45me Année. No 4,609. pour la villr 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 5 mois. 1er décembre 1640. Le Portugal secoue le joug de l'Espagne. 2 1804. Napoléon 1er empereur des Français. 5 1800. Bataille de Hobenlin- den. 4 1642. Mort du cardinal Ri chelieu. T P R, S S 4 Décembre. REVUE POLITIQUE. On nous écrit d'Anvers, le 2 décembre, 9 heures du soir Ce soir, vers 6 heures, un incendie s'est déclaré la raffinerie belge, située au bassin. Le feu, alimenté par de grandes quantités de sucre, a pris bientôt les plus fortes proportions, et une heure après, la toiture et toute la charpente se sont effondrées. Il ne restait plus debout que quelques pans de mur. Dans le même tempsl'incendie s'était communiqué au grand entrepôt S'-Félix, qui est attenant; cet entrepôt était rempli de marchandises, principalement degrains. La force du feu était telle qu'il ne fallait pas songer le combattre, et, deux heures après, il ne restait plus également que les quatre murs, dont plusieurs parties s'écrou laient successivement. Les hangars du chemin de ferqui y tou chent ont pu être évacués en temps utile, mais les bâtiments sont en partie détruits. Comme le vent est très-faible, on espère que le feu n'atteindra pas les navires qui sont dans les bassins et qne fa marée basse empêche d'évacuer. Les bâtiments étant isolés, et grâce l'absence de vent, l'incendie ne s'est pas propagé. Vers II heures, le plus fort dn danger avait cessé, et ce matin il avait complètement disparu. On lit dans l'Avenir d'Anvers LE PROPAGATEUR. ÉPnÉMÉRIDES. Le Sénat français s'est réuni avant hier b deox heures, pour recevoir communication do projet de séoatus-consulte relatif l'abandon fait par l'Em pereur, de la faculté d'ouvrir, dans l'intervalie des sessions législatives, des crédits supplémentaires, et au vote du budjet par grandes sections. Les journaux américains disentent l'affaire du Trent avec leur violence accoutumée. D'après eux, l'arrestation de MM, Masoo et Slidell n'est pas une violation de la loi internationale, et ils citent b l'appui de leurs assertions des faits puisés dans l'histoire d'Angleterre même. En attendant la réponse de M. Lincoln, les affaires ne paraissent pas devoir s'arranger d'une façon satisfaisante. Pendant quelord Lyonsdemande (b ce que l'on suppose) la mise en liberté des pri sonniers, tes journaux réclament de l'avancement pour le capitaine Wilkes, en récompense de sa conduite énergique.Taodisquela Grande-Bretagne exige, dit-on, des indemnités, les autorités de New- York saisissent la barque anglaise le Deobey, sous prétexte de violation de blocus. Eo apprenant l'affaire du Trent, on a onvert, b New-York nne souscription pour offrir une épée d'honneur au capitaine de vaisseau Wilkes, com mandant de la frégate b vapeur américaine San- Jacinto, one paire de pistolets d'honneor b chacun desofficiersde l'état-major, et une hache d'honneur b chacun des matelots de la frégate. L'enthousiasme était si grand dans la ville que, pendant la première journée, la souscription a dépassé, dit-on, le chiffre énorme de 5o,ooo doll. Voilb des faits fort signi ficatifs et qui corroborent l'opiuion que nous avons émise, b savoir qu'uoe guerre avec l'Angleterre serait très-populaire dans les Etats do Nord de l'Amérique. C'est demain, dit le Pays, que la Dersia doit apporter b Southamptou la résolution du cabinet de Washington au sujet des prisonniers du San- Jacinlo. On croit, ajoute la feuille parisienne, que le président Lincolu aura répondu par un refus formel au ministre d'Angleterre Lyons, qui, spon tanément et antérieurement b toute instruction de son gouvernement, aurait demandé la délivrance des personnages arrêtés a bord du Trent. Le Pays dit encore que ce refus sera pour l'Angleterre un motif suffisant pour la décider b forcer le blocus des Etats du Sud, afin d'y faire prendre tous les cotons que ses navires pourront charger, ce qui ne peut manquer de déterminer l'état de guerre entre les Etats du Nord et la Grande-Bretagne. La reconnaissance des Etats du Sud par l'Angleterre serait la conséquence uatorelle de cette détermina tion. La proclamation royale publiée b Londres le 