45me Année.
No 4,608.
r? a. as, 30 Novembre.
MATHILDE.
pour la ville 6 fr. par an,
4 feu pour 6 mois, 2 50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
pour le dehors fr. 7-50 par
anj 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 3 mois.
28 novembre 1809. Défaite des Espagnols
par KeHerœan Alba
de Tormès.
29 1780. Mort de l'impératrice
Marie-Thérèse.
30 1671. Fondation de l'hôtel
des Invalides par
Louis XIV.
REVUE POLITIQUE.
ÉPISODE DÉ LA GUERRE DE TRENTE ANS.
Voici la fin du travail de M. Dechamps
sur la reconnaissance du Roi d'Italie par
le gouvernement belge.
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LE PROPAGATEUR
1*
L'arrestation bord d'nn paquebot anglais, 4e
Trent, par le vapeur de guerre américain le <$un>
Jacinto, de MM. Slideil et Mason, commissaires
envoyés, en Europe pour plaider la cause des Etats
esclavagistes de la république américaine, est on
fait si grave qu'il est permis de croire que l'offiçier
qui l'a accompli eo a assumé seul la respoosabilité,
pu que, s'il a obéi aux instructions du cabinet de
Washington, celui-ci n'en avait pas suffisamment
pesé les conséquences. Dans on cas comme dans
l'autre, doos croyons .qu'il est encore permis d'es
pérer que le gouvernement américain réparera cette
faute, et douoera satisfaction aux réclamations de
i'Aogleterre.
M est impossible qoe les Américains ne compren
nent pas tout ce que l'arrestation de MM. Slideil
et Mason bord du Trent a d'itrégulier, de cour
traire au droit des gens, et combien les conséquen
ces de cet acte leur seraient préjudiciables eux-
mêmes. Ce serait la consécration du droit de visite,
contre lequel ils ont toujours protesté et qui a été
l'une des causes principales de la guerre faite par
eux cette même Angleterre, en 1812, droit de
visite exercé non plus seulement sur des navires de
commerce, mais snr les navires de guerre, car les
paquebots des Antilles sont des navires royaux, ils
ont h bord un lieutenant de l'amirauté et leurs
officiers portent l'uniforme de la marine britannique.
(Suite et fin}. Voir le numéro 4)6o6.
VIII.
EPILOGUE.
Cinq années se sont écoulées depuis le jour où
Mathilde faisait b son père le récit de ses malheurs
passés. Le mois de juin 164g brille dans tout son
éclat.
Sur les confins du grand duché de Bade, s eleve
un vaste et beau château. Dans une salle b manger,
richement meublée, se trouve une table dressee
pour plusieurs convives.
Du balcon de l'étage supérieur quatre personnes
consultent la grand'route, qui se déroule au pied
du manoir.
Le premier est un vieillard dont le front, illuminé
de ce bonheur calme que donne la famille, est
eucadré de cheveux blancs. Ses seuls insignes sont
quelques rubans attachés b sa boutonnière.
A ses côtés se trouve une grande et belle femme,
qui lui ressemble d'une manière frappante. Quoique
un -peu pâle, elle jouit d une bonne santé. Son
Le gouvernement anglais semble disposé b user
ménagements.
La presse parisienne s'occupe beaucoup aussi de
l'incident anglo-américain. La Patrie, dans un
article signé par M. Cucbeval-Clarigny, soutient
que tes agents do cabioet de Washington n'avaient
pas le droit d'arrêter les commissaires du Sud bord
du paquebot anglais. Elle ajoute que le cabinet
britannique a ordonné le départ immédiat des
reoforts préparés pour le Caoada. Le Pays blâme
Je conduite do navire fédéral américain. Le
Constitutionnel parle dans le même sens.
Une dépêche qui apporte des oonvellei de New-
Yoik jusqu'au 15, nous apprend qoe les commis
saires du Sud, capturés sur Je Trent, étaieot arrivés
b Moèroe, b bord du San-Jacinto. La même
dépêche nous signale un discours prononcé b
Washington et dans lequel le colonel Cocbraoe
insiste peur que les esclaves des Etats do Sud
soient armés contre leurs maîtres. La dépêche
ajoute que le ministre Je la goerre du cabinet du
présideoi Lincoln était présent et a déclaré qu'il
partageait cet égard les vues du colonel. Les
fédérauA ont occupé Kilton. Les habitants, avant
de se réfogier b Chaxleston, ont brûlé tout le coton
qu'ils possédaient.
Une dépêche qui apporte des nouvelles de
Pologne du 28 assute que l'empereur Alexandre a
accepté la démission du marquis de Wielopolski,
qui occupait des fonctions ministérielles b Vatsovie
et qui avait été mandé b S'- Pélersbourg pour s'ex
pliquer au sujet des derniers événements de V ar sovie.
