- 3 - ANGLETERRE. HOLLANDE. FRANCE. les lois de l'étal de siège, pour avoir réuni illégale- ment le chapitre de la cathédrale et avoir ordonné la femieiute des églises de sa propre autorité. L'empereur, prenant en considération la conduite irréptochable de Mgr Rialobrzeski daos l'insurrec tion de i83tet le recours en grâce qu'il a adressé a Sa Majesté, a commué sa peine en une année d'emprisonnement. Alexandrie (Egypte),8 janvier. Des nouvelles de Tripoli et de Syrie portent que les Turcs ont maltraité (es protégés francs. Le consul français insiste auprès des autorités turques pour qu'une indemnité soit allouée aux individus maltraités. La frégate française Mogàdor èt un autre navire de guerre sont arrivés devant Tripoli. New-York, 29 décembre. La restitution des prisonniers a causé une impression, favorable. M. Seward a donné au corps diplomatique un banquet où des paroles de félici-v talion ont été prononcées h l'adresse du gouverne ment fédéral. Des opérations énergiques se préparent contre le Sud. Une bataille a été livrée dans le Kentuky; 60,000 fédéraux ont passé la rivière Green. Le samedi est on jour néfaste pour les princes en Angleterre, le Star en fait la remarque. Le prince-époux a expiré le samedi; b l'époque de la révolution, le trône a été déclaré vacant on samedi, le 16 février 1688. Guillaume III est mort un samedi, le 8 mars 1703; la reine Anne est morte le samedi i"aoùt 1714: George I" est mort dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 juin 1727; George II est mort le samedi 32 octobre 1760; George III est mort le samedi ig jaovier 1820, et George IV, le samedi 6 juin i83o. Les quatre George ont expiré le samedi. Le dernier recencement officiel de la Hollande et de ses colonies donne le résultat suivant avec le Luxembourg, la Hollande contieot 3,5a 1,416 habitants; ses colonies possèdent 18,176910 habitants, dont 1,321,095 pour Java; 1,646,467 pour Timor; i2,56o,664 pour Sumatra et 873,993 pour Bornéo. Le nombre des Européens, presque tons Hollandais, vivant dans les îles de la Sonde soumises h la Couronne, est de 27,33o. Les villes les plus peuplées de la Hollande sont Amsterdam, 343,705 habitants; Rotterdam, io5,934; La Haye, 78,650; Utrechr, 53,o83. Paris, 11 janvier. On lit dans le Moniteur Un sentiment profond de legret et de répulsion a accueilli en Angleterre, comme en France, l'acte que mentionnent les dépêches de New-Yoïk, la destruction du port de Charleslon au moyen de carcasses de vaisseaux chargés de pierres, et coulés b fond de manière b en fermer b jamais l'entiée. Cet acte, non de guerre, mais de vengeance, pro voque le blâme énergique d'une feuille de Londres, qui s'indigne contre cette violation des lois de la nature et cet irréparable dommage aux générations futures et au commerce du monde entier, car aotour de ces indestructibles écueils créés de main d'homme, viendra bientôt s'accumuler une triple ligne de bancs de sable, qui supprimera le port de Charleston, et tout ce mal sera fait, au dire de la feuille anglaise, sans profil aucun pour le gou vernement qui l'a ordonné. L'insulteur de la Papauté, About, vient d'être l'objet d'une déconvenue qui fait beaucoup de bruit b Paris. Il avait fait représenter b VOdéon une pièce intitulée Gaëtana. La jeunesse de! écoles irriiée de ce qu'About flattait aujourd'hui Napoléon que jadis il malmenait résolut de se veoger. A chaque représentation de la Gaëtana, il y eut un vacarme épouvantable. La quatrième représeniaiioo de Gaëtana, donnée lundi 6, a été troublée par uoe opposition plus énergique encore que celle dont les trois premières représentations avaient été l'objet. A dix heures, au commencement du 4* acte, le rideau a dû être baissé devant les manifestaiions de plus en plus violentes de !a salle. Le prince Napoléon était venu pour applaudit la pièce, et pendant qu'il applaudissait dans sa loge, toute la salle sifflait b outrance. Les élèves des écoles, qui étaient nombreux dans la salle, ont sifflé l'air de la retraite en se tournant vers la loge du prince. Il y a eu même des allusions injurieuses que la police n'a pu arrêter. Dans une scène où l'un des personnages jette son gant devant un autre en signe de défi, celui-ci répond Je ne relève pas votre gant, je le ramasse. Un spectateur s'est éciié Crachez-lui au visage, c'est un poltron, et nne partie de la salle s'est tournée vers la loge du prince Napoléon. C'était, a dit un des témoins oculaires de cette scène, on post-scriptum inscrit an bas de la lettre do ducd'Aomale. On a dû faire évacner le théâtre; mais les cla meurs ont continué sur la place de l'Odéon et, de plus, une colonoe de jeunes gens, la plupart étu diants et numériquement évaluée b mille ou quinze cents, s'est portée au passage Saulnier où demeure M. About, et Ib a donné uu charivari b l'auteur de la Gaëtana. Les mêmes manifestations ont eu lieu, dit-on devant le Cajè des Variétés et très-positivement rue de Valois, devant les bureaux du Constitu tionnel; on prétend même que quelques vitres ont été cassées. La colonne aurait ensuite voulu repas ser la Seine, mais arrivée au Pont-Neuf, les ser gents de ville ne lui auraient permis de continuer sa route qu'b la condition de se disperser, ce qui a été fait b peu près sans résistance. Il