44me Année. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. Le Receveur des contribu tions en cette ville, a l'hon neur d'inviter les contribua bles en retard de se libérer des termes échus de leurs contributions, et de la taxe sur les chiens, d'en effectuer le payement son bureau avant le Juillet prochain. 20 juin 1789. Serment du Jeu de paume. 21 1791. Arrestation de Louis XVI Varennes. 22 1653. L'inquisition condamne Ga lilée pour avoir enseigné le mouvement de la terre. REVUE POLITIQUE. UN ACTE DE DÉSESPOIR. Les adversaires de l'admission de l'or français ont constamment soutenu que du moment que l'on admettrait au pair, dans les caisses publiques, les pièces de 20, 10 et 5 francs, toute la monnaie d'argent disparaîtrait du pays et que le commerce éprouverait de ce chef de bien grandes difficultés. Eh bien! depuis que la loi a été promulguée, c'est le contraire qui est arrivé il ne circule presque plus que des pièces de 5, 2 et 1 francs et chose noter, les paysans comme les propriétaires de mandent de préférencede l'or en paiement. On écrit l'Avenir d'Anvers A l'occasion des élections de Gand, il a été beaucoup question de négociations, en vue de la conclusion d'un traité de com- No 4,562. LE PROPAGATEUR. POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, S FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 5 MOIS. ÉPIIÉMÉR1DES. 7FB.ES, 22 JUIN. Nous sommes eucore sans nouvelles officielles au sujet de la reconnaissance du nouveau royaume d'Italie par la France. Suivant V Opinione,'\s note de la France concernant ce grand acte politique serait arrive'e mardi Turin, mais elle ne serait publiée que lorsque la réponse du gouvernement sarde serait parvenoe h l'Empereur NapoléoD. La Chambre des dépotés de Turin vient de voler le projet de loi relatif l'unification des dettes publiques. L'Assemblée a dû commencer l'examen du projet de loi dit de Garibaldi pour l'armement général du royaume. S. M. le roi François II vient de protester contre la vente projetée des biens immeubles appartenant l'Etat, an domaine, aux princes et la famille royale, aussi bien que des établissements publics, civils et militaires dans le royaume de Naples. Le correspondant napolitain de l'Union transmet a ce journal plusieurs extraits de lettres de Foggia qui éclairent d'une lumière sioistre les événements les plus récents de la Capitaliste. Ces extraits sont datés du 3i mai, des 4, 5 et 6 juin. Le premier (Suite. Voir le Propagateur, n° ^,56 Le bruit affreux que fit celte double chute de deux grands corps réveilla en sursaut une meute de chiens de Terre-Neuvequi depuis fort peu de temps avaient commencé leur service b la tête du pont. Lord O'Callighamcélèbre philantrope irlandais, était le fondateur de ce corps de garde de chiens sauveuis, et ce jour-là précisément la meute terre-neuvienne faisait son début. Les agiles animaux arrivè.ent au fond de la Liffey en même temps que Célestin et Xavier. Les deux marins se sentirent saisis aux basques de leurs habits par des gueules vigoureuses; mais, comme leur projet de suicide était irrévocable, ils luttèrent contre leurs sauveurs avec une incroyable énergie. Hommes et chiens remontèrent subitement b la surface des eaux; la rivière écurnait sous ces convulsions pré cipitées de pattes, de bras et de pieds. Déjà deux chiens, plus exercés au sauvetage que les autres et plus acharnés sur les deux marins, allaient porter 'a peine de leur zèle et n'exhalaient plus de leurs parle déjà des pertes seosibles que les insurgés royalistes ont fait éprouver-aux régiments piémon- tais. Le secood annonce l'occupation de San-Marco in Lamis par les Bourboniens et les efforts inutiles des soldats de Victor-Emmanuel pour reprendre la ville. Par le troisième, nous apprenons que les bandes réactionnaires ont délogé d'un lieu appelé Piccizilly les troupes sardes qui se sont débandées au cVi de sauve qui peut! poussé par l'officier qui les commandait. Le dernier enfio, porte que v 6oo Piémontais sont entrés par ces chemins inconnus dans San-Marco, le 5, vers dix heures du soir, et que le lendemain, 6, ils ont fusillé 5o révoltés. Le correspondant de la feuille parisienne ne parle pas de l'incendie de la ville; mais voici ce que nous lisons dans uoe lettre adressée de Naples, le i5, au Messager du midi Le gouveroemént, le fait est certain, a donné l'ordre de brûler San- Marco et Riguano, d'en détruire les maisons et d'en déporter les habitants dans les villages