44me Année. Samedi 16 Mars 1861. No 4,534. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. ÉPHÉMÉR1DES. 14 mars 1590. Henri IV bat les Espagnols et la Ligue Ivry. 15. 1792. Assassinat de Gustave III, roi de Suède, par Ankas- troem. 16 1790. Abolition des lettres de cachet. TPRBS, 16 MARS. REVUE POLITIQUE. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. LE PROPAGATEUR. POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 5 MOIS. Le Corps législatif de Fraoce, a abordé hier la discussion des paragraphes de l'Adresse. Le débat a éié des plus animés. MM. Jules Favre et Emile Ollivier y ont pris une part fort active, pour défendre l'amendement au bas duquel se trouvaient leurs signatures et qui tendait i* l'abrogation de la loi de sûreté générale et de toutes les autres lois d'exceptioo; 2* dégager la presse de l'arbitraire; 5' b reodre la vie au pouvoir municipal, et au suffrage universel sa force par la sincérité des opérations et le respect de la loi. Ou le voit, la matière était brûlante. Aussi le débat a-t-il été des plus chauds. M. Favre s'est appesanti surtout sur la question de la presse, et il a blâmé avec chaleur le régime auquel elle est soumise; M. Ollivier a également défendu la liberté de la presse. Les deux orateurs auront fait une.large part aux autres points indiqués dans leur amendement. D'après eux, pour que le droit de contrôle restitué aux représentants du pays, dans les limites res treintes du décret du 24 novembre dernier, soit sérieux, pour qu'il puisse porter ses fruits, il faut faire droit aux divers poiots de leur amendement que nous veooos d'indiquer. M. Baroche a repoussé l'amendement, au nom du gouvernement', et la majorité s'est rangée du côté de M. le présideut do conseil d'État. L'amendement a donc été rejeté. Le premier paragraphe de l'Adresse a ensuite été adopté sans changement. Le Parlement de Turin a'adopté avant-hier, l'unanimité, le projet de loi relatif b-la proclama tion de Victor-Emmanuel comme roi d'Italie, après quelques observations échangée^ pour la forme, entre MM. Brnfferio et de Cavour. Le Moniteur universel a annoncéil y a deux jours, que la reddition de Messine avait eu lieu h la suite des bous offices du gouvernement français. Le journal officiel ajoutait que la convention inter venue b ce sujet, entre les parties belligérantes, différait peu de celle de la capitulation de Gaëte. En préseoce de cette déclaration si précise de la feuille cfficielle de France, nous ne sommes pas peu étonnés d'apprendre que l'organe officiel du gouvernement sarde publie une dépêche du générai Cialdioi, annonçant que la citadelle de Messine s'est rendue «t a discrétion le 13, après avoir subi quatre jours le feu de l'artillerie garibaldo-piémon- taise, qui avait causé uo grand incendie dans la citadelle. Le commandant piéntonlais ajoute La capitulation a été refusée. Encore une fois, le langage de cette dépêche militaire nous semble éniginatique, en présence des termes formels dont s'est servi le Moniteur universel pour anuoucer que la reddition de la place avait eu lieu la suite des bons offices du gouvernement français, et de l'assentiment de François IL La dernière protestation du Roi de Naples est maintenant connue; c'est le dernier cri de la conscience blessée, do droit humilié sous la force brutale. Les souverains l'accueilleront comme ils ont accueilli les autres protestations do même Roi; elle s'adresse aussi aux peuples au nom de qui l'on commet tant d'iniquités, aux honnêtes gens enfio, dont la canse est engagée dans le conflit présent. Le Snltan ou le Pacha d'Egypte, attaqués n'importe par qui, sans déclaration de guerre, aurait trouvé, dit le Monde, l'Europe entière prête b le secourir. Uo roi chrétien, en paix avec tous les souverains, s'est vu mettre au ban de l'Europe, ajoute fa feuiile parisienne; il est déclaré hors la loi par la Révolution, et les rois od! respecté la coosigoe de la Révolution. L'histoire jugera ces défaillances. Abandonné, trahi, le roi François II a lutté malgré l'inégalité des forces. Vaincu, il en appelle b l'Europe; il attendra qu'on Congrès européen décide des affaires d'Italie. D'ici là, les peuples italiens auroDt po expérimenter le régime piémontais. L'opinion changera: l'Angleterre, qui a tant concouru au triomphe de la Révolution eu Italie, ne commence-t-elle pas, comme dit le Mondeb en redouter les effets pour elle-même. A propos du budget de la marine, lord Palmer- slon