ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
dans deux voitores de la cour arrivées le matin eu
cette ville. La suite a pris place dans six voitures.
Les équipages se sont dirigés vers la station et 11
heures LL. AÀ. RR. partaient par un train express.
Les fêtes artistiques d'Anvers ont commencé
samedi. Un temps magnifique a favorisé cette pre
mière journée.
Dimanche a eu lieu la grande procession, qui
passe avec raison pour l'une des plus belles de
l'Europe. F. Cooper,dans le récit d'un voyage qu'il
fit en Belgique en i83i, en parle comme de l'une
des manifestations religieuses les plus imposantes
auxquelles il ait assisté. Une forêt de bannières
resplendissantes d'or et de pierreries, et dans
laquelle se jouaient les rayons du soleil, des lan
ternes d'argent par centaines et par-dessus tout uoe
foule immense et recueillie en voilà certes assez
pour constituer no spectacle digne d'attention.
Après la procession, on s'est rendu en cortège h
l'exposition des beaux-arts. Une foule s'y pressait,
se bousculait, regardait beaucoup et voyait peu.
Le même jour a eu lieu le banquet de douze
cents couverts offert aux étrangers.
La salle du théâtre des Variétés, où se donnait
le banquet était parfaitement décorée.
Le lundia g i[4 heures a eu lieu l'ioaugura-
tion des peintures murales exécutées a l'église de
S'-Georges par MM. Guffens et Swerts. Un Te
Deum a été chanté, après quoi M. Beeckman,
doyen de la cathédrale, a prononcé un discours
dans lequel il a fait l'éloge des artistes en général,
et en particulier des auteurs des travaux d'art
exécutés dans l'église de S'-Georges.
C'est 10 i|2 heures que s'est ouverte la
séance du Corps académique, a la grande salle du
Musée. Cette séance était présidée par M. N. De
Keyser, directeur de la commission des beaux-arts.
DÉPÈCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Turin, vendredi soir, 16 août.
Les Rationalités prétendent que le général
Cialdini, le comte Cantelli, son ad latus, et M. de
Blasio, secrétaire de la lietitenance pour les affaires
de l'intérieur et de la police, auraient offert simul
tanément leurs démissious.
Turin, dimanche, 18 août.
Ou croit que Garibaldi ira Naples pour le 7
septembre, jour"anniversaire de son entiée dans
cette ville.
On prépare pour ce jour-là de grandes fêtes,
dont l'initiative a été prise par le gouvernement.
Rome, vendredi soir, 16 août.
Hier, h l'occasion de la fête nationale française,
le Pape adonné une bénédiction solennelle.
Il y a eu une fête brillante.
Vienne, samedi malin, 17 août.
La Gazette du Danube dément las bruits d'un
prétendu changement de système dans le gouver
nement et de modifications dans la composition du
cabinet. La feuille ministérielle affiime que la con
cordance la plus absolue règne entre les vues des
principaux membres du gouvernement et la chan
cellerie hongroise, au sujet de la politique h suivre
l'égard de la Hongrie.
ANGLETERRE.
On vend h Londres, en Old Bond-street, les
diamaots du Sultan Abdul-Medjid. Ces magnifi
ques joyaux comprennent un grand nombre de
colliers, bracelets, boucles d'oreilles, broches,
épingles cheveux, dont beaucoup sont remarqua
bles par leur grandeur, par le nombre et l'eau dès
diamants qui y sont enchâssés, ainsi que par la
délicatesse et la pureté des dessins de leur monture.
Il y a des bouquets de diamants blancs et roses
surmontés d'oiseaux de diamants, d'une richesse
incomparable. Le premier jour de la vente, on
a réalisé 8,760 I. st. Plusieurs lots composés
de brillaots et d'émeraudes montés en or et formant
des dahlias et des convolvulus oot été adjugés au
prix de 4 5oo I. st.
FRANCE.
On lit dans le Moniteur
S. M. le Roi de Suède et de Norwège et S. A.
R. le prince Oscar ont pris congé de l'Empereur le
i3 dans la soirée et sont partis pour Cherbourg.
Bien que le Roi ait voulu garder le plus su ici
incognito, une foule nombreuse se pressait sur son
passage, désireuse de saluer encore des princes que
tant de sympathie uoissent la France.
Parti de Paris onze heures et demie, le train
royal est arrivé Cherbourg sept heures du matio.
Le Roi a été reçu h la gare par les autorités
civiles, militaires et maritimes de Cherbourg. S. M.,
avant de s'embarquer, a parcouru le port, l'arsenal,
et visité dans ses plus petits détails la frégate
blindée la Normandie, qui se trouve énormément
dans le bassin.
A dix heures, le Roi, après avoir été salué
d'une triple salve de tous les vaisseaux mouillés en
rade, est monté sur une des frégates de son escadre.
Là, S. Exc. le baron d'Adelsward, ministre de
Suède, le colonel Castelnau, aide-de-camp de
l'Empereur, le duc de Tarente, chambellan, et le
lieutenant de vaisseau Hamelin-, officier d'ordon
nance de S. M., ont pris congé du Roi.
L'escadre suédoise, salué une seconde fois par
toute l'artillerie de la rade, a levé l'ancre et s'est
dirigée vers les côtes d'Angleterre.
Le Roi et son frère paraissent enchantés de
l'accueil qu'ils ont trouvé eu France, et, quelque
rapide qu'ait été leur passage au milieu de nous,
ceux qui ont eu le bonheur de les approcher con
serveront le plus précieux souvenir de ces augustes
personnages.