Une nouvelle grave nous arrive du Liban.
Joseph Karam a été arrêté par Fnad-Pacha sur la
demande de Daoud-Pacha.
On lit dans la Patrie de Bruges, du 28 c'.
Nous apprenons que M. le capitaine Théo
dore fVeimerstirch, du 4* de ligne, C auteur des
brochures le Progrès et le soldat, et dn droit
costume est simple, mais plein de distinction.
Un charmant petit garçon se lève 6ur la pointe
des pieds, et consulte aussi l'espace.
Enfin, uoe autre femme, plus jeune que la
première, paraît également attendre quelqu'un.
Elle porte une robe de mousseline rose, qui tranche
b ravir avec ses longs et soyeux cheveux noirs, et
avec son teint d'uue éclatante blanchenr.
Je crois, dit l'aînée de ces dames, je crois,
mon père, qu'ils ne tarderont pas b arriver.
Je suis de ton avis, chère Mathilde. Richard
a dit qu'il serait ici vers trois heures; et tu sais
comme il est exact.
Je serais bien heureux si j'étais le premier b
apercevoir mon papa, dit joyeusement le petit
garçon.
Regarde avec soin, Christiao, répondit Ma
thilde; tu nous annonceras la bonne nouvelle.
Pais, s'adressant b sa voisine, elle continua Ce
jour va te payer d'une longue attente. Louise.
Mais aussi, combien il doit tarder b Philippe de
vous revoir, toi et ta petite Eléonore.
Tout b coup, le trot précipité de plusieurs
chevaux firent tressaillir nos amis.
Deox. cavaliers revêtns d'un riche uniforme,
entrèrent dans l'allée do château; ils avancèrent
d'écrire peur les officiers de l'armée, ainsi que de
la belle et énergique lettre publiée dans notre
journal en réponse b celles de M. L. N., qui
demandait la suppression de C armée belge,
nous apprenons, disons nous, que cet officier est
mis en non-activité avec résidence a HasseU
Toujours le système de compression
Dans la séance d'hier de la Chambre, ont
été complètement confirmés par M. De Goltal
les faits inouis que la correspondance bruxel
loise de f A venir a révélés et dont nous parlions
hier, il s'agit du lieutenant colonel Hayez qui,
admis déjà, depuis le a t mai dernier, la pen
sion, c'est-à-dire n'appartenant plus l'armée,
a été réintégré le 21 de ce mois dans les rangs,
mis au traitement de réforme et envoyé Diest.
La pétition de M. Hayez a été renvoyée la
commission des pétitions avec demande d'un
prompt rapport.
Il paraît que M. Chazal se croit transplanté
en Russie.
(Patrie do 28 c1.)
Or, parmi les Etats secondaires, le premier
en cause dans la question unitaire que la révo
lution soulève, n'est ce pas évidemment ta Bel
gique? N'a-t-on pas dit cent fois que nous
étions la clef de voûte de C équilibre actuel de
CEuropeet que, dans le remaniement des
traités de 1815, la première question, après
celle des Alpes peut-être, serait celle de l'Es
caut et du Rhin
On m arrêtera en me disant que toutes les
convenances mêlent le droit de suspecter la
sincérité des déclarations delEmpereur. Je n'ai
ni ce droit ni cette pensée mais il est une chose
jusque sous le balcon, se découvrirent et saiuèreut
avec respect.
Richard 1... Philippe!... crièrent les jeunes
femmes b la fois.
Les premiers montèrent rapidement le peiron,
où ils rencontrèrent Mathilde, son père, son fils et
Louise, qui s'étaient élancés b leur rencontre.
Que papa est beau avec ses épanlettes de
coloDel s'écria le gracieux Christian.
Quelque chose le rend plus beau et plus
remarquable encore, mon enfant, dit le vieillard
avec émotion, ce sont les nobles qualités de sou
âme, et la valeur qu'il a su montrer dans les
combats. Major, ajouta-t-il, en serrant les mains
de Philippe, toi aussi tu as bien mérité de la
patrie.
Un vénérable prêtre parut alors. C'était l'anmô-
nier du château. Le colonel et le major allèrent au
devant de lai, et lui exprimèrent le bonheur qu'ils
éprouvaient b le revoir.
Moi aussi, mes amis, dit le ministre de Dieu,
je béois le jour où je vous vois rentrer daDs vos
foyers; je bénis la paix qui fait la sécurité des
familles. Ce moment pour moi ne peut être com
paré qu'b celui où j'ai pu conduire Mathilde et sou
époux, dans les bras de leur noble père.