jes, et la mortalité est assez considérable sous ce rapport. La chambre de commerce de Louvain s'est prononcée, jeudi dernier, sur la ques tion de savoir si la suppression de la douane était, conformément la proposi tion de M. Joffroy, chose désirable et possible. A l'unanimité, cette chambre a demandé la suppression de toute espèce de droits l'entrée sur les matières premières, mais a déclaré qu'il fallait, pour les autres produits imposés, agiravec circonspection, procéder graduellement par voie de traité, comme on vient de le faire dans le traité avec la France. On écrit de Brasschaet, 17 mai Je n'ai pas grand'chose vous dire des expériences faites avec les canons prus siens. Jusqu'ici les résultats sont bien tels qu'on les avait prévus grande précision dansle tir. due la connaissance exactedes distances, effets4rès médiocres, cause du petit nombre d'éclats produits par l'explo sion du projectile, lequel se divise ordinai rement en deux ou trois morceaux seule ment. Le projectile qui a été cause de l'accident arrivé ici, n'a donné que deux éclats. Pour ce qui concerne le tir desshrapnels, on peut regarder les résultats comme tout fait nuls. Le vaisseau l'Impérial appareille aujour d'hui, devançant l'escadre de quarante-huit heures, pour prendre des pilotes grecs. Il rejoindra Beyrouth l'escadrequi ira séjourner dans la baie de Martorilza, sur la côte de Carainanie. Les Nationalités annoncent que le général Klapka a passé par Turin, se rendant Caprera. A son retour il reviendra Turin, pour y avoir une entrevue avec Kossuth. Le comte de San Martino partira demain pour Naples. Aujourd'hui, dans la matinée, les ba teaux vapeur Victoria and Albert et Osborne sont arrivés Trieste, amenant l'Impératrice d'Autriche. L'Empereur était allé sa rencontre jusqu'à Pirano. On mande des frontières de Pologne L'archevêque de Varsovie a été appelé au palais; on l'a invité interdire l'exécu tion des chants nationaux dans les églises par les prêtres. L'archevêque a refusé formellement, en disant qu'il ne voulait pas priver le peuple de la seule chose qui le console dans sa douleur. Les correspondances de Toulon annon cent que l'escadre d'évolution et la flolille de transport doivent partir le 20 pour Beyrouth. D'ici là, on travaille, même de nuit, afin de mettre en étal les bâtiments qui pourraient être en retard pour le jour fixé. Les transports, dit une lettre de Tou lon au Messager du Midi, enlèveront tout le personnel et le matériel du corps d'occu pation. L'escadre restera en station sur les côtes de Syrie jusqu'à nouvel ordre. L'action militaire cessant, sera remplacée par la pression maritime. Huit vaisseaux pour ront,en cas d'urgence, jeter immédiatement terre, 2,000 matelots de débarquement et 16 obusiers de montagne. On écrit de Paris VIndépendance L'affaire de M. l'abbé Maretnommé évêque de Vannes, vient d'avoir enfin une solution. M. Maret a donné sa démission de cet évêcbé; mais par compensation* Rome consent le nommer évêque in partibuset il devient chanoine de Saint- Denis, de l'ordre des évêques. Des avis télégraphiques de Toulon nous apprennent que l'escadre d'évolution devait appareiller le 20, 5 heures du soir, et faire route pour la côte de Syrie. On lit dans le Courrier de Luxem bourg a Un drame déchirant s'est passé ces jours derniers sur le chemin de fer de Metz Thionville. Le train qui part de Metz 5 heures 50 minutes, quittait toute vapeur la gare de Devant les Ponts, il en était éloigné déjà de 4 500 mètres. Dans urje voilure se trouvaient M. N. avec sa femme et une petite fille de 5 ans, ainsi que d'autres voyageurs; la petite fille regardait par une vitrine, en s'ap- puyant sur la portière, quand loul-à coup celle-ci s'ouvre et l'enfant disparaît.... Dé peindre ici l'épouvantable scène dont celle voiture fut alors le théâtre serait chose impossible, ce n'est qu'en usant de la force que les autres voyageurs parvinrent empêcher les malheureux parents de se précipiter également sur la voie. On cria pour faire arrêter le train, efforts impuissants; les cris ne furent, hélas! pas entendus. Enfin le machiniste aperçut les signes de détresse et arrêta. On pouvait avoir parcouru alors une dis tance de dix kilomètres depuis l'endroit où le malheur avait eu lieu. Le pèrefou de douleur, se précipitant hors de la voiture, la mère tombant évanouie sur la terre, les voyageurs terrifiés, formaient un groupe qui navrait le cœur. L'un des voyageurs déclara alors avoir vu tomber l'enfant, puis l'avoir vue se relever et courir pendant quelques moments après le train. M. N., en proie au plus violent déses poir, voulait, en suivant le chemin de fer, courir vers Metz. On lui déclara qu'on ne pouvait le lui permettre, attendu qu'un autre convoi allait arriver incessamment. Comme il était impossible de prolonger davantage ce temps d'arrêt inusité, on fit remonter les voyageurs dans le train ainsi que les infortunés parents que l'on dût pour ainsi dire hisser de force dans leur compartiment. Enfin on arrive la station de Mé- zières, où M. Dessans, qui s'y trouvait par hasard, se précipite vers le convoi en criant L'enfant est saine et sauve, une dépêche vient de nous l'annoncer. En effet, un garde barrière avait vu tomber la petite fille, l'avait vue se relever et courir après le train; il l'avait rejointe et ramenée la station de Devant les- Ponts. La pauvre petite n'avait effective ment aucune blessure. La cour impériale de Lyon a décidé que la mention sans frais, mise de sa pro pre main côté de la signature de l'endos seur d'un effet, dispense le porteur de la formalité du protêt vis-à-vis de cet endos seur. Mais pour produire ce résultat, il faut que cette mention émane de l'endosseur. Les sommes recueillies par VArmonia de Turin pourleSainf Père s'élèvent 570,000 fr. Pendant l'année 1860, dit ce journal, nous avons reçu 255,515 fr. Dans les quatre premiers mois de 1861, nous avons I reçu plus de 113,000 fr., ce qui fait plus de 25,000 fr. par mois et rçous espérons qu'à la fin de l'année nous aurons obtenu au moins 1,000 fr. par jour. Celte somme serait bien plus considérable si nous ajou tions la valeur des objets offerts au Saint- Père. Un seul a été estimé Rome 500 ^cus, de sorte qu'en objets précieux et en argent la somme envoyée par l'Armonia seule dépasse 600,000 fr. Voici une anecdote fort curieuse que nous fournit la correspondance du Monde On sait que le cardinal de Angelis, arche vêque de Ferrao, a été déporté, il y a huit mois Turin où il est enfermé dans le couvent de la Mission. Ce n'est pas la pre mière fois que la révolution attente la liberté du pieux prélat. Déjà Son Eminence avait été emprisonnée en 1849 par ordre des triumvirs de la république romaine. Or, l'homme qui avait provoqué son arres tation cette époqueest maintenant sénateur du royaume subalpin; et celui qui avait rais la main sur le prince de l'Eglise pour le compte de Mazzinia été chargé de la même commission pour le - compte de M. de Cavour. Rien donc n'a été changé dans cette abominable exécution que le nom de l'ordonnateur. Ce sont les mêmes instru ments comme c'est la même victime. La cause, des deux côtés, est également la même le cardinal souffre toujours pour la religion et pour la justice; ses persécu teurs travaillent toujours pour la révolu tion. Avant de partir pour Capréra, Gari- baldi a adressé au général polonais Mieroslawski, la lettre suivante Mon cher ami, la lutte suprême des nationalités opprimées s'approche, mais personne ne peut en préciser l'heure. Il faut être toujours prêts! Dites donc vos t compatriotes ce que je dis aux Italiens Il faut des fonds pour un million de fusils. Les braves Polonais qui, pendant les massacres de Varsovie, ont montré qu'ils savent sacrifier leur vie pour la patrie, sauront aussi sacrifier une partie de leurs revenus pour la faire. Vous, général, et vos amis, vous êtes prêts sacrifier votre vie pour l'Italie; et bien! moi et les miens nous en ferons au tant pour la Pologne. G. Gaiubaldi. Toutes les conversations roulent sur le mariage du prince Louis des Deux-Siciles avec S. A. R. la duchesse Malhilde de Bavière. Le comte de Trani, né le 1" août 1838, fut le premier enfant de la seconde femme du feu Roi Ferdinand II, S. A. R. et 1. l'archiduchesse Marie-Thérèse, née le 31 juillet 1816 et fille du feld-maréchal archiduc Charles d'Autriche. La duchesse Malhilde, sœur de l'Impé ratrice régnante d'Autriche et de la Reine des Deux-Siciles est née le 50 septembre 1843 au château de Passenhofen. C'est une charmante princesse, d'un caractère vif et décidé et d'un courage qui ne le céderait en rien celui de l'héroïne de Gaëte, si l'heure du danger venait son ner. Elle est très-habile écuyère, d'une stature où la grâce n'exclut pas la force, et il n'y a rien d'exagéré dire qu'elle est belle comme un ange. Son fiancé peut bon droit s'enorgueillir des qualités de sa future, et il est digne d'elle par son exté rieur distingué, ses vertus, sa valeur, qui s'est principalement manifestée au combat du 1" octobre sur le Volturnooù il mérita le grade de général. DÉPÈCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Toulon, samedi, 18 mai. Turin, samedi matin, 18 mai. Tarin, samedi, 18 mai. Vienne, samedi soir, 18 mai. Berlin, samedi, 18 mai. FRANCE. Paris, 19 mai. 1 ITALIE. RATIÈRE. Munich, 1 3 niai.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3