voisins. Ailleurs, une lettre de Foggia, que cite le corres pondant du Messager du Midi, Contient le passage suivant: a Ou a vu avec plaisir partir un major d'infanterie qui commandait ici et qui ne parlait que de destruction; il voulait abattre jusqu'aux fondements de la ville de Monte-Sau-Angelo (12,000 âmes). Voilà quelle guerre de vandales le Piémout fait aux Napolitains, qui refusent de se courber sous sa lyjgnf ie Un incident singulier a marqué la séance de la Chambre des communes; le 19 le scrutin avait été ouvert sur la troisième lecture du bill relatif b l'abolition des taxes ecclésiastiques. Il s'est trouvé 274 voix pour ei 274 contre. Le président alors s'est levé; et, se joignant l'opposition, il a déclaré que le bill était rejeté. La conférence réunie Hanovre pour l'abolition des droits de Stade a ouvert ses travaux luudi dernier. Elle a tenu depuis lors trois séances dans lesquelles ont été adoptés d'abord un projet de gosiers que des cris étouffés semblables ceux de l'agonie, car ils avaient avalé plus d'eau bourbeuse qu'il n'en faut dix chrétiens pour se noyer, lors- que Célestin et Xavier, touchés subitement de com passion en faveur de cesdeux pauvres bêtes agoni santes, les entraînèrent avec eux la nage vers la rive de là Liffey et les sauvèrent b la mort. Eux aussi se sauvèrent du même coup, par mé- garde et sans le vouloir. La foule accourue, témoin de cette scène, donna son admiration aux chiens et sa pitié aux deux marins. Le sbérif Edmund Thacker, vieillard de soixante et dix ans, fit un petit discours de circonstance aux étrangers sauvés des eaux, et les conduisit processionnellement b l'église de Saini-'R^ir.ick. Célestin et Xavier jouissaient du bénéfice d'une seconde vie. Ils étaient morts une fois et ils ressus citaient. Cesdeux Lazares de la marine française avaient acquis Dublin, surtout parmi le peuple, une juste célébrité, cause de leur suicide avorté. Cette illustration conquise dans les eaux de la Liffey était pourtant assez stérile pour eux; elle ne leur rendait ni leor beau musée brûlé, ni la grande fortune qui était au bout de cent exhibitions. Le shérif leur avait dit traité général concerté par le Hanovre avec l'An gleterre et la ville libre de Hambourg, puis un protocole réglant l'état intérimaire jusqu'b l'échange des ratifications do traité. On pense que les signatures pourront être échangées samedi prochain, sauf les difficultés que pourrait soulever uoe proposition encore attendue du plénipoten tiaire anglais. La Chambre des député de Saxe s'est occupée, le 19, du projet de réforme électorale. L'augmen tation du nombre des membres de la première Chambre a été rejetée et l'adjonction b la seconde Chambre decinq députés représentant du commerce et de' l'industrie a été adoptée. De très-vives inquiétudes sont répandues sur la santé du Sultan. Il paraît que l'état de Sa Hautesse est tel, qu'il n'y a plus rien b espérer de la médecine. Nous n'avons pas besoin de dire quelles complications naîtraient d'une telle mort dans toute l'Europe. Les journaux anglais annoncent également que l'ambassadeur anglais b Constan- tinople, sir Bulwer, est dangereusement malade. -l-O I - I Bruxelles, 18 juin Travaillez, mes enfants, gagnez votre pain, et vous retrouverez encore le bonheur. Au fond, le shérif avait raison. A l'âge de trente ans, dans quelque position que ce soit, il y a tou jours du pain au bout de deux bras. Mais Célestin et Xavier s'étaient placés, par un raisonnement faux, en dehors du devoir commun. Ils souffraient et travaillaient depuis l'âge de dix ans; ils s'étaient énervés dans l'immobilité nonchalante du ponton; les chefs-d'œuvre sortis de la pointe de leors doigts n'avaient pu donner aucune énergie leurs muscles; ce travail de broderie les avait, an con traire, efféminés et rendus impropres aux ouvrages virils. Eosuite, ils étaient arrivés, en marchant de la conjecture la conviction, se persuader que l'incendie de leur musée n'était pas un événement de hasard, mais un crime combioé par jalousie ou vengeance au préjudice de deux Français; de sorte qu'ils croyaient voir leur inceudiaire ennemi dans chaque passant. Ces deux malheureux, après avoir jeté une fois leor vie au foud de la Liffey, et croyant n'avoir plus aucun devoir b remplir sur la terreet aucune punition humaine b redouter, combinèrent no plan infernal cootie cette ville de Dublin qui les avait tués par l'eau et le feu.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1