L'Avenir d'Anvers publie, d'après sa correspondance de Bruxelles, le fait sui vant auquel nous avons de la peine croire, quoique le journal anversois en garantisse la parfaite authenticité Les lignes suivantes que nous extrayons de la Gazette de France, prouvent quel parti on est disposé tirer, nn moment donné, au delà de Quiévrain, de la déplo rable résolution du cabinet mai-novembre concernant la reconnaissance dn nouveau royaume d'Italie Que pensent Y Écho du Parlement et Y Indépendance de cette menace? N'est-elle pas leurs yeux le digne pendant de cette opinion de la Presse qui ne comprend pas plus l'Italie sans la Vénétie que la France sans ses limites naturelles, c'est-à-dire sans l'annexion de la Belgique? (Id.) DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Uu lieutenant-colonel de l'artillerie fut misa la retraite, il y a de cela enviroo quatre ans; l'arrêté royal qui lui accorde sa peDsioo, fut inséré au Moniteur, et cet officier supérieur jouit depuis ce laps de temps de cette peosioo. Il y a quelques semaines, par suite d'un incident sur lequel je n'ai pas b insister, le lieutenant- colonel pensionné, échangea avec M. le ministre de la guerre une correspondance; il fut insensiblement amené b écrire certaines vérités assez dores b M. Chazai. Comment le ministre de la guerre veot-il y répondre? En provoquant uo arrêté royal qui retire la pension accordée, qui relire la mise b la retraite et ce pour pouvoir placer l'officier supérieure dans la position de non-activité, dont le traitement n'équivaut pas b la peosion octroyée, et l'envoyer en garnison b Diest. Je pense que ce fait dépasse tout ce qui a jamais été imaginé de plus arbitraire, de plus despotique. L'officier supérieur me dit-on mais ici je m'affirme plus oe se soumet pas b l'ukase de M. Cbazal et b ce qu'il paraît cette affaire va être portée devant les tribunaux, si bien entendu M. le ministre omoipotent persiste dans sa volonté. Id mai 8 n <g-r. La Belgique vient de reconnaître solennelle ment qu'un Etat relativement puissant a le droit d'eovahir, sans déclaration de guerre, ou État plos faible, de se l'anoexer, de s'en faire reconnaître le légitime propriétaire, au nom des principes d'an droit nouveau dont la Révolution patronne l'appli cation. Il n'y a rien b redire b cela; chacun est libre dans le choix des principes, parce que chacun sera jugé par la Loi sous laquelle il s'est volontairement placé. Or, nous n'avons pas nous plaindre de la résolution du ministère belge. Le jour vien dra sans doute où nous aurons toccasion de rappeler les doctrines formulées par cette pour tant de valeur, il n'obtenait ni grade, ni témoignage d'encouragementil ne cessait de me répéter encore Dieu veille sur noos; j'ai foi en l'avenir, a Matbilde termina son récit en disant que depuis le jour où l'existence de son père lui avait été ré vélée, elle se demandait vaioement ce qui avait pu porter Oswald b lui annoncer son trépas. Il n'y a rien de surprenant b cela, ma fille, dit le colonel par une fatale coïocideoce, peu de jours après ton enlèvement, j'ai été grièvement blessé; et le bruit de ma mort a circnlé dans tons les rangs de l'armée. En ce moment entra Louise, cette sensible jeune fille qui s'était profondément attachée b Matbilde, et qui, ne devant son pain quotidieo qu'à un péni ble labeur, avait pris bien souvent sur ses heures de repos, pour donner des soins b la vertueuse com pagne de Richard. Elle tenait dans ses bras le petit Christian, que le colonel saisit avec tendresse sur son cœur, en s'écriant Cher petit être! déjà je t'aimais ardemment, parce que tu es le fils de Matbilde; aujourd'hui ma tendresse pour toi augmeote, parce que tu es l'en fant du noble Richard!... [Pour être continué.) petite Cour et par cette petite Chambre d'un petit État. Aujourd'hui, les grandes cours de l'Europe n'ont pas antre chose b faire que d'enre gistrer ces doctrines, a ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 8 novembre, il est accordé une pension de retraite de 2,520 fr. b M. Bartels, major au n* de ligne. Par arrêté royal du 16 uovembre, il est accordé, sur sa demande, au lieutenant-'colonel M Galesloot, du a* régiment de lanciers, une pension annuelle et viagère de retraite, montant b la somme de 2,100 fr., pour plus de quaraote années de services. Cette peosion prendra cours b partir du 26 décembre prochain. AVIS. Signal du départ des convois sur les chemins de fer de l'État. MM. les voya geurs sont informés, qu'b dater du 1" janvier prochain, le sigoal du départ des convois ne sera plus donné au moyen de la trompette. Les convois se mettront en marche au premier coup de sifflet du chef du train. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Voici le résultat des affaires dont la cour d'assises de cette province s'est occupée dans ses audiences de jeudi, vendredi et samedi. Charles Ruyters, âgé de 28 ans, fileur, né Westwezel et demeurant b Tourcoing, accusé de complicité de vol, a été déclaré non-coopable par le jury et la cour l'a acquitté. Joseph Heescber, âgé de 45 ans, né a Ypres et domicilié b Comices, accusé de vol, commis h Zillebeke, condamné aux travaux forcés b per pétuité. Charles Tyteca, âgé de 34 aos, vagabond, né et domicilié b Hooglede, 'accusé de crime d'incendie, a été condamné b la peine de mort. L'exécutiou aura lieu snr uoe des places publiques de Bruges. Depuis avant-hier la cour d'assises séant b Bruges s'occupe de l'affaire de Pierre-Jean Acke, âgé de 38 ans, ouvrier b Westvleteren, et d'Augus tin Haezebrouck, âgé de 60 ans, ouvrier b Woes- ten, le premier accusé d'avoir assassioé Jeanne- Thérèse Spriet, b Westvleteren, et le second de complicité daos ce meurtre. Outre cela ils sont tous deux accusés de vol, perpétré au domicile de Jeanne Spriet et au préjodice d'autres personnes. Cette affaire, dans laquelle une cinquantaine de témoins sont assignés, durera quelques jours. NÉCROLOGIE. On lit dans VAmi de t Ordre Des nouvelles certaines nous sont communiquées sur la mort de l'infortuné Alfred de Trazegnies. M. le marquis de Trazegnies a été tué le 11, entre midi et une heure b San Giovanni b l'attaque de cette ville par les troupes de Cbiavone, dans les rangs desquelles il combattait avec le grade de capitaine d'état-roajor du Roi de Naples. La dépêche émane du commandant des troupes de Cbiavone. Uoe lettre particulière rapporte cette parole de François II, b la réception delà fatale nouvelle: Nous en sommes aussi affligés que si nous avions perdu un frère. La cause de l'Eglise vient de faire une nouvelle perte. M. Jourdain, dont les remarqua bles travaux se sont produits dans le monde catho- liqoe, sous le nom de Charles Sainte-Foi, eat mort mercredi soir, la veille même du jour où le R. P. Lacordaire a rendu son âme b Dieu. C'était un admirable chrétien, qui, b une érodition toute béoédictine, joignait la piété naïve et fervente d'une femme ou d'un enfant. Il est mort presque subitement, emporté par one attaque d'apoplexie. Le maréchal duc de Saldauha, qui pendant toute la durée d'une longue carrière a joué un rôle important daos les affaires de Portugal, est mort b Lisbonne, daos l'après-anidi do 17, après une très- courte maladie. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Courtrai, le 24 Nous avons fait connaître l'accident arrivé sa medi dernier au garde-convoi Plalteau, dont l'état s'améliore. Aujourd'hui, nous avons b annoncer nn plus grand malheor. Uo garde barrière-piochenr a été renversé avant-hier au soir, par le convoi, et jeté b plos de dix mètres de distance; transporté b l'hôpital, ce malheureux est mort hier an matin, b sept heures. L'association clnbiste de Malines a décidé b l'unanimité qu'une circulaire serait adressée b toutes les associations assermentées du pays, afin de les engager b se faire représenter b Broxelles, b uoe époqae b fixer ultérieurement, par trois délégués de chaque association, qui arrêteraient une Adresse au gouvernement pour demander la révision de la loi sur l'enseignement primaire de i842. M. Linton vient de communiquer b la Société asiatique de Londres nn travail sur les châtiments qo'iofligenl les tribunaux chinois. Un marchand du Céleste-Empire, accusé et couvain eu d'avoir loésa femme, fut condamné b être privé do sommeil josqu'b la fin de ses jours. L'exécution de la sen tence a eu lieu b Amoy, en juin dernier. Le condamné fut mis eu prison sous la surveillance de trois gardiens, qui se relevaient alternativement, et qui, ooit et jour, empêchaient le condamné de sommeiller un seul instant. Le marchand vécut ainsi dix-nenfjoors; dès le i8m*, ses souffrances étaient si grandes, qu'il suppliait ses gardiens de lui doooer la mort. Londres, dimanche, 24 novembre. L'Agence Reuter a des nouvelles de New-York, en date du i4. D'après les rapports des officiers, la flotte a commencé le bombardementde Port-Royal, le 7 le combat a doré quatre heures. Les con fédérés ont abandonné les forts et se sont retirés précipitamment. Les fédéraux se sont emparés de deux forts, de 43 canons, d'éqoipements militaires et de papiers importants. Le lendemain, l'armée fédérale, au nombre de quinze mille hommes, a débarqué et pris position b Beaufort, qui a été totalement détruit par les blancs, ainsi que les plantations voisioes. Un nombre considérable de nègres sont arrivés au camp fédéral. Beaufort sera gardé comme base des opérations futures. Huit fédéraux et cent confédérés ont été tués. Quatre navires fédéraux sont perdus ou ont été dispersés par l'orage. Le bruit court qu'un percepteur fédéral sera immédiatement nommé b Beaufort, qui sera ouvert au commerce. Marseille, samedi soir, 23 novembre. Les lettres de Rome, b la date du 21, ne parlent aucunement d'one maladie du Pape. Elles annon cent de nouvelles désertions parmi les soldats pontificaux en suite d'une propagande active. Une vingtaine de dragons sont partis; dix eutre eux ont été surpris la nuit par la gendarmerie, et plusieurs ont été blessés. La police a été réorganisée et l'on exerce one surveillaoce sévère. Le cardinal Re- canati est mort.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2