Y PRES.
Nous apprenons avec plaisir, que l'in
disposition de notre honorable échevin
faisant fonctions de bourgmesrte, quiavait
donné un moment quelqu'inquiétude a
cessé; depuis quelques jours M. Beke se
trouve en voie de guérison.
Depuis quelque temps, l'on a commencé
la démolition de la porte de Menin. L'on
travaille activement l'élargissement de la
digue; il serait désirer qu'on fit disparaî
tre promplement ce passage, qui tout en
interceptant la circulation est devenu un
foyer d'infection.
Le local de la société de la Concorde était
de nouveau comble mercredi soir l'excel
lente musique du il' de ligne devait s'y
faire entendre. Cette gracieuseté de la part
de M. le colonel Thibault est une bonne
fortune pour tous les membres du cercle,
car chaque fois en entend ce corps d'har
monie avec un nouveau plaisir.
Inutile de dire que ces artistes si habile
ment dirigés par M. Himburger ont obtenu
le succès auquel ils sont habitués. Des
applaudissements enthousiastes ont accu
eilli l'exécution de chaque-morceau, c'était
certes bien l'organe de tous les membres
de la société.
ANGLETERRE.
FRANCE.
ITALIE.
semence de division de plus; pour plaire la
partie avancée et aveugle de l'opinion, vous
vous serez aliéné l'une des fractions conserva
trices du pays; vous aurez blessé au cœur nos
populations catholiques et celle blessure faite
nos croyances sera, croyez-le, longtemps se
fermer.
Que l'on nie permette de caractériser, d'un seul
mot, la faute que je blâme l'acte du 5 oovembre
est un 1857 l'extérieur. Je ne veux pas peser les
responsabilités auxquelles les événements de 1857
peuvent remonter; tout le moode sera d'accord b
reconnaître que ces événements ont été pour
la Belgique un grand échec légal çt une grave
atteinte portée notre régime parlementaire. Eh
bien, qu'on n'en doute pas, la reconnaissance par
nous du Roi d'Italie, avant que toutes les puissan
ces se soient entendues pour la proclamer, est on
grand échec national et une grave atteinte portée l>
notre neotralité et b la confiance de l'Europe.
Le dimanche 29 et lundi 3o juin 1862, il y aura
un concours musical b Lille.
i° Entre les sociétés chorales.
2* Entre les harmonies militaires.
Les sociétés étrangères seront admises b ce con
cours sur le même pied que les sociétés françaises.
Les sociétés chorales seront tenues d'exécuter
deux morceaux de leur choix. Les prix, consistant
en médailles et gratifications en numéraire, s'élèvent
la somme de 6,700 fr.
Le concour entre harmonies militaires consis
tera en ouvertures et autres morceaux au choix des
exécutants prix 4,3oo fr.
Les concurrents doivent faire parvenir leur
adhésion avant le premier avril au maire de la
ville de Lille.
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du 27 novembre approuve, sous
certaine réserve, la délibération du conseil com
munal de Poperinghe, tendante b obtenir l'autoii-
sation d'emprunter aux hospices civils et an bureau
de bienfaisance de cette ville, b l'intérêt annuel de
4 fr. 60 c. p. c., une somme de 90.000 fr., rem
boursable en soixante années, et destinée au paye
ment de travaux d'utilité publique.
NÉCROLOGIE.
On écrit de Liège Un Belge illustre au service
de l'Empereur d'Autr'< notre cçpriroyen, le
feld-maréchal lieufeoant baron Pirquet, est mort b
Vieooe, le 21 novembre dernier, b l'âge de 80 bus.
Pierre Pirquet était entré dans l'armée autri
chienne eo 1799. Il y fut bientôt remarqué par sa
bravoure, sou instruction et la loyauté de son
caractère. Pendant les campagues de 1813 et i8i4,
ce brave soldat commaodait un corps de chasseurs
tyrolliens et c'est b la tète de ces intrépides cara
biniers qu'il surprit et défit b Ceseoatico une
division oapolitaine. L'Empereur d'Autriche ré
compensa Pirquet de cette action d'éclat en 9 joutant
b son nom, avec le litre de baron, celui du lieu qù
il avait remporté cette brillante victoire.
La faveur impériale oe l'abandonna pas. Devenu
général, Pirquet exerça plusieurs commandements
en Italie et en Véoétie. Il jouissait d'une si haute
réputation b la cour de Vieooe qu'à l'époque
du mariage du duc de Brabant avec une archi
duchesse d'Autriche, il fut chargé d'accompaguer
eo Belgique la jeune et aimable princesse.
Pirquet était commandant des gardes du corps
de S. M. l'Empereur d'Autriche, conseiller intime,
2* propriétaire du régiment des chasseurs tyroliens,
membre des États du Tyrol et de la Société
d'agriculture de la Caruiole, Graod'Croix de l'Or
dre Léopold de Belgique, chevalier des Ordres de
Marie-Thérèse et de Léopold d'Autriche, de l'Or
dre papal do Christ, de l'Ordre du Mérite des
Deux-Siciles, décoré de la Croix pour les campa
gnes, et de celle de 5o ans de service, etc., etc.
NOUVELLES DIVERSES.
Lundi, le cadavre de M. Albert De Baenst,
âgé de 59 ans, greffier ao tribunal de première
instaoce, séant b Furnes, a été tiré de l'eau d'un
fossé longeant sa prairie située b une petite distance
de la ville.
Il avait quitté son domicile le dimanche, pour
se rendre b sa ferme, comme il en avait l'habitude.
On présume qo'il est tombé accidentellement dans
l'eau. Il laisse une veuve et quatre enfants.
