apporter sa toilette d'été. Elle crut, quand elle vit arriver un grand colis, soigneuse ment ficelé, que c'était la caisse attendue; et sans remarquer s'il venait d'Amsterdam, sans attendre que le repas fût fini,, elle s'empressa d'ouvrir elle-même cette boîte renouvelée de Pandore. Jugez de sa frayeur, quand elle vit sortir en tumulte une cin quantaine de bêtes qui eurent en un clin- d'œi! disparu dans les corridors et les chambres voisines! Au fond de la caisse était un billet avec ces seuls mots Madame, votre mari a tué mon chat; j'ai l'honneur de vous envoyer mes rats. FRANCE. Le bruit court que le Sultan serait plus malade que jamais et qu'il faudrait s'atten- dfe une catastrophe devenue de plus en plus imminente. On lit dans le Moniteur: L'Empe reur, l'Impératrice et le prince impérial ont assisté aujourd'hui une chasse courre dans la forêt de Fontainebleau. Le temps était magnifique; la chasse a duré trois heures. LeursMajestésétaientàcheval et ont suivi la chasse jusqu'à la fin. Ce soir a eu lieu la curée aux flambeaux dans la cour du château, Nous avons annoncé que le prince Gortschakoff, en mourant, avait, par son testament,manifesté le désir d'être inhumé Sébastopol. On nous écrit de Saint-Pétersbourg que S. M. l'empereur dé Russie venait d'ac cueillir cette demande; la famille du général est autorisée faire transporter ses restes mortels de Varsovie en Crimée, et lui élever un mausolée de forme pyramidale semblable celui qui a été érigé aux amirauxNachimoffet Istomine,sesglorieux compagnons d'armes. Ce mausolée sera placé sur le promon toire du télégraphe, près du fort du Nord. 11 rappellera aux voyageurs le nom du, général qui, dans la défense de Sébastopol, s'est attiré par son mérite et par son courage l'estime de ses adversaires. Tout le monde saitque si le général Gortschakoff a été vaincu par la première armée du monde, il a fait, du moins, une défense des plus honorables. (Pairie.) Un savant et patient météorologue, M. Coulvier-Gravier, après trente ans d'ob servations de jour et de nuit, croit avoir trouvé d'une manière certaine les éléments moyens du temps qu'il fera pendant une année au moins et de la température qui suivra pendant quelques jours celui de ses observations. Le gouvernement, saisi de sa découvertea nommé une commission pour l'examiner. Le Moniteur publie un rapport du ministre de la guerre l'Empereur con cernant la réorganisation de l'école mili taire de Saint-Cyr. Les ambassadeurs de Siam ont remis l'Empereur la couronne en or massif du père, du Roi actuel. Nous trouvons les lignes suivantes dans le discours que M. Kolb Bernard, député du département du Nord, vient de prononcer devant le Corps-Législatif de France L'industrie de Lille subit une diminu tion de 5 p. c. environ sur le salaire des ouvriers; la filature du lin est menacée d'un temps d'arrêt, par suite dej'accumu- lation du stock en produits fabriqués. Nous apprenons par une dépêche de Toulon l'arrivée dans ce port du vaisseau vapeur le Donawerlh, portant pavillon du contre-amiral Chopart, venant de Beyrouth et ayant ses troupes bord. Le gouvernement vient d'obtenir une immense majorité dans les élections des conseils généraux. Sur 1,000 élections environ, 12 seulement appartiennent l'opposition. Le Courrier du Dimanche annonce ses lecteurs que M. Gi^egory Ganesco vient de rentrer en France sans conditions, et qu'il va reprendre ses fonctions de rédac teur en chef. L'Empereur ira le 1" juillet Vichy où se rendronlégalementMM.deLavallelie, ambassadeur Constantinople; de Gra- mont, ambassadeur Rome; Adolphe Bar- rot, ambassadeur Madrid; de la Tour d'Auvergne, chargé d'affaires de Turin. On lit dans le Pays Une dépêche de Rome ne confirme pas les nouvelles favorables sur le rétablissement de la santé du Saint-Père. Elles feraient, au contraire, pressentir une rechute qui ne serait pas sans gravité. ITALIE. La pensée qu'avait eu l'Armonia de res tituer au Saint-Père les 2,000 écus donnés par Pie IX aux victimes du tremblement de terre de Citta-del-Pieve a été admira blement réalisée. L'Armonia a déjà reçu cinq fois la valeur de ce don et en a trans mis la somme au gouvernement pontifical. On écrit de Turin, le 14 juin, au Constitutionnel La Gazette officielle