45me Année. Mercredi 2 Octobre 1861. No 4,591. pour là tille 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. ÉPHÉMÉRIDES. 29 septem. 4792. Bombardement de Lille par les Autrichiens. 30 534 avant J.-C. Victoire d'Alexandre Arbelles. 4" octobre 4527. Prise et sac de Pavie par les Français. 2 4486. Prise de Jérusalem par Saladin. 7 F R, S S 2 Octobre. REVUE POLITIQUE. JEAN ET JEANNETTE. LE PROPAGATEUR. Le Père Passaglia vient de publier Florence une brochure dans laquelle il s'est imaginé de combattre le pouvoir temporel du Saint Père. Il n'en a pas fallu davantage pour donner au télégraphe garibaldo-piémontais une de ces inspirations dont la Révolution a le monopole et le secret de par sa volonté nous parlons du télégraphe)le Père Passaglia est devenu, comme par enchantement, le premier théolo gien de l'ItalieDécidément, les piémonlistes sont beaucoup moins confiants qu'ils ne veulent le paraître dans la bonté de leur cause. L'em pressement qu'ils mettent signaler les rares adhésions qui leur arrivent le prouve surabon damment. La cruauté des Piémontais dans le royaume des Deux-Siciles finira par révolter la con science du monde entier. Il n'est pas de jolir où Con n'ait signaler contre les sBirtii piémontais des actes de la plus odieuse barbarie et de la plus indigne tyrannie. Aussi, on peut le croire, la situation des dominateurs garibaldo-pié montais est pleine de périls dans le royaume de François II. Un télégramme de Turin annonce que la petite bande qui s'était réunie Borgès a été battueet que Borgès est en fuite. Un télé gramme de Turin, avons-nous dit. Cesl une explication suffisante de notre incrédulité. Remarquons seulement qu'on ne nous avait pas encore appris qu'aucune bande se fut réunie au général et qu'au contraire on nous avait (Suite. Voir le numéro TH. salut inespéré. La journée s'étant écoulée tout entière saos que Jean fut de retour, le comte avait passé la nuit dans uoe inquiétude inexprimable; les suppositions les plus sinistres oe tardèrent pas b tourmenter soo esprit, b lui faire regretter l'égoïsme qui lui avait fermé les yeux sur les dangers auxquels un pauvre enfaot allait s'exposer pour lui. Devant les alarmes qu'il concevait alors pour le jeuoe pâtre, toute crainte personnelle s'anéantit. Dès que le jour parut, il se mit parcourir les rocs qui entouraient sa retraite, appelant son jeune ami b haute voix; il se rendit b l'endroit où leur première rencontre avait eu lieu, et d'où l'œil pouvait planer sur le pays environnant, mais ne voyant poiot reparaître l'enfant, quoique la matiuée fut très-avancée; ses craintes devinreot telles, qu'il n'hésita pas b se rendre chez le fermier. Comme il ignorait la direc tion qu'il fallait prendre pour y arriver, le comte descendit dans la plaine par le premier sentier présenté ses volontaires comme enveloppés et cernés par la garde nationale. De nouveaux désordres ont eu lieu Bologne le 28 septembre. Le télégraphe affirme que les atlroupiments ont été dispersés et que l'autorité a pris des mesures pour empêcher toute mani festation tumultueuse. Èl sans doute aussi pour donner du pain aux patfvres qui en manquent? Il a été question lundi, dans une dépêche de Marseilled'arrestations opérées dans cette ville. La Gazette du Midi rapporte, sous la date du 28 septembre, quedans la matinée de ce jour, des perquisitions domiciliaires ont été faites et qu'on a visité les malles et papiers de divers voyageurs soupçonnés de connivence avec les mouvements du royaume de Nap/es. Parmi les personnes arrêtées on cite M. Lemonnierex-officier des zouaves pontificaux. A défaut du Moniteur universel, qui continue garder le silence, le Constitutionnel donne au Morning-Posl, sans l# nommer toutefois, un démenti formel relativement l'expédition què l'Angleterre, l'Espagne et la France devraient, au dire de la feuille anglaise, entreprendre en commun contre le Mexique. Il ne nie pas que des pourparlers aient eu lieu mais il soutient que ces pourparlers n'ont amené aucune résolu tion définitive; encore moins, dit-il, ont ils abouti un projet de convention quelconque. Les èvêques de Pologne continuent servir avec un dévouement et un courage sans bornes la cause de leur pays et celle de la liberté. Ils ont adressé au gouverneur-général de la Pologne un Mémorandum demandant le réta blissement des anciens droits de l'Église catho lique; mais le gouverneur a refusé de recevoir cette pièce. Dans son allocution l'Assemblée des évêques, le noble archevêque de Varsovie a dit, suivant ce que nous apprend le télégraphe Soyez toujours avec le