Voici, d'après le Journal de la Vienne, les
termes de la lettre pastorale de Mgr l'évêque de
Poitiers son clergé l'occasion de la fête de
l'Empereur
évéché de poitiers.
Monsieur le curé,
J'ai omis de vous informer, avant de quitter
Poitiers, que la commission d'examen des enfants
qui se présentent comme boursiers du petit sémi
naire tiendra ses séances: Poitiers, le jeudi 1"
août; Niort, le lundi 5 août; Chatillon, le
mardi 20 août.
Je profite de cette occasion pour vous rappeler
que la solennité nationale du i5 août, devra être
célébrée conformément aox instructions données
les années précédentes.
Croyez, monsieur le curé, mou sincère et
entier dévouement.
Néris, 16 juillet 1861.
Signé; -f- L. E., évêque de Poitiers.
La lettre que l'on vient de lire, se rattache
sans doute 'a la nouvelle suivante que nous trouvons
dans le Journal de la Vienne
Nous apprenons l'instant que le diocèse de
Poitiers va être divisé. Le gouvernement vient de
décider la création d'un évêché Niort. Le conseil
général des Deux-Sèvres sera saisi de celte impor
tante question dans sa prochaine réunion.
ITALIE.
Pour réduire leur juste valeur les éloges adres
sés la mansuétude de Cialdini et de ses prédé
cesseurs, i! faut reproduire la statistique suivante
des atrocités commises pendant neuf mois par les
lieutenants de Victor-Emmanuel dans les provin
ces napolitaines. C'est aux journaux italiens que
nous empruntons ces chiffres
Fusillés sans jugement et tués sur place, 1 ,841
Fusillés sans jugement, peu d'heures
après avoir été faits prisonniers 7,127
Tués io,6o4
Incarcérés 6,112
Prêtres fusillés. 54
Moines fusillés22
Maisons incendiées118
Pays ravagés par les flammes 5
Familles persécutées 2,903
Eglises saccagées 12
Enfants tués60
Femmes massacrées 48
Individus arrêtés13,629
Et ce n'est pas tout
Quelques mots seulement sur la situation finan
cière. Des chiffres extraits des journaux officiels
vaudront mieux que les plus beaux raisonnements.
La recette générale faite par le trésor napolitain
pendant le premier semestre de 1861 est montée
9,556,314 d.
Celle de l'année précédente
avait été de. 13,696,132
Différenceen moins pour 1861. 4,159,819
Résultat très satisfaisant de la première année de
l'annexion-Le revenu public a diminué d'un tiers!
Passons la dépense. Pendant les six premiers
mois de 1861 elle monte 7,924,454 d.
Et pour compte de l'exercice
1860 qui est toujours ouvert 4,389,458
Total des dépenses ordinaires
pour le 1er semestre 1861 12,313,892
Dépenses extraordinaires 7,658,967
Total général19.972,859
Excédant de la dépense sur la
recette do semestre 710,416,545
Soit quarante- quatre millions et demi de francs
AUTRICHE.
En recevant l'Adresse de la Diète hongroise,
l'Empereur François-Joseph a répondu textuelle
ment ceci Je ferai parvenir aux magnats et
représentants réunis en diète ma téponse la
présente adresse dans le plus court délai, Quoique
le rescrit royal ne doive être communiqué que
lundi, on sait déjà que la dissolution sera pro-_
noncée; mais l'on suppose néanmoins qne les
électionsn'aurout point lieu immédiatement. Bien
que cette mesure ait été prévue depuis longtemps,
dit le Journal de Francfort, elle ne laisse de faire
une viveimpressionsur l'espiil de ceux qui auraient
pu espérer une solution plus en cooforrni'é avec les
véritables intérêts de la Hongrie et les droits
iocootroversiblcs de la monarchie cotnmune en ce
qui concerne le maintien de l'intégrité absolue de
l'empire. Les Hongrois, ils le savent mieux que
personne, ne peuvent compter pour le moment sur
des événements l'étranger qui poturaieul leur
permettre d'opposer une résistance active aux
mesures que le gouvernement autrichien croira
devoir prendre dans le bot de sauvegarder le
principe de l'intégrité, et, dans les circonstances
actuelles, nue résistance passive produit peu près
le même résultat qu'une protestation diplomatique,
qui n'empêchera jamais le plus fort de poursuivre
et d'atteindre le but qu'il s'est proposé. Uo jour
nal de Dresde assuie que le couronnement de'
l'Empereur comme Roi de Hongrie est ajourné
indéfiniment. Cette résolution n'a rien qui doive
surprendre au milieu des complications actuelles.
DU 10 AOUT AU 16 INCLUS.
Naissances i3. Sexe masc. 7, id. fém. 6.
Mariage. Garreyn, Pierre, journalier, et
Advns, Stéphanie, dentellière.
DÉCÈS 5. Pertiy, Reine, 61 ans, dentellière,
veuve d'Henri Aileman. Vollebout, Joséphine,
84 ans, dentellière,célibataire, rue de l'Hôpital S'-
Jean. Vermeulen, Martin, 28 ans, boutiquier,
époux de Barbe Declercq, ruede Lille. Walters,
Amélie, 75 ans, dentellière, veuve de Léonard
Degroote, rue de Lille. Wecksteen, Sophie, 21
ans, couturière, célibataire, S'-Jacques-lez Yp'es.
Enfants au-dessous de 7 ans 7. - S?xe
mas. 5, sexe fém. 2.
I