On lit dans l'Union de Charleroy
Ou ne s'explique guère comment les bandits
de l'Entre-Sambre-et-Meuse avec une police
aussi bien organisée, ont pu commettre tant de
crimes et échapper si longtemps aux investigations
incessantes de la justice. Peut être, s'ils n'avaient été
trahis par Rabet, ils jouiraient encore de l'impunité,
car ils prenaient des précautions extraordinaires
pour ne pas se compromettre et au besoin pour
établir leur alibi.
Ou sait peut-être qu'ou des Boucher a pris part
b i'atteuiat commis le 16 janvier dernier chez M.
Hanoteao, b Gilly. Quelques jours avant ce nouveau
crime, Boucher avait reçu une feuille de papier sur
laquelle était écrit simplement le chiffre 16. L'ex
pédition avait été concertée d'avance, il ne restait
qu'à fixer le jour et l'on voit que ce soin avait été
laissé b quelqu'un de la bande. Boucher en fut
informé par le moyen qu'on vient de voir.
On se rappelle que les voleurs étaient munis
d'un coutre de charrue, que c'est avec cet instru
ment qu'ils ont fait sauter le couvercle d'on
coffre et qu'ils ont porté b M. Hanoteau un coup
sur le front qui lui a fait perdre tin ceil. Ce coutre
avait été enlevé b une charrue qui se trouvait dans
le hangar d'un moulin entre Azoc et Gerpinnes.
Pendant la soirée qui précéda la nuit du crime,
Boucher se montra dans plusieurs cabarets de Ger-
pinoes. Il alla même demander b loger dans UDe
ferme du village. Il partit de Gerpinues assez tard
pour venir b Gilly où il devait retrouver ses com
plices. Il a dû arriver quelque temps avant minuit.
Trois des accusés de la bande noireparmi
lesquels figure, dit-011, la sœur des Leclercq, ne
comparaîtront devant la Cour d'assises que pour
avoir des renseignements qui ont aidé les autres
brigands b commettre leurs crimes.
On calcule que le nombre des questions qui
seront posées au jury, sera au moins de dix-huit
cents. Ou peut joger par Ib de la longue durée des
débats.
Ou lit dans VExpress do 25
Uue épouvantable catastrophe est arrivée b
Edimbourg. Uue maison énorme, composée de sept
étages, dans High-street b Edimbourg s'est écrou
lée. Presque tous les locataires oui été enterrés sous
les décombres. Cette maison datait de plusieurs
siècles. On a retiré de dessous les décombres
22 personnes tuées et 13 blessées. Oo peDse
que l'on retrouvera d'autres corps. La ville a été
jetée dans la consternation par cet événement, qui
est arrivé dimanche b t h. du matin.
Ou nous rapporte, dit l'Ami de la Religion
qu'au moment où l'on eut b Paris la douloureuse
certitude que le P. Lacordaire avait cessé de vivre,
le R. P. Félix, occupé alors b prêcher la retraite
aux élèves de l'École préparatoire de Sainte-
Geoeviève, laissa échapper de soo cœur les paroles
qui impressiunnèrent vivement son jeune auditoire.
Un grand homme, s'écria-t-il, un grand
homme vient de s'éteindre! et, comme vous devez
le penser, appelé, malgré mou indignité, b l'insigne
honneur de le remplacer dans la chaire de l'apos
tolat, cette triste nouvelle n'a pas été saus m'émou-
voir profondément... Le P. de Ravignan a passé, le
P. Lacordaire vient de passer; je ne puis oublier
que c'est mon tour Lb, il réclama des prières
pour le défunt et pour ceux qui lui survivent.
L'orateur parlait ce jour-lb sur le courage: il
demaoda ce que serait devenu l'illustre enfant de
Saint- Dominique, si, manquant de courage pour
maîtriser ses passions, il n'eut soutenu de bonne
heure contre lui-même une lutte généreuse; et, eu
témoignage de ce que peut, pour décider de toute
une vie, une résolution précoce et inébranlable, il
cita tes paroles suivantes, écrites, b l'âge de 32 ans,
par Henri Lacordaire b uo de ses amis J'ai one
imagination dévorante, elle a d'avance tout usé en
moi. On me dit que la gloire est ce qu'il y a
de plus graod dans le moode; j'en conclus que tout
ce que le monde renferme est bien peu de chose.
Non, je ne jetterai pas mon âme dans ce tas
de boue!
En enteodant ce discours, nous écrit un témoin,
on se prenait b souhaiter, avec le P. Félix, qu'il se
fut rencontré, parmi ses trois cents auditeurs,
quelque âme douée aussi de la noble flamme du
génie et armée, pour le bien, d'an courage égal b
celui de Henri Lacordaire.
1 i_ 1, 1 msmm
Oo annonce que de toutes parts les dons arrivent
au Saint-Père, pendant que les gouvernements de
Turin et de Paris, ses persécuteurs, marchent vers
la banqueroute. L'Allemagne, l'Italie, la France et
la Belgique fout arriver de l'argent b Rome.
Les sommes que VArmonia, journal catholique
de Turin, a fait parvenir b Rome s'élèvent, d'après
les derniers reçus, an chiffre de 505,871 fraucs.
Parmi les nouvelles offrandes, elle signale un éca
et demi qu'une pauvre jeune fille des environs de
Ravenne, qui u'avait rien a donner pour le S1- Père,
a obtenu de la vente de sa chevelure.
AUTRICHE.
Une lettre de Vienne, du 21, nous assure qu'un
député du Reichsrath ayant, dans un comité secret,
demandé au gouvernement s'ii ne serait pas possi
ble de diminuer l'effectif de l'armée autrichienne,
le ministre de la guerre aurait répoodu que le
cabinet espérait pouvoir arriver dans quelques mois
b ce résultat, mais que, pour le moment, le fait
n'était pas possible. [Patrie.)