FRANCE.
d'Amérique, se trooveroot h Flessingue pour y
attendrele Melitael l'escorter pendant sa traversée.
Les avocats du barreao de Liège qui ont été
appelés h donner leor opinion snr l'affaire de la
fonderie de canons sont MM. Robert, de Behr el
Dognée-Devillers. Journal de Liège.)
Un attentat audacieux, qui offre quelque
analogie avec les entreprises de la bande d'Entre-
Sambre-et-Meuse, vient de mettre en émoi les
environs de Mons
M. Ph. Fontaioe, propriétaire b Ghlio, habite
seul avec sa femme une maison qui est séparée de
quelques mètres d'autres habitations. Samedi
vers 3 heures du matin, ce vieillard, dit la Gazette
de Mons, fut réveillé en sursaut par un grand
bruit qui venait du rez-de-chaussée, et au milieu
duquel il distingua un cliquetis de vitres brisées. Il
sauta précipitamment en bas de son lit et saisit un
vieux fusil qui se trouvait dans un coin de sa cham
bre 'a coocher. Mais h l'instant même se présenta
un individu vêtu d'une veste de couleur grise et la
tête enveloppée d'un mouchoir.
L'individu se précipita sur le canon de fusil que
tenait M. Fontaine et pendant quelques miuutes
s'eogagea une lutte dans laquelle ce dernier reçut
de légères contusions b la tète et des écorchures
aux mains. En dépit des efforts du brigand, le
vieillard ne lâcha pas le fosil. Enfio il demanda h
son agresseur ce qu'il voulait De l'argent! répon
dit l'autre. Sur l'observation de M. Fontaine qu'il
n'y avait pas d'argent dans sr chambre li coucher,
ils descendirent l'un et l'autre au rez-de-chaussée,
en tenant toujours horizontalement le canon de
l'arme.
Mm° Fontaine, qui était toute tremblante, alla
prendre une poignée de petites pièces d'argent et
la tendit au brigand Cela ne me suffit pas, dit
celui-ci. M. Fontaine lui objecta qu'il n'avait
pas l'habitude de garder beaucoop d'argent par
devers lui, et le malfaiteur se contenta de la somme
qui lui était présentée et qui pouvait être de 12 b
i5 fr. Alors il chercha b effectuer sa retraite; il
demanda si le fusil était chargé, et sur la réponse
affirmative, il ezigea qu'on enlevât les capsules, et
enfin qu'on laissât le fusil entre les mains de la
femme, ajoutant qne si l'on faisait du bruit, il
appellerait ses camarades. Dès que le fusil eut été
remis b la femme, le voleur s'empressa de s'équiver.
Après son départ, on s'aperçut qu'il avait été
chercher une échelle dans la remise même de M.
Fontaine, qu'il l'avait appliquée au-dessus de la
porte d'entrée, surmontée de quelques carreaux
de vitres qu'il avait brisés el qui lui avaient livré
accès.
Sur les lieux du crime, on a retrouvé un bâton
fraîchement coupé, une des armes otdioaires des
bandits de l'Entre-Sambre-et-Meuse.
On écrit de Mons, le 19 Aujourd'hui
matin, sont partis pour la prison de Cbarletoi les
onze condamnés de l'Eotre-Sambre-et-Meuse. On
ne sait b quoi attribuer ce transfert. Dès hier soir,
les condamnés avaient été prévenus de leur départ
et ils en paraissaient tout inquiets.
On lit dans le Journal de Charleroi Un
de nos ouvriers verriers, bien connu pour souffler
des canons phénoménaux, le sieur François Pié-
rard, dit Fiyotte, employé aux verreries Hanoteau
de Montigny-sur-Sambre, vient encore de se sur
passer. Son nouveau canon, vrai chef-d'œuvre,
mesure 90 pouces de longueur sur 45 de largeur.
C'est, au dire des maîtres souffleurs, une merveille
de force et de fini. Si nous étions encore au temps
où pour souffler le verre,il fallait être gentilhomme,
Piérard aurait mérité des parchemins.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, 18 janvier.
