44me Année. No 4,547. FOI CATHOLIQUE* CONSTITUTION BELGE. ÉPHÉMÉRIDES. 28 avril 1503. Défaite et mort du duc de Nemours Cérignolles. 29 1676. L'amiral Ruyter est tué devant Messine. 30 1315. Supplice d'Enguerrand de Marigny, surintendant des finances. 1er mai 1528. Lautrec met le siège devant Naples.' 7FR3S, 1" MAI. REVUE POLITIQUE. DÉSORDRES A GAND. I s^s=ss>"sss LE PROPAGATEUR POUR LA. VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. sa POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. La session législative de France est prorogée an 4 juin prochain, et le Corps législatif vient de recevoir un projet de loi appelant sous les armes cent raille hommes de la classe de 1861. Une correspondance romaine du Monde nous entretient de démarches qu'aurait faites M. le duc de Gramoot auprès de S. Em. Je cardinal Aotouelli, par suite de réclamations de M. de Cavour, dans le but d'engager le gouvernement pontifical a éloi gner des États de l'Église le roi François II. Le cardinal, après avoir consulté Sa Sainteté, a répondu par on refus catégorique M. l'ambassadeur de France, qui s'était en cette circonstance fait J'in terprète des intentions du cabinet sarde. S. Em. a même-indiqué les motifs de ce refus, qui fait honneur la cour pontificale. Ces motifs s'appuient d'abord sur la gratitude du Saint-Père envers la maison souveraine de Naples, qui l'a accueilli Gaëte et Portici durant son exil; ensuite, sur la tradition des Pontifes romains, qui leur fait un devoir sacré d'offrir l'hospitalité b tous les malheu reux persécutés, quelque rang qu'ils appartiennent. Un projet d'emprunt de 5oo millions a été présenté avant-hier la Chambre des députés de Tarin, ainsi qu'un projet de loi concernant la constitution du grand livre de la dette publique du royaume uni. L'ouverture du conseil de l'Empire a eu lieu avant-hier a Vienne. A l'occasion de ce grand événement politique, une messe solennelle a été célébrée en la cathédrale de S'-Elienne. Toute la cour y a assisté Le conseil de l'Empire est composé, comme on sait, de deux Chambres, celle des seigneurs, dont les membres sont nommés directement par l'Em pereur, soit b titre héréditaire, soit h titre viager, et celle des députés, dont les membres sont choisis par les Diètes, dans le sein de ces assemblées provinciales. On annonce, d'après les dépêches de Lisbonne, que les élections qui vienneut d'avoir lieu en Portugal sont des plus favorables au gouvernement. Tous les ministres-députés ont été réélus. Le Journal de Saint Pélersbourg, organe officiel du gouvernement rosse, publie uue note au sujet des derniers événements de Varsovie. Celle uote déclare que le gouvernement impérial veillera b ce que les institutions accordées soient consciencieusement exécutées et restent une vérité, C que tout progrès régulier accompli dans cette voie sera encouragé et secondé avec sollicitude; tuais qu'en même temps tout désordre matériel, de quelque prétexte qu'il se couvre, ou soos quelque forme qu'il se produise, sera réprimé avec une inflexible fermeté. i1 Les nouvelles des États-Unis sont très-graves. L'ùffensfoe prise par les États confédérés paraît avoir inis fin aux irrésolutions de M. Lincoln, qui, eu apprenant l'évéoement, aurait dit aux députés de la Virginie Me voici donc libre de recon- quérir le Sud a II a immédiatement convoqué le Congrès extraordinairement pour le 4 juillet prochaio, et appelé, par nue proclamation, yâ,ooo hommes des milices sous les armes, dans le but avoué de reconquérir les forteresses et autres pro priétés fédérales de l'Union dont les séparatistes se soot emparés. Cette proclamation de M. Lincoln a été, dit-on, accueillie avec enthousiasme par les États du Nord, qui répondront promptement son appel. La section centrale chargée d'examiner le projet de loi relatif aux travaux publics, a interpellé le gouvernement sur le point de savoir pourquoi il n'avait pas compris dans le projet laligDedn che min de fer de Fumes b Nieuport. Il a été répondu que cette ligne a été réclamée par la ville de Nieu port et par la Compagnie du chemin de fer de Lichtervelde 'a Furnesmais' des conditions inacceptables ponr le gouvernementpuisqu'il s'agissait de la construction aux frais de l'État. .a On écrit de Gand la Patrie de Bruges, en date d'hier Hier après-midi notre ville a été émiie par des désordres qui, germant