DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
ANGLETERRE.
condamnée par défaut h Lille b treize mois d'em- r
prisonnemeot do chef de vol. Elle fot arrêtée
b Meoio le to juin par le commissaire de police de
police, assisté de deox agents. Le lendemain
l'agent Martelez doot nons avoos parlé, fat envoyé
an commissaire de police d'Halloin, poor l'informer
que Mélanie De Voldere était arrêtée b Menin poor
vagaboodage, et que vers 2 heures elle serait
conduite h la frontière. A son retour d'Halloin,
Martelez alla troaver Mélanie De Volder dans
la prison de Meoio, où elle avait été incarcérée dès
la veille ao soir, et il lui dit que, comme elle était
sans papiers, elle devait, d'après les ordres du
commissaire, se rendre eo France, ou bien au
dépôt de mendicité de Bruges. Elle choisit le
premier parti et vers deux heures de l'après-midi,
l'agent Martelez la conduisit hors de la porte de
Lille, jusqu'au poteau frontière, où çlle fot arrêtée
par on garde champêtre français qui s'y trouvait.
Le garde mena Mélaoie De Volder b l'hôtel-de-
ville d'Halioin, de Ib elle fut coodoite b Lille, où
elle resta en prison jusqu'au i5 octobre.
Il est b noter que ces deux arrestations ont j
été faites sans qu'il existât contre les personnes
arrêtées on arrêté d'extradiction émané des auto
rités belges.
Le prévenu était défendu par M' G. Maertens
du barreau de Bruges.
Déclaré oon-coupable par le jury, Willems a
été mis immédiatement en liberté.
La cour d'assises de Bruges a consacré son
aodience du 12 décembre b l'affaire de Pierre-Jean
Houthoofd, tisserand, né b Cachlem et demeurant
b Roulersaccusé d'avoir b Roui ers, pendant la
nuit du 25 au 26 août 1861 portévolontaire
ment et avec préméditationau nommé Jeao
Deblauwe, des coups et blessures, qui ont occa
sionné b ce dernier une incapacité de travail per
sonnel de plus de vingt jours. Le jury l'a déclaré
coupable de coups et blessures volontaires, et a
écarté les circonstances aggravantes résultant de
la préméditation et de l'incapacité de travail. Le
fait ne constituant plus qu'un délitPierre-Jean
Houthoofd a été condamné b un au d'emprisonne
ment, b une amende de 16 fr. et aux frais.
NÉCROLOGIE.
M. Robert Descorche, ancien député de l'Orne,
est mort b Versailles.
La Chronique orientale et américaine
annonce la mort de Rambéri Bhamerababisaisi,
reine de Siam et petite-fille de l'ex-roi de Siam.
Elle laisse plusieurs enfants des deux sexes.
NOUVELLES DIVERSES.
Vendredi soir, le feu s'est déclaré dans une
petite grange de la ferme du sieur F. Descbrevel, b
Crombeke. Des ouvriers étaient occupés b travailler
au lin b la lumière, et par leur imprudence des
étoupes ont pris feu et l'ont communiqué a une
partie du lin. Le lin brûlé est estimé b la somme
de 600 fr.
La cour de cassation vient de trancher une
question intéressante soulevée par la loi sur la
garde civique.
Un capitaine de la garde civique de Courtray
avait dispensé deux gardes de sa compagnie
d'assister b une réunion fixée pour les élections. Il
fut traduit, de ce chef, devant le conseil de disci
pline, qui le condamna comme coupable de déso
béissance et d'insubordination, parce qu'il n'appar
tient b aucun officier subalterne de dispenser on
garde d'obéir aux ordres du chef de la garde.
Cette décision a été déférée b la censure de la cour
supiètne.
