BELGIQUE. 2 DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. FRANCE. ITALIE. Malgré l'extrême rigueur do froid, l'effet de la neige a été si favorable que même les carottes et les navets restés dans les champs, et si sensibles aux fortes gelées, o'oot pas souffert; les colzas égale ment n'ont pas été atteints; l'orge d'hiver, qui supporte cependant moins bien que les froments et les seigles les froids iotenses, n'a pas souffert non plus; les trèfles sont également intacts, les feuilles seules en sont gelées en partie, ce qui ne peut Duire en rien, les plantes étant généralement en bon état. C'est là encore une circonstance favorable pour les cultivateurs et pour les consommateurs. Saos avoir la même importance que celle des céréales, la rénssile des trèfles a naturellement la plus grande influence sur la production et sur le prix du beurre, et même jusqu'à un certain point sur celui du bétail. En outre, le prix du foin et des fourrages en général se ressent de la bonne ou de la mauvaise réussite des trèflesqui sontla campagne la principale nourriture du bétail pendant la bonne saison. Ainsi, malgré les ploies persistantes arrivées - l'époque des semailles et qui avaient fait naître des craintes sérieuses, si, comme on peut l'espérer maintenant, nous avons un printemps favorable, l'état actuel des campagnes présente certainement de belles espérances pour one abondante récolle. Par une conséquence ultérieure, si des circonstan ces étrangères la bonne ou la mauvaise réussite des récoltes ne viennent pas déranger l'ordre naturel et normal des choses, il est probable que les grains et les denrées alimentaires en général ne resteront pas au prix où ils sont en ce moment. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du 18 février, on subside de 4,ooo fr. est alloué la commission chargée par l'Académie royale de Belgique de la rédaction d'une Biographie nationale. NÉCROLOGIE. M. Vanwtberghe, curé démissionnaire de Wac- ken, est décédé Bruges, Je 30 février. M. Scribe, membre de l'Académie française, a été frappé de mort subite mercredi dernier. M. le baroo de Crouseilhes, ancien pair de France, ancien ministre et membre du Sénat, est mort mercredi malin dans son hôtel de la rue de Lille àParis. Il y a quelques jours peine, dans la discussion qui a eu lieu aux bureaux du Sénat sur les affaires d'Italie, il prononçait, en réponse au prince Napo léon, un discours où il montrait avec autorité les périls de la politique suivie en Italie, défendait énergiquement, dans le respect des droits du Saiot- Siége, les grands principes de la politique con servatrice. C'est en rentrant dans son hôtel et en prenant quelques notes pour se préparer la discussion publique qu'il a été saisi par le mal auquel il vient de succomber. On écrit de Courtrai, 21 février A en croire le bruit qui circule en ville, il serait sérieu sement question d'ériger uoe troisième église paroissiale Courtrai. D'après les uns il s'agirait de former une paroisse dans la Basse-Ville, et on céderait l'église de Notre-Dame en compensation une partie de la paroisse de S'-Martio; selon d'autres,on établirait la troisième paroisse l'église - de S'Michel, et enfla d'après la dernière version, il serait question d'ériger une église paroissiale entre l'aucieone porte de S'-Jean et le faubourg de Tournai, sur un teirain situé derrière le grand N parc de S'-Georges. Dans l'après dîner de samedi, il est entré sept bateaux dans le canal de Bossuyt la plupart venant de Gand et Bruges et se rendant Mons. Les bateliers comprennent que le trajet le plus court et le moins coûteux entre Ostende et Mons, est celui par le canal de Bossuyt. Un malheur est arrivé lundi d* Autryve, vers les onze heures du soir. On tirait le canon l'occasion de l'installation de M. le bourgmestre. Un jeune homme d'environ vingt-deux ans, vou lant s'approcher du canona reçu la charge en pleine poitrine. La mort a été instantanée. Le canon était seulement chargé de poudre et de papier. On a anuoncé que la monnaie de nickel avait été retirée de la circulation; il paraît qu'il n'eu est rien, car on continue expédier en pro vince de l'hôtel des Monnaies Bruxelles des sommes assez considérables de ces laids boutons ed douanier. On lit dans un journal de Charleroi Nous apprenons la fois de Paris et de Bruxelles que les négociations pour le traité franco-belge sont terminées, et qu'il çe manque plus au traité que la signature des parties contractantes. Si nos renseignements soot exacts, notre traité avec la France ne serait publié qu'avec celui que la France négocie avec le Zollverein et qui ne sera terminé que dans une huitaine de jours. Pour des raisons politiques que lui seul est même d'apprécier, jusqu'à présent, le gouverne ment français tiendrait, paraît-il, ce que les deux publications eussent lieu en même temps. Londres, mardi, 19 février. L'Agence Reuter a reçu des nouvelles de Rome du 17. Après quelques jours passés dans la ville éter nelle, le Roi et la Reine de Naples partiront pour la Bavière, avec la Reine