publie aujourd'hui un erratum fort important au programme ministériel de M. le baron Ricasoli. La première version disait que les puissances devaient reconnaître l'Italie te droit de se constituer et de se composer (di comporsi), tandis qu'il faut lire le droit de se constituer et de se compléter (compiersi). La différence est assez grande, et ce n'est pas moi faire ressortir toute l'importance du mot qu'une faute typographique avait dénaturé et qu'on a voulu rétablir avec tant d'affec tation et de solennité. Hier au soir, la majorité de la Cham bre des Députés s'est réunie en séance par ticulière sous la présidence de M. Lanza ancien ministre des finances et ancien président. On a décidé qu'en présence des circonstances toutes spéciales que les der niers événements ont créées la Péninsule et au gouvernement, la Chambre ne se séparerait pas avant la moitié du mois de juillet et non pas aux premiers jours de ce mois, comme on faisait dans les dernières années. On volerait avant tout les lois de finances, c'est-à-dire l'emprunt de 500 millions et l'unification des dettes, ensuite les principales concessions de chemins de fer qui doivent initier l'Italie méridionale aux bienfaits de la civilisation et donner du pain aux classes ouvrières. L'Assem blée a aussi décidé de consacrer quelque - attention aux projets de réforme adminis trative qui renferment, comme on sait, la principale de toutes les questions inté rieures. Si l'on en croit le Pungolo, voici un passage de la lettre que l'Empereur Napo léon a adressée Victor-Emmanuel, l'occasion de la mort de son premier ministre La mort du comte de Cavour est un grand malheur pour l'Italie. L'unique moyen d'atténuer cette perte, c'est de rétablir et de maintenir l'union entre les Italiens de tous les paysqtde tous les partis: groupés autour de leur roi, les Italiens pourront sauver leur patrie. Dans les circonstances actuelles, le seul programme politique qui pourrait réussir, c'est le pro gramme tracé et suivi par le comte de Cavour. Le gouvernementitalien nedevrait pas s'en détacher. La lettre se terminait par l'expression de confiance dans le bon sens et le patriotisme dont les Italiens ont donné maintesfois la preuve dans les derniers événements. La maison que Garibaldi a habitée lors de son dernier voyage Turin, a pris feu il y a quelques jours. L'incendie com mença par les écuries, où périt au milieu des flammes, le cheval qui a été vainqueur aux récentes courses de la fête nationale. On arriva temps pour sauvér trois che vaux, dont l'un a fait la campagne de Sicile avec le général. On écrit de Turin, l'Ami de la Religion Les troubles, ou pour être plus exact, l'agitation continue Florence. Un coup de pistolet a été tiré sur la voiture du prince Corsini, parce que l'on pensait qu'il s'y trouvait. La balle n'a pas atteint une dame qui sortait par hasard' dans sa voilure. Des troubles ont eu lieu Forli, l'occa sion de la mort de M. de Cavour, des garibaldiens ayant manifesté leur joie en apprenant la mort du ministre. Plusieurs communes de la province de Milan se trouvent sans curés; insultés tous les jours, repoussés lorsqu'ils demandent protection, ils quittent le pays. Plusieurs sont venus demander un asile en Savoie. On écrit de Naples la Patrie, le 7 juin Une lutte sanglante a eu lieu lundi dernier dans le bagne de l'île de Nisida, qui contient sept cent cinquante forçais; tous sont armés de poignards et de couteaux calabrais. Ces forçais sont affiliés deux sectes, les camoristi de la province et ceux de la capitale, qui sont en lutte continuelle pour imposer leur domination. La lutte a commencé vers deux heures, après la distribution des vivres; de nombreux coups de poignards ont été échangés; il y a eu deux morts et plusieurs blessés dangereu sement. La révolte avait pris de telles proporlionsqu'un balaillonduô'grenadiers est intervenu, et après les sommations réitérées a dû faire feu. Trois galériens ont été tués par la troupe. On va procéder au désarmement de ces hommes dangereux. AUTRICHE. Le service des omnibus est maintenant si bien organisé Vienne qu'à toute heure du jour une centaine de ces véhicules traversent la place Sainte-Etienne.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3