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qui serait nommé conseiller la cour
d'appel. Encore un repu!
On nous rapporte un fait assez cu
rieux pour être publié: Toutes les personnes
qui composaient, il y a moins de dix ans,
les différentes administrations de Perwez,
localité du Brabantqui cpmpte 2,500 âmes,
ont cessé d'exister.
Le Conseil communal de Bruxelles,
dans sa séance de lundi, a accepté par 22
voix contre 2, les propositions de MM. de
Rothschild frères et Joseph Oppenheim,
pour l'emprunt de la ville de Bruxelles.
Cet emprunt, au capital de 20 millions,
sera émis par les contractants en sous
cription publique au cours de 97 p. c.
Bien que MM. les représentants
aient terminé leurs travaux le 18 mai et
que le Sénat se soit déjà séparé le 30,
l'Etat aura encore payer pour le mois
de juin, l'indemnité de 200 florins des
Pays Bas 116 députés.
Si, comme la chose était possible, le
ministère avait clos la session le 31, le
pays n'eût pas eu supporter celle dé
pense de 21,600 florins des Pays-Bas!
(Écho de Bruxelles.)
Le prince Léopold Ferdinand, comte
de Hainaut, second enfant issu du mariage
de LL. AA. RR. et 1. le duc et la duchesse
de Brahant, a accompli aujourd'hui sa
seconde année.
La nomination de M. Frère, en qualité
de ministre d'Etat, porte 13 le nombre des
hommes politiques qui sont revêtus dans
notre pays de ces fonctions honorifiques.
Voici quels sont actuellement les ministres
d'Etal ainsi que les dates de leurs nomi
nations
MM. de Theux (1831), de Muelenaere
(1851), Goblet (1852). J.-B. Nothomb (1845),
D'Huart (1845)\ Mercier (1845), Liedls
(1847), II. de Brouckere (1847), Dechamps
(1856), d'Anelhan (1856), Lehon (1856),
Lebeau (1857) Frère-Orban (1861).
Cinq ministres d'Etat sont décédés MM.
de Mérode, général Evain, Duvivier, Del-
fosse et le général Prisse.
La prison de Louvain renferme en ce
moment un journalier de Tervueren, pré
venu d'avoir, il y a quelques jours, dans
cette commune, comme un lâche et atroce
assassinat sur un enfant de trois ans que sa
femme avait eu avant son mariage. Le
parquet de Louvain instruit celte affaire.
Le meurtrier, après avoir fait subir les
plus mauvais traitements ce pauvre petit
être, l'avait ensuite pendu, la corde se
cassa, l'enfant qui vivait encore fut achevé
par son bourreau, puis placé dans son lit
où sa mère, au paroxysme du désespoir, le
trouva son retour au logis. Ce monstre
qui, dit on, est en aveu complet, fut arrêté
par les chasseurs-carabiniers qui se trou
vaient àTervueren pour l'essai des armes
feu.
On lit dans VÊcho de Renaix: Nous
pouvons informer le public qu'au plus tard
au mois d'août prochain, toute la ligne du
chemin de fer Hainaut Flandres, depuis
S'-Ghislain jusqu'à Gand, sera mise en
exploitation. D'ici trois semaines, une
locomotive parcourra la voie plusieurs fois
par jour de Renaix Beveren.
dépêche télégraphique.
Le Saint Père est parfaitement rétabli
de la légère indisposition dont il a souffert
jeudi passé. Il a pu accorder aujourd'hui
ses audiences comme l'ordinaire.
ANGLETERRE.
On écrit de Londres, le 5 juin: Depuis
samedi soir, la Cour est revenue d'Osborne
au palais de Buckingham. Le Roi des
Belges, qui habite ce palais avec la famille
royale d'Angleterre, y a reçu la visite de la v
reine Amélie, du duc de Nemours, du
prince de Joinville, du comte de Paris et
du duc de Chartres.
Le comte de Flandre était sorti pour
aller faire visite la duchesse de Cam
bridge, la résidence officielle du palais de
Saint James, et au duc de Cambridje,
Glocester-House.
Par suite de la perspective favorable
de la récolte, le prix du pain, Londres, a
été réduit, le 5, d'un penny par livre (poids).
L'énorme quantité de 63,554,640
œufs a été importée en Angleterre dans les
quatre premiers mois de celte année, ce qui
constitue une augmentation de 13,000,000
sur la période correspondante de 1860.
HOLLANDE.
S'il faut en croire le 'S Grav Weekblad,
S. M. la reine des Pays-Bas entreprendrait
la semaine prochaine un voyage en Bel
gique.
FRANCE.
Des lettres de Marseille font connaître
qu'il y arrive depuis quelques jours de
Napies un grand nombre de voyageurs et
même deNapolilains,qui appréhendent des
événements considérés par eux comme
imminents dans les Deux-Siciles, par suite
du mécontentement général.
