44rne Année.
Samedi 13 Avril 1861.
No 4,542.
FOI CATHOLIQUE* CONSTITUTION BELGE.
ÉPOÈHÉR1DES.
11 avril 1544. Le duc d'Enghien bat les
Impériaux Cérisolles.
12 1704. Mort de Bossuet.
13 1598. Edit de pacification appelé
Edit de Nantes.
7PE.ES, 13 AVRIL.
REVUE POLITIQUE.
l?'
M. J. Moerman est doué des dispositions musi
cales les plus heureuses. C'est un jeuDe musicien
de grande espérance. Si M. J. Moerman pouvait
être envoyé au Conservatoire de musique, la ville
d'Ypres compterait bieotôt parmi ses enfants un
artiste de plus.
SHSS55—i
LE PROPAGATEUR.
POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN,
4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR
TROIS MOIS.
POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR
AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75
POUR 3 MOIS.
Les nouvelles de France offrent peu d'intérêt.
Liborio Romano, cette rare figure de traître,
a fait mercredi son entrée au Parlement de
Turin il a prêté serment Vouverture de la
séance, et /'Italie rapporte que cet incident a
produit une certaine sensation dans l'assemblée.
La lutte entre M. de Cavour et Garibaldi,
est la veille de s'engager. Le général doit,
dit on. prendre la parole la Chambre des
députés lundi prochain. S'il proclame les mêmes
principes la tribune que dans les lettres et les
allocutions déjà publiées, la glace sera rompue
le Parlement aura se prononcer hautement
entre les deux politiques l'une celle de Gari
baldi) qui veut l'action et qui ne demande qu'à
marcher la tête levée et drapeau déployél'au
tre [celle de M. de Cavour') qui ne cherche qu'à
dissimuler pour mieux se saisir de sa proie.
Les détails commencent arriver sur les
derniers événements de Farsovie. La situation
de la Pologne est des plus douloureuses. On tue
dans les murs de Varsovie une population qui
demande pacifiquement être soulagée des
souffrances de l'oppression et l'Europe reste
impassible en face de ce spectacle comme elle
est restée c.alme en face de la lutte héroïque des
Napolitains contre les étrangers qui procla
maient la loi du plus fort sur les ruines de la
nationalité qui succombait Gaële. Que de
mande la Pologne? Une patrie et une armée,
et c'est ce qu'on lui refuse. Elle est obligée de
se résigner et de courber son front devant les
baïonnettes du despotisme étranger.
La séance de clôture des Etats du Holstein a
eu lieu avant hier. Le président de l'Assemblée
a fait ressortir, d'une part, le caractère inac
ceptable des propositions du gouvernement
danois, et le commissaire royal a refusé, de
l'autre, tout arrangement provisoire, en expri
mant le regret que les négociations n'aient
point abouti. On peut donc dire que la glace est
rompue entre les parties Qu arrivera- l-il
maintenant? Le cabinet de Copenhague fera-
t-il des concessions? L'Allemagne va t elle
agir
Toutes les nouvelles que nous recevons au
jourd'hui de Constantinop/e s'accordent pré
senter la situation de la capitale et même la
situation générale de A' empire sous un aspect
de plus en plus inquiétant. La crise financière
semble arrivée son dernier terme. Le com
merce esl anéanti te taux du change et le prix
de toutes les denrées ont haussé dans des pro
portions extraoi dinaires. L'aspect de la capitale
est sombre, disent les dépêches, et Ton se croit
la veille d'une catastrophe.
- Toute la séance de la Chambre a été absorbée
mercredi par un dicours de M. Goblet, qui s'est
vivement prononcé coulre le crédit de i5 millions
destiné la transformation de l'artillerie.
M. Goblet a blâmé le refus du ministre de la
guerre de soumettre au contrôle de la section
centrale les détails du projet de loi; il a représenté
les armements proposés comme hors de propor
tion avec nos ressources et devant nous occasionner
des embarras financiers considérables.
L'orateur a constaté que le système proposé par
le ministère ponr la transformation de l'artillerie
n'a été approuvé par aucun de nos officiers. Il
a reproché au ministre de la guerre de compliquer
les questions les plus graves d'autres questions
égalemeot très difficiles apprécier. Le crédit
demandé se compose de la transformation de
l'artillerie, de l'amélioration du vieux matériel et
de l'armement de la forteresse d'Anvers. Pourquoi
ne pas présenter des projets de loi séparés?
M. Goblet a terminé en déclarant qu'il repousse
énergiquemeut le projet comme inutile et même
comme dangereux au pays.
