SOIRÉE MUSICALE Voici le programme de la soirée que le Cercle des artistes réunis (dans un but phi lanthropique) se propose de donner jeudi prochain, dans le local ordinaire de ses séances. Comme membre de cette société, je m'abstiens d'émettre un jugement sur la soirée de jeudi dernier, laissant au public nombreux qui y a assisté le soin de porter son verdict sur le choix des sujets, et sur la manière dont les exécutants se sont acquittés de leur tâche. Cette réserve, toutefois, ne peut impliquer un silence absolu, et l'on me permettra, je pense, de signaler un fait qui a dû agréablement impressionner les artistes qui lésaient plus spécialement les frais de la soirée tous les morceaux exécutés ont été couverts de longs applaudissements, plusieurs ont été bissés. La recette, qui s'est élevée 29 francs, a été un peu au-dessous de celle de ,1a semaine précédente; cela tient ce que quelques habitués, sur la foi d'une rumeur dénuée de tout fondement, ont cru que le coucert du Sultan n'aurait pas lieu. Je suis chargé d'informer, une fois pour toutes, le public, que si le Cercle se voyait dans la nécessité d'ajourner une de ses soirées, il aurait soin d'en prévenir ses auditeurs habituéls, par la voie de la presse. Un autre bruit qui circule, et qui ne doit pas inspirer plus de confiance, présente le Cercle comme étant sur le point de cesser définitivement ses concerts. A cela le Cercle répond qu'il les con tinuera jusqu'à information ultérieure. II a trop cœur de poursuivre l'accomplis sement de la noble lâche qu'il s'est imposée, et il ne faillira pas plus sa mission, qu'il n'espère y voir faillir une autre société philanthropique, dont les louables et géné reux efforts ont su assurer pendant le dur hiver que nous venons de traverser, la subsistance un grand nombre de mal heureux. générale, les rues furent bientôt bordées de sapins, et les maisons apparurent délicieusement ornées de «fleurs, de tentures, de bauderolles, d'inscriptions et de drapeaux tricolores. SaDS mentir; on se serait cru Ypres le jour de l'arrivée du Roi. Deux arcs 3e triomphe, artistement construits dans de colos sales proportions, complétaient majestueusement 'ornementation de la commune. Sur l'un d'eux on lisait le compliment suivant, pas trop mal tourné, ma foi! Soyez le bienvenu, Van Eecke, parmi nous! Le choix du Souverain est approuvé de tous. Auouu n'était plus digne, on le doit reconnaître, De remplacer Vermeersch, notre aûcien bourgmaître. Grâce vous celui-ci sera moins regretté j I Vous avet ses talents, sou zèle, sa bonté, Et saurez, comme lui, d'une main paternelle, Des intérêts communs conduire la tutelle. Cet éloge de l'ancien bourgmestre démissionnaire, délicatement mê,lé a l'éloge du nouveau, faisait honneur aux sentiments des bons "habitants de Neuve-Égliser II y avait là la preuve qu'ils gar daient la mémoire du cœur, chose assez rare, trop -rare chez les ruasses, d'ordinaire oublieuses et ingrates. M. Vermeersch a dû être sensible ce souvenir empreint de gratitude. Il a pu, aussi, se rendre ce témoignage qu'il avait noblement mérité qu'on se souvînt de lui et de son admi nistration. L'arrivée du nouveau magistrat fut annoncée par une assourdissante décharge de mousquelterie, et saluée par la voix des cloches, les clameurs de la foule et les sons des fanfares. La voiture qui apportait M. le bourgmestre s'arrêta l'entrée du village, où s'étaient déjà réunis le conseil commu nal, le clergé et toutes les sociétés de la commune. Plusieurs discours de félicilation furent lus, et M. Van Eecke répondit tons dans les termes les plus bienveillants et les mieux inspirés. Ceci fait, on se mit en marche, la musique ouvrant le cortège et celui-ci bordé de deux files de cavaliers montés sur de robustes chevaux de labour, brillamment harnachés. Ou se rendit ainsi l'hôtel de la régence où se fit la présentation du vin d'honneur, suivie d'uu nouveau discours auquel M. le bourg mestre répondit encore de la façon la plus convenable. Le soir, une brillante illumination clôtura cette fête dont, pendant bien des années, on conservera Neuve-Eglise un heureux souvenir. Concluons de tout cela, que la nomination de M. Van Eecke comme chef de la commune a été parfaitement accueillie par tout le monde. Cela se conçoit aisément, du reste. M. Van Eecke est un homme probe, bon, zélé, dévoué et entendu. Il sera le digne successeur de M. Vermeersch, pour répéter la pensée du poëte ioconou de l'arc de triomphe. Ypres, le 12 Jévrier 1861. Monsieur l'Éditeur, de la qui sera donnée Jeudi 14 de ce mois, 8 heures du soir, l'estaminet le Sultan, UAR LE CERCLE DES ARTISTES RÉUNIS. première partie. 1. Ouverture du Barbier de Séville. 2. Romance. 3. Air de Jérusalem. 4. Galathée. Air pour Soprano. Demandé seconde partie. 1. Ouverture de Masauiello. 2. Romance chantée par un ouvrier. 3. Romance. 