45me Année. Mercredi 21 Août 1861. No 4,579. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. ÉPnÉnÉRIDES. 18 août 1503. Le pape Alexandre VI meurt empoisonné. 19 14. Mort de l'empereur Auguste. 20 1648. Victoire de Lens par le prince de Condé. 21 1810. Élection de Bernadotte au trône de Suède. 7FP.ES21 AOÛT. REVUE POLITIQUE. L'honorable bourgmestre ^le Bruxelles vient de publier la lettre suivante, elle est adressée Y Echo du Parlement On lit dans le Courrier des Étals- Unis, du 3 de ce mois, sous le litre de NOUVELLES DU JOUR. LE PROPAGATEUR POUR LA. VILLE 6 FR. PAR API, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. Une dépêche de Paris rapporte que Mgr Nardi, chargé d'une lettre autographe adressée par le Saint-Père h Napoléon III, est arrivé dimanche dernier au camp de Châloos, Mgr Nardi a été reçu immédiatement par l'Empereur. Le prince de Metlernich est également au camp de Cbâlous en ce moment. Comme Mgr Nardi, il a été reçu avant-hier par UEmperenr. - D'autre part on mande de Turin, que Victor- Emmanuel est parti le i4 pour Florence, d'où il se rendra h Naples, pour y rester, dit-on, jusqu'à l'ouverture du Parlement fixéau mois de oorembre. Nous n'insisterons pas sur la première de ces nouvelles, mais la seconde, c'est-à-dire celle qui se rattache au séjour de Victor-Emmanuel Naples pourra douner lieu a plus d'une supposition. La situation générale des Deux-Siciles est tou jours la même; les télégrammes aononcent sans cesse que tout est fini et sans cesse tout recommence. Il y a cependant uo lait nouveau, qui, rapproché du voyage du Roi, n'est certainement pas sans importance nous voulons parler de la présence dans la baie de Naples de l'escadre anglaise. On a prétendu d'abord que l'arrivée de cette flotte dans les eaux de Naples était le résultat d'évolutions qui se pratiquent chaque aouée. Une lettre publiée par la Patrie de Paris donne des détails sur le nombre des navires anglais, sur le chiffre des hommes et des canons ainsi qoe sur l'attitude qu'ils ont prise. On voit, dit ce journal, que par suite d'une évolution, au moins singulière, des navires anglais paraissent dans la baie de Naples juste dans un moment où il semble que le besoin d'un secours quelconque se fait sentir chez les Piémontais; on voit anssi que le commandant de l'escadre, ne pouvant se décider laisser un seul jour ses soldats et ses marins, sans faire l'exercice, e demandé l'autorisation de faire descendre terre ses hommes, qui sont revenus bord, mais qui pourront bien certainement recommencer leur exercice le lendemain. C'est la troisième fois, si nous nous trompons, qoe Le hasard ou le besoin d'exercice envoie des vaisseaux anglais évoluer dans certains parages fort agités. La première fois, c'était Marsala. On se souvient qu'un officier anglais qui avait oublié ses inexpressibles terre fut cause que des vapeurs napolitains ne purent canonner le petit bâtiment de Garibaldi. La seconde fois, au siège de Gaëte, dans tin moment où le siège traînait en longueur, des marins anglais arrivés là par hasard se donnèrent la distraction de bombarder la citadelle. Enfin, aujourd'hui, ces mêmes soldats et ces mêmes marins vont se livrer dans les provinces napolitaines h on exercice qoin fini par-leur devenir familier. En regard de ces concours déguisés, de ces Interventions subreptices, on remarquera un antre fait assez significatif. L'emprunt italien, qui a été, comme on l'a vo, souscrit si bieo au delà du chiffre demandé qu'on a dû réduire les demandes de 4o 45 p. c., qui est coté Paris, où il a fait une légère prime, cet emprunt, le plus solide secours qo'on puisse donner an gouvernement de Victor-Emmanuel, n'est pas même côté h la Bourse de Londres. Maintenant, pour peu qu'on veuille ne pas perdre de vue !e voyage projeté dç Garibaldi Naples, on peut se rendre compte pen près de la véritable situation du royaume conquis et des événements qui sont dans l'air. D'une part, l'attitude de l'An gleterre venant aider avec Garibaldi frapper un grand coup; d'autre part, la présence du Roi Victor-Emmanuel Naples, et enfin le dépit des feuilles officieuses de France brodant sur le tout, voilà des élémeuts d'appréciation qui, s'ils n'éclai rent pas absolument la situation, permettent toute fois de comprendre qu'elle se complique de plus en plus et qu'elle oe tardera pas entrer dans une nouvelle phase. Il résulte d'une correspondance de Rome