M. Colet, vicaire général de Mgr
l'évêque de Dijon, est nommé l'évêché de
Luçon, vacant par'la nomination de Mgr
Delamare au siège archiépiscopal d'Auch.
On écrit de Marseille, le 3 juin, au
Progrès de Lyon D'après l'ensemble des
avis que nous avons pu recueillir, nous
sommes peu près assurés que la récolte
des soies sera supérieure celle de l'an
dernier. Quoiqu'il y ail quelques localités
qui aient éprouvé de grands échecs, les
autres, et c'est le plus grand nombre, mar
chent d'une manière assez satisfaisante.
On écrit de la commune de VVambre-
chies M. Delos, cultivateur, sa servante
et trois ouvriers de ferme étaient occupés
sarcler, ces jours derniers, un champ
pendant que l'orage grondait. Ces person
nes formaient une ligne dont M. Delos
occupait la tête; la servante se trouvait
placée la quatrième delà ligne. Tout coup
la foudre éclate et enveloppe les cinq
travailleurs. M. Delos tombe mort sans
pousser un gémissement; la servante, jetée
terre d'abord, se relève, rendant le sang
par le nez et la bouche, pousse un cri
affreux, puis retombe et meurt. Les trois
'ouvriers n'ont eu que les cheveux roussis.
Cet événement a jeté la consternation dans
le village de VVambrechies.
Le Moniteur de l'Armée publie la note
curieuse que voici Les batailles modernes
sont moins meurtrières que celles du pre
mier empire.
L'opinion contraire est trop répandue,
même dans le monde militaire, pour qu'il
soit possible d'opposer des raisonnements
I celte croyance, devenue populaire, que
les nouvelles armes détruisent une armée
en quelques heures.
L'auteur de Die Cavalerie des Jetztzeit
a recherché la proportion des pertes subies
par les armées pendant les guerres de
l'empire, où l'on se servait d'armes lisses,
et pendant la dernière guerre d'Italie, où
l'on a fait usage d'armes rayées. Voici ces
résultats
A Austerlitz, la perte des Français a été
de 14 p. c. (0,14) de leurs forces celles des
Russes de 0,50; celle des Autrichiens de 0,44.
A Wagram, les Français 0,13; les Autri
chiens 0,14.
A la Moskowa, les Français 0,37 les
Russes 0,44.
A Bautzen, les Français 0,13; les Russes
et les Prussiens 0,14.
A Waterloo, les Français 0^56; les alliés
0,31.
A Magenta, le 4 juin 1859, les Français
0,07; les Autrichiens 0,08.
Enfin, Solferino, les Franco-Sardes
0,10; les Autrichiens 0,08.
Ce qu'il y a de fort remarquable dans ce
dernier exemple, c'est que la puissance la
mieux pourvue d'armes rayées a fait éprou
ver moins de pertes quecelle armée d'après
l'ancien système.
On assure que M. Fould va partir
pour Turin. Le but de ce voyage serait de
hâter la conclusion de l'emprunt sarde de
500 millions.
ITALIE.
L'Italie publie les renseignements sui
vants sur les derniers moments et la mort
de M. de Cavour
Quand la gravité de la situation du
comte de Cavour a été connue du Roi, Sa
Majesté se rendit l'hôtel du ministre, et,
montant l'appartement, par l'escalier de
serviceelle arriva jusqu'à l'illustre
malade sans être annoncée.
M. de Cavour fut le premier recon
naître l'auguste visiteur, et s'écria Ah!
Majesté!*
Les personnes qui se trouvaient en ce
moment dans la chambre se retirèrent, et
le Roi s'entretint pendant quelque temps
avec son ministre.
En sortant de cette visite le visage de
Sa Majesté était visiblement ému le Roi
semblait pressentir l'immense malheur
qui,menaçait la patrie.
C'est cinq heures du malin que les
prières des agonisants ont commencé.
D'abord M. de Cavour a pu répondre,
mais bientôt ses lèvres n'ont plus pro
noncé que quelques mots inintelligibles et
l'agonie a commencé.
C'est le père Jacques, vicaire de Notre-
Dame-des-Anges, depuis longtemps l'ami
de M. de Cavour, qui a lu les prières,et
n'a pas quitté jusqu'au dernier moment le
chevet de son lit.
On a procédé cet après midi l'autopsie
du comte de Cavour.
11 est remarquer que ses cheveux
avaient complètement blanchi pendant sa
courte maladie.
La chambre mortuaire était tendue de
drap noir parsemé de larmes d'or, et
éclairée par une douzaine de cierges. Sur
l'une des parois, on voyait suspendu l'écus-
Rome, 8 juin, au soir.
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