44me Année.
Samedi 13 Juillet 1861.
Nq 4,568.
de la Boyne, en Irlande.
Espagnols.
lotte Corday.
m 1
LE PROPAGATEUR.
pour la ville 6 fr. par ait,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE.
CONSTITUTION BELGE.
'pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 3 mois.
ÉPIIÉMÉR1DES.
11 juillet 1690. Défaite de Jacques II près
12 1735. Prise de Trapani par les
13 1793. .MeurlredeMarat par Char
7FRSS, 13 Juillet.
REVUE POLITIQUE.
Les dépêches piémoulistes présentent la situation
de Naples comme très rassurante. Ce n'est pas tout
fait ce que disent des correspondances, d'ordi
naire très-bien informées et qui signalent au
contraire, le moovemeut de plus en plus prononcé
de réaction nationale contre l'oppression garibaldo-
piémontaise. Pour briser la résistance, dit une
lettre ^dressée V Ami de la Religion, il faudrait
ooe seconde armée de 4o,ooo hommes, que la
Sardaigne n'a pas. Faute de ces ressources mili
taires, ou envoie Cialdini Naples, et l'on ajoute,
avec moins de certitude qu'hier cependant, que
Victor-Emmanuel pourrait bien le suivre. Il est
douteux que le borahardeur et sou royal maître
puissent changer par leur présence l'état des choses
dans le midi de la Péninsule.
Un incident qui vient de se produire Naples
peut servir faire apprécier la disposition des es
prits. Un vaisseau de l'escadre piémonlisée a dis
paru, emmené, dit-on, par son équipage Trieste.
L'autorité sarde a cherché cacher le fait, mais il
est aujourd'hui hors de doute. Le bâtiment eolevé
estla frégate Garibaldi, anciennement le Bourbon;
son équipage lui a donné le nom d'il Pentilo (le
Repentir). Cet incident a causé nne grande sen
sation a Naples.
Déjà des bruits de modification ministérielle
circulent 'a Turin; on parle de la retraite de M.
Minghetti, qui céderait le portefeuille de l'intérieur
a M. Rattazzi. La Gazelle de Turin assure que les
républicains avancés cherchent en ce moment
déterminer Garibaldi tenter nne expédition
contre Rome.
Un membre important dn cabioet anglais, lord
Herbert, ministre de la guerre, a donné sa -démis
sion pour cause de santé. Son portefeuille sera
confié, dit-on, sir G.-C. Lewis, auparavant
chancelier de l'échiquier et maintenant secrétaire
d'Etat de l'intérieur. Le très-honorable baronnet,
sou tour, aura pour successeur M. Cardwell, qui
occupe le secrétariat de l'Irlande. C'est pour lord
Palmerston nue nécessité d'éviter tout mouvement
qui pourrait déranger l'équilibre de son adminis
tration. Aussi a-l il soin de ne pourvoir aux
vacances du conseil que par une sorte d'avancement
accordé ses collègues de bonne volonté!
M. le comte Arese, envoyé extraordinaire du roi
d Italie en France, et M. le chevalier Artom, atta
ché sa mission, aujourd'hui terminée, ont quitté
Pai;is pour retourner Turin. M. Nigra est attendu
Paris.
Le procès Mires qui s'est instruit, ces jours der
niers, devant le tribunal correctionnel de Paris, a
un grand retentissement, non pas seulement en
Prance, mais aussi en Europe. On attendait im
patiemment le jugemeet qui interviendrait dans
cette grave affaire, où étaient engagés des faits
portant atteinte la moralité des spéculations finan
cières. Le tribunal de Paris a fait connaître avant-
hier sa décision Mirés et Solar sont condamnés
cinq ans d'emprisonnement, 3,ooo fr. d'amende et
cinq ans de surveillance de la haute police; M.
Siméon, sénateur, président du conseil de surveil
lance, est seul, de tous les membres de ce conseil,
déclaré civilement responsable.
On écrit de Gibraltar, le 8, que le consul anglais
de Tanger est allé Fez. On assure qu'il offrira
l'empereur du Maroc la médiation de l'Angleterre
pour l'arrangement définitif du différend- entre
l'Esp8gne et le Maroc.
Les dépêches de Constanlinople nous appren
nent que ^ensemble de la situation est très-satis-
faisant. Le Sultan déploie la plus grande énergie
pour réparer les désordres financiers de l'adminis
tration précédente. Il a fait arrêter plusieurs em
ployés du palais de son frère, accusés de malversa
tions. On assure que l'un d'eux a avoué qu'il avait
pris part au détournement d'une somme de cinq
millions de piastres enlevée au trésor impérial trois
jours avant la mort du Sultan. Le nouveau souve
rain de la Turquie a déclaré qu'il voulait qu'à
l'avenir l'a solde des troupes fût exactement payée,
et il a dr nce l'ordtc qu'un ptemier à-r,ompte de
quatre mois d'arriéré fût compté l'armée.
Deux nouvelles nous arrivent aujourd'hui des
Etats-Unis par la voie de Londres. L'une est que
la police de New-York a saisi une pétition des
marchands, demandant la cessation des hostilités.
Elle prouve sans doute que le gouvernement per
siste dans ses résolutions guerrières mais elle per
met de croire aussi que le commerce commence
supporter impatiemment un étal de choses qui
rend ses transactions impossibles. L'autre nouvelle
est que la Californie méridionale se montre dispo
sée se joindre aux Etats séparatistes.
s- 0^9 1g
ABOLITION DES PASSEPORTS ENTRE LA BELGIQUE
i ET LA FRANCE.
M. L'administrateur de la sûreté publique, 80I>
Verheyeo, vient d'envoyer aux gouverneurs pro
vinciaux une circulaire, portant que le passeport
pour les nationaux des deux pays sera remplacé par
une pièce quelconque constatant leur identité.
Le Moniteur fera connaître sous peu la date de
la mise en vigueur de ces dispositions.
rsî q8c
Dans sa séance du g juillet, le conseil provincial
de Liège a adopté, par 5o voix contre 8, la
proposition suivante
Le conseil émet le vœu que la loi du 23
septembre 1842, organisant renseignement pri-
tuaire, soit révisée aussitôt que possible, de
manière sauvegarder le principe constitutionnel
de la séparation de l'Église et de l'Etat et l'in-
dépendance du pouvoir civil.
CONSEIL PROVINCIAL\DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Séance du 9 juillet.
Présidence de M. Coucke.
M, Merghelynck secrétaire, donoe lecture
d'une lettre adressée au conseil, par M. Ch. Ver-
cauteren, juge au tribunal de Bruges, demandant
être porté comme iT candidat sur la liste présen
ter par le conseil pour la place de vice-président du
tribunal de Bruges. Pris pour information.
L'ordredu jourappelle la discussion des rapports.
Demande en obtention de foire au bétail, formée
par la commune d'OostvIeteren. D'accord avec
la dépotation permanente, la 2'commissiou conclut
eu faveur de la demande d'OostvIelereu.
M. Coevoet examine la demande de la commune
d'OostvIeteren elle a été appuyée par y communes
et la ville d'Ypres, mais, d'uo autre côté, 5 com
munes et 5 villes, Poperinghe, Dixmude et Fnrnes
s'ysoul opposées. C'est la plus grande partie de la
population de la circonscription qui s'y oppose.
L'opposition est motivée sur deux considérations
générales: la nécessité d'établir des foires dans des
communes voisines est contestée et, d'un autre côté,
la multiplicité des marchés pourrait nuire l'inté
rêt général. Tout en voulant favoriser la liberté du
commerce, on nuit souvent l'intérêt général.-
Ainsi, si la multiplicité des foires ne pouvait pro
duire des abus, le législateur c'aurait pas exigé une
autorisation du coDsei! provincial. Pour éviter ces
abus, il oe faut pas trop multiplier les petites
foires; elles ont pour conséquence d'augmenter les
frais de voyage des négocian ts, des commissionuaires
et c'est encore le consommateur qui les paye.
L'honorable membre ne peut donc octroyer cette
demande, moins toutefois que ces foires soient
fixées deux, l'une en mai et l'autre en novembre.
M. Roels examine la question au point de vue
légal-; le législateur a reconnu que les foires et
marchés étaient d'un intérêt générait et en régle
mentant cette matière il a eu pour but de prévenir
la multiplicité des foires, convaiucu que cette
multiplicité devait nuire l'intérêt général. Il
s'agit, eu effet, d'établir les marchés aux meilleures
conditions possibles et de garantir les droits acquis
des communes qui sont en possession de ces mar
chés on foires.
L'honorable conseiller entre alors dans quelques
considérations sur la réglementation de cette matière,
ainsi que snr les décisions do conseil de 1853 et
1857, lorsqu'il a été répondu par une fin de non
recevoir la demande de la commune d'Oost
vIeteren.
Aujourd'hui, dit M. Roels, cette question est de
nouveau agitée et votre 2e commission a proposé
d'accueillir la demande d'OostvIeteren; mais elle
l'a fait par cette seule considération, c'est que
l'élève du bétail est arrivé un progrès tel que
l'établissement de cette foire ne pourrait nuire en
rien aux marchés voisins. Le conseil est donc appelé
apprécier si cela est réel et si la foire d'OostvIe
teren ne peut nuire aux communes qui ont des
droits acquis.
M. Van Acker refuie les arguments de M-
Coevoet, sans s'occuper d'intérêts locaux; ce qu'il
invoque a«ant tout en faveur de la demande
d'OostvIeteren, ce sont les principes de liberté
absolue des transactions commerciales; donc il
n'admet pas de monopole, pas d'avantages.
M. Beke parle dans le même sens que M. Van
Acker et dit que la libre concurrence est profitable
aux producteurs comme aux consommateurs.
M. le gouverneur définit et explique la pensée
qui a guidé le conseil provincial lorsqu'il est entré,
en i852, dans la voie de la liberté eu ce qui