45me Année. Mercredi 13 Novembre 1861. No 4,603. pour la tille 6 fr. par ait, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par AN5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. ÉPHÈMÉR1DES. 10 novembre 750. Naissance de Mahomet. 11 720. Les Maures établissent leur domination en Es pagne par la victoire de Xérès. 12 1437. Entrée de Charles VII Paris après l'expulsion des Anglais du sol de la France. 13 1647. Défaite des Irlandais Clontarf. i 7 PB. 33 S, 13 Novembre. REVUE POLITIQUE. MATHILDE. ÉPISODE DE LA GUERRE DE TRENTE ANS. LE PROPAGATEUR. mu Il est toujours question de prochaines modifies-: tions ministérielles a Paris. L'empereur Napoléon a dû présider hier, aux Tuileries, un conseil des ministres. On préteod que S. M. s'est occupée dans ce conseil du remaniement ministériel dont on parle depuis assez longtemps. Le portefeuille des finances serait, dit-on, confié G M. Fould, qui, ajoute-t on, reçoit déjb les félicitations de ses amis. Les dernières dépèches d'Italie se bornent b nous apprendre que le roi Victor-Emmanuel est allé iosugurer le chemin de fer d'Aneôoe, et que la ville de Messine, si florissante naguère sous ses oppresseurs bourbooniens, se voit réduite, sous la domination paternelle des Piémontais, b contracter un emprunt de trois millions et demi! On a vu que la reine Isabelle d'Espagne dit, en parlant du Saint-Père, dans le discours qu'elle a prononcé le 8 octobre, devant les Corlès: J'ai obtenu que les gouvernements placés sous sa sainte direction se réonissent en vue de lui donner, dans ses Étals, la paix et la sécurité nécessaires ponr exercer avec indépendance son saint ministère. Que signifie cette déclaration? Serait-il question (Suite). Voir le numéro 4,601. Le lendemain, mon ravisseur entra de nouveau; il s'iuforma avec intérêt de ma santé. Je crus voir un rayon de sensibilité briller sur cette figure sauvage et hâlée. L'espoir me revint au cœur; je me précipitai b genoux, en joignant les mains Soyez généreux, m'écriai-je; sauvez-moi. Le bon Dieu vous bénira. Conduisez-moi près de moo père!... Mathilde, répondit-il d'une voix émue, écoute ce que j'ai b te dire; il te faudra du courage. Je suis un soldat danois, envoyé par Christian IV. Ne crois pas pour cela que je sois un méchant. Je déplore ces carnages, ces pillages qui sont les suites inévitables de la guerre; mais je De puis m'y opposer, je dois suivie le torrent. Ton père a bien des fois battu et repoussé ceux dont je sers la canse. La haine pour lui s'est glissée dans nos rangs; et lorsque la maison que tu habitais a éié assaillie avec tant de force, c'est b toi, surtout, qu'on s'en prenait; on voulait uue vic- d'uo congrès des puissances catholiques? Faut-il penser que ces puissances.sont tombées d'accord sur les moyens de rétablir en son intégrité la souveraioelé temporelle, seul gage de l'indépen dance du ministère spirituel de la Papauté? Oo avait aononcé que le corps expéditionnaire de l'Espagne contre le Mesiqoe serait commandé par le général Priro; mais nue correspondance de Madrid prétend que celte nouvelle est invrai semblable, cause de l'apposition constamment montrée par le général b tout projet de guerre contre le Mexique. On assure, en effet, aujourd'hui, que le commandement en question serait confié ao maréchal Serraoo, gouverneur géuéral de Cuba. Le télégraphe apporte de tristes nouvelles de Lisbonne. Les fièvres malignes qui ont éclaté dans cette capitale menacent je frapper le pays d'un grand malheur. Aprèsla mort do prince Ferdinand* elles ont atteint le Roi et le plus jeuoe de ses frères, le prince Auguste, né en i84y. Leur état s'est rapidement aggravé, et déjà des prières se disent dans les églises pour la conservation de leurs jours. Le nouveau lieutenant de l'Empereor, général Palffy, es: arrivé b Pesth, et il a immédiatement, par une proclamation affichée, invité les hommes sérieux et influents b user de leur ascendant sur la population et sor la jeunesse, ponr les exhorter b demeurer caluies, afin d« se garder des rigueurs militaires. La proclamation du nouveau lieutenant impérial est empreinte d'une grande modération et nous parait de nature b faire tomber bien des préjugés jetés par la Révolution comme un ferment de discorde et de guerre civile. C'est par ses actes seuls que le