Si le capitaine, disait le demandeur en cassation,
représenté par M" Martou, avocat b la cour, prend
sur lui d'accorder la dispense, c'est par une sorte
de délégation implicite des pouvoirs do chef de ja
garde. L'art. 87 de la loi de i848 permet de décla
mer devant le chef de corps. Pour le garde, le
capitaine n'est-il pas le chef du corps qui s'appelle
compagnie La cour de cassation de France ayant
b interpréter un texte de loi identique, n'a pas
hésité b se prononcer pour l'affirmative.
La conr de cassation de Belgique a jugé diffé
remment et elle a rejeté le pourvoi. Elle s'est aiosi
associée au conseil de discipline de Courtray pour
condamner une pratique suivie dans toutes les
gardes du royaume.
M. Bruneel, ci-devant directeor de l'hospice
des vieillards, b Courtrai, actuellement curé de
S'-Anne b Bruges, vient d'être administré. Son
état continue b être grave.
On se rappelle l'affaire de la contrefaçon des
billets de cent francs de la Banque de France et
l'appel qui a été fait par cette dernière pour avoir
des billets qui ne sauraient être contrefaits. Un
journal nous apprend qu'oo Belge est en mesure
de répondre b cet appel et que déjb il est en négo
ciation avec les principales banques pour l'appli
cation de sa découverte. Ce Belge est M. L. Grossé,
de Bruges, b qui l'on doit la fabrication de riches
damas, brocarts, broderies historiées, style moyen
âge, fabrication qu'il a portée b un si haut degré de
perfection et b laquelle il vient de joindre celle de
peinture sur verre.
On écrit d'Anvers, i4 décembre Hier,
après-midi divers ossemeots ont été retrouvés dans
le déblai. Des recherches mioutieuses ont eu lieo,
mais il n'a pas été possible de découvrir quelque
indice pour les faire reconnaître. Comme on sait
qoe M. Stoop portait sur loi uoe clef facilement
recoDnaissable, l'attention de la police aiosi que
celle des ouvriers est appelée sur ce point.
Les déblaiements marchent activement; on
annonce pour lundi prochain des ventes partielles
de marchandises.
Demain on commencera la démolition du mur de
façade, côté du canal des Vieux-Lions.
On est toujours b la recherche de la communi
cation des caves avec l'aqueduc des Brasseurs.
On prétend que l'établissement de jeux de
Bade sera supprimé au commencement de 1862.
Londres, dimanche, 15 décembre.
L'Agence Reuter a reçu des nouvelles de New-
York, en date du 3. Le département de la marine
approuve hautement la saisie de MM. Mason et
Slidell. On a montré trop de modération selon lui,
en ne capturant pas le Trent; ce qui ne doit pas
cependant constituer b l'avenir 00 précédent pour
une pareille infraction des obligations des neutres
par des bâtiments de commerce étrangers.
Londres, dimanche soir, i5 décembre.
Voici l'analyse du Message du président Lincoln
au Congrès
La déloyauté des citoyens qui offraient la
ruine de leur pays en échange de l'aide étrau-
gère, a reçu moins d'encouragement qu'ils n'en
avaient attendo.
Si les nations étrangères n'étaient pas dirigées
par des principes plus élevés que le retablisse-
ment du commerce et l'acquisition du coton, elles
pourraient atteindre leur but plus aisémeut eu
aidant b écraser l'insurrection qu'en l'encoura-
géant.
Les nations étrangères doivent s'apercevoir
qu'un peuple fort offre une paix plus durable et
un commerce plus étendu que ce même peuple
divisé en fractions hostiles.
Le Président déclare qu'il ne veut pas exami-
n ner la discussion avec les Etats étrangers, parce
qoe, quels que soient leurs désirs ou leurs dispo-
sitions, l'intégrité du pays et la stabilité du
gouvernement ne dépendent pas d'eux, mais de
la loyauté et du patriotisme du peuple américain
La correspondance étrangère, soumise au
a Congrès, montrera que le gouvernement a fait
preuve de prudence et de libéralité envers les
a nations étrangères, en évitant les causes d'irrita-
lion, mais en maintenant avec fermeté les droits
et l'honneur du pays.
