I 2 institutions représentatives, qui bientôt ne seront plus qu'une chimère. Le ministère de mai-novembre aurait été institué pour enlever toute valeur l'auto rité parlementaire qu'il ne pourrait agir autrement il violenta le libre arbitre des Chambres tantôt d'une manière tantôt d'une autre, et la majorité de la Chambre actuelle n'ayant jamais eu ce prestige, celte dignité ni cette indépendance qui conviennent au premier corps de l'Etat, a constamment plié pavillon devant l'arbi traire du cabinet; elle n'a été qu'un bureau d'enregistrement ministériel, et de là cette espèce d'asservissement qui a souvent révolté quelques libéraux sincères de la Chambre. Mais l'heure approche où la moitié de la Chambre doit être renouvelée, et nous espérons que le corps électoral fera son devoir. Après le vote dont nous venons de parler, la Chambre s'est ajournée indéfini ment. (Patrie.) LISTE des Jurés qui auront juger- tes affaires portées devant la cour d'assises de notre province, de ta 2e série du 2' trimestre 1861, qui s'ouvrira Bruges te 5 juin, sous la présidence de M. le conseiller Verbaere. MM. C. Van Elslaode, négociant s Wervicq. P. Besem, pensionné de l'Etal k Bruges. J.-B. Van Ockerhout, propriétaire id. Le Moniteur publie deux arrêtés royaux datés du 14 mai, et qui confèrent 1* Le prix quinquennal des sciences morales et politiques, pour la période de 1836 1860 M. De Haulleville, pour son ouvrage intitulé Histoire des communes lombardes. 2" Le prix triennal de littérature drama tique française pour la période finissant le 1" janvier 1861, M. Ch. Polvin, pour son drame historique intitulé Jacques d'Arte- velde. La feuille officielle contient aussi le règlement du concours d'animaux repro ducteurs et d'agriculture, qui aura lieu Bruxelles l'occasion des fêles anniver saires de septembre. Le prince de Rheina-Wolbeck comte de Lannoy:Clervaux, vient de gagner l'impor tant procès qu'il soutenait depuis long temps, devant les tribunaux hanovriens, en revendication delà partie de la principauté de Rheina-Wolbeck située dans le royaume de Hanovre. M. Langermann, lieutenant général en retraite, officier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Léopold, etc., vient de mourir Paris. M. Langermann qui, avant son admission la retraite, servait dans l'armée belge, avait autrefois servi en Franceet notamment en qualité d'aide-de camp du général Lamarque. BELGIQUE. On nous écrit de Roulers, le 17 «La nommée Sophie Maschelin, âgée de 49 ans, cuisinière en cette ville, se trouvant, ce malin vers 10 1/2 heures, seule la maison de son maître, est tombée par accident ou plus probablement s'est laissé tomber par la fenêtre du premier étage dans la cour, d'une hauteur de huit mètres environ. Depuis quelques jours, Sophie Maschelin avait donné des signes non équivoques d'aliénation mentale. Lorsque des voisins sont accourus sur le bruit de la chute et des gémissements de l'infortunée, ils l'ont trouvée assise sur son séant et tout ensanglantée. Mais son état devint bientôt si alarmant qu'elle n'a pu être transportée l'hôpital. Le 17 mai 11 heures du matin la nommée Sophie Van den Driessche, âgée de 22 ans, servante chez le cultivateur Fransier Breedene, est accouchée clan destinement d'un enfant du sexe féminin et l'a étranglé immédiatement après sa nais sance avec le cordon de son tablier. Le parquet de Bruges qui s'est rendu sur les lieux a ordonné l'arrestation de celte fille. Encore un malheur dû fimprudence des parents. Dimanche, l'enfant de Ch. Borquez, demeurant Aertrycke, ayant été laissé seul la maison, a été trouvé griève ment brûlé et gisant près d'un feu ouvert dont les flammes s'étaient communiquéesà ses vêtements. Tous les soins qui lui ont été prodigués sont demeurés inutiles. Vingt-quatre heu res après que l'accident était arrivé, le petit garçon qui n'était âgé que de 3 ans, rendait ledernier soupir au milieu d'atroces souffrances. Un malheur horrible est venu con sterner la population Wetteren. Diman che vers 4 heures, une femme qui s'était précipitée sur la voie ferrée, afin de retirer Son jeune enfant l'approche d'nn convoi, a trébuché sur les rails et a été broyée littéralementelle et son enfantpar la locomotive. Cette femme se trouvait dans un état de grossesse avancée. Les neuf conseils provinciaux du royaume se réuniront de plein droit en session ordinaire le mardi 2 juillet prochain, en vertu de l'art. 35 de la loi provinciale. Bruxelles va se trouver privé pendant quelque temps de la famille royale. Le Roi passera quelque temps en Angleterre, le comte de Flandre en Portugal, le duc de Brabant dans Je Tyrol et la duchesse Wiesbaden. La fièvre scarlatine, la rougeole et diverses maladies d'enfants sévissent depuis quelque temps dans les environs de Bruxel- JURÉS TITULAIRES. F. Martin, propriétaire h Oudenbourg. F. Castelein, conseiller provincial a Avel- ghem. J. Hocke, tapissier h Bruges. I. Van den Brande, négociant a Assebrouck. J. Gobbens, pensionnaire de l'État Bruges. J. Ghyseleo, propriétaire k Dixmude. L. Van Wasseubove, brasseur k Caoeghem. E. De Ryckere, fabricant k Conrtrai. A. Van Eecke, tanneur k Comioes. C. Vermander, échevin k Pitthem. J. Elleboudt, imprimeur k Ostende. P. Biouckaert, conseiller k Staden. M.Ocket, propriétaire k Oudenbourg. B. Ancot-Lambrecht, propriétaire k Bruges. F. Verçruysse-Lefevre, saunier k Courtrai. I. Delfortrie, négociant k Becelaere. C. Daras, entrepreneur k Eerneghem. J.