ans, scieur de long, né et domicilié b Staden. Il était accusé d'avoir, le 2 juin dernier, h Staden, tué d'un coup de couteau porté dans une rixe, le nommé Pierre Crorabez. Le jury ayaot admis l'excuse de la provocation, la cour a condamné l'accusé b cinq années d'emprisonnement et aux frais du procès. Cette affaire a terminé la première série de la présente session. Le 3o juillet s'est déroulée devant la Cour d'assises de la province de Hainaut, l'affaire b charge de Marie-Cathérine Massart, houilleuse, âgée de 23 ans, née h Gembloux et demeurant en dernier lien b Mootigoy-sur-Sambre. Elle était accusée de meurtre commis avec préméditation sur son enfant âgé de trois ans. On se souvient encore des détails qui furent' donnés sur ce crime horrible. Apiès avoir conduit le pauvre petif être sur les bords d'une honillière abandonnée, la fille Massart l'avait déshabillé et l'avait ensuite lancé dans le gouffre. C'est sur sa dénonciation que le crime a été connu, mais elle en avait accusé son amant, qui fut détenu pendant quelques mois; bientôt elle avoua son forfait, et fut renvoyée devant les assises du Hainaut. Pendant tout le temps qu'ont duré les débats, la fille Massart a dérobé son visage au public en se tenant constamment baissée, la tête appuyée contre le banc. La déposition des témoins a donné de tristes détails sur la moralité de l'accusée et sur la manière brutale avec laquelle elle traitait son enfant. Plusieurs fois, avant de commettre cet infanticide, elle avait proféré des menaces de mort, menaces horribles qui ont produit dans l'auditoire un frémissement d'indignation facile b comprendre. Quand la déposition des témoins a été terminée, M. De Hennio, procureur du Roi, a pris la parole et, dans un réquisitoire remarquable, a fait ressortir toute la gravité de ce crime et des circonstances qui l'ont accompagné. Il a représenté cette marâtre méditant un jour entier sur le crime Qu'elle allait commettre, conduisant son enfaBt sur le bord du gouffre qui doit lui servir de tombeau, le déshabil lant, jetant une pierre pour s'assurer de la profon deur de l'abîme et lançant ensuite dans l'espace le malheureux petit être qui l'implorait et se plaignait en larmoyant du froid qui le gaguait. L'accusée était défendue par M* Toussaint, nommé d'office, qui a plaidé quelques circonstances atténuantes et s'en est référé la sagesse de la Cour. Le jury, après s'être retiré quelques instants dans la Salle des délibérations, est rentré en séance, rapportant un verdict de culpabilité. En conséquence, Marie-Cathérine Massart e été condamnée la peine de mort. L arrêt porte que l'exécution aura lieu sur une des places publiques de Mons. Eu attendant pronoucer sa condamuation, l'accu sée a jeté des cris perçants, a frappé avec violence sur son banc et les gendarmes ont dû, pour ainsi dire, l'entraîner hors de la salle. Arrivée dans la cour du Palais, au moment de preudre place dans la voiture, elle s'est tournée vers la foule et, avec un geste de menace, a iuvcclivé une femme qui était-venue déposer contre elle. NÉCROLOGIE. Un des plus grands et illustres représentants de la noblesse d'Aogleterre, le duc de Buchiogham, est mort mardi soir b Cbaudor. Il était tiès-serieuse- ment en danger depuis quelques jours. Il était né eu 1797, et avait épousé eu 18191a plus jeune fille du ruaiquis de Breadalbane, qui obtint coutre lui le divorce eu i83o. Le duc de Buckiugham représentait le comté dont il porte le nom de 1826 b iSSg, époque a laquelle il succéda b son père et airiva a la Cbambie des Lords. I! fut lord du Sceau Privé de septembre 184s b février i84a. Il a publié des Mémoires de la Cour et du Cabinet de Georges III. Sa mère était la dernière descen dante de Marie, Reine douairière de France et sœor de Henri VIII. Son fils-aîné, le marquis de Chandor, né en 1825, lui succède dans ses hon neurs héréditaires. NOUVELLES DIVERSES. On nous écrit de Poperioghe en date du 2 de ce mois Le houblon de la dernière récolte est coté aujourd'hui de fr. 100 b fr. i35 les 5o kilogr. Dimanche, le nommé Aloïse Gomoy, âgé de i4 ans, demeurant b Boesioghe, s'est noyé dans le canal en cette commune en se baignant. Mercredi, le nommé Ed. Pille, ouvrier, demeurant b Menio étant occupé b son ouvrage dans un hangar cbex le sieur Ghekier en cette ville, est tombé d'un échafaudage. La chute lui causa une blessure b la tête, b la suite de laquelle il est mort. Dans sa séaoce du 3x juillet, le conseil communal de Courtrai a décidé, par i3 voix contre 4, de demander au gouvernement le retrait de l'arrêté royal de i842, relatif b l'érectioo d'une nouvelle paroisse, et de faire servir l'église de S1-Michel comme église paroissiale. Dans la nuit de samedi b dimanche, un incendie a éclaté b Iseghem, dans un magasin de bois, appartenant b M. J. Deltonr. Les prompts secours qui ont été habilement organisés ont empêché l'élément destructeur de prendre de grandes proportions. La perte est évaluée b 1,000 fr., dont moitié pour le bâtiment, qui seul était assuré. On igoore jusqu'ici la cause de ce sinistre. Mardi uo déplorable malheur est arrivé b Lisseweghe. La veuve Duysburgh est tombée d'un chariot, sur lequel elle était assise, et est restée morte sur place. On écrit d'Ostende, le 3i juillet LL. A A. II. l'archiduc et l'archiduchesse Ferdinand- Mnvimilieo