douairière. L'esprit poblic Rome est très-agité. Paris, mercredi, 20 février. Un avis affiché par mesure conservatoire annonce que les paiements de la caisse Mirés sont ajournés jusqu'après l'achèvement de l'inventaire. Paris, 23 février, 3 h. au matin. Le Moniteur annonce la nomination l'arche vêché d'Auch de Mgr Delamarre,évêque de Luçon. Marseille, 19 février. On assure que Cialdini sera nommé duc de Gaëte. Marseille, mardi, 19 février. Nous recevons des nouvelles de Rome du 16: François II a ordonné aux bandes des Abruzzes de se dissoudre. Ceci est officiel. Turin, mardi, 19 février. L'Opinione dit que les troupes piisounières Gaëte sont au nombre de 11 mille hommes. La place contient de 700 800 pièces d'artillerie et 60 mille fusils. Trois généraux ont suivi François II, vingt-cinq sont restés prisonniers. Turin, mercredi, 20 février. Uoe dépêche de Naples, en date d'hier, annonce que le général Fergola, sommé de rendre la cita delle de Messine, aurait déclaré qu'il avait l'inten tion de résister jusqu'à la dernière extrémité. Turin, jeudi soir, 21 février. Les villes vénitiennes ont fêté l'inauguration du Parlement. Le fait de la démission de l'abbé Maret, nommé par décret impérial l'évêché de Vanues et que le Saint-Siège a refosé de préconiser, est confirmé. On assure que l'abbé Lavigerie, tout récemment arrivé d'Orient où il était directeur de l'OEuvre des Ecoles, serait nommé évêque de Vannes. La Gazette des Tribunaux dit que M. Mirés a été arrêté sous l'inculpation d'abus de confiance. L'arrestation de Mirés, le banquier, qui en peu d'années avait amassé une énorme fortune, met tout Paris en émoi. M. Mirés avait attaché son nom une foule d'entreprises entourées d'un grand éclat de publicité. La plus récente était l'emprunt ottoman dont le succès devait exercer une influence des plus salutaires sur les destinées économiques de la Turquie. Il nous reste appren dre jusqu'à quel point les intérêts de cet emprunt, ainsi que le crédit de la place de Paris, pourront être atteints par cette catastrophe. Dès présent toutefois des nouvelles de CoDstanlinople du 20 février font craindre une crise financière très intense. Ou lit dans la Correspondance parisienne du Journal de la Nièvre On me donne, ce soir, des détails très précis sur les faits qui ont nécessité la reddition de Gaëte. Il ne reste aucun doute maintenant sur le fait de trahison; on officier napolitain, dont on donne U nom, accusé d'avoir fait sauter, le 4, la première poudrière, aurait comparu devant le géoéral Bosco, qui, l'ayant vivement pressé, aurait obtenu nn aveu complet; le géoéral lui aurait Sur l'heure, brûlé la cervelle. Mais les autres explosions se seraient succédé dans les mêmes conditions que la première, c'est-à-dire sans être causées par le feu des Piémontais. C'est alors que les ambassadeurs étrangers présents Gaëte auraient engagé François II ne pas prolonger la résistance, puisque, évidemment, il était trahi. Si nous en croyons la Lombardie, il résulterait du récit de déserteurs de Gaëte, que le Roi avait fait paraître devant un conseil de guerre, un général, un officier supérieur et quelques soldats soupçonnés d'avoir mis le feu la poudrière de la Porte de Terre. Il s'agit ici du premier incendie. Oo sait que le second a déterminé la capitulation. Nous lisons dans la Patrie Les dépêches de l'Italie méridionale nous assu rent que le commandant de Civitella-del-Tronto aurait répondu l'envoyé du gouvernement piémontais, qu'il ne rendrait cette place qu'après avoir épuisé tous ses moyeus de défense. Par suite de celte résolutionles troupes employées au siège de Gaëte ont reçu l'ordre de se porter immédiatement dans les Abruzzes. LL. MM. le Roi et la Reine de Naples sont arri vées Rome le i5 une heure du matin. Elles ont été reçues l'entrée du Quirinal par le cardinal Pacca, qu'avait désigné le Saint-Père, et parle géoéral comte de Goyoo, entouré de son état major. Leurs Majestés quitteront Rome vers le 25 février. On lit dans uoe lettre de Rome les détails suivants sur la visite faite par Sa Sainteté an Roi et la Reine de Naples Le Saint-Père s'est rendu le i5, dans la soi rée, au Quirioal, visiter le Roi et la Reine de Naples. L'entrevue a été des plus attendrissantes. Toute la famille royale s'est précipitée aux genoux de Sa Saiuteté, et il y a eu un moment d'une indi cible émotion. Le Pape a pressé le Roi dans ses bras et n'a pu s'empêcher de pleurer sur tant d'in fortunes si peu méritées! Les larmes étaient dans les yeux de tous. Un des heureux assistants me disait, tout ému encore, que jamais cette scène touchante ne s'effacera de sa mémoire. Uoe lettre écrite devant Civita-del-Tronto, en date du 5 février, la Gazette de France, par on des envahisseurs piémontais, contient ces lignes, qui n'ont pas besoin de commentaires.* Tous les villages des brigands sicoccupés par nous ont été incendiés par nous. RATIÈRE. Il ne sera peut-être pas sans intéiêl, dit la Gazette d'Augsbvurgpropos de la brochure

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2