YPRES. 45me Année.Samedi 4 JanTÎer 1862. N<> 41,618. pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE» CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. .1 pour 3 mois.— T F R, 3 S 4 Janvier. REVUE POLITIQUE. ,r, i nO u;-w> t'j t îj..-;-Ui-,, f r A|««3VI« eajjsvtroa LE PROPAGATEUR. H -if H -S - Les dernières nouvelles de New-York concer nant le conflit anglo-américain sont très-gra.es. Elles sont telles que nous les attendions, c'est-b- dire dans le sens de la résistance aux demandes de l'Angleterre. Après une longue délibération, le ministère américain a déclaré que MM. Mason et Slidell ne seraient jamais rendus. Cette délibération a été prise en réponseb l'ultimatum anglais parvenu b Washington un ou déux jours avant le terme prévu en Europe. L'excitation, New-York, est extrême; les fonds sont tombés de 4, puis de 8 p. c. Les premières nouvelles venues d'Europe on! paru d'abord laisser quelque chance b une solution pacifique; b la première émotion avait succédé une sorte de calme, et les maisons de banque n'avaient pas Suspendu leurs paiements en noméraire; mais b mesure que les faits étaient mieux connus, l'agita tion croissait; aux dernières nouvelles, elle était b sou comble; a elle dépasse toute description, dit une dépêche. On assure que la note anglaise a été remise le 17 décembre, b midi, par lord Lyons, b M. Seward, secrétaire d'Etal des affaires étrangères, qui en a immédiatement référé au président Lincoln. Lord Lyons a déclaré qu'il attendrait jusqu'au 30, b six heures du soir, la réponse officielle b la Noie de son gouvernement, et que si, b ce moment, l'ordre de mise en liberté des prisonoiers saisis b bord do Trent n'était pas expédié, ses instructions lui prescrivaient de quitter Washington et de s'embarquer le 21 b New-York pour revenir b Londres. Le 18, le Congrès, sur la motion de M. de Lovejoy, a voté une Adresse au Président pour l'engager b ne pas rendre les prisonniers. Aux dernières dates, ou paraissait croire que le cabinet de Washington adopterait l'opinion dn Congrès. On écrit de Londres que le gouvernement britannique venait d'ordonner la construction d'un grand nombre de bâtiments de flottille, destinés b opérer sur les fleuves du Canada. D'après ce qu'on assure, la construction de ces navires de gnerre a été confiée b l'industrie privée, en vertu de marchés passés d'urgence, et que leur exécution a commencé immédiatement. Ces bâtiments devront être rendus b leur destiuation au printemps prochain, époque b laquelle, si la guerre éclate entre l'Angleterre et l'Amérique du Nord, les hostilités s'engageront d'une manière sérieuse au Canada. La famille royale portugaise subit les plus rodes épreuves. Elle vient de perdre encore un de ses membres. Le jeune prince Joâo, duc de Séja, frère dn roi régnant et héritier présomptif de la couronne, a succombé b une fièvre typhoïde b l'âge de 18 ans et 9 mois. L'autopsie minutieuse faite par vingt deux des premiers médecins de Lisbonne ne laisse ancnn doute sur la cause de la mort de ce prince. S. A. R. le duc de Béjb a succombé b nue fièvre typhoïde. Le prince était âgé de près de 20 ans, étant né le 16 mars (842. La reine doua Maria avait laissé ci« q fils et deux filles. Rien ne manquait,b celte belle famille. Des cinq frères, trois sont morts en moins de deux mois b la fleur de l'âge. Il ne reste donc pins que le jeune roi et un jeune prince de quatorze ans, peine échappé b la mort qui le menaçait il y a quelques jours. Déjà la nation potugaise s'inquiète; les Corlès de Lisbonne ont cru devoir annuler la renonciation b la couronne, consentie par la princesse doca Autonia, deuxième fille de dona Maria, qui serait appelée au trône, si la fatalité impitoyable qui poursuit la maison de Bragance ne devait pas s'arrête au .duc (Je Béja# Les embarras de M. Ricasoli b la recherche d'un ministre de l'intérieur prêteraient b rire, si la situation de l'Italie ne se révélait dans toute sa gravité par le seul fait des refus dont ce malheu reux portefeuille est l'objet. Il n'est pas jusqu'aux ministres faisant partie du cabinet qui ne repoussent l'idée de devenir responsables des affaires inté rieures du nouveau royaume. Ni M. Cordova, ministre de l'agriculture et du commerce, dî M, Miglietti, ministre de la justice, n'oot voulu écbao- ger leurs portefeuilles pour celui que M. Ricasoli s'eu va proposer a tout le monde, même aux hommes politiques les plus obscurs. Sans doute ils sont trop bien au