a prononcé, b la Chambre des communes un discours qui est le développement de cet axiome anglais: Il faut "que la Graoâe-Bretagne air une marine deux Lis pins considérable et plus forte que celle de la France. Le ministre anglais a soutenu que c'était uniquement dans l'intérêt de la paix qu'il demandait des subsides capables de pourvoir b l'accroissement incessant des armements maritimes des trois royaumes. La Chambre des Représentants a continué, dans sa séance de mercredi, la discussion des arti cles do livre il, titre ix du Code péoal révisé. Après avoir adopté sans débat important les articles 646 et suivants josques et y compris l'art. 664 bis, l'Assemblée a rouvert la discussion sur quelques- uns des articles qu'elle avait renvoyés b l'examen de la commission spéciale, et qu'elle a également adoptés avec les modifications introduites par ladite commission. A la fin de la séance, M. le ministre des finances a déposé sur le bureau ud projet de loi portant allocation de crédits pour exe'cution de divers travaux d'utilité publique. La Chambre des Représentants a coosacré toute sa séance d'avaot-hier b la discussion d'un amende ment présenté par M. Nothomb b l'art. 546 du Cude pénal revisé. Cet amendement, qui demande que le vol domestique soit puni d'une peine plus grave que le vol simple, a été souteou par MM. Van Overloop, Dumortier, Coomans et Tack, et combattu par M. le ministre de la justice ainsi que par M. Pirmez, rapporteur de la commission spé ciale, qui, au nom de cette commission, propose le maïutieu de l'article primitif auquel s'est rallié le gouvernement. A la fin de la séance un sous- amendement, demandant que le minimum de l'emprisonnement punissant le vol commis par un domestique soit fixé b trois mois a été déposé par M. Moncheur. La Chambre eu a ordonné l'im pression. Le Sénat est convoqué pour mardi prochain, 19 de ce mois, b deux heures. NOUVELLES DIVERSES. Dans la noit du 9 au 10 mars, des voleurs se soûl introduits dans là maison du nommé P. De Meyere, b Desselghem, et. y ont' volé une somme de 80 fr. et différents autres objets estimés b 5o fr. Les voleurs sont encore inconnus. Dimanche, vers huit heures du soir, un ioceodiea éclaté dans une maison b trois demeures située entre Lauwe et Marche, le lottg du chemin de fer. Les trois demeures appartiennent b trois différents propriétaires et deux de ces demeures étaient assurées. Il ne reste plus de la maison et des meubles qu'un monceau de cendres. La perte est évaluée b environ 7,000 fr. Oo attribue la cause de ce sinistre b la mauvaise construction de la cheminée de l'one des habita tions. M. Manilius, député de Gaod, est sérieuse ment malade; il a été administré dimanche dernier. Nous étions bien informés, lorsque nous avons dit que la résoIntioD prise par M. Frère de sortir dn ministère était irrévocable. M. le ministre des finances vient d'annoncer b ses amis politiques qu'il n'attendait que le vole du Sénat sur la question de l'or pour entreprendre un voyage de six mois b l'étranger. [Écho de Bruxelles On lit dans un journal de cette ville e Un sinistre important vient d'atteindre l'industrie de notre capitale. On l'évalne b 2 millions 5oo mille francs. A la suite de ce très-regrettable événement, on a mis en circulation des rumeors empreintes d'une évidente exagération et contre lesquelles nos concitoyens feront bien de se tenir en garde. Gazette de Bruxelles.) Le 6 de ce mois il est arrivé b Eydkeehoen (frontière prussienne) 3o millions de francs en or, qni de Ib ont été expédiés b Paris par un train spé cial. Ce train est arrivé le 7 an soir b Berlin, d'où il est reparti le lendemain matin pour Cologne; il a dû être rendu b Paris le 9. Cet or, en impériales d'Autriche, était emballé dans des sacs contenant chacun cinq mille de ces pièces; chaque caisse du train renfermait trois de ces sacs. Le 8 courant, un autre convoi spécial du chemin de fer a passé par Cologne b onze heures du soir, 1 portant de Saint Pétersbourg b Paris 25o quintaux d'argeDt (35 millions de francs,) escortés par deux employés des Banques russe et française et cinq gardiens russes. La Haye, mercredi, i5 mars. Le nouveau ministère se compose de la manière suivante MM. le baron de Heemstra, intérieur; DeCa- sembroot, guerre; Godefroi, justice; le baron de Znylen de Nijevelt, affaires étrangères; le baron de Katteudjke, marine; Tels Van Goudriaan, finan-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1