ÉTAT-CIVIL D'YPRES, FRANCE. ITALIE. Le prix des pommes de terre est resté ferme; la csose doit eo être attribuée principalement an trafic Je nombreux revendeurs, qui, abusant de la liberté commerciale la plus large, et malgré l'active sur veillance des agents de l'autorité, parviennent fa s'emparer du marché, c'est - - dire que l'appro visionnement est en grande partie vendu d'avance. Ainsi, hier matin, un marchand de pommes de terre arrive au marché avec une cbaretle chargée de sacs de ces tubercules, qu'il expose en vente; mais peine le marché est-il ouvert, qu'il se met en devoir de recharger ses sacs en prétendant qu'ils étaieot vendus fa une personne de la rue de la Blanchisserie. Or, les inspecteurs présents n'avaient aperçu aucun acheteur autour des quantités de pommes de terre exposées soi-disant en vente. Il va sans dire que cette exposition au marché était une pure comédie généralement connue, mais dont les préposés de l'autorité ootsu fairejustice. Les ventes de denrées alimentaires avant l'ouverture des mar chés est un fait patent et cependant très-formelle ment interdit fa cause du préjudice considérable qu'il occasioone aux consommateurs pauvres. Mal heureusement il n'est pas toujours dooné aux surveillants de pouvoir réprimer les abus, qui sont souvent plus déplorables pendant les moments de cherté des vivres. Ce que l'on constate pour les pommes de terre et les denrées légumineuses eo général, peot s'appli quer fa la vente du beurre et des oeufs. Le marché est aux mains des trafiquants fa la revente, qui ne négligent rien pour maintenir le prix en hausse. Un inceodie assez violent et qui parait être entouré de circonstances étrauges, a éclaté pendant la nuit de mardi fa mercredivers une heure et demie, fa Bruxelles, rue des Récollets, 33, dans une boutique de lingerie, bonneterie, etc. La demoiselle Creos, qui tenait ce commerce, était partie en voyage le matin de boone heure et s'était fait ac compagner jusqu'à la station du chemin de fer du Luxembourg par une jeune fille de t4 fa i5 ans, qui fut chargée ensuite de surveiller la maison, pendant le jour, et de venir attendre la maîtresse de la maison fa sou retour fa la même station, mercredi soir. La fille garda la maison pendant tout le jour et se retira chez elle fa la tombée de la nuit, empor tant la clef de la maison. Elle n'avait poiut fait de feu et n'avait allumé oi lampe ni chandelle. Cependaot, vers uoe heure et demie du malin, l'incendie éclatait lout-fa-coup au rez-de-chaussée, dans la boutique même, et bientôt les flammes gagnaient les étages jusqu'au grenier. Le péril était graud, car la maison est située entre d'autres maga sins de détail tout fa côté du Marché au Beurre, au milieu d'un pâté de maisons. L'alarme fut donnée immédiatement tous les voisios furent de suite sur pied, taodisqu'arrivaient le poste des pompiers de l'Hôtel-de- Ville. Au moyen des bouches de la nouvelle distribu tion des eaux de la ville, l'on eut raison du feu, malgré son extrême intensité, en moins d'un quart d'heure. Les cartons et les rayons, les marchandises et le mobilier, ont été en grande partie consumés. Le bâtiment est fortement endommagé; la maison seulement était assurée. Oo se perd en coojectures sur les causes de ce singulier incendie. L'autorité a commencé uoe enquête minutieuse fa ce sojet. Pendant tout le reste de la nuitet pendant la journée d'aujourd'hui ce sinistre a mis en értaoi le populeux quartier do Marché au Beurre. La hauteur des dégâts n'a pu être encore appréciée. La jeune fille qui avait été préposée fa la garde de la maison, mais qui n'y demeurait pas pendant la journée de mardi a été longuement interrogée par les magis trats. Il est pénible de devoir apprendre que la situation commerciale et de fortune de la mar chande chez qui l'incendie s'est déclaré était loin d'être prospère. Une descente de justice doit avoir eu lieu au début des premiers actes de l'instruction. M. le ministre de