Le Congrès a cios sa session le i5, après avoir
transféré au gouvernement des pleins pouvoirs
pour armer 5a mille gardes nationaux appelés
sous les armes.
M. Doblado a formé un nouveau ministère.
De lourdes contributions out été imposées b
tous les habitants.
Marseille, 28 janvier.
Les nouvelles de Naples, du 25, annoncent que
l'agitation est croissante en Sicile et que l'on craint
que la prochaine abolition de la lieuteoance ne
soit le signal de désordres.
Les associations démocratiques se multiplient
dans les provinces de Naples.
Bourg, 29 janvier.
Les débats ont commencé.
La foule est immense. Dumollard affecte un
grand calme, sa femme paraît inquiète; les accusés
ont écouté attentivement la lecture de l'acte d'accu
sation.
On ioterroge Dumollard. Il soutient qu'il agissait
d'après les oidres d'individus inconnus qui lu1
remettaient, pour prix de sa complaisance, les
dépouilles des filles assassinées.
Milan, 29 janvier.
Monsignor Cuiffa, président du tiibunal civil b
Rome, a été assassiné par un iudividu nommé
Sarroni. L'assassin a été arrêté.
Francfort, 27 janvier.
On annonce que le Iraio qui conduisait l'em
pereur François-Joseph a déraillé entre Trieste et
Laibach, et on ajoute que cet accident, qui n'a eu
d'ailleurs aucune conséquence est du la mal
veillance. Le préfet de police de Trieste a été
mandé b Vienne, où il se trouve encore.
Saint- Pétersbourg, 29 janvier.
L'assemblée de la noblesse a été ouverte hier
par le gouverneur-géoéral Suwarow.
Le gouverneur a dit, b celte occasion, que sans
uoe alliance étroite avec l'empereur il n'y a pas a
songer b la prospérité de la uoblesse. L'empereur
désire que la noblesse conservé sou rang préémi
nent dans la société, mais ce n'est qu'à la condi
tion de rester le ferme soutien de la couronne
qu'elle peut consolider son infiueuce et régler les
importantes questions qui ne sont pas encore
résolues.
Le général a ajouté qu'il appuierait les deman
des de l'assemhlée qui seraient justifiées et d'une
Utilité générale.
Saint-Pétersbourg, 3o janvier.
Le Journal de Saint"Pétersbourg annonce
que l'assemblée de la noblesse b Moscou a résolu
d'appliquer le système électif b l'administration et
b la justice. L'administration des impositions pro
vinciales doit être retirée aux fonctionnaires de
l'État pour être confiée b des fonctionnaires nom
més par la voie des élections. Tous les propriétaires
de 5oo déniatines et les capacités en possédant i5o
seraient éligibles.
ANGLETERRE.
La souscription ouverte par le lord maire
pour élever un monument la mémoire du
prince Albert est accueilli en Angleterre avec
une extrême faveur. Le chiffre des souscriptions
recueillis, en quinze jours, dépasse iâ,ooo liv.
st. (375.000 fr.).
MM. Mason et Slidell, en arrivant Sou -
lhampton hier, y ont été reçus par les officiers
du steamer confédéré le Nashville. Une grande
foule de curieux s'étaient portés cette occasion
sur le port pour voir les traits de ces deux
hommes dont arrestation a coulé tant d'argent
l'Angleterre et a manqué de mettre les deux
mondes aux prises. Aucune démonstration n'a
eu lieu leur arrivée. MM. Mason et Slidell
sont immédiatement partis pour Londres, d'où
ce dernier se rendra Paris.
Les deux commissaires sont des hommes
dans la for ce de f âge, pleins de santé.
M. Slidell ressemble beaucoup au portrait
qu'ont donné de lui, dans ces derniers temps,
les publications illustrées.
Le Manchester Goardian continue d'étudier
tous les points de vue la situation que la crise
du coton fait aux manufactures du nord de
l'AngleterreLe nombre de manufactures
travaillant le coton, dans le nord, y compris
Manchester, est de 1,174, emplsyant 157,392
ouvriers, lly a, en nombre ronds, 69.000 ou
vriers travaillant encore incessamment il y en
a 61,000 travaillant de temps autre, et
27,000 ne travaillant plus du tout. La moyenne
du temps donné au travail des ouvriers occu
pés de temps autre est de trois jours et demi
par semaine. La proportion des ouvriers tra
vaillant sans cesse est beaucoup plus grande
Manchester et Bollonqu'en aucune autre ville.
Dans ~un but d'économie, l'amirauté
anglaise, a durant les dernières semaines,
licencié les équipages et désarmé plusieurs
navires de guerre arrivant du service antérieur.
Dans un discours qu'il vient de prononcer
devant ses constituants Sandwich, lord Cla-
rence Paget. secrétaire de l'amirauté, a rendu
compte des récentes mesures maritimes. Un
trois semaines, a-1 il dit, une armée de 10
11,000 hommes a été transportée de l'autre coté
de l'Atlantique, avec son matériel, sesbagages,
ses charrois, ses ambulances, son intendance,
ses chevaux, le tout au complet. Dans le même
espace de tempsdouze frégates de ligne ont été
mises en commission, armées et dépêchées
l'amirauté possède encore de quoi en armer
quatre autres.
On mande de Londres, le 28
Les capitaiues et les équipages des deux vais
seaux ennemis le Tuscarora et le Nashville,
s'observent loujouis a»ec la plus grande vigilance,
lly a eu hier uue espèce d'escarmouche b Sout-
harnpton dans le Freench Street entre des hommes
des deux équipages. On en est venu aux coups, il
y a même eu un pistolet déchargé; mais il u'en est
résulté ni mort ni blessure.
a Quelques négociants se demandent pourquoi
ces deux navires s'obstinent b stationner dans un
port marchand au risque d'incendier les navires
de commerce avec les projectiles qu'ils renferment;
ils ont même l'iuteniiori de demander au comman
dant du port de forcer ces navires b débarquer
leur poudre et leurs muuilious s'ils prolongent leur
séjour.
Le 5 féviier la reine Victoria tiendra on
conseil privé pour donner sa sanction an discours
d'ouverture de la session du Parlement.
Il y a aujourd'hui cinquante cinq ans que
lord Palmerstori siège b la Chambre des communes,
dont il est le doyen des membres. Sa première
élection a eu lieu en 1807, b New Port (île
de Wight.)
Il n'y a pas longtemps, lisons-nous dans le
Globe, que nous rapportions la bonne fortuue
arrivée b un soldat anglais, légataire d'un impor
tant héritage; de tels coups du sort font époque
dans les petites annales de l'armée anglaise. Une
bonne fortune semblable b l'autre vient d'arriver b
un brave dragon du nom de Nelson, qui ne s'y
attendait guère.
Nelson croyait passer sa vie au service de la
reiue, nourri par le gouvernement et n'ayant pour
faire les frais de ses plaisirs que le modeste prêt du
simple soldat, quand, tout b coup, il apprend que
son grand-père est mort, lui laissant un capital de
70,000 liv. st. (1,750,000 fr.) et des terres aux
environs de Liverpool, rapportant 9,000 lj,. st.
(225,ooo fr.). Le dragon avait souvent parlé b ses
camarades de son grand père Biddy, et même on
l'avait lui-même surnommé Biddy, ce qui avait
fait oublier son nom de Nelson; mais personne ne
croyait b ce grand-père fabuleusement riche, et le
dragoo lui-uiême n'avait pas une foi robuste dans
l'héritage do bonhomme. Aujourd'hui, le dragon a
quitté triomphalement le régiment. S'il voulait
reprendre du service, il est assez riche pour acheter
un brevet de colonel.
FRANCE.
Le projet de loi relatif b la conversion facultative
du 4 112 p. c. a été présenté au Corps législatif.
Les nouveaux titres porteraient jouissance du 1"
avril, les intérêts seraient payables par trimestre.
Les demandes de conversion devront être faites
dans le délai d'un mois'a dater de la promulgation
de la loi proposée. Uo décret impérial déterminera
la soulte que devra verser le porteur de 4 i|2.
D'après l'exposé des motifs, les porteurs de 4 i|2,
qui, pour transformer leurs titres en 3 p. c., en
achetant en bourse, devraient payer une soolte de
huit francs, accepteront volontairement de payer b
l'État une somme inférieure b ce chiffre.
L'opération aura pour effet d'abaisser le taux
de l'intérêt, et de donner b l'industrie, aux grandes
entreprises, la facilité de se procurer les capitaux
nécessaires. Celte opérstiou n'est pas on expédient
pour aider momentanément aux besoins du trésor;
elle est conçue dans une peosée de prospérité
publique.
Les obligations trentenaires seraient échangées
coutre de nouvelles rentes 3 p. c., b raisoo de 20
fr. de rente pour chaque obligation, sans aucune
soulte b payer.
Uu délai d'un an pour l'option est accordé aux
porteurs de 4 i|2 qui se trouveraient hors d'Eu
rope et d'Algérie.
Il se joue dans ce moment b Paris, an théâtre
des Bouffes parisiens, une opérette qui fait beau
coup rire. L'un des rôles principaux de la pièce est
celui d'un domestique brngeois qui, pendant tout
le cours de l'ouvrage, au grand divertissement du
public parisieD, s'attache b une imitation très-
exacte de l'accent flamand. Le maître do logis, qui
donne un concert, se trouve dans nu grand em
barras, parce que l'artiste italien sur lequel il
comptait pour sa soirée, se fait excuser an dernier
moment. Il ne voit d'autre moyen de se tirer
d'affaire que de le remplacer par son domestique
brugeois. La chanson flamande de celui-ci est prise
par l'auditoiie pour une nouvelle production
italienne et obtient un succès d'enthousiasme.
Toute l'opérette est d'une gaîeté folle. Mais ce
qu'elle a de plus curieux, c'est le nom de l'auteur.
Celui que mentionne l'affiche est un nom d'em
prunt. Le véritable auteur est M. de Morny, le
président du Corps législatif.
Il y a quelques jours, en faisant un inventaire
de triste apