TRAITEMENT DES MINISTRES DES CULTES.
Le ministre de la justice informe les iotéressés que
les états collectifs pour le paiement des traitements
do 3* trimestre 861 sont remis payables cbez MM.
les agents du trésor.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr. l'Ê êque de Bruges a nommé
Au Petit Sémioaire de Roolers, M. Bayart, pro
fesseur de commerceen remplacement de M.
Domélie, qui se tend en Angleterre.
Ao collège de Poperinghe, M. Vercroysse, pro
fesseur de commerce; M. Laamosnier surveillant, et
M. Singier professeur de français.
Au collège de Furnes, M. Brondel professeur de
rhétorique; M. Dobbels de syntaxe; M. Geerebaert
des deux figures M. Van der Beke d'un cours
français.
Au collège S'-Louis b Bruges M. C. Roelandts,
surveillant des ioternes; M. Van der Sticheleo,
surveillaot de la section inférieure; M. De Meester,
professeur d'un cours français.
Au collège de Tbielt M. Isacq, professeor de
syntaxe; M. De Wulf, professeor de grande figure.
Au collège de Courtrai M. Salioghe, professeur
de grammaire; M. Bossaert, professeor de syntaxe;
M. Meersseman,professeur de français.
Au collège de Menin M. Vramboot, professeur
de français. i.
A l'école normale de Tbourout M. Vaosiele-
ghem, professeur de mathématiques; M. Loyette,
surveillant.
Au pensionnat de Dixmude M. Cousin, pro
fesseur; M. Mahieu, surveillaot.
NÉCROLOGIE.
M. Boucquey, curé démissionnaire de Renin-
ghelst, est décédé b Poperinghe, le 8 octobre, b
l'âge de 73 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
Une petite maison sise b Stadeo et habitée par
le propriétaire, le nommé Sohier, est devenoe la
proie des flammes. La perte occasionnée par ce
sinistre s'élève de 6 700 fr\ Rien n'était assuré.
Lundi, on malheur déplorable est arrivé b
Swevezeele le nommé Van den Berghe, domesti
que chez M. David, voiturier Swevezeele, s'étant
mis b dormir sur son chariot, en est tombé le
chariot a passé sur son corps et il a peine survécu
quelques minutes.
toujours Ib devant mes yeux... Je la retrouve dans
mes rêves, dans la chaleur des combats, dans l'ob-
scorité des nuits... Et pourtant, la douce martyre
sourit b mon approcheelle me tendit une main
de'charnée; elle murmura b mon oreille quelques
mots de bonheur... Éléonore s'éteignait sans le
comprendre la vie n'était plus qu'on souffle
en elle, et seule son amour d'épouse et de inère
l'entretenait encore.
Ce n'est pas toutPhilippe; mon fils, mon
beau Gaston, avait, de même que sa mère, reçu une
atteinte mortelle. Lui aussi devait mourir... Qui
pourra jamais comprendre b quel désespoir je fus
eo proie! Et pourtant, je dissimulai ma souffrance.
Pouvais-je enlever b la tiiste mourante sa dernière
illusion elle espérait conserver son enfant, et
croyait encore pour elle b l'existence...
Mathilde, elle, était éblouissante de santé
mais combien sa vue me causa pourtant de douleur.
La pauvre enfant n'allait-elle pas bientôt être
seule, abandonnée sur la terre?
Lorsque j'eus compris qu'un ariêt irrévocable
m'enlevait tua femme et mon fils, toutes mes pré
occupations se portèrent sur cette douce petite
fille, que mille dangers allaient atteindre.
Je suis d'origine noble, mais mes parents ne
m'ont laissé que leur blason. Bien jeuoe, je me suis
adonné b la carrière des armes; b vingt-cinq ans j'ai
épousé une femme également déshéritée de la
fortuue.Tou.efois sesgoùts simples ne me causaient
Loodi, dans la soirée, quelques jeunes gens
se livraient dans uo estaminet de Bruges b l'exercice
du tir, lorsque l'on d'eox déposa sur une table ooe
carabine chargée. Uo de ces jeooea gens prit
l'arme eo main et, ignorant sans doute qu'elle fut
chargée, il lâcha la déteate et la balle alla atteindre
un de ses camarades, et se loger dans la gorge.