La question de l'or est arrivée, il faut l'espérer
du moins, b sa dernière étape. Le Sénat a abordé
mercredi, ee effet, la discussion do projet de loi qoi
tend b sanctionner le cours légal de l'or français au
taux de sa valeur nominale. Nous aimons b croire
que le vote de la Chambre des représentants sur
cette importante questioo sera ratifié, et que le pays
recevra enfio la saiisfactioo b laquelle il a droit.
Les intérêts du commerce et de l'industrie sont
gravement lésés par suite de notre situation finan
cière; il est temps d'apporter un remède b la gêne
qui entrave nos transactions commerciales avec la
France. Anssi, tous les regards sont-ils tournés en
ce moment vers le Sénat, qui est appelé b prooon-
cer sur le sort de l'utile proposition de loi de M. B.
Dumortier, et qui a réuni b la Chambre des repré
sentants une imposante majorité.
La situatioo qui est faite au commetce et b
l'industrie est une situatioo anormale doul il fautr
dans l'intérêt de tous, sortir sans larder. Les tran
sactions sont en souffiance, l'argent manque, et le
commerce est obligé, par suite de ce déplorable état
de choses, d'accepter l'or français qu'il ne peut
écouler qu'eu subissant une perte d'agio. La propo-
sition de loi de M. B. 'Dumortier remédie aux
inconvénients nombreux qu'on a signalés et que
l'honorable M. d'Orualius d'Halloy a mis de
nouveau eu lumière devaut le Séoat.
La loi Dumortier, sur le cours légal de l'or, a
été votée au §éual, le 2 avril, par 34 voix coulre
Après ce vote, le Séuat s'est ajourné indéfini
ment.
Tell ool provoqué des applaudissements justement
mérités.
ACTE OFFICIEL.
Le coDcert donné dimanche dr. b Wervicq, par
M. J. Moennau, avec le concours de quelques
artistes et amateurs, a répondu cornplèiemeut b
l'attente des auditeurs. Les morceaux pour piano,
violon et saxhorne ainsi que le Trio de Guillaume
Un arrêté royal du 10 avril accepte la démission
du grade de capitaine adjudant-major de la légion
de garde civique de Courtrai, offerte par M.
A. Leroi,
NÉCROLOGIE.
M. Bossaerl, notaire b Woumen, y est décédé
hier au soir.
Le 9 de ce mois est mort b Roulers, M.
Spiileboudt, docteur eu médecine b Dadizeele.
Un religieux, âgé de 66 ans, esl mort subite
ment mercredi en arrivant a Bruxelles par le
chemin de fer du Midi, b la suite d'une apoplexie.
NOUVELLES DIVERSES.
Oo nous écrit de Poperioghe, eu date du ia de
ce mois
Dans le courant de cette semaine, il n'a été
vendu qu'une seule balle de houblon (récolte
1860). Elle a trouvé uo acheteur b raisou de
fr. 200 les 5o kilogrammes.
Dimanche matin, dit le Mémorial de Cour
trai, uo chieo de la race croisée des boule-dogues
s'est jeté sur une personne et l'a cruellement
mordue au bras; pour détacher la gueule du chieo,
on a été forcé de couper le cou au terrible animal.
La députatiou permanente de la Flandre-
Occidentale a arrêté le règlement que voici pour
1'exploitaiioo de la batteuse locomobile b vapeur
introduite par l'État, la province et M. le baron E.
Peers.
Art. t. Les cultivateurs qui désirent se servir de
la batteuse doivent eu faire la demande par lettre
affranchie b M. le baron Peers, b Bruges.
Art. 2. M. le baron Peers informera le deman
deur, aussitôt que possible, s'il peut être satisfait b
sa requête et l'époque b laquelle il pourra disposer
de la machine.
Art. 3. Le cultivateur, qui sera autorisé b
employer la machine, devra aller la prendre, b ses
frais, b l'endroit qui lui sera désigné par M. le
baron Peers.
Art. 4. Le prix de la location delà machine est
fixé b 20 fr. par jour de travail.
Art. 5. Le cultivateur doit fournir le charbon
nécessaire au chauffage de la machine et il doit
également nourrir et loger le roe'canicien et l'eu-
greuenr, qui font manœuvrer la machine.
M. Laridon, médecin vétérinaire du gouver
nement b Bruges, est chargé du service provisoire
de la 3" section du cantou de Bruges, et M. Goddyu
médecin vétérinaire du gouvernement b S1 André,
de celui de la 4" section de même canton.
Il circule en Belgique, des billets faux de
la Banque d'Angleteite.
[Flandre Marit.)