d'Autriche hier soir b ÎO heures par un train spécial venant de Bruxelles, ont passé la nuit b l'Hôtel d'Allemagne, et sont partis ce matin, b 7 heures, pour Douvres sur le steamer de l'État Eneraude. LL. AA. )I. se endeot au château de Ciare- mont pour rendre viate b la Reine Marie-Amélie, aïeule de S. A. I. M" l'archiduchesse Charlotte. Dans une lette qu'il adresse au Journal d1 Anvers, M. Coomsis, représentant, rappelle ses incessants efforts pou obtenir le retrait de nos lois sur la milice, et il anDnce que si le gouvernement ne le fait pas, il predra, lui, l'ioitiative d'un pro jet de loi abolissant I conscription et changeant le mode de recrutemeutuilitaire. Le fils cadet la princesse A'Idobrandini, née princesse d'Areœrg, D. Luigi Aldobrandiui, vient de mourir b Pto d'Auzio, dans les États romains. La princesselle-même est si gravemeot malade b Ftascali té Mgr. le duc et Mm" la duchesse d'Arenber sons partis avant-hier en toute bâte pour Ron Nous apprenons que Mgr. le prince Antoine drenberg fait ses préparatifs pour les suivre. Le Roi, accomgné de Mm<> la duchasse de Brabant, est parti mredi matin pour le camp de Beverloo, où se tree déjà, comme 00 sait, le comte de Flandre nmandant une brigade de cavalerie. Le lieutenant géul baron Chazal, ministre de la guerre, était arriro camp la veille avec son état major. On mande dunp de Beverloo, 3t juillet Le Roi est arrivé camp a deux heures 3o, heure fixée par le pramme. Sa Majesté est aopagnée de S. A. R. M,n* la duchesse de Brabau M11* la marquise d'Yves de Bavay, dame d'hont de la duchesse, de MM. les lieutenants générantes de camp, baron Chazal, ministre de la guerre, et Dupont, inspecteur géné ral de l'artillerie, du colonel comte d'Hanins de Moerkerckechargé du département du grand écuyer, de M. le major d'artillerie comte Van der Strateo-Pontboz, officier d'ordoonance, et de M le docteur Kcepl. A Heppeob moins de deux kilomètres dtr camp, Sa Majesté a été reçue avec tous les honnenrs prescrits par les décrets. Trois escadrons des guj. des, commaudés par S. A. R. Mgr. le comte de Flandre, représentant la plus ancienne brigade réglementaire de la cavalerie campée, s'étaient rendus au devant du Roi, avec M. le lieutenant- général Ablay, commandant supérieur, et tout l'état-major. Dix minutes plus tard, le Roi mettait pied b terre devant le palais en paille que les soldats de l'armée belge ont construit au camp. Sa Majesté, sans prendre un seul instant de reposa reçu l'état-major génétal, et, la réception terminée, s'est éloigDée avec M. le ministre de la guerre, se diri geant sous les frais ombrages du parc royalune glorieuse conquête de l'armée sur la bruyère stérile. Les troopes pendant ce temps, preoaient les armes et se réunissaient sor le front de baodière pour la revue d'honneur. Les troupes campées, placées sous le comman dement du lieutenant-général O. Ablay, étaient rangées en avant du front de bandière, b la gauche du camp, sur quatre ligues de profondeur. Le Roi, ayant b sa droite Mm* la duchesse de Brabant, et suivi de tout l'état-major général, est arrivé sur la plaine, A sa vue, les troupes ont pré senté les armes sur toutes les lignes, les drapeaux et les étendards ont salué, les tambours ont battu, les clairons ont sonné, toutes les musiques ont joué la Brabançonne. M™' la duchesse de Brabant était b la droite du Roi, elle longeait par Consé quent le front des troupes. S. A. R. avait une amazone en drap noir, un chapeau de forme élevée, entouré d un voile Je ooulsurc nationales an cha peau et sur la poitrine. Le lieutenant-général Ablay était b la gauche du Roi. Derrière le Roi marchaient les lieutenants- généraux baron Chazal et Dupont et M"' Yves de Bavay, puis toute la cour et la brillante escorte d'aides de camp et d'officiers d'état-major. Apres avoir passé lentement devant le front des troupes, Sa Majesté s'est arrêtée en avant des têtes de colonnes pour le défilé, qui a été exécuté avec une précision magique, bien que lotîtes les troupes d infanterie, b l'exception du régitueoldes grenadiers et de deux bataillons de chasseurs fussent composées des recrues de la dernière levée. Apres le défile, l'armée s'est placée sur trois faces d'un carré, dont le quatrième côté restait ouvert, toutes les troupes raogées en colonne serree par division, faisant face du côté intérieur, finaud le Roi a pénétré dans ce gigantesque carré, les troupes, jusqu'alors silencieuses, oot fait enten dre des hourrasqui ont retenti josqu'aox extrémités de la plaioe. Le carré rompu les troupes ont regagné leurs carrés par le chemin le plus court. Le soir le camp, le Bourg-Léopoldle Parc royal seront illuminés. Il y a dioer d'apparat au palais. Demain dans la matinéede grandes manœuvres seront exécutées en présence du Roi. Le Courrier de la Meuse annonce que, le 3o juillet, a eu lieu, b Maeslricht, le mariage de M. le baron de Crassier, conseiller b la cour de cassa tion de Belgique, avec M"« Julie Kerens, fille de M. Kerens, conseiller d'État. On lit dans VUnion de Charleroi Quel qu'un avait inventé, et un journal de cette ville a répété, qu'un des principaux accusés de la bande noire s'était évadé la semaine dernière de la prison de Mons, après en avoir traversé la cour et le jardin.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2