4. Trio de Guillaume Tell. nouvelles diverses. Mercredi, entre 8 et 9 heures du soir, des voleurs se sont introduits dans la maison de M. De Coene, curé Dottignies, et y ont enlevé deux services eu argent, 3 cuillères café eu argent, un anneau de serviette eu argent, aiusi qu'une somme de 25 3o francs. Les trois premiers objets étaient marqués D. C. Les auteurs,- qui ont reporté et placé samedi contre la porte de la cure, l'argenterie enlevée, sont encore inconnus. Ce vol a été commis pendant l'absence de M. le curé et de sa servante. On écrit de Thielt, le 7 On annouee depuis quelques jours, et nous n'hésitons pas le croire, que cette année notre ville aura une seconde Voie ferrée, venant de Lichtervelde Thielt, dans une direction prolongée, soit Aeltre, soit Deynze. On prétend même savoir que dans quel ques mois on mettrait déjà la rnaio h l'ouvrage, de sorte que celte nouvelle section, en correspondance pour Fumes et Duinkerke, serait déjà livrée la circulation avec le 1" octobre prochain. Oa parle d'autre pari d'une ligne qui s'étendrait de Thielt Aeltre, en communication avec Eecloo et la Zélande, province de la Hollande. S'il faut s'ea rapporter aux affirmations d'une feuille de Bruxelles, les efforts faits par les classes commerçantes en faveur du cours légal de l'or ue seraient pas infructueux. Bien que M. Frère soit décidé combattre celte mesure dans la discussion qui va s'ouvrir, il déclarera cependant, si les informations de la feuille en question sont exactes, que, dans le cas où l'opinion de la Cham bre serait contraire la sienne, il se rallierait l'essai qu'on voudrait faire. MM. Defré et Goblet ont envoyé leur démis sion k la société Vlamingen vooruit, qui les som mait de comparoir k sa barre pour expliquer leur vote hostile k l'amendement de M. Cootnaos qui demandait qu'il fût permis de remplacer le français par le flamand, daos la version et le thème latins. On lit dans un journal de Bruxelles Des bruits qui peuvent sembler étranges circulent relativement aux fortifications d'Anvers. Il avait été décidé, que les ouvrages seraient faits en ma çonnerie; on dit aojourd'hui qu'en raison de l'énor- mité de la somme qu'il y aurait k y consacrer et qui dépasserait de beaucoup le crédit de 4o millions demandé, ainsi qo'h cause do temps que prendraient ces travaux, qu'on D'estime pas k moins de 4 ou 5 ans, ce système serait abandonné en faveur des ouvrages en terre qui avaient été préconisés par plusieurs persoones compétentes e! qui ont donné des résultats si favorables en Crimée. Le minisière, comme on se le rappelle, s'y était toujours opposé et n'a cédé aojouid'hui qu'eu présence des motifs que nous venons d'indiquer et des résultats obte nus dans les derniers essais faits au moyen des canons Wahrendorf, Armstrong, etc. Au moyen de celte modification, les fortifica tions d'Anvers seraient terminées k la fin de l'année 1861 et la dépense ne dépasserait pas le crédit alloué, en y comprenant même les indemnités qui seraient dues aux entrepreneursqui s'étaient trouvés dans l'obligation d'acheter des briqueteries, d'établir un chemin de fer, en un mot de faire tous les frais nécessaires a la fabrication et au transport de 700 millions de briques. M. Le Clément de Saint-Marc de Tournay, lieutenant aux zouaves pontificaux, vient d'être mis k l'ordre du jour de M. le colonel de Becde- lièvre pour sa vaillante conduite dans l'affaire de Ponte-Correse. Sous ce litre Une lettre égarée, un journal anglais racoute le fait suivaut Au commence ment du mois de mai 1860, il a été mis k la poste de Londres une lettre adressée k une personne demeurant dans une ville de Hongrie. L'adresse portait lisiblement écrit le 00m delà ville, et k la suite Hongary via France. L'employé de la poste s'est imaginé, paraît-il, que le mot Hongary, suivi de via France, désignait quelque localité de l'Inde ou de la Chine, parce que la cor respondance avec ces pays passe par la France, et il a expédié la lettre k Calcutta. De cette dernière ville, elle est allée successivement k Lucknow, Currachee, Bombay, Madraser, enfio, k Hong-Kong, en Chine. Dans ce dernier bureau, s'est trouvé heureusement un employé quelque peu géographe, qui écrivit snr l'adresse Essayez Hongrie, province d'Autriche. Europe. La lettre fut remise daos la malle d'Europe et elle revint k Londres d'où elle est allée trouver son destinataire hongroisgrâce k l'indication de l'employé de Hong Kong. Elle a mis un peu plus de huit mois pour faire le trajet. Voici un de ces drames affreux qui dépassent tout ce que peut créer l'imagination des drama turges. On écrit de Morlaix (Bretagne) Michel et sa femme, cultivateurs k Pleibert-Christ, mariés depuis treize aos, et ayant trois enfants en "bas âge, vivaiem, k ce qu'il paraît, en assez mauvaise intel ligence. La femme Michel, jalouse d'une de ses voisines, faisait des reproches kson mari, et celui-ci, prétend-elle, la battait souvent. Exagérée ou non, cette conduite de Michel aurait fait fermenter les idées de sa femme qui, le février, emmena avec elle, daus une prairie distante d'un kilomètre de sa demeure, et que traverse un ruisseau profond, sa fille âgée de sept ans et son fils âgé de quatre, et les y précipita. Puis, sourde k leurs cris déchirants, elle attendit sur le bord que l'un et l'antre ne donnassent plus signe de vie. Alors elle levint chez elle et plongea sa plos

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3