44me Année. Mercredi 13 Mars 1861. N» 4.533. 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 ÉPHÈMÈRIDES. 10 mars 1815. Entrée de l'empereur Na poléon Lyon. 11 1314. Supplice de Jacques Molay, grand-maître des Tem pliers. 12 1466. Mort de François Sforza, duc de Milan. 13 1569. Défaite des protestants Jarnac et mort de Condé. - TPB.3S, 15 Mars. REVUE POLITIQUE. BELGIQUE. 1—gggllgggggM'PiMMM'MM'MM"111——— LE PROPAGATEUR. pour la ville 6 fr. par an, - pour le dehors fr. 7-50 par trois mois. pour 3 mois. Le Corps législatif deFrance aouvert a»ant-bier la discussion générale de l'Adresse l'Empereur en réponse an discours du Trône. Ce débat sera long et animé, car de nombreux orateurs sont inscrits. M. le comte de Fiavigny, inscrit cootre le projet, a le premier pris la parole. Il a manifesté le regret de 'ne pouvoir s'associer hautement et sans réserve un vote de respectueuse reconnaissance envers l'Empereur, pour le remercier des mesures libérales qu'il a décrétées récemment; c'est le discours révolutionnaire prononcé par le prince Napoléon, au sein du Sénat, qui empêche l'honorable orateur de se rallier au projet d'Adresse. Une dépêche reçue de Varsovie, le 9, nous assure que la commission d'enquête avait com mencé, la veille, ses opérations, sons la présidence du général Liprandi. Les membres de cette com mission ont annoncé, en commençant, qu'ils se livreraient aux plus minutieuses investigations pbur arriver la constatation de la vérité. La souscription ouverte pour élever un monu ment aux personnes qui ont péri daus la journée du 27 avait produit une somme considérable. Il était arrivé dans la nuit deux régiments d'infanterie; d'autres renforts étaient encore attendus. La ville jouissait d'un calme profond, et d'après les idées de conciliation qui avaient prévalu dans les conseils de l'empereur de Russie, on avait l'espoir que les difficultés actuelles recevraient une solution paci fique. Les Piémontais et le général Cialdini continuent leurs exploits dans le sud de l'Italie. On avait voulu mettre en doute la notification par laquelle le vainqueur de Castelfidardo menaçait le noble Fergola de le faire fusiller comme criminel et de livrer ses officiers la populace de Messine. Cette abominable pièce n'est plus contestable, elle est publiée par la Gazelle de Turin, ce qui lui donne un cachet d'irrécusable authenticité. L'homme qui a bombardé la ville d'Ancône peudant douze heures, après la capitulation de la place, et malgré la protection sacrée chez tous les peuples du drapeau parlementaire; l'homme qui a bombardé Capoue; l'homme qui, ne pouvant enta mer le roc des fortifications de Gaëte, s'en est veDgé en faisant pleuvoir le fer et le feu sur la ville et en tirant de préférence sur les hôpitaux; cet homme-là déclare au général Ftrgola, chargé par son Roi de défendre un poste d'honneur, que s'il tire on seul coup de canon contre la ville de Messine,il ne lui accordera aucune capitulation, et le fera fusiller comme un vil assassin, h moins qu'il ne le livre, lui et ses officiers, aox fureurs d'une populace ameutée, après avoir confisqué leurs biens... Il est remarquable qoe le Piémont confisque toujours; c'est le commencement on la fin de tous ses actes politiques. Franchement, il pousse trop loin la manie des annexions en toute chose. On écrit de Berlin qoe quarante-deux membres de la Chambre des députés odI déposé une propo sition pour demander au gouvernement la présen tation, dans la session actuelle de la loi sur la responsabilité ministérielle, prévue par la Charte prussienne. Il ne parait pas que le ministère soit disposé h déférer ce vœu. Le ministre de la justice aorait, h ce qu'on dit, soumis au Roi un projet de loi sur celte matière; mais le Roi aurait renvoyé ce projet tellement modifié, que le ministre a cru devoir y renoncer tout h fait. Les Chambres grecques ont été ouvertes, le 27 février, par le roi Othon en personne. S. M. Hellénique a prononcé cette occasion un discours sans aucune espèce de couleur. Le Roi s'y félicite de l'esprit d'ordre dont la nation a fait preuve pendant les dernières élections législatives; S. M. annonce aussi que ses relations avec les puissances étrangères sont bonnes; enfin le concours patrioti que des Chambres.est sollicité par le discours royal. Le Courrier d'Orient de Constautinople, con tient d'intéressantes nouvelles de Beyrouth. Elles rendent compte des démarchés faites par Fnad- Pacha Moktara. Le