On peut facilement comprendre l'émotion que
produisit cet accideot. Des hommes de l'art furent
appelés et donnèrent les premiers soins au blessé
qui fut reconduit chez loi. Jusqu'ici, nous apprend-
on, la balle n'a pu être extraite. (Patrie.)
On voit en Flandre, pour le momeot, des
commissaires français qui oot voulu s'assurer par
eux-mêmes s'il était possible d'obtenir, b des prix
en rapport avec l'état de leur marché, quelques
tissus belges. Si nous sommes bieu informés, diver
ses affaires ont été traitées pour compte fraoçais.
On écrit de Tournay Uo de nos conci
toyens, M. Dobuisson maître d'armes, ancien
tambour-major au 4* de ligoe, décoré de la croix
de Fer, chevalier de l'Ordre de Léopold, et dont le
nom est mêlé b tant d'actions courageuses, vient de
se signaler de nouveau par un acte de dévouemeot
accompli dans les circonstances que voici Mardi
au soir, vers neof heures, ao moment où il allait se
coucher, une femme vint le prévenir qu'elle avait
entendu des gémissements hors de la porte de
Sept- Fontaines, et que les cris semblaient sortir du
fossé Pelerinck. Saos perdre une mioute, Dubuisson
se dirigea vers le point qu'on lui avait indiqué, et
vil eo effet dans le fossé une femme tellement en
foncée dans l'eau et daos la vase, qu'on n'aperce
vait plus que l'extrémité de la tête il n'hésite pas
b se jeter dans le bourbier, et après bien des efforts,
il parvint b retirer la malheureuse, la chargea sur
ses épaules et la conduisit b son domicile. C'était
une pauvre vieille femme de 66 ans, qui, en reve
nant en ville, s'était trompée de route au milieu de
l'obscnrilé et était aiosi tombée dans le fossé.
Une personne qui avait été témoin do sauve
tage, offrit b Dubuisson trois francs, que ce dernier
refusa naturellement; mais, se ravissant ensuite, il
les accepta et s'empressa de les porter b la victime
de l'accident, n
On écrit de Gand Lundi, vers 7 heures du
soir, un déplorable malheur est arrivé sur la voie
ferrée non loin du Sirop, hors la porte de la
Colline. La nommée Marie Dierickx, femme De
Smet, se rendant b sa demeure, voulut traverser la
voie au momeot où le convoi d'Ostende était en
aucune inquiétude b ce sujet. En effet, Éléonore,
vivant avec une parfaite économie, ne songea jamais
b envier chez les autres on faste qui ne valait pas b
ses yeux, le bouheur que lui donnait sa famille.
Éléonore était Hongroise. Je m'imaginai que
son retour dans la patrie amènerait peut-être une
convalescence que les médecins avaient déclarée
impossible. J'en fis la proposition b la malade. Elle
rougit de bonheur; puis, un sentiment pénible
parut s'emparer de son cœur.
Christian, dit-elle, je n'ai pu me résoudre
b quitter mon pays que pour vivre avec loi. Depuis
ton absence, j'ai mille fois désiré revoir le sol
natal je t'y aurais attendu; entourée de mes en
fants, j'aurais peut-être retrouvé la force et la
santé. En ce moment, je sois trop faible; je dois
renoncer b ce doox voyage mais je nourrirai
l'espoir d'y aller un jour avec toi.
Ces mots me fendirent le cœur infortunée!
Quand déjb la mort la tenait, elle souriait encore b
la vie...
Et pendant que je gémissais sur ce groupe
aimé, ont me rappela brusquement au bivouac...
Hésiter eût ressemblé b une lâcheté; et puis, le
métier des armes était alors ma seule ressource.
Dans l'intérêt même de ceux que je chérissais, je
ne pouvais balancer un instant. Oh! Philippe,
lorsque les bras d'Éléonore m'entourèrent en signe
d'adieo qu'il m'eut été doux de mourir ainsi
IEt mon Gaston que je ne devais plus revoir, avec
quelle déchiraote ardeur je le pressai sur ma poi-
vne. Malbeurensemeot, le train qui marchait 3
pleine vitesse l'atteignit avant qu'elle eut franchi |a
voie. Renversée sur les rails, elle fut littéralement
broyée sous les roues de la locomotive. Quand on
releva le cadavre, il avait perdu toute forme
humaine.
