DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES»
ANGLETERRE.
2
FRANCE.
ITALIE.
~SSSSBËËËSSSS^SË-BÊ—SSBBm
partie des remparts dits Récollets, situés derrière le
jardin de l'hospice d'Harscamp.
Le Cooseil provincial du Brabant, adoptant
les conclusions d'un rapport de M. De Groockei, a
chargé la députation permanente de poursuivre les
négociations entamées avec le gouvernement poor
arriver b la suppression des droits de barrière sur
toutes les roules, conclusions amendées sur la pro
position de M. de S'.eenhault, avec l'émission d'un
voeu formel dans le sens de cette suppression. Le
conseil demsfade au gouvernement, en attendant,
l'exemptiou des droits de barrière sor les routes de
l'Etat, pour les matériaux deslioés b la construc
tion ou b l'entretien des chemins vicinaux.
On écrit de Mons, sous la date du 16:
La reprise des travaux, dans le Borioage, n'est
pas aussi générale qu'on pouvait l'espérer. Mais en
dépit des cancans de quelques pessimistes, la situa
tion est satisfaisante. A Quaregoon, par exemple,
on travaille presque partoutil est des établisse
ments, comme les Houillères Réunies, qui mar
chent au grand complet; hier, la presque totalité
des ouvriers de ce cbarbonoage se sont fait inscrire.
Il est plusieurs charbonnages qui sont encore tenus
de chômer pour cause de réparatioo.
A Pâturages et b Wasmes,on travaille; on
nous a cité un établissement d'Elouges qui a été
remis en activité; les ouvriers y auraient obteou
une augmentation de salaire équivalente b une
diminution qui leur avait été faite il y a 6 semaines.
a A Jemtuapes, Belle et Bonne marche avec
trois b quatre cents ouvriers; le personnel de la
fosse $aint- Louis n* 7 est an complet; aux char
bonnages n* 20et ai des Produits n* 4,11 et 14
du Haut Flénti, on travaille avec une partie des
ouvriers. Les ouvriers du Levant du Flénub
Cuesmes, persistent dans leur demande d'augmen
tation de salaire.
Un bataillon du 5° de ligne, qui était campé b
Cuesmes, doit partir aujourd'hui pour le camp de
Beverloo.
Paris, jeudi matin, 17 juillet.
Un décret déclare d'utilité publique les travaux
do port de Dtiukerque. Un crédit de 15 millions est
ouvert pour cet objet.
L'Empereur contioue d'éprouver uo excellent
effet de son séjoor b Vichy. Il fait chaque jour des
excursions dans les environs.
Bade, mercredi, 17 juillet.
Le Roi de Prusse a passé une excellente nuih
Un sommeil paisible a tout b fait réparéses forces.
La conlusiou du cou suit le cours le plus satisfaisant.
Suivant la Presse catholique de Londres, la
Reine Victoria a embrassé le catholicisme, et si la
publicité de ce fait grave a été ajournée, c'est pour
éviter des bouleversements dans l'organisation
religieuse de l'Angleterre.
Un incident qui a produit une certaine sen
sation a marqué le début du procès Vidil. Le jeune
baron de Vidil qui devait comparaître comme
témoin dans l'audience du i5 juillet, a positive
ment refusé de remplir ce rôle pénible, bien qu'il
ait fourni les premiers renseignements b la justice.
La persistance de son refus a motivé uo assez long
retard daus la tenue de l'audience, après l'arrivée
de l'accusé et de ses défenseurs.
