44me Année. Samedi 27 Avril 1861. N° 4,546. 25 avril 1214. Naissance de Saint-Louis,. roi de France. 26 1478. Révolte des Pazzi contre les Médicis. 27 1702. Mort de Jean-Bart. 7FF.SS, 27 Avril. REVUE POLITIQUE. LE PROPAGATEUR. AN, POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR ■OUR FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 su .i«m».oD POUR 3 MOIS. i H POUR LA VILLE 6 FR. PAR 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 P TROIS MOIS. ÉPIIÊMÉR1DES. Les correspondances de Naples apportent enfin des détails pleins d'iotérêi sur les insurreclions des provinces de l'Italie méridionale. Dans là Basilieate N et dans les Calabres, dans' la Terre de Labour, dans les Principautés, dans la Pouille, dans la Terre de Bari, partout dans ces provinces, de l'aveu des journaux annexionnistes,le peuple se lève, s'arme, combat pour le Bot et pour la patrie. Dans les Abruzzes, la réaction n'est ni vaincue ni compri mée. En voici la preuve Au départ de la garnison piémonlaise, la garde nationale fut appelée sous les armes afin de sauvegarder l'ordre public. Le g, elle fut envoyée Puccaniga, où avait lieo le marché des oignons. Puccaniga est tme localité située 4 lieues d'Aquila. Les gardes nationaux commencèrent interpeller et menacer tous les paysans qui n'avaient pas la cocarde tricolore. Les paysans, irrités de ces provocations, se concertèrent et s'élancèrent sur la caserne des gardes natiooaux pour les désarmer. Il en résulta no conflit si grave, que trente de ces miliciens furent tués et soixante- treize blessés. Ce récit estexlraitd'une lettreécrite au Messager du Midi, sous la date de Nap'ies, le 20. Le même correspondant donoe du mouvement de la Basili— cate une version très curieuse. Cene sont pas seule ment Venosa etMelfi que les royalistesont occnpées au nom de François II; ce sont encore Lavello et Atella. Le télégraphe a assuré que Venosa avait été reprise par les bersaglieri piémoutais. Le corres pondant o'est pas fout a fait aussi affirmatif; mais il rapporte le bruit qui a cou u de la défaite des royalistes, et il ajoute: On parle de cent personnes fusillées Venosa. C'est bien aiosi que procèdent, en effet, les officiers de Victor-Emraanoel. Sans instruction, sans procès, sans jugement, ils fusillent f Ils mettent en pratique un vieux dicton fort connu Aussitôt pris, aussitôt pendus, a Ces abotniuables violences, loin d'effrayer les populations, les irritent, et l'insurrection grandit dans le sang. La Perseveran^a de Milan porte a 666 le nombre des persourîes arrêtées Naples comme impliquées dans la conspiration bout bolivienne. Elle divise ensuite ce nombre en 466 officiers ou soldats, et 200 prçtres 011 bourgeois. Voilà des chiffres fort dignes d'attention s'ils sont exacts. Une réconciliation parfaite vient d'avoir lieu entre Garibaldi, Cavnnr et Cialdini. Une entrevue a eu lieu entre Garibaldi et M. de Cavour, puis avec le général Cialdini. Le calme est rétabli, en apparence du moins, Varsovie. Une lettre impériale remercie le prince Gortschakoff l'occasion du rétablissement de la paix dans cette grande cité. Malgré tout, les trou pes continuent if arriver. L'armée de Pologne ne compte pas moins, l'heure qu'il est, dé 80,000 hommes. Ou parle d'une contribution de guerre qui serait imposée au pays et qui ne s'élèverait pas moins de 6 millions de florins. Tous ces syrapiô- mes ne uous annoncent rien de bon poui L'avenir. Dans toutes les villes de la Liihuauie 00 a célébré, des services pour Iç.repos de l'âme des victimes du 8 avril. A Wilna il y a eu uoe cérémonie funèbre imposante; l'afiluence était immense. D'après une dépêche de Vienne, le couronne ment de l'empereur d'Autriche, Prague, aura lieu probablement a la fin de mai. Les armements de Malle se poursuivent sans interruption. Le Messager du Midi a reçu des nouvelles de Beyrouth du 12 avril. Les Druses reçoivent, par l'intermédiaire des comités anglais, des secours en argent et en nature. Ceux-ci inondent le pays de Bibles, Le bruit cuqrait que les Anglais s'oppose raient l'exécution: des senteuces prononcées contre les Druses et: demanderaient même leur élargissement. Voici, d'après le Monde, le texte de la protes tation queN. S. P. lePape a fait adresser tous les représentants des puissances étrangères près le Saint Siège, contre le titre de roi d'Italie, que vient de s'iHUibirer le roi de Sardaigue, Un roi catholique, mettant en oubli tout piiucipe religieux, méprisant tout droit, foulant aux pieds toute loi, après avoir dépouillé peu peu le chef auguste de l'Eglise catholique de la plus grande.et de la plus florissaute partie de ses t) possessions légitimes, prend aujourd'hui le litre de roi d'Italie. Par là, il veut mettre le sceau aux usurpations sacrilèges qu'il a déjà accomplies, et que son gouvernement a déjà manifesté l'inlen- Don de compléter aux dépens du patrimoine du Saint-Siège. Quoique le Saint-Père ait solennellement protesté chaque uouvelleentreprise par laquelle on portail atieiuie sa souveraineté, il n'eu doit pas moins aujoui d'hui l'aire piotesiation nouvelle contre l'acte par lequel ou pteud un titre dont le but est de légitimer l'iniquité de taut d'actes antérieurs. Il serait superflu de rappeler la sainteté de la possession du patrimoine de l'Église et le droit du Souverain Pontife sur ce patrimoine, droit incontestable reconnu de tout temps et par tous n les gouvernements, et d'où il suit que le Saint- Père 11e pourra jamais reconnaîire le line de roi d'Italie, que s'anoge le roi de Sardaigue, puisque ce titre èse la justice et la propriété de l'Église, non-seulement il ne peut pas le reconnaître, tuais encore il proleste de la manière la plus absolue et la plus formelle contre nue pareille usurpation. Le cardinal secrétaire d'État soussigné prie n Votre Exc. de vouloir bien porter la conriais- sance 'te son gouvernement cet acte fait au nom de Sa Sainteté, se tenant pour assuré qu'il en 0 reconnaîtra la convenance absolue, et qu'en a s'associant une telle détermination, il_cr»ulri- huerait, par son influence, amener la fin de l'érat rie choses anormal qui depuis si longtemps désole la malheureuse Péninsule. C'est dans les seutiments, etc. CARDINAL ANTONELLI. Rome, le t5 avril 1861. Nous avons reçu quelques nouveaux détails sur l'assassinat du jeune comte Alfred de Lirumir;- ghe. Quelques joqrs avant ce cruel événement, il avait coopéré l'arrestation d'un mazzinien et dès lors, paraît-il, il avait été désigné au stylet des sicaires; on avait juré sa perte. Ce serait donc I? plus basse des vengeances qui aurait été le mobile de l'exécrable attentat dont il a été ticiime. Pen de temps après l'arrestation dont nous venons de parler, il avait reçu deox coups de poignard qui n'avaient fait que percer ses vête ments et effleurer sa peau. Mgr de Mérode, lorsqu'il apprit celle odieuse tentative,l'engagea quitter immédiatement Rome, prévoyant qu'il serait assassiné. L'éminent prélat savait que la révolution ne renonce jamais àux œuvres de sang qu'elle a résolues d'accomplir et il se hâta de prévenir le père de l'infortuné jeuoe homme. M. le comte de Limmioghe inquiet pour les jours d'un fils qu'il avait vu partir avec donlepr, mais qu'il n'avait pas voulu détourner de ce qu'il considérait comme un devoir envers Dieu, se rendit la stalibo de Bruxelles pour lui mander par dépêche télégraphique de revenir le plus tôt possi ble. Il était trop lard hélas! et c'est dans celte même station que ce père infortuné qui rappelait vers lui son noble enfant, apprit qu'il avait été blessé pàr une miain ennemie. La première dépêche de Rome venait d'arriver. On le vit alors tomber genoux et lever vers le ciel des yeux pleins de larmes. Il ne connaissait pas encore la mort de son fils, mais de cruelles angoisses, de poignantes inquiétudes agitaient son cœur alarmé. Tout fut bientôt prêt pour son départ. Demain sans doute il sera Rome près des derniers restes de son eufant bien-aimé. M. le comte Léon de Limruinghe, son fils aîné, l'accompagne. M. le comte Alfred de Limmioghe qui a fait ses études au collège Notre-Dame de Tourcay a laissé dans notre ville les meilleurs souvenirs. Il était décoré dequatre ordres différents: l'ordre de Saint-Giégoire-le-Grand, l'ordre de Pie IX, l'ordre de Malle et l'ordre du Roi de Naples. Il portait en ouîre la glorieuse médaille de Castel- fidardo. Courrier de l'Escaut.) On lit dans le Pays Nous croyons savoir que le traité de commerce franco-belge a reçu la signature des commissaires qui avaient été chargés par les deux gouvernements d'eD poser les bases et d'en discuter les détails. La Chambre des Représentants avait décidé mercrediqu'elles'occuperaitdans la séauce d'avani- hier, des pétitions sur lesquelles de prompts rap ports avaient été demandés. Parmi celles ci, la première, émanant du conseil communal d'Ypres, demandait la ré'isiou du déciet impérial du 3o décembre 1 80g concernant les fabriques d'église. La commission concluait au renvoi de cette requête MM. les ministres de l'intérieur et de la justice. M. Van den Peërebooin a insisté, malgré les observations de'MM. Van der Donekt et Rndenbacb, pour que ce renvoi eût lieu avec de mandé d'explications. Celle proposition a éié adootée. Les autres pétitions sur lesquelles il a été fait rapport on aient moins d'intéiêt.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1