courant de la sitoaiiou réelle pour se sentir disposés b accepter une charge si lourde et si compromettante. Ces.refus obstinés, venant de toutes paris, donnent au premier ministre une attitude assez gauche devant l'opinion. Aussi, cet échec veoanl s'ajouter b tous ceux qu'il a déjà subis, M. Ricasoli est- il coosidéré désormais comme impossible. S'il faut en croire le Morning Post, Garibaldi est décidé b tenter d'affranchir Venise de la domination autrichienne au printemps prochain. La feuille auglaise parait tenir beaucoup b sa nouvelle, qu'elle affirme sous la garantie de ses propres informations. Quoiqu'il eu soit de ces rumeurs, l'Autriche semble se piéparer b tout événement. Une correspondance de Venise nous moutre l'empereur François-Joseph s'occupant très-activement de fortifier Vérone dans la pensée d'en faire un centre d'opératioos et une place formidable. S. M. poursuit également avec vigi- lauce les réformes de son armée en prenant l'armée française pour modèle. Le Moniteur publie i° La loi fixant le contingent de l'armée pour l'exercice 1862. 2° La I oi contenant le budget des voies et moyens pour l'exercice 1862. 3° La loi contenant le budget du ministère des finances pour l'exercice 1862. 4° La loi coutenant le budget des dotations pour l'exercice >862. 5° La loi contenant le budget de la dette publique pour 1862. 6° La loi contenant le budget des non-valeurs et des remboursements pour l'exercice 1862. 70 La loi couteuaul le budget des recettes et des dépenses pour ordre pour l'exercice 1862. 8° La loi allouant, b certains départements, des crédits provisoires a valoir sur les budgets de 1862. Mercredi dernier, b l'occasion du premier jour de l'en, une magnifique réception a eu lieu dans les spletidides salons de l'hôtel de Monsieur le Sénateur Baron Mazeman de Couthove. Tout ce que la société compte de plus distingué s'était plu b s'y donner rendez-vous. Il y a quelques jours, b une heure assez avancée du soir, uu individu alla sonoer b la porte d'une maison rue de Lille, en cette ville. Le maître delà maison était absent et la servante, par prudence, ne voulait pas ouvrir. Elle se contenta donc de demauder par le trou de la serrure, qui était lb et quel était.le motif de sa venue b une heure aussi avancée, l'individu tépoodil qu'il venait de la part du maître de la maison pour chercher un mouçhoir qu'il avait laissé dans son bureau. La servante répondit qu'il n'y avait pas de mouchoir b l'endroit désigné, et l'iodividu se retira. Un bon quart d'heure après il revint et sonna de plus belle. La servante courut non pas b la porte mais au premier étage, ouvrit la fenêtre et entendit cet individu fuir b toutes jambes. La misère commence b se faire sentir bien dure ment en celle ville. Il y a quelques jours, un ecclésiastique visitant une famille pauvre vit b sa grande douleur qu'elle était sur le point de mourir de faim. Le digue prêtre s'inspirant de sa charité s'empressa de faire une quête dans le voisinage, eu remit le produit b cette famille désolée dont la douleur se changea tout-b-coup en joie parce que pour quelques jours au moins ses moyeus d'exis tence étaient assurés. Dans le courant de cette semaine, vers le soir, des inconnus se présentèrent daDs une boucherie de cette ville pour acheter de la viaode. La fille du boucher s'empressa d'aller chercher la lumière, mais pendaot son absence ces individus s'étaient annexés quelques morceaux de viaude et avaient jugé convenable de décamper au plus vile. Quaud la fille revint, elle ne trouva plus personne mais elle remarqua, b sa grande surprise, que l'étalage était veuf des meilleurs morceaux. nomination ecclésiastique. M. Soenens, professeur au collège de Tbielt, est noinmé vicaire de Sainte Walburge b Furnes. nécrologie. La Gazette du Midi annonce que M. le colonel marquis de Poncberra de Bannes est mort, le 25, la suite d'une attaque d'apoplexie. Cet ancien officier supérieur, après de beaux services, avait obtenu la croix d'officier de la Légiou d'honneur et de chevalier de Saint-Louis. Quand cette der nière décoration fut mise b l'index par la révolu tion de i83o, M. de Poucherra refusa hooorable- ment de la détacher de sa boutonnière. Ou annonce la mort d'un de nos compatriotes, le comte Clément-Joseph de Looz-Corswmeiu, époux de Rosalie comtesse de Hemricourt, décédé b sa terre de Farvik (Westphalie) où il s'était fixé depuis un grand d'années.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1