y aurait eu cependant, dit-on, un très-petit nombre d'arres- tatioos. v Aujourd'hui la composition de l'affiche de l'Odéon est complètement reuoovelée et l'on n'y annonce plus la pièce de M. About. M. About a reçu hier des consolations qui ont du être chères b son cœur il a dîné chez le César déclassé (lisez au Palais Royal). Le prince Napo léon se rappelle les sifflets que la morale publique a infligés b son discours du 1" mars. Les grandes infortunes se consolent entre elles. Sont-elles bout de leurs peines. Nous lisons dans la Presse, de Paris Un crime, entouré de circonstances mystérieuses est venu jeter l'épouvante, dimanche, vers 8 heures du soir, dans le quartier Rochechouarl. Un jeune homme, très-élégamment vêtu, a été frappé d'un coup de couteau par une jeune femme au moment où il sortait de chez elle. Le malheureux blessé a eu la force de des cendre l'escalier; arrivé dans la rue, sa démarche chancelante attirait l'attention des passants; bien tôt il tomba pour ne plus se relever. Le cadavre a été porté chez un pharmacien voisiïi, et de lb au poste de la place Cadet, où il était encore ce matin. La femme a été arrêtée immédiatement. Une information judiciaire a été aussitôt commencée sur ce tragique événement. Noos apprenons au dernier moment que fa victimenommée L. B...jeune homme d'une vingtaine d'années, était élève dans une école préparatoire pour Saiol-Cyr. La femme qui a commis ce crime est âgée de 21 ans. Le Mémorial de Lille contient' la dépêche qui soit Un affreux malheur vient d'arriver b Tourcoing. Une maison vaste s'est écroulée; on a retiré déjb trois cadavres; d'autres individus sont blessés ou sous les décombres. On lit dana la G a telle de France s On assure que notre armée d'occupation b Rome aurait reçu ou serait sur le point de recevoir tous les effets de campement comme si elle allait entre? eu campagne. Le Journal-de-Saône-et-Loire publie IçS détails suivants snr un crime vraiment horrible: Dans la matinée du 5, pendant qu'on célébrait la messe, la nommée Marie Grizard, femme Bolton, âgée de soixante oeuf ans, était resiée seule dans une ferme de la commune de Vauban, chez son fils, avec sa petite fille âgée d'environ deux ans. Lorsque le sieur Botton voulut rentrer, il trouva la porte fermée an verrou. Il appliqua une échelle cootre In fenêtre du premier étage, regarda dans l'intérieur, et crut apercevoir une fo~rae humaine étendue sur un lit. Il appela des voisins, puis, ayant brisé un carreau de vitre et ouvert la croisée, il pénétra avec eux dans sa maison. Lorsqu'ils arrivèrent dans la chambre du premier étage, 00 horrible spectacle s'offrit b ieursyeux. L'enfant était étendue sans vie sur on lit et portait au coo «ne affreuse blessore. a Le cadavre de la femme Botton gisait dans une mare de sang, la gorge tranchée; un rasoir ensan glanté, qu'on trouva dans l'appartement, avait servi 'a l'exécution. Piès des cacjrvres brûlait an cierge, et, b côté, il y avait un crucifix et une tasse remplie d'eau dans laquelle trempait une branche de buis. Le drame qui venait de s'accomplir fut aisément expliqué. La femme Bolton avait évidem ment tué sa petite fille et s'était donné la mort ensuite. Cette malheureuse, dont les facultés men tales étaient altérées, s'était persuadée que l'enfant si cruellement immolée n'avait pas l'affection de sa familleet qu'oo lui ferait subir de mauvais traitements lorsqu'elle serait privée de son appui. C'est celte crainte imaginaire qui paraît loi avoir iuspiré sa terrible résolution. Le Journal du Loiret rapporte un accident arrivé sur la voie du chemin de fer de Vierzon et qui s'est terminé d'une manière providentiellement heureuse. Une femme qui conduisait uns voiture de bou langer allait s'engager sur le pont au moment où arrivait on train venant de Vierzon. Effrayé par le bruit des waggoos ou le sifflet de la locomotive, le cheval fit demi tour en reculant et enfonça la haie qui sert de garde-fou b la voie. Emporté par le poids de la voilure, il fut entraîné, avec le véhicule et la femrue qui s'y trouvait, jusque sur les rails. Le traio, qui arrivait en ce moment, brisa la voiture; mais, par un bonheur inouï, il n'atteignit pas la femme, qui se releva avec quelques légères contusions. Quant au cheval, il s'en est tiré sans une égratignure. Sous ce titre effrayant: Encore un Jud le Courrier de Lyon insère la chronique suivante, dont nous lui laissons toute la responsabilité a II y a dix jours b peu ptès, de braves gens que rame nait b Lyon un des trains du Midi, le train d'Arles, si nous ne nous trompons, pensaient avoir affaire au trop fameux assassin du docteur H... et de M. le président Poinsot. Un des wsggons de ce train contenait une honnête famille lyonnaise, un prêtre et deux ou trois autres voyageurs. Un peu avant Tonrnon, un nonveau voyageur se plaça en face du prêtre et ne tarda pas b rouler des yeux menaçants. Bientôt on le vit brandir un long coutelas et aux vociféra tions qui lai échappaient b chaque instant, il était impossible de ne pas prévoir quelque scène de violence. Fort heureusement, b Tournon, la gendar merie intervint et s'empara du furienx. Interrogé sur l'usage qu'il voulait faire de son coutelasle

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3