DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. FRANCE. AUTRICHE. AMÉRIQUE. Celle fêle si franchement joyeuse, c'était une fêle de l'industrie. La société houillère de Don a commencé, il y a trois ans, b Wiers, le percement d'une avaleresse. Le 4 de ce mois, une veine a enfin été rencontrée son épaisseur atteint im, 6°. Elle présente du charbon très-pur, eo on seul sillon, dont chacun a pu voir d'ailleurs les beaux échantillons remplis sant un chariot traîné par six chevaux et qu'en- touraieot les mineuts en costume du fondla lampe au chapeau, M. Baquin, représentant de Tournai, est, dit- on, dans un état de santé qui donne de très-vives inquiétudes a ses amis. On écrit de Huy, le i4 A l'occasion des obsèques de M. Ch. Godin, toutes les affaires ont été suspendues hier au malin, en notre ville; les fabriquesateliers et plusieurs magasins étaient fermés. M. Charles Godio a laissé aux hospices civils une somme de cinquante mille francs pour aug menter la fondation qu'il a créée avec son frère, M. Léopold Godin, en faveur des orphelins, ainsi qu'une autre somme de dix mille francs au bureau de bienfaisance de notre ville. On signale de nouveaux vols, dont quelques- uns assez considérables, commis dans l'arrondisse ment de Bruxelles. Les coupables sout pour la plupart entre les mains de ia justice. Le chef de la bande de jeunes malfaiteurs, découverte récemment h Scbaerbeek, ou tout au moins celui que l'on considère comme l'un des chefs, vient d'être arrêté dans des circonstances assez singulières. f 'est uo nommé Dupuis, âgé de a5 a 26 ans, aux antécédents peu favorables, paraît-il. Célébrant joyeusement le lundi perdu et le lendemain, Dupuis, après avoir fait de nombreuses courses en vigilante, avait offert an cocber une épingle de prix pour la rérnnoération de ses servi ces. L'automedou, flairant la source suspecte du bijou, refusa net. Il fit plus; il avertit immédiate ment un agent de police, et notre homme, dénoncé déjà par ses complices, fut mis en lieo de sûreté. Comme les quatre autres inculpés précédemment ariê'.és, il a, dit-00, fait des aveux plus ou moins complets relativement aux vingt-sept vols imputés a cette association de malfaiteurs. Ou lit daus un journal de Namur D'après ce qu'on nous écrit du canton de Wellin (Luxem bourg), un acte horrible de violence aurait été commis sur la personne d'une jeunefille deGembes, menacée de mort par son agresseur. La gendarmerie de Wellin, muni du signale ment donné par la jeune fille, alitée chez une de ses tantes b Geuibes, est h la recherche du misérable depuis dimanche. Uu grand malheur, dit le Précurseur du 15, est arrivé hier aux travaux des fortifications du fort n" 1, sous Wyneghem. Uo éboulement de terre a enseveli trois ouvriersterrassiers. Des secours furent immédiatement apportés par les ouvriers et on parviot bientôt eu retirer deux légèrement contusionnés. Mais le troisième, qu'on retrouva également, avait reçu des blessures tellement gra- yes que peu de moments après il expirait. Il circule en ville de fausses pièces de un franc b l'effigie de Léopold, au millésime de i844. Elles sont en cuivre argenté et parfaitement imi tées; ou peut les reconnaître b leur nuance rou- geâtre. Ou écrit d Arlon Uo officier do régiment de ligne en garnison en notre ville, chasseur, étant allé dans le bois de Meix-le-Tige, tua devant ses chiens courants qui la poursuivaient vue, et avec une sorte d'acharnement, une louve énorme du poids de 60 kilogrammes. Celte bête qui, b en juger par l'usure de ses deuts, est vieille de 10 ans, s'est laisséeparaît-il, chasser par deux petits chiens ordinaires qui n'ont absolument rien du chien loup et qui ne sont propres qu'b donner la chasse au petit gibier. Il y a plus, blessée b mort par le coup de feu du chasseur, la louve a été im médiatement assaillie par les deux chiens qui se sont jetés sur elle, l'ont saisie par le cou et ont précipité son agonie.Cettelouve.qui ess superbe a été tirée b 20 pas de distance avec du plomb n" 1 qui l'a atteinte b l'épaule gauche. A Vielsalm et dans les environs, la neige a été si abondante, il y a huit jours, que tous les services postaux ont été interrompus; il a fallu organiser des courriers b cheval. Londres, iâ janvier. Le Morning-Post dit que les frais faits par l'Angleterre pour les préparatifs de goerre ne dépassent pas deux millions sterling Le Times représente l'état financier de l'Amé rique comme une faillite. New-Yotk, 3i décembre. Les journaux proposent un congrès pour régler la question des droits des neutres. MM. Mason et Slidell partiront pour l'Europe dans quelques jours. On lit dans une feuille parisienne s Uo horri ble malheur vient de frapper une des familles les plus justement considérées de la société parisienne. M. Pierre de Rémusat, fils de M. Charles de Rétnusat, ancien ministre, montait mardi no cheval fougueux qui, en passant rue de Ponthieu, alla se heurter violemment contre un mur. Le contre-coup le renversa sur son cavalier, qui fut presque écrasé du coup. Depuis ce moment, M. Pierre de Rémusat ne reprit pas connaissance. Transporté dans un hôpital (nous ne savons lequel), il y expira dans la nuit. Ce fut M. le curé de la Madeleine qui remplit la triste mission d'aller chercher le corps et d'introduire auprès de ces tristes débris la jeune femme de M. Pierre de Rémusat. Lb a du se passer une scène de désolation que l'imagination peut concevoir, mais que la plume de l'écrivain doit respecter. Le télégraphe a transmis l'horrible nou velle b son père et b sa mère, qui habitent en ce moment une terre dans le département de la Haute-Garonne. M. Pierre de Rémusat, croyons-nous, avait b peine treute ans. Comblé de tous les dons de la nature et de la fortune, il avait reçu et s'était donné uDe éducation brillante et solide. Il était le frère de M. Paul de Rémosat, qui s'est fait connaître par de remarquables écrits scientifiques. Le contre-coup d'une pareille catastrophe retentira ao cceur de toutes les familles Les journaux parisiens font connaître un différent assez singulier Le nommé H..., gar dien des travaux de la ville, avait un chien magni fique dont plusieurs fois on lui avait offert inutille- ment un assez haut piix. Il y a plusieurs mois, ce chien disparut subitement, et malgré toutes ses recherches, son maître n'en entendit plus parler. Il avait fini par en faire son deuil, lorsque samedi dernier, sur le Pont-Neuf, il rencontra son chien, gras, frais, bien portant, et, de plus, orné d'un magnifique collier sur lequel était gravé le nom du sieur R..., domicilié rue du Sentier. H... dénonça le sieur R... devant le commis- saire du quartier Saint-Germain-l'Auxerrois comme lui ayant volé son chien. Le sieur R..., qui jouit d'une parfaite honorabilité, fut mandé chez le magistrat et soutint que l'animal était bien b lui. De part et d'autre furent appelé des témoins qui corroborèrent de leurs affirmations les prétentions de chacune des parties. Ce qui parut résulter de tout cela, c'est que le sieur R... possédait un chien semblable b celui perdu par le sieur H... Peut-être était-ce son frère. Dans l'embarras de concilier le différend, le commissaire a envoyé l'objet du litige b la four rière. Le Journal de Beaune nous raconte la plaisante aventure qu'on va lire On voyait dimanche dernier, au-dessus de la porte d'entrée d'un cabanoo de saltimbanques, on e'oorme tableau représentant uue femme sauvage avec tous ses attributs s'étaler aux yeux du public. Uo marin de contrebande narrait b pleins poumons les péripé ties saisissantes de la prise de cette idolâtre et les peines inouïes qu'on avait eues b l'amener saine et sauve sur le continent. Comme on doit le penser, la loge ne désem plissait pas. Du reste, la modique somme de i5 centimes, demandée pour voir un spécimen du pôle arctique ou antarctique, n'était pas faite pour effrayer les curieux. Mais, ao plus beau de la re présentation au moment où tous les fumeurs s'empressaient de vider leurs blagues pour repaître la sauvage qui, disait-on, se nourrissait de tabac et dont l'appétit était toujours croissant, le commis saire de police, sans doute peu séduit par les char mes de l'étrange femme, vint troubler la fête en demandant l'exhibition de pièces constatant l'ori gine de cette insulaire. Il reconnut bien vite que cette anthropophage était tout simplement un jeune homme de 18 ans, né en France. Aussi invita-t-il les personnes venues pour assister aox exercices de ce monstre, homme et femme tout b la fois, b sortir sans payer, ce qui fut accueilli par uo hourra de cris plus ou moins mal sonnants pour le pauvre marin, qui aurait sans doute préféré tout autre naufiage. VOstdeutsche-Poat mentionne le fait suivant c Le bourreau de Gratz, Piepberger, qui avait exécuté deux hussards b Klagenfurt, avait retenu deux places dans la malle-poste; mais, quand ou connut ses fonctions, on lui refusa le droit de les occuper. Oo se demande, dit b ce propos la feuille autrichienne, si le bourreau, recoonu fonctionnaire de l'Etat, doit être encore, oui ou non, régardé comme remplissant une charge déshonorante. Le Courrier des Etats- Unis poursuit avec une ardeote sollicitude la couvaison de canajds plus ou moins originaux. La feuille américaine vient d'en laocer de nouveau plusieurs milliers dont elle nous raconte ainsi la gloire et les malheurs On sait la passion des créoles pour les combats de coqs; on sait aussi que ces volatiles sont assez stopides pour s'animer les unes contre les autres et se détruire par d'atroces blessures, le tout pour la grande liesse de spectateurs ébaubis. Le gouverneur de Gualadajara, au Mexique, vient de donner une bataille de coqs digne des beaux temps des cirques romains. Six mille coqs, armés d'éperons, ont com battu les uns contre les autres dans un amphithé âtre. Quatre mille huit cent quatre-vingt-dix-sept sont restés sur le sable, neuf cent trois ont été grièvemeot blessés, et on désespère de les sauver, cent quatre-vingt-dix-neuf sont plus ou moins légèrement atteints; un seul est sorti sans blessore aucuoe de la lutte. Il a été proclamé vainqueur, au milieu d'applaudissements frénétiques et a été presque étouffé par les baisers de la foule. Il s'ap pelle LindoSon maître, dont le nom mérie aussi de passer b la postérité, est le senor don Rafaël Lampurdos y Granadino y Ramirez y Cabrero y Herrera, qui jouit b Guadelajara de l'estime et de la fierté convenables a un homme qui possède tant de noms. Il a dessein d'y ajouter celui de sou coq. LITTÉRATURE INDIENNE. Le chef des Sioux Hauweemee, tiibu du Dacolah restée fidèle

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2