L'Office Reuter a reçu par le Persia et par
voie d'Halifax, des nouvelles de New-York du 9.
MM. Mason et Slidell sont allés b l'Ile Bermuda,
où ils s'embarqueront pour Southampton.
Paris, 20 janvier.
Mgr Chigi a présenté aujourd'hui b l'empereur,
en audience solennelle, les lettres qui l'accréditent
auprès de la cour des Toileries.
Athènes, 14 janvier.
La cour de cassation a rejeté le recours du
meurtrier Rosios. Sur la demande de la Reine, le
Roi a grâcié l'assassin, et a commué la peine de
mort en une détention b perpétuité dans la forte
resse de Naopia.
New-York, g janvier.
Le Herald annonce que les fédéraux oot rem
porté une grande victoire près de Port-Royal.
Après la batailleles troupes do Nord se sont
avancées jusqu'à six milles de Charleston.
3,700 balles de cotoo sont arrivées b New York.
Dans la Virginie occideutale, b Hamtersville,
les confédérés ont égalemeot subi une défaite; ils
se sont retirés avec de grandes pertes.
S'il faut en croire VAmi de la Religion, une
convocation des maréchaux fraoçais va avoir lieu b
l'effet de délibérer sur cette question Peut-on
faire sur l'armée une réduction de cent mille
hommes?
-- Le Journal du Havre donne la nouvelle
suivante
Il est question, au ministère de la marine,
d'une nouvelle expédition cootre Hué, qui poorrait
avoir lieu au mois de mars.
Un accident dont les conséquences ont été des
plus graves estarrivé cette semaine dans le Santerre.
Deux messieors revenant de chasser dans le bois de
Lihons, l'un d'eux pria un jeune enfant d'empor
ter son fusil au village; l'enfant ayaut rencontré un
de ses petits camarades, lui dit eu riant Veux-
tu que je te tue? Puis mettant b exécution
sa proposition, il l'ajuste, tire; malheureusement
l'arme était chargée, et le jeune imprudeut tua son
camarade. Mémorial d'Amiens.)
Voici qui prouve que la chasse n'est pas
toujours une récréation hygiénique. Oo mande
d'Arnay (France): M. Verdier, de Champi-
gnolles, a été trouvé, vendredi dernier, mort dans
le bois. Ce chasseur infortuoé a eu la mauvaise
peosée d'aller seul dépister un vieux solitaire
blessé la veille. Ce sanglier fit foit contre les
chiens, et, b la vue du chasseur, s'élança sur lui et
l'éventra. Qu'on juge de la douleur de ses parents
et amis qui, inquiets de son absence prolongée, le
trouvèrent sans vie et dans un état trop péuible b
décrire. t>
Une correspondance de Paris mentionne
les faits suivants
On a fait courir, ces jours ci, les bruits les
plus absurdes sur la santé de l'empereur. On a
dit qu'une tentative d'assassinat avait eu lieu,
et que S. M. était grièvement blessée au cou.
Voici la vérité.
Récemment, dans une partie de chasse
Marly, où se trouvait, entre autres, le maréchal
Magnan, voisin de l'empereur, un fusil partit
et deux grains de plomb vinrent se loger, l'un
dans le visage, C antre dans le cou de S. M.,
sans entrer néanmoins très-avant.
Là-dessus, grand émoi dans la chasss; on
commence par taxer de maladresse le maré
chal Magnan, qui, fort heureusement pour lui,
parvint sans peine établir que son fusil était
encore chargé. Nouvelle inquiétude plus bruy
ante encore les idées d'attentat se font alors
jour de toute part, jusqu'à ce que l'on découvre
que tout cela venait du duc de Malakoff
coupable seulement de maladresse. L'accident,
au surplus, n'a eu aucune espèce de suite.