peuple; défendez la cause de la patrie; n'oubliez jamais que vous êtes Polonais. Une correspondance de Berlin rappelle que la Diète germanique a été saisie par la tiesse- Êleclorale d'une proposition tendante inter dire le Nationalvereio dans l'Allemagne. Cette proposition est soumise la commission com pétente, et l'on croit que celle-ci se prononcera. qu'il trouvaet qui le conduisit bientôt sur un autre chemin plus fréquenté, où il espérait appren dre de quelques passants la roule de la ferme. Il marchait aussi vite que le lui permettait sa faiblesse, lorsque tout b coup il se trouva cerné, pour ainsi dire, par uoe foule innombrable de geos qui ac couraient de la plaine et descendaient des collines en criant Avec nous! avec nous! sus! sus! Le comte, b qui la fuite est impossible, n'essaie pas ntême de rebrousser chemin; il se résigne b son sort, et se croit arrivé son dernier moment, quand les cris: Vive le Roi! vive la Reine! b bas les sans- culottes! reteotissent délicieusement b son oreille. Ou juge s'il crut alors devoir éviter ceux qui proclamaient sa délivrance. Il se mêla au contraire b ces groupes tumultueux, et parvint, non sans peine, b s'instruire des derniers événements. La troupe qui venait de recruter le comte se composait en grande partie de paysans. Cependant cette troupe était dirigée par quelques nobles dont il fut aisé au comte de se faire reconnaître. Tout en les suivant, il apprit qu'ils marchaient sur Orléans, pour s'opposer b un détachement de Bleus qui menaçaient d'investir la ville. Le comte, par un singulier bonheur, entendit deux de ses voisins Cunanimité, moins la voix de la Prusse, pour adoption de la proposition hessoise. Le correspondant bruxellois de IAmsterdam- sche Courant annonce que Napoléon III a fait adresser b S. M. le Roi des Belges une invitation d'assister avec le Roi de Prusse b l'entrevue de Compiègne. Le Roi Léopold a jugé convenable de ne poiot accepter cette invitatioo. actes officiels. Par arrêté royal do 26 août, il est accordé une pension annuelle et viagère de retraite sur l'Etat: de 2,o4o fr. b M. Durant, capitaine au 11* de ligne; et de 2,o4o fr. b M. Grammaert, capitaine au 1 l'id. Par arrêté royal Le lieutenant Carré, du 11* de ligne, est démis sionné sur sa demande; Le sous-lieutenant officier payeur Lambert, du il" de ligne, est démissionné sur sa demande. nomination ecclésiastique. M. Jochem, professeur au collège de Furnes, est nommé vicaire de S'-Bertin b Poperinghe. nécrologie. M. le baron de Fierlant, conseiller b la cour de cassation, est mort presque subitement samedi maiio b Bruxelles, b l'âge de 61 ans. Il était né a Turnhout et appartenait b une des familles les plus considérables de la Campine. M. de Fierlant était l'on des derniers conseillers nommés b la cour suprême. Il avait été installé en même temps que M. le conseiller Delebecqoe, également décédé depuis peu de temps. La mort de M. de Fierlant est une grande perle pour la magistraturedaos laquelle il occupait une place fort distinguée. Le pays perd en lui un magistrat intègre et un bon citoyen. La mort de M. de Fierlant laisse une seconde place vacante de conseiller b la cour de cassation, la première était devenue vacante par la mort de M. Lefebvre. causer eotre eux de l'aveuture de Jean. Il prêta plus attentivement l'oreille, et l'on peut juger de la joie qu'éprouva M. de la Houillerie, lorsqu'il put espérer retrouver le malheureux enfant dont il lui était facile de faire reconnaître l'innocence. Comme il se sentait hors d'état d'aller b pied jusqu'à la ville il obtint qu'un des chefs de la bande lui prêtât son cheval, et il entra b Orléans eu même temps que les braves paysans qui venaient com battre la chimérique armée des Bleus. Les troupes royalistes étaient déjb maîtres de la ville. Tout semblait sourire au comte depuis sa sortie de la grotte. La première personne qu'il rencontra b son entrée dans Orléans, fut un parent de sa femme qui lui offrit ses services. Ce gentilhomme, ainsi que sa famille, avait une grande influence sur les royalistes. Le comte le pria de vouloir bien l'accompagner chez le magistrat, ne voulant preu- dre aucun repos qu'il n'eût terminé cette affaire. Satisfait des explications qu'il reçutle juge ne résista pasb la demande du comte, et, moins d'une heure après son arrivée dans la ville, il avait la joie de serrer Jean sur son cœur. Rendu b la liberté, le jeune pâtre accepta avec reconnaissance l'offre que lui fit le comte de l'em mener b Londres et de ne pins le quitter. Avant

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1