DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
ANGLETERRE.
FRANCE.
NÉCROLOGIE.
Un des hommes qui oot joué un grand rôle
politique sous le règne de Ferdinand II, le lieute
nant-général marquis Delcaretto, est mort vendredi
soir. Il était âgé de 83 ans. C'était l'officier supé
rieur le plus ancien de l'ex-armée napolitaine.
Te marquis Delcaretto avait occupé pendant près
de 17 ans les fonctions si importantes de mioistre
de la police, dès l'avénement au trône de Fer
dinand II.
Voici dans quels termes la mort do R. P.
Lacordaire est annoocée dans le numéro de décem
bre de VAnnée dominicaine
Le T. R. P. Frère Henri-Domioique Lacor
daire, membre do grand Ordre, chanoine de la
métropole de Paris, maître en théologie, définileur
du chapitre général, ex-préfet apostolique des
missions dominicaines françaises, ex-provincial de
la province de France pour la seconde fois, vicaire
général du Tiers-Ordre enseignant, restauratenr
de l'ordre des Frères Prêcheurs en Fraoce, l'un des
quarante de l'Académie française, est décédé b
Sorrèze, le si novembre 1861, l'âge de 5g ans,
après 31 ans de vie religieuse.
NOUVELLES DIVERSES.
Samedi matin le feu s'est déclaré dans one
maison sise b Oostvleteren et habitée par deux
familles. Toute la maison aiosi que tout ce qu'elle
contenait est devenu la proie des flammes. Rien
n'était assuré. La perte est évaluée b un millier de
francs. Il paraît que ce sinistre est dû b une impru
dence en déposant des cendres au grenier.
Le 33 novembre, la servante du nommé H.
Van den Bussche, cultivateur b Alveringbem, a
volé au préjudice de son maître une somme de 83
francs. La coupable est en aveu et a restitué
l'argent volé.
L'arrestation de la bande de l'Entre-Sambre-
et-Meuse n'a malheureusement pas mis fin anx
actes de déprédations dans les environs de Char-
leroy. En voici une preuve nouvelle que nous
trouvonsdansuoe feuille de la localité Vendredi,
le sieur Louis Mondron, ouvrier verrier chez M. de
Dorlodot, b Lodlinsart, revenait de son travail
après avoir accompli sa journée. Il était alors
g heures et demie dn soir, et la nuit était des plus
obscures. Lorsque Mondron fut arrivé sous le pont
situé près des verreries de M. Casimir Lambert, un
individu loi barra subitement le passage et lui
demanda dn feu. Au moment où Moodron s'apprê
tait b loi en offrir, cet individu, dans le bot sans
doute de donner un signal convenn, s'écria:
Tiens, j'ai oublié ma pipe, et an même moment
il lui sautait b la gorge. A cette brusque attaque,
Moodron répondit par on violent coup de poing en
pleine poitrine qui fit rouler l'assaillant b plusieurs
pas. Mais déjb deux autres individus qui se tenaient
dans l'ombre s'étaient précipités sur Mondron et
lui enjoignirent de leur remettre son argent. Celui-
ci répondit qu'il n'en avait pas. Un des voleurs dit
alors Puisque tu n'as pas d'argent, tu vas nous
donner ton paletot et ta carnassière. Se trouvant
dans l'impossibilité de faire aucune résistance,
Mondron allait leur livrer ces objets, lorsqu'un des
assaillants fit observer b son compagnon que
la possession du paletot et de la carnassière pour
rait les faire reconnaître, et ils laissèrent Mondron
continuer son chemin.
On ne regarde pas comme invraisemblable,
dans quelques cercles bien informés de notre ville,
que la première conséquence de la discussion qui
vient d'avoir lieu dans la Chambre, b propos de la
reconnaissance du royaume d'Italie soit une rupture
de relations diplomatiques avec la cour de Rome.
Ou remarque que l'arrivée do nonce qoi devait
remplacer Mgr Gonella b Bruxelles est indifiniment
ajouruée. Écho de Bruxelles.)
On mande de Bruxelles b un journal de
province Une commission vient d'être chargée
de la réforme des timbres-postes. Il y a quelque
temps, un photographe distingué alla trouver M. le
ministre des travaux publics et lui montra des
timbres contrefaits par la photographie, de telle
manière qu'il était impossible de les distinguer des
véritables. On espère prévenir ces contrefaçons en
donnant aux timbres un relief, comme ils en ont
déjb dans plosieurs pays.
L'émigration polooaise b Bruxelles a fait
célébrer vendredi matin, en l'église desSS. Michel
et Gudole, une grande messe de Requiem, b
l'occasion de l'anniversaire de la révolution polo
naise du 39 novembre i83o.
Jusqu'ici ce service religieux était célébré an
nuellement en l'église de N.-D. des victoires au
Sablon. Aujourd'hui, il y avait très-peu d'assistants
b ce service b Sainte-Gudule. Quelques dames
polonaises en graod deuil, ainsi que les réfugiés
résidant encore b Bruxelles en petit nombre, il est
vrai, les membres survivants du comité belge-
polonais de i83o, avaient pris place dans le chceur,
on remarquait parmi eux M. Ad. Bartels, secrétaire
de cet ancien comité.
Le chceur et le maître-autel étaient tendos de
noir. Le service a été célébré en plein chant. C'est
un prêtre attaché b l'église collégiale, quoique
résidant b Etlerbeek, qui a officié.
Depuis l'ouverture de la session, on a vu
arriver sur le bureau de la Chambre des Représen
tants, d'assez nombreuses pétitions qui sollicitent
des améliorations de traitement pour diverses
catégories de fonctionnaires. On cherche en vain
dans les suppléments des budgets présentés par nos
divers ministres, trace d'aucune demande de crédit
pour faire face b ces améliorations qu'on disait
projetées et arrêtées. Un correspondant ministériel
annonce que la réalisation du projet est renvoyée b
des temps meilleurs.
Oo annouce l'ajournement b l'année pro
chaine de la question d'examen des jurys univer
sitaires.
Un fait des plus intéressants pour la science
a été observé dans ces derniers temps b l'Institut de
la province de Namur. Trois aveugles-nés, dont
deux appartenaient b la même famille, y ont
été amenés pour y recevoir les soins que leur état
pourrait exiger on espérait que l'art serait assez
heureux pour apporter on soulagement b une
situation aussi triste et il eu fut aiosi. La chirurgie
vint dooner ce que la nature avait semblé refuser,
et ces malheureux récupérèrent la vue. Mais une
circonstance bien remarquable se présenta, circon
stance déjb observée, paraît-il, dans des cas analo
gues. De ces trois aveugles-nés, deux paraissaient
frappés d'idiotie. Lorsqu'ils eurent joui pendant
quelque temps de la lumière, on s'aperçut qu'un
changement subit s'opérait en eux. La vue de tant
de choses absolument nouvelles pour eux opéra
comme nue révolution dans leur intelligence. Ils
n'étaient déjb plus les mêmes quand ils quittèrent
l'hôpital.
Un drame épouvantable vient de mettre en
émoi la commune d'Offagne (canton de Paliseul).
Deux voyageurs, parfaitement vêtus, d'un air dis
tingué, une jeune femme d'environ 35 b 3o ans, et
un homme qui peut avoir la quarantaine, inconnus
b Oifagne et aux environs, mais que l'on suppose
Français, avaient logé b Offagne même, chez la
veuve Philippe. Le malin, après avoir pris leur
déjeuner, ils dirent b leur hôtesse Adieu
madame, vous aurez bientôt de nos nouvelles.
Et, en effet, quelques instants après, un chasseur
entendait, b quelques minutes d'Offagne, une
double détonation; s'étanl approché do lieu d'où
elle partait, il trouva deux cadavres horriblement
mutilés et entièrement méconnaissables: c'étaient
ces deux étrangers qui avaient mis fin b leurs jours
par le suicide.
Toutes les investigations n'ont pu encore faire
découvrir ni leurs noms ni leur origine. Ces mêmes
personnes avaient passé la veille chez M. Olivier b
Recogne; elles s'étaient eoquis du moyen de se
procurer des armes; elles voulaient même se rendre
b Liège pour en acheter quand on leur apprit
qu'elles en trouveraient b Bouillon. Elles firent
aussitôt demander plosieurs pistolets, et c'est avec
ces armes qu'elles mirent b exécution leur funeste
dessein.
Chacun, dit la Feuille de tout le monde,
connaît les inconvénients qui résultent pour l'ali
mentation de l'usage des légumes (haricots, pois,
lentilles, fèves, choux, navets, etc., verts 00 secs).
Ces inconvénients ont pour cause: 1* la nature
même de ces aliments s* et principalement leur
coction souvent difficile et longue, et presque
toujours incomplète, insuffisante, ce dont on ne se
doute pas; difficulté et insuffisance qoi tiennent b
plusieurs causes que nous ferons connaître plus tard.
Oo obvie b tous ces inconvénients et difficultés;
on augmente la saveur de tous ces légumes d'one
manière sensible eo ajoutant, dans chaque litre
d'eau dans laquelle on doit les faire cuire, on
nouet de linge contenant 10 grammes de cendres
de bois.
A l'appui de ce que nous avançons, nous avons
pour nous une loogue expérience de tous les jours
faite sur une masse considérable d'aliments.
Paris, dimanche, 1" décembre.
On assure de bonne source que les troupes
autrichiennes ont dû entrer aujourd'hui dans
l'Herzégovine.
Berne, dimanche, 1" décembre.
Le Conseil fédéral a adressé au gouvernement
français une Note sur l'affaire de la vallée des
Dappes. Elle renouvelle la demande de satisfaction,
en se fondant sur le rapport des commissaires
fédéraux, et décline l'offre d'entrer en négociation,
b cause de la position prise par la France.
On a de nouveaux détails pénibles et fort tristes
sur la catastrophe lamentable et terrible d'Edim
bourg. En recherchaot dans les décombres, l'on
trouva parmi les ruines quatre cadavres de plos, ce
qoi porte le nombre des morts b 36. On craint que
les conséquences de l'accident n'aient pas encore
été appréciées dans toute leor étendue.
Morning Star.)
Le Moniteur annonce que les registres de la
douaue constatent que l'excédant des grains impor
tés en France est de 10 millions 5oo mille
hectolitres. Les besoins de la consommation parais
sent donc actuellement assurés.
Les journaux de Boulogne publient la note
suivante, qui leur a été communiquée par l'admi
nistration
S. Exc. M. le ministre de l'intérieur vient de
décider que les permis d'embarquement seraient
supprimés, afin de rendre les relations également
faciles entre la France et les différents États où
n'existe plus le régime des passeports.
M. le préfet de police vient d'autoriser la
réunion, pour Paris, de la société de Saint-Vincent
de Paul. Dans la dernière assemblée de cette
Société, il avait été donné lecture d'une lettre
adressée par son président général M. Baudon aux
différents comités, lettre engageant b la patieDce et
laissant entrevoir que tout n'était pas fini et que
des négociations étaient pendantes.