nouveau lieutenant demande b être connu; c'est sur des actes qu'il veut être jugé. Une pareille déclaration éloigne tout soopçon de rigueurs injustes ou préméditées sans utilité. Le récit officiel des événements des i5 et 16 octobre, publié par les journaux de Varsovie, par ordre de l'autorité, se trouve contredit, nous 1 time, afin de ponir ton père de ses exploits. Je pris la résolution de te sauver en l'enlevant. Auprès de mes compagooDs, je m'eDgageai b t'éloigner ponr jamais de l'aoteor de tes jonrs. A ce prix, j'obtins ta vie. Mathilde, je te le jnre, j'avais le projet de te cacher ici, at de te rendre, tôt au tard, b ton père, alors que tout danger aurait disparu; mais, cruelle déception! C'est en ce moment que tu devras faire uo appel b ton énergie; je vieDS d'apprendre aujourd'hui que ce vaillant capitaine a été tué sur le chant de bataille... Ces derniers mots, dits avec une sympathique compassion, produisirent sur moi l'effet d'un coup de foudre. Peu après je tombai dans le délire, et j'ignorai ce qui se passa autour de moi. Depuis, je sns que pendant trois semaines, j'avais été agonisante. Qu'un homme avait veillé près de ma couche, eu me prodiguant les plus tendres soins; et que cet homme était Oswald, le soldat danois. Mon retour b la vie fut bien lent; j'étais toujours dans la pauvre cabane; mais des secours y avaient été providentiellement apportés. Com ment? je l'ignore; ce que je sais, c'est qu'Oswald devons le reconnaître, par l'attitude prise par les commissions ecclésiastiques. Uoe première com mission a été emprisonnée; une seconde dissoute, et uue troisième, réunie eu consistoire, a procédé b l'enquêtemalgré la défense du gouvernement, et a constaté, dans son rapport, les actes de profana tion commis par la troupe dans les églises. L'installation du lord-maire de Londres a eu lieu samedi. Le banquet donné b cette occasion par M. Cubitt a fourni b lord Palmerston l'occasion de faire de nouveau l'éloge des volontaires et d'expri mer l'espoir de voir s'arranger par un compromis amiable la lutte déplorable qui déchire les Etats de l'Amérique du Nord. Le même vœu a été formulé par tous les orateurs. Les nouvelles de New-York ne font pas prévoir encore que ce déooûment soit proche, bien qu'qne dépêche donnant des informations datées do 3i octobre assure que les foi ces fédérales cernent de plus en plus les séparatistes et repoussent lentement mais sûremeot l'insurrection dans l'intérieur des Etats sécessionnistes. Cette même dépêche ajoute d'ailleurs que la résolutioo générale dans le Nord est de ne pas accepter de compromis. On assure, dit le Journal de Bruxelles, que M. le ministre des affaires étrangères a signifié b Soo Excellence le miuistre de François 11 b Bruxelles, qu'il.cessait.ses relations officielles avec loi, attendu que le gouvernement belge ne pouvait plus longtemps s'absteDir b reconnaître le titre de Roi d'Italie, pris par Victor-Emmanuel. NÉCROLOGIE. On annonce la mort du docteur De L'Arbre, de Castre, canton de Hal, trappé de l'épidémie dyssen- térique qui sévit dans cette commune et victime de soo dévouement b ses malades. M. J.-B. Delescluse, ancien bonrgmestre d'Ath et ancien représentant, vient de monrir b la suite d'une longue maladie. parvenait b se les procurer, Lorsque je pos reporter mon esprit vers le passé, je songeais b vous que la mort m'avait aussi enlevé; je compris mon affreux isolement, et mes larmes coulèrent en abondance. Mathilde, me dit Oswald, avec bonté, vas- tu perdre îe fruit de toutes mes veilles? enfants, tes pleurs, la tristesse, te feraient mourir... sois rési gnée... C'est la mort seule que je demande, répoodis- je, d'une voix brisée. Pourquoi ai-je survécu b moD père? n Mathilde, tu n'auras donc pas pitié de moi? Frappée de l'accent de douleur et d'affection de cet homme, je le regardai pour la première fois depuis que mes yeux se rouvraient b la lumière, je vis sou visage. Il était pâle, défait ses yeux, creusés par l'insomnie, projetaient un éclat fébrile. Je me sentis péuétrée de pitié, de recon naissance, dirai-je. Faisant un effort violeul sur moi-même, je lui tendis la main en disant Merci. Ob! en ce moment, toute la sensibilité du généreux Danois s» manifesta. S'ageuouillant près

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1