l'intérieur a approuvé la nomination de M. Alphonse Wauters fa la chaire d'histoire de Belgique an Musée royal de l'industrie fa Bruxelles, en remplacement de M. Hymans. Oo lit dans un journal d'Anvers Le Roi et la famille royale viendront la semaioe prochaine, visiter les travaux des fortifications. On assure que de grands préparatifs se fout pour recevoir Sa Majesté et les princes. Il est arrivé, dimanche fa Anvers, une cen- taine d'émigrants qui vont s'embarquer pour New-York. A Anvers, on marin aoglais, qui était allé visiter dimanche le Jardiu-Zoologique, trompé sans doute par les allures pacifiques du lion, avança la main dans sa cage. Le lion, furieux de cet em piétement sur son domaine, s'est jeté sur la main tendue du marin et a failli l'emporter a belles dents. Le visiteur impradeot a dû se rendre fa l'hôpital. On lit d«ns la Meuse de Liège Les journaux de Bruxelles ne nous apportent rien de nouveau ce matin, au sujet de l'entrevue qui doit avoir lieu prochainement entre le Roi des Belges et le Roi des Pays Bas. C'est samedi prochain, ainsi que nous l'avons annoncé hier, que S. M. Guillaume III doit passer par notre ville pour se rendre fa Compiègne. Le Roi de Hollaude ne doit pas s'arrêter fa Liège ce jour-lfa; il arrivera de Cologne vers midi et pour suivra directement sa route vers la France. On a annoncé que S. M. Néerlandaise resterait plusieurs jours fa Compiègne et ne quitterait la France que le 19 de ce mois. Si le projet d'entrevue avec le Roi des Belges se réalise, il est probable qu'elle h'aura Sien qu'à celte époque. S. M. Guillaume III, Roi de Hollande, grand- duc de Luxembourg, est le petit-fils de Goillaume I" et le fils du prince d'Orange, qui a régné après son père sous le nom de Guillaume II. Il est né fa Bruxelles le 19 février 1817, et est par conséquent âgé de 44 ans. Il a succédé fa son père le 17 mars 1849. Guillaume III s'est marié le 18 juin 1839, fa la princesse Sophie, fille du Roi de Wurtemberg. Il a de ce mariage deux enfants, Guillaume, prince d'Orange, né le 4 septembre i84o, et Alexandre, j né le aô août t85i. On expédie en ce moment de Liège des quantités extrêmement considérables de pavés pour Paris.Cespavés proviennent des carrières de l'Our- j the, si renommées par l'excellente qualité de leurs j produits. Les magasins de Paris sont encombrés, depuis quelques jours, de tissus anglais, surtout d'étofTes de laioe et de tapis. Les journaux font des annonces fa grands frais pour le compte des magasins de nou veautés. Les magasins du Louvre, notamment, ont reçu des lapis venant d'Angleterre, qu'ils offrent fa 85 cent., fa fr. 2-90 et fa 3-90 le mètre. Et pour écou- j 1er ces tapis, ils commencent par dépenser 5o fa 60 mille francs, en annonces dans les journaux de Paris, de la proviuceet de l'étranger. Ces prix sont con- f sidérés comme mettaat tout de suite les fabricants français hors de concours. Nous empruntons au Pays les lignes suivantes Autrefois l'Angleterre, dans les années de mauvaises récoltes, veoait s'approvisionner en j France. Aujourd'hui, c'est le contraire qui arrive. Cette interversion est facile fa expliquer. v> La France vieot d'avoir one récolte trop faible, tandis que l'Angleterre, plus favorisée sous ce rapport, a d'ailleurs dans ses docks des masses j de graios et de farines venues pi incipalement des Etats-Unis et de la mer Noire. Les prix permettant aux spéculateurs anglais de réaliser quelques bénéfices, le courant a pris une direction opposée fa ce qu'il avait jadis. Il faut se réjouir de cette révolution dans les échanges, puisqu'elle nous garantit une améliora- j lion progressive et prochaiue dans le prix du blé, de la farine et du pain. La chaleur continue fa Paris avec uoe intensité extraordinaire. On oe compte plus sur les prome nades les maronniers en fleurs; ils sont trop nom breux. Mais on lemarquedaus un jardin fa Sagnolot, fa l'est de Paris, un cep de vigne qui porte simul- tanéuieul de belles