3o novembre interdit, outre l'exportation do salpêtre, l'exportation du nitrate de soude, du soufre et de la poudre. On garantit b VAmi de la religion un détail de nature b faire apprécier le degré de tension où sont arrivées les relations politiques entre l'Angleterre et l'Amérique. L'un des principaux membres da cabinet anglais aurait tout récemment transmis aux jeunes princes d'Orléans, qui ont pris du service dans l'armée fédérale, le conseil pressant de quitter cette position, et l'on ajoute que ces princes vont revenir en Europe. Quant au fils du prince de Joinville, qui était entré b l'école navale de New- York, et qui y avait fait son établissement complet, il va également rentrer en Angleterre. On assure, écrit-oo de Rome, le 26 novembre, éo Mondeque les fournisseurs de l'armée ont reçu l'ordre d'avoir b considérer les contrats récemment passés comme pouvant s'appliquer b un corps de 4o,ooo hommes. Le 1" décembre, le Saint-Père a reçu M. le général comte de Goyoo eo aodience particulière. Les provinces napolitaines continuent énergi- quement leur lutte contre la domination étrangère, et on assure que Borgès vient de s'emparer de Potenza, chef-lieu de la Basilicate, où il aurait délivré 1,200 prisonniers politiques et opéré sa jonction avec une colonne nombreuse. Pendant que ces faits se passaient dans le Sud, une réunion des membres napolitains du Parlement sarde avait lieu b Turin, en présence du général Cialdini, et ces députés votaient, b l'unanimité moins quatre, une résolution portant uo blâme formel contre le genre d'administration infligé b leur pays. La réunion décidait, en outre, sa fusioo avec la gauche de la Chambre. I—g - INCENDIE DE LA RAFFINERIE BELGE-ANVERSOISE ET DE L'ENTREPOT S'-FÉLIX, A ANVERS. 3 décembre. En recommandant b toute l'attention de la Chambre des Représentants la pétition de M. le lieutenant-colonel Hayez, M. De Gottal pria M. le ministre de la justice d'intervenir, b l'effet d'empê cher des actes de rigueur qui pourraient être exercés contre le pétitionnaire. Ces actes de rigueor ont eu lieu. Hier matin (vendredi) un lieutenant de la gendarmerie s'est présenté an domicile de M. Hayez, rue Otto-Vénios, 5, pour opérer l'arresta- tioo du lieutenant-colonel pensionné, rayé des cadres de l'armée et que M. CbazaI veut y réinté grer de force. M. Hayez s'est opposé b cette arrestation; il a refusé d'obéir au mandat dont le lieutenant de la gendarmerie était portenr; il n'a cédé qu'après s'être fait délivrer un certificat coostatant que tous les moyens de violence seraieot employés au besoi o et qu'en conséquence il ne se Tendait que devant la force. Dans ces conditions, M. Hayez a été extrait de son domicile et conduit b Diest par le lieutenant de la gendarmerie. Et c'est dans la Belgique constitutionnelle que se commettent de semblables excès de pouvoir Espérons qne les Chambres belges s'occuperont bientôt de cette affaire. Pendant toute sa carrière militaire, comprenant pins de trente et une années, M. Hayez n'a jamais reçu uoe punition quelque minime qu'elle soit; il n'a jamais subi nue heure d'arrêt; il a été de tout temps mentionné comme un officier modèle. Le président de la commission belge s'est rendu, ces jours derniers, b Londres où, b la suite d'une conférence avec les commissaires de S. M. Britan nique, il a obtenu, pour la section industrielle belge, une augmentation d'espace de 3,000 pieds carrés. L'emplacement total alloué b la Belgique est, par conséquent, de 47,000 pieds carrés. Malgré cette bienveillaote concession, la Bel gique ne dispose guère qne de la moitié de l'espace réclamé par les 85o industriels inscrits ainsi qu'on le sait, la moitié environ de l'emplacement doit être affectée aux voies de la circulation, etc. La commission se trouvera donc dans la nécessité de provoquer prochainement des réductions assez notables d'espace de la part des industriels dont les demandes auront paru exagérées. (Moniteur.) ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du 1" décembre, la démission de M. Valcke, de ses fonctions de notaire b la résidence de Lauwe, est acceptée.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1