depuis quelques jours, ont éclaté parmi les tisserands et tisseuses de la fabrique de MM. Parmentier, Vau Hoegaerde et C'e, située près du pont du Péage, la porte du Sas. C'était la question du salaire qui avait divisé ces messieurs et leurs tisserands. Les premiers, usant d'un droit incontestable, avaient pris d'autres tisserands verius de Lokeren et de nos environs; les mutins vou laient empêcher ceux-ci travailler, et cet effet, ils se rendirent hier après-dîner, au nombre de 5 6oo, la fabrique de MM. Parmentier, Van Hoegaerde et C'% précédés d'un écriteau portant Eendragl maeit magt, de gentsche wevers J'ignore.pourquoi de prime abord la police ne se mit pas en devoir et en mesure de dissiper le ras semblement cela eut prévenu les désordres qui ont eu lieu; mais quelle que soit la cause de cette inaction toujours est-il que le rassemblement par vint, sans avoir été troublé, jusque dans la rue des Remouleurs. La il rencontra M. Parmentier, accom pagné d'un ami; la bande l'environna, l'insulta, le maltraita de la maoière la plus grave, et M. Par mentier serait probablement resté mort sur place, s'il n'était parvenu a se réfogier dans une maison voisine, où il reçut immédiatement tous les soins que réclamait sou état. Après avoir vu sa victime lui échapper, la bande continua sa marche vers la fabrique sur laquelle elle avait jeté son dévouln. La police occu pait l'établissement et avait fait fermer les grilles. Cet obstacle n'arrêta point les mutins; ils cher chèrent le briser, s'emparèrent d'une poutre qui était l'a b leur portée, èl s'en servant de bélier, ils parvinrent b enfoncer la grille d'entrée. Alors s'engagea nn combat entre la police et les ouvriers de part et d'autre il y eut des blessés, on cite entreaotresle commissaire de police Laquer, MM. Van Thyl, Lombard-Gbuys; l'agent Scbuts a b la tête une grave blessure qui lui a été portée au moyen de son propre sabre. U° pompier a été maltraité et désarmé. De leur côté, les ouvriers ont eu plusieurs blessés, dont un, dit-oo, l'est griève ment. La gendarmerie acconrut bientôt au grand trot et parviut b faire pencher l'avantage du côté de la force publique. Quelques charges faites le sabre au clair, eurent bientôt dégagé les agents de police et refoulé les mutius. La gendarmerie, il faut le dire, a rendu de nouveau en cette circonstance, de grands services b la cause de l'ordre et si ce corps avait été mandé plutôt, noos n'aurions pas en b déplorer les désordres dont je viens de rendre compte.Elle opéra un grand nombre d'arrestations. Vers 6 heures, le tambour battit dans la rue pour convoquer la garde civique il y en eut beau coup d'appelés, mais peu de venus: ceux qui ré pondirent b l'appel, après avoir reçu des cartouches b l'hôtel-de-ville, furent dirigés vers la porte de Sas, où on les chargea de conduire a la maison de sûreté civile *et militaire les ouvriers arrêtés. Le nombre d'arrestations monte b environ 8o. La nuit dernière on a arrêté encore des ouvriers dans lenrs maisons. L'antorité judiciaire instruit le procès. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr. l'Évêque de Bruges a nommé vicaires A Ichtegbem, M. Clement, vicaire b Wevel- ghera, en remplacement de M. Verhaeghe, nommé sacristain spirituel de l'église de S'-Pierre Ypres A Wevelghem, M. De Croix, vicaire b Caene- ghem; A Caenegbero, M. Van Graefschepe, professeur au collège de S'-Louis b Broges; A Blankenberghe, M. Ameel, vicaire b Isen- berghe; A Iseobergbe, M. Dillies, coadjuteur b Wevel ghem M. Van Neste, coadjuteur de S1 Georges, près de Nieuport, est coadjuteur b Wevelghem. CHRONIQUE RELIGIEUSE. Nous lisons dans VUnion, journal de Londres, les lignes qne nons traduisons et qui nouscommu- niquent une nouvelle bien intéressante ponr tons les cœurs catholiques. Le bruit court dans la capitale, dit ce journal, que la duchesse de Kent, mère de la reine Victoria et sœur du roi des Belges, est morte dans le sein de l'Église catholique. La veille de sa mort elle a reçu les derniers sacrements de la main d'un prêtre résidant au château de Claremoot. C'est le duc d'Aumale qui a été chargé de donner connais- sance la Reine de ce fait dont l'importance ne peut être contestée. Une lettre que nous avons sous les yeux et qui est adressée a un de nos amis de la capitale par uue

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1