du 6 août, publiée par le Messager du Midi qoe le cardinal d'Andréa a été amené donner sa démis sion de préfet de la Congrégation de l'Index par une circonstance laquelle la Belgique n'est pas étrangère. Il semblerait qu'une question philosophique, le rationalisme et le traditionalisme, serait vive ment débattue entre quelques professeuis de l'Université de Lou«ain et Mgr. l'évêque de Bru ges, d'accord avec d'autres savants. Ces opinions déférées d'abord la Congrégation de l'Index, auraient été par ordre du Saint-Père, soumises au jugement de la Congrégation de VInquisition. Le cardinal d'Andréa, trouvant dans cette inesore du Pape une sorte de défiance contre le jugemeut de la Congrégation qu'il préside, a cru devoir donner sa démission, que le Sainl-Père aurait immédiate ment acceptée. L'Ami de la Religion publie cette corres pondance en faisant des réserves sur son entière exactitude. Monsieur le directeur, Votre journal a reproduit l'article suivant publié dans le Précurseur, d'Anvers On a discuté très-sérieusement, en comité secret do conseil communal de Bruxelles, la question de savoir s'il n'y aurait pas lieu de supprimer du budget l'allocation de 1,000 francs que touche annuellement M. Louis Hy- m ans, membre de la Chambre des représentants, pour donner, pendant tout l'hiver, une fois par semaine, tin coûts public d'histoire nationale, la salle du Christ de l'hôtel-de-ville. Cela apprendra au correspondant de la Meuse et au rédacteur de Y Office de Publicité critiquer une administration commonale dont il relève comme professeur. Je crois devoir protester contre cette assertion, qoi est de la pins complète inexactitude; jamais il n'a été question de M. Louis Hymans dans les délibérations du conseil communal. J'aime croire qoe vous voudrez bien insérer cette rectification dans votre prochain numéro, et je vons prie d'agréer l'assurance de ma parfaite considération. Le bourgmestre AFontainas. JEUDI AOUT. Nons sommes retombés en plein dans les bruits contradictoires et les mouvements stratégiques de fantaisie. Tantôt c'est le général Beauregard qni va fondre sor Washington; tantôt le général Lee qni marche sur Harper's Ferry. Hier, Newport News allait être infailliblement attaqué; aujourd'hui, il n'en est plus question. Les confédérés qui n'avaient pas une seule vedette dix milles d'Alexandrie, s'y trouvent tout coup eu force. En un mot, on forge_ des nouvelles, faute d'en avoir de réelles, et chacun les forge plus on moins conformes ses désirs. La seule chose qu'on puisse démêler, dans ce chaos d'assertions se contredisant sans cesse, c'est que l'attente d'on mouvement dans'la capitale subsiste,espérance chez lésons, appréhension chez les autres. Mais nul ne saurait dire si cette prévision a quelque chose de fondé, ou quel moment elle se réalisera. Les projets et les dispo sitions du général Beauregard demeurent enve loppés, du même mystère que par le passé. Eu attendant les événements, l'activité du géné ral Me Ciellan se porte toute entière vers la réorganisation de l'armée dn Potomac. L'ordre du jour suivant indique avec quelle vigueur inconnue jusques là il attaqne de front les abus favorisés jus- qu'ici par le laisser-aller d'uneciiscipline improvisée: Quartier-généraldivision du Polomac. Washington, 3o juillet. t> Le géoéral commandant la division a remarqué avec beaucoup de regret qu'un grand nombre d'officiers et de soldats stationnés dans le voisinage de Washington sont dans l'habitude de fréquenter les rues et les hôtels de la ville. Cette habitude est éminement préjudiciable au bon ordre et la discipline militaire, et l'ou doit s'en défaire une fois pour tootes. Le temps et les services de toutes les personnes appartenant cette division doivent être consacrés aux devoirs eu rapports avec leurs commandements respectifs. Il est en conséquence ordonné que dorénavant nul officier on soldat ne sera autorisé s'absenter de son camp et visiter Washington, excepté pour remplir quelque mission publique ou pour régler quelque affaire particulière importante, auquel cas des permis écrits seront délivrés par les comman dants de brigades. Le permis mentionnera l'objet de la visite. Les commandants <1« brigades seront teuus responsables de la stricte exécution de cet ordre. Le colonel Andrew Porter, du seizième régi ment d'iufanterie des États Unis, est temporaire-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1