-B. Van den Bnlcke, conseiller k Wervicq. A. Bruneel-Van Outryve, brassenr k Courtrai. C. Van Halrae, brasseur k Ostende. J. Bertrand Van Dorpe, banquier k Courtrai. S. Van Eecke, brasseur k Moorseele. le loup eut le temps de deviner ce qu'elle allait faire, il recevait sur le museau le bouillon biulant contenu dans la marmite. On ne sautait décrire les cris et les hurlements du loup. Il se tordait, se roulait et faisait mille contorsions, mais Catherine n'en continuait que de plus belle, si bien que le maître loup se vit forcé de quitter la place. Dès qu'il eut passé par la porte, on plaça der rière, pour la barricader, force chaises et bahuts. Puis Catherine sentit k dire, en se jetant dans les bras de son mari Ah notre homme, que nous l'échappons belle I sans toi, sansta présence d'esprit, comment nous seiions-nous débarrassés? Je ne sais,mais avec tout cela, répoodit Thomas, qoi avec sa tiauquillité avait repris son appétit, nous n'avons pas soupé. Oh je n'ai plus faim, reprit Cathe rine. Toi, c'est possible, mais moi Mon ami, dit Catherine, nous nous coucberous bien pour une fois saos souper mais avant n'oublions pas de remercier la Providence de nous avoir sauvésdu danger. C'est égal, marmotta Thomas, elle u'aurait pas dû lui jeter tout le bonilloo, la moitié suffirait. Le leodemaia notre bûcheron se leva de fort MM. L. Deryckere, saunier k Bruges. F. Callewaert, bourgmestre k Oostkerke. P. Van de Velde, huilier k Oostcamp. L. Chent, pensionné de l'État k Bruges. P. Plettinck, bourgmestre k Meulebeke. P. Vauderttralen-Rolio, négociants Courtrai. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. MM. E. T'Schakert, chirurgien k Bruges. F. Monteville, brasseur id. F. Timmerman, épicier id. ACTES OFFICIELS. - CHRONIQUB JUDICIAIRE. NÉCROLOGIE. bonne heure, prit sa coigoée el sou sac, embrassa sa femme en lui recomrnandaoi bien de fermer les pories de la maison, et partit pour couper du bois dans la forêt. Lor qu'il y fut arrivé, il coupa des branchages, les entassa par piles, les lia avec une corde, et, comme il s'apprêtait k les charger sur sou dos, un léger bruit qu'il entendit k quelque distance le força de se retourner. Il ne vit rien d'abord, mais eo regardant plus attentivement, il aperçut un loup! le même qu'il avait défiguré la veille et qui s'avançait vers lui. Que faire? quel parti prendre? Vite, vile, Thomas se jeta k terre et contrefit le mort; car il avait entendu dire que les loups n'en voulaient pas aux morts, mais aux vivants. Le pauvre Thomas n'osait avoir peur: il craignait de trembler et retenait sa respiration du mieux qu'il pouvait. Enfin, le loup s'approcha, viol k lui, le flaira, le retourna avec ses pattes, fourra sou museau sous le nez de Thomas, comme pour voir s'il respirait. Mais voyant probablement que Tho mas était réellement bien mort, il traiua jusque vers lui des feuilles sèches et des branches mortes, les amoncela autour du bûcheron, et quand elles furent eo assex grande quaotité, il les repoussa sur Thomas, de façon que ce dernier se trouva pour ainsi dire enseveli sous le poids. Le pauvre diable ne savait trop quelle était l'intention du loup- Quelques minutes se passèrent, après lesquelles il n'entendit plus rren. Enfin, il risqua nn oeil, puis deux, et k travers les branchages, il essaya de regarder. Que «il-il alors? Le loup qui fuyait k toutes jambes. Il était déjk loin, Thomas le regardait partir avec joie, et dès qu'il eut tourné le coio du sentier, notre bûcheron se secoua fortement, ren versa l'échafaudage de broussaillesqni le recouvrait, prit vilement son sac et se cognée, et se préparait k retourner chez lui, lorsqu'en tournant les yeux vers le chemin que le luup avait pris, il le vit qui reve nait k lui, non pas seul comme la première fois, mais suivit d'unelbande innombrable d'autres loups! C'est fini,dit il, je suis perdu Mais les loups arrivaient toujours, et la position du bueberon devenait de plus en plus critique. Il prit alors une résolution subite ce fut de grimper sur un arbre, le plus grand qu'il put trouver, et de s'y percher tout au haut. [La suite au prochain numéro.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2