LIsthme de Suez nous donne les renseigne
ments qui soiveutsur le travail forcé eu Angleterre;
Au uiomeut où l'on s'étueul si bruyammeol et
si gratuitement en Angleterre sur la prétendue
contrainte exercée envers les travailleurs indigènes
employés au canal de Suez, il est de circonstance
de montrer comment le travail est organisé dans ce
pays si soucieux des intéiêts de l'humanité chez les
autres nations.
n Nous avons déjb, dans notre dernier numéro,
fait allusion b l'état malheureux des appreutis dans
la Grande-Bretagne; mais oous étions resté bien
loin de la réalité; nous étions loio de croire qu'elle
était aussi affreuse qu'elle l'est. Nous sommes
maioleuaot éclairé complètement par le témoignage
d'uo des hommes les plus honorables, d'un des
écrivains les plus distingués et les plus populaires
de la Graode-Bretagne, M. Dickens. Dans le
recueil périodique qu'il publie sous ce titre Die
ken's ail the year Round ^Ronde de toute l'année,
par Dickeusj, M. Dickens vient de nous tracer un
tableau du sort des apprentis daus l'iudustrie
anglaise. Nous puisons cet extrait dans le Man
chester Guardian qui, reconnaissant sans doute
son exactitude, l'a reproduit lui-même.
A Wolverhamptoo, b Willauhall et autres
localités existe une coutume d'apprentissage très-
triste dans son opération les eufaols d'uo âge
tendre sont engagés comme apprentis par ieurs
parents, ils reçoivent le salaire stipulé dans le
contrat, et l'apprentissage, b quelque époque qu'il
commence, dure jusqu'à vingt-et-un ans. La
magistrature oblige les eufaols conserver l'eoga-
gemeol par lequel ils sont liés toutes les fois qu'ils
y résistent, quoique leur consentement n'ait jamais
été demandé. L'apprenti fait partie de la propriété
do maître tant qu'il est au-dessous de viogl-et-uo
aos, les héritiers du maître eu héritent dans le cas
de mort de éelui-ci. Tel de ces appreolis a été
acheté par un homme b un autre bomme pour
le prix de 10 shillings (12 fr. ôo c.). Il o'est pas
rare qu'apparteoant un propriétaire sans argent,
celui-ci le loue et reçoive le prix de son travail
excédant le salaire qu'il doit aux parents. L'ap
prenti est pubi par des coups et par la privatioo de
nourriture. Je réduirai vos boyaux b l'étal de
cordes b violon; c'est ib une des formes de la
menace du maître b l'apprenti. Les parents, dit
M. Horuer, écrivant de Wolverhamptoo, reçoi-
vent l'argent, le maître estime le travail, et
a l'enfant doit le faire. Serait-ce trop de deman
der qu'aucun eulaut ne puisse être mis eu appren
tissage avant d'avoir accompli ses ueuf années, ou
qu'il ne puisse pas être lié par un contrat qui o'est
pas fait b son profit? Serait-ce trou de demander
qu'un père ne puisse pas vendre ou mettre eu gage
le travail de son enfaut, pour tiouver les moyens
d'acheter de quoi boire? a
Voici donc les principaux traits de ce tableau
des eufaols au-dessous de oeuf ans vendus jusqu'à
leur majorité par leor père; ceux-ci recevaut le
fruit de leurs labeurs et l'employant boire. Les
enfauts épuisés par les coups et les mauvais traite
ments. Ces esclaves, car c'est le nom que leur douue
avec raison le Manchester Guardian, en institu-
lant son extrait: Apprenlice Slavery (esclavage
des apprentis), ne peuvent pas même regagoer la
liberté par la mort de leur maître: ils se trans
mettent comme un meublé b ses héritiers; vendus
par leurs parents, ils peuvent être encore revendus
par leuis propriétaires actuels, et ils ne sont pas
chers; il n'est pas rare qu'on les achète pour 10
shillings. Mais, au moios, le colon a soin de ses
nègres; ri les nourrit, il pourvoit b leurs besoins,
sinon comme hommes, au moios comme uu bétail
de prix qu'il lui faut conserver. Il paraît qu'il n'eu
est pas de même en Angleterre pour les appientis
00 les forme et on les dompte par la faim* et quand
ils veulent briser des engagements qu'ils n'ont
poiut contractés, dont ils n'ont que les douleurs
sans aucun bénéfice, ils y sont ramenés par la main
sévère de la justice. Voilà ce que l'Angleterre ne
voit pas ou tolère chez elle, tandis qu'elle va
chercher au loin des sujets pour sa sensibilité et sa
philanthropie. Et c'est sur son sol, sons la protec
tion de ses magistrats, que s'exerce sur ces enfants,
dès l'âge le plus tendre, cet incroyable trafic
de chair humaine, peudaut que ces orateurs vieuneul
s'attendrir sur le sort des fellahs d'Egypte, cent
fois plus heureux et plus libres que ses propres
apprentis I
Que dirait cependantl'Angleterre,si l'Egypte,
la Turquie ou la France lui faisaient des représen
tations et prétendaient intervenir contre ces vices
de sa constitution intérieure?
Go écrit de Valeuciennes b VÊcho du Nord
Uu malheur est arrivé la nuit dernière dans
notre ville. Vers une heure et demie do matin,
tout le quartier de derrière d'une maison située rue
des Godets, 11, et appartenant b M. Cornu, s'est
écroulé avec fracas, ensevelissant sous ses décom
bres douze grandes personnes et on enfant.
On a retrouvé ciuq morts et six blessés, (.'en
fant retiré un des premiers n'a que des contusioas
sans gravité.
Le chroniqueur hebdomadaire du Siècle
rapporte le fait suivant, qoi donne 00e idée de la
magnificence des sultans et do mauvais état des
fioances turques
Uo riche joaillier d'Amsterdam vinlb Stuttgard
au moment de l'entrevue de l'Empereur des Français
et du Czar. Il apportait un énorme diamant d'une
valeur de six millions. Ce diamant, il parvint b le
présenter tous les souverains qui étaient venus se
grouper autour des deux Empereurs, mais tous
reculèreot avec effroi devant les six millions.
Deux aos plos lard, je rencontrais le joaillier
b Paris Et le fameux diamant? lui demandai-je.
Vendu au Sultan. Six millions?Dix-
huit. Dix-huit millions! Notre maison, me
dit le joaillier, n'a tauebé que six millions, mais le
Sultau l'a payé on peu plus cher. Il a fallu pré
senter ce diamant b un personnage qui a prélevé
un million pour sa complaisance. Le personnage l'a
présenté b un autre, qui l'a déposé aux pieds d'un
plus grand personnage, qui a chargé la Sultane
Validé de le remettre b la Sultane favorite pour le
faire accepter par le Sultan.
A mesure que le diamant passait par une
main, il augmentait naturellement, non pas de
valeur mais de prix, et il augmentait hiérarchique
ment; c'est-b-dire en proportion de la puissance,
toujours croissante, du bienveillant intermédiaire.
Voilb comment nn gros diamant du prix de six
millioos a été payé dix-huit millions par Abdol-
Medjid, en passant par l'inévitable filière dn sérail.
C'est décidément nue belle chose que la hiérarchie,
surtout la hiérarchie orietitale.
Nous lisons daus le Siècle
Noos avons aunoncé le 11sous la responsa
bilité du Didaskalia, journal publié b Bruxelles,
que M. de Perceval, ancien dépoté en Belgique,
était mort b Bade, et que celte mort aurait été
attribuée au suicide. Suivant de nouvelles infor
mations dont nous ue pouvons décliner l'autorité,
aucune personne du nom de Perceval u'est venu b
Bade cette année. Il n'est pas nécessaire d'ajouter
qu'aucuo suicide u'y a eu lieu, n
Oo écrit de Rome, i3 juillet La reconnaissance
du royaume d'Italie par la France a douue' le
signal de nouvelles tentatives de désordre Aoagnt
n'étant gardée que par quelques compagnies de
tirailleurs pontificaux, les révolutionnaires soldés
par le Piémont et conduits par Masi se sont jetés sur
cette petite ville pour soulever la population,
chasser les fonctionnaires nommés par la Cour de
Rome et faire accepter le drapeau tricolore.
Ce projet a éeboué devant l'altitude de la gar-
nisou et la bonne contenance des habitants; 1'®®"
lorité du Saint- Père a été maiuteuue.
Des renforts sont partis de Rome pour parcourir
le pays et porter des secouis dans la campagne que
les bandes ravagent.
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