représentant de la Porte a reçu des chrétiens une.liste de plus de 4,000 Druses coupables des massacres de Deïr-el-Kamar, et leur a fait jurer devant les autorités religieuses que celte liste était exacte. Mais, effrayé du nombre des coupables, Fuad-Pacba, après avoir opéré plusieurs arrestations, a demandé aux chrétiens de réduire leur liste h 5oo noms, en promettant de faire i5o exécutions mort et de prononcer i5o condamnations aux travaux forcés. Les cbrétieos, 00 le pense bien, se sont refusés b exercer en quelque sorte eux-mêmes la justice, en rayant 0,700 noms. Ils ont déclaré ne pouvoir livrer tel meurtrier et .pardonner tel autre, convaincus que ce mode de procéder ne ferait qu'exciter davantage contre eux la haine des Druses. Fuad -Pacha a résisté, et, pendant que les chrétiens portaient leurs plaintes Beyrouth la commission européenne, les autorités turques mettaient en liberté les Druses arrêtés le premier jour. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi relatif aux i5 millions et demi demandés pour l'armemeut d'Anvers, a adopté le projet de loi par 4 voix contre 3. M. David a été nommé rapporteur. Le projet de loi relatif l'artillerie sur lequel vient de se prononcer la section centrale 'a la simple majorité à'une voix (4 contre 3), a donné lieu déjà plus d'une péripétie an sein de cette section. Le ministre de la guerre a été mécontent des membres de la section, qui réclamaient trop de renseignements. Les membres, leur tour, se plai gnaient du miriistreqni,suivant eux, ne s'expliquait que d'une manière incomplète. Jusqu'au dernier moment, le membre qui vient de donner la majorité au projet du gouvernement, avait laissé iguorer quelle était sou opinion sur le fond de la question. Les deux partis étaient dans une grande perplexité. La cause de la liberté vient enfin de triompher. Désormais les collectes seront libres et l'on pourra librement recueillir le denier de saint Pierre. La cour d'appel de Bruxelles vient de le décider dans un remarquable arrêt et sur une des plus belles plaidoiries qu'ait faites M" Quaiiier. En même temps qu'on prononçait cet arrêt, on en rendait no autre dans une affaire analogue. Un prêtre de la province de Liège était venu recueillir des souscriptions dans l'arrondissement de Char- leroi pour fonder une école b Çeraing, commune populeuse et industrielle. Découvert par des agents de police qui l'espiounaient, il fut traduit devant le tribunal correctionnel de Cbarlerpi et condamné. La cour d'appel vient de l'acquitter après un très- remarquable plaidoyer de M° Dognée-de Villers, avocat du barreau de Liège. M. le ministre de la justice a présenté b la Chambre des Représentants, le 6 de ce mois, un projet de loi ayant pour objet de supprimer l'ex pédition des tables décennales des actes de l'étal- civil, destinées aux gouvernements provinciaux. Pour chacune des deux expéditions destinées aux tribunaux et aux communes, les greffiers des tribunaux de première instance toucheront un centime par nom, conformément au taux établi par le décret du 20 juillet 1807. nomination ecclésiastique. M. Verhaeghe, vicaire b Oostcamp, est nommé curé b Caeskerke, en remplacement de M. Six, qui a donné sa démission. nécrologie. M. de Montmorency, duc de Luxembourg, ancien pair de France, lieutenant-général, capitaine des gardes du corps du Roi sous les règnes des Rois Louis XVIII et Charles X, est mort le 5 mars 1861, b son château de Châtillon-sur-Loing (Loiret.) M. le duc de Luxembourg était le dernier des capitaines des gardes du corps du Roi. On lit dans VÊcho de Courlrai: L'organe officiel de l'Hôtel - de- Ville ordinai rement on ne peut plus prompt annoncer urbi et orbi les hauts faits et gestes de nos édiles, garde le plus profond silence sur le banquet offert par messieurs les conseillers b M. le bourgmestre B. Danneel. Ce silence, nous l'avouons, nous intrigue et nous porte b croire que le Mémorial tout penaud de ne pouvoir parler de la fraternité et de la gaieté toute expansive des convives, a jugé bon de ne souffler mot du banquet. Serait-ce dotjc vrai, ce que de mauvaises langues prétendent, qu'un des membres do collège échevinal s'est permis de critiquer assez vertement la conduite politique de deux des convives et de leur demander des explications sur leurs opinions personnelles? Serait-il vrai, que cette étrange manière de banqueter n'étant pas du goût de messieurs les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1