On écrit de Gand Les associations ouvri-
ères oot tenu dimanche dernier no nooveau meetin»
auquel oot assisté plus de 1,600 personoes. Un bon
nombre de bourgeois, d'avocats, d'étudiants, etc.,
étaient mêlés b la foule des travailleurs.
La séance a été ouverte b 10 heures i|2,soosla
présidence de M. Moyson. Quatre orateurs s'étaient
fait ioscrire; c'étaient MM. de Ridder, président
des tisseraods; Billen, président des fileots Mas-
syn, président des ouvriers peiotres en bâtiments,
et Moyson.
Sur la proposition d'au membre do bureau,
l'Assemblée a d'abord décidé b l'unanimité qu'une
lettre serait envoyée au Neerduitschen-Bood,
d'Anvers, pour le remercier d'avoir pris l'initiative
d'adresser au Roi une requête eo grâce en faveur
des ouvriers gaotois condamnés b la suite des désor*
dres du 29 avril dernier.
L'Assemblée, s'associant aux idées développées
par M. Billen, président desfileurs, et par ses amis
a adopté, la résolution suivante
Les associations ouvrières fédérées u'orgatfise-
root poiot de pélitionnement demandant que la
conclusion du traitéavecl'Angleterresoit précipitée,
mais, d'autre part, instruites par les nombreuses
déceptions du passé, elles ne se laisseront plus,
sous aucun prétexte, entraloer dans des manifesta
tions hostiles b l'élargissement de la liberté com
merciale elles ne soot donc aucunement responsa
bles de la part que prendraient b des démonstrations
de l'espèce ceux qui se laisseraient effrayer par les
menaces ou amadouer par les promesses des
patrons.
Pendant le mois de septembre 1861, 3,55o
lettres sont tombées au rebut par suite de vice
d'adresse. De ce nombre 2,286 ont pu être réex
pédiées aux destinataires ou restituées aux auteurs
b la suite de leur ouverture; 1,261 sont restées eo
souffrance b l'administration. (Moniteur.)
Les nombreux arrivages de grains étrangers
ont de nouveau arrêté la hausse des céréales, sur le
marché de Bruxelles, mercredi. Le froment a baissé
de 69 centimes par hectolitre, le seigle de 4 centi
mes. Il y a eu reprise sur l'avoine qui a haussé de
83 centimes les 100 kilogrammes.
triue. J'étais forcé d'anticiper sur le trépas, pour
m'arracher b oue dernière étreinte...
Comprends-tu, Philippe, ce que j'ai souffert?
Éléooore mourut deux mois après raoo départ...
Gaston ne lui survécut que quelques semaines..
Et je n'étais point lb pour leur fermer les yeux;
pour adoucir les angoisses de cette heure suptêine
pour recueillir encore un regard, un baiser... Oui,
Philippe, comprends-lu mes incommensurables
tortures? Conçois-tu pourquoi, précoce vieillard,
je vais où l'honneur me guide, puisqu'b jamais il
m'est interdit de répondre b l'appel de la tendresse?
a Et Mathilde? interrogea le jeune officier,
d'une voix tremblante.
n Mathilde! s'écria le colonel, cédant cette
fois b une explosion de douleur Où est-elle
morte? Quelle terre a reçu ses restes? Père infor
tuné, je l'ignore. Ce fut peu de joors avant la mé
morable bataille de Lutzeo, où je me trouvais sous
les ordres de Tilly, que je reçus le terrible message
qui m'aononçait le départ d'Eléonore pour des
régions meilleures...
J'appelai b grands cris la mort, durant cette
formidable mêlée, où tant d'hommes valeureux e!
b qui l'espoir souiiait trouvèrent un glorieux tré
pas. Vain désir! aucun boulet ne m'atteignit;
aucune épée ne m'effleora. J'étais condamné b
vivre je devais vivre pour souffrir...
Pour être continué