grappes de raisiu mûr et des grappes eo fleur. Du côté opposé de Paiis,fa Auteuil, on cite un pommier qui est diapré de belles fleurs. i On écrit de Naples, le 3o septembre, fa l'Union Ma dernière lettre vous disait que le piémon- tisme est entré dans sa période de dissolution. Battu partout, parlouthonnietdétesté, il se tourne contre loi-même, prend la fuite par la désertion ou abandonne le drapeau devenu odieux du Piémont; le piémontisme se disloque et ses chefs donnent l'exempte. Le bruit est général ici que Cialdioi a fait pacte avez Mazzini; le fait est qu'il ne par le plus qu'avec mépris de Victor-Emmanuel et de son gouvernement. Cialdioi voit l'unité italienne impossible avec les éléments parlant de Turin. Je suis en mesure de vous affirmer qu'il a confessé fa Ricasoli qu'il désespère de pacifier Naples, qu'il est disposé fa user des dernières rigueurs, mais que sa convic- lion est que jamais les Napolitains ne renonceront fa leur indépendance propre et fa leur aocienne dynastie. Voyant sa chute radicale et certaine dans la chute du Piémont, il se retourne vers le parti extrême, préférant la honte de l'apostasie fa i'idée de l'annihilation. Anssi laisse t il crier autant qu'on le veut Vive Garibaldi! Vive Mazzini! et n'oppose-t-il aucun veto aux élncubrations d'un apostat d'un autre genre, du P. Paotaleo, qui va par les rues de Naples recrutant les garibaldiens et leur prêchant la croisade contre Rome. On écrit de Rome, 5 octobre, fa la Patrie Le Saint-Père a reçu mercredi en audience solennelle les ambassadeurs de Siam, qui étaient venus lui offrir leurs hommages et leurs préseuts. La réception a eu lieu fa midi, et les ambassa deurs s'y sont conformés au pénible cérémonial en usage fa la cour de Siam. Ils se sont exprimés par la bouche du prêtre français qui leur sert d'interprète et ont remercié Sa Sainteté de l'envoi des pieux missionnaires qui évacgélisent leur pays. Le Saint-Père les a remer ciés encore de la protection dont la religion jouit dans leurs contrées, et a appelé sur les deux Rois de Siam et leurs ambassadeurs toutes les bénédictions du ciel. Après l'audience, le Pape a fait asseoir les am bassadeurs et a causé familièrement avec eux. Comme Leurs Excellences siamoises s'extasiaient sur les merveilles qu'elles ont vues fa Paris, Sa Sainteté leur a répondu que tout cela est le fruit du christianisme et qu'il ne souhaite rien tant aux Rois de Siam que d'être, eux aussi, éclairés fa leur tour. En sortant de l'audience, les ambassadeurs, charmés de l'accueil et de l'expression de douceur de Sa Sainteté, répétaient: Cet homme-lfa doit être bon Ces étrangers out vivement excité la curiosité fa Rome; ils partent, dit-on, demain. GRÈCE. Ou écrit d'Athènes, le 28 septembre, fa la Gazette de Cologne Plusieuis arrestatious ont encore été opérées ces jours-ci, non-seulement dans la capitale, mais encore fa Nauplie, fa Patras et fa Cira. L'instruction semble ne pas considérer la tentative d'assassinat sur la Reine comme le fait isolé d'un étudiant exalté, mais elle cherche des complices et des plans ayant des ramifications. L'instruction, encore inachevée de la conjuration de mai, a puisé une uouvelle vie dans le dernier événement et a pris une nouvelle tournure. Le gouvernement se croit obligé de procéder contre la presse avec une extrême rigueur. DU 5 OCTOBRE AU flINCLUS. Naissances 5. Sexe rnasc., 2; id. fera. 5. Un mort-né du sexe féminin. Mariages 2. Seghers, François, journalier, et Hof, Anne, dentellière. Dumortier, Charles, paveur, et Hamers, Anne, domestique. DÉCÈS 4.Desramanlt, Léonie, 25 ans, épouse de Fagel François, rue de Cassel. Auspie, Eugé nie, 22 ans, dentellière,célibataire, rue du Verger. Lafonteyue, Auguste, 21 ans, candidat-notaire, célibataire, rue au Beurre. Cuvelier, Anne, 65 ans, laveuse, épouse de Casier Ange, rue de Thon - rout. Enfants au-dessous de 7 ans 2. - Sexe mas. sexe fém. 2.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3