Le candidat qui a décidément le plus de
chauces de remplacer le Père Lacordaire, est M. le
prioce Albert de Broglie. Ce sera la première foisj
depuis que l'Académie existe qu'on aura vu le
père et le fils siéger b la fois dans cette assemblée.
Nous lisons dans une correspondance
parisienne
On a parlé, je crois, d'un nouveau prix de
cent mille francs qui serait fondé pour des cour
ses. Voici des détails que j'ai recueillis ce
sujet et que je crois authentiques. L'empereur,
voulant ramener vers la capitale la foule des
amateurs de turf qui ont choisi Chantilly pour
leur rendez-vous de prédilection, aurait de
mandé la ville de Paris de contribuer ce
prix pour cinquante mille francs. L'autre moi
tié serait fournie par les Compagnies de chemins
de fer, la ville, de même que les Compagnies,
devant trouver une compensation de celte
dépense dans taffiuence des voyageurs que ces
courses nouvelles attireraient dans la capitale.
La réussite de ce projet paraît certaine.
Un é.éoement vraiment étrange est ainsi
raconté par le Siècle Deux chercheurs d'aven
tures avaient remarqué avant-hier, b la tombée de
la nuit, sor la roule impériale n* 2, on routier con
duisant une voiture dont le chargement était recoo-
vert d'une toile cirée et paraissait être l'objet des
plus grandes précautions. Ils s'assurèrent que ce
chargement consistait en une certaioe quantité de
petits tonneaux d'une forme assez singulière et ils
pensèrent que ces tonnelets renfermaient desgropps
d'argent. Persuadés qu'il y avait Ib on bon coup b
faire, ils prirent leurs mesures en conséquence.
Le routier s'était arrêté dans une auberge b
l'enseigne de VAigle cCOr, poor y prendre son
repas, et il avait laissé sa voiture dehors sons la
garde d'un jeune garçon. Les aventuriers trouvè
rent moyen d'éloigner cet enfaot, eo lui envoyant
chercher du tabac, moyennant oue gratification de
quelques sous, pois ils enlevèrent prestement deux
toonelels et se retirèrent afin de les ouvrir derrière
un bouquet d'arbres.
Ils avaient été assez désappointés en s'aperce-
vant qoe les barils n'étaient pas suffisamment lourds
pour contenir de l'argent el en y remarquant de
petits trous paraissant ménagés poor laisser péoétrer
l'air. Néanmoins, ils les défoncèrent et y plougèreot
la main. Aussitôt, il sortit de ces tonnelets des nuées
d'abeilles qui se jetèrent avec fureur sur le visage
des deux voleurs et les piquèrent surtout dans les
yeux. Eu proie b une douleur intolérable, aveuglés,
ils ne purent s'empêcher de pousser des cris qui
attirèrent du monde.
a On eut beaucoup de peine b les soustraire b la
rage des insectes et b les amener b l'auberge, d'où
ils ont dû être transportés b l'hôpital pour y être
consignés b la disposition de l'autorité judiciaire. Ils
avaieut le visage horriblemeut tuméfié. L'un d'eux
a un œil perdu, et l'on craint que l'iuflammation
ne se communique sympatbiquemeut b l'autre en
privant ainsi le malheureux de la vue.
C'est ordinairement dans le courant de janvier
qne se font les achats et le transport des abeilles.
Ce transport exige de grandes précautions. Il se
fait presque toujuurs au moyen de ruches en bois,
composées de plusieurs boîtes ou hausses dont
toutes les ouvertures sont fermées avec des chiffons
et de la terre glaise, et que l'on place la tête en bas
sur la voiture qui doit la transporter.
ALLEMAGNE.
Le Journal de Dresde mentionne le fait inté
ressant qu'on va lire Le 12, vers dix heures
du soira eu lieu pour la première fois une
correspondance télégraphique directe entre
Dresde et Leipsicb d'un coté et Smyrne d'autre
part, ensuite entre Londres et Smyrne, égale
ment directe. A l interrogation venue de Dresde,