Toutefois, il paraît que des dangers extérieurs
doivent nécessairement accompagner les difficul-
tésiotérieures, et le Congrès est instamment invité
b adopter les mesores les plus larges poor la
défense des côtes, des lacs et des rivières, car il
a sera important pout la sécurité oationale d'élever
des fortifications et d'améliorer les port sur cer-
a tains points.
Londres, dimanche matin, 15 décembre.
L'Agence Reuter a annoncé, sons la date de
Windsor, aujourd'hui iâ, qoe le prince Albert de
Saxe-Coboorg, mari de la reine Victoria, est mort
hier b onze heores do soir.
Un singulier accident est arrivé ces jours derniers
b Douvres, au quai de l'Amirauté, où l'on exécute
des travaux en ce moment. Une cloche b plongeur,
dans laquelle deux hommes s'étaient placés, allait
être descendue dans l'eau, quand la chaîne qui
retenait l'appareil cassa. L'un des hommestrès-
expérimenté, put s'échapper; mais l'antre resta
sous la cloche, qui s'enfonça dans 80 pieds d'eau.
Le tube b air se brisa; on s'empressa d'amener
une autre cloche, et, après deux heures d'efforts
persévérants, la première cloche fut remontée.
L'oovrier enfermé dans la cloche y fot tronvé éva
noui; des soins intelligents le rappelèrent b la vie,
et il raconta que la cloche en descendant, s'était
remplie d'eau jusqu'aux deux tiers, ce qui laissait
b peine 4o pieds cubes d'air respirable au mal
heureux ouvrier.
L'imminence d'un conflit exalte de plos en
plus les sentiments patriotiques de l'Irlande.
L'Irishman la principale organe de ce peuple
sacrifié, rappelle, dans son noméro do i4, les
droits de l'Amérique b la sympathie des Irlandais
et l'asile qu'ils trouvèrent aux États Unis, lorsqu'ils
fuyaient devant la loi d'extermination votée con
tre eux par le Parlement britannique; il rappelle
qoe des milliers d'entre eux vivent des bienfaits
des Américains; que les premiers avocats et les
sûrs généraux de l'Uoion sont plus des Irlandais et
qoe deux Irlandais ont occupé le fauteuil présiden
tiel. L'Irishman continue en ces termes
La guerre trouvera l'Angleterre prêtesans
donte, parce qu'elle avait déjb, de longue main,
mûri ses résolutions de reconnaître l'indépendance
des États du Sud; elle espère intimider les États
du Nord et esquiver aiosi une guerre; mais si cette
guerre venait b éclater, n'oublions pas que l'armée
du Nord compte 70,000 Irlandais et que ce nom
bre serait bientôt doublé I
L'Angleterre se vante de pouvoir bombarder
le littoral américain mais une chose bien plus
aisée que le bombardement, c'est l'équipement
d'une flotte américaine de corsaires balayant au
large l'Océan et s'appliquant b la destruction du
commerce anglais. De toutes les puissances du
monde, l'Amérique est la seule qui puisse ruiner
le commerce de l'Angleterre en cas de guerre. Les
Américains s'entendent b équiper des corsaires; il
leur serait facile d'en mettre b flot un essaim qui
attaquerait et roinerait le commerce anglais sur
I tootes les mers; aussi l'on peut être assuré que
l'Angleterre y réfléchira avant d'entamer une
guerre.
En tout cas, il faut l'espérer, l'Irlande con
naît son devoir: depuis les jours d'or de 1782,
jamais pareille occasion ne lui fut offerte!
Une mesure delà plus grande importance a été
prise b Londres.
Le gouvernement anglais vient de décider que,
pour répondre anx besoins du service, ciuq cents
capitaines de navires du commerce seraient admis
dans la marine royale, les capitaine an long cours
avant navigué dix ans, avec le grade de lieutenant
de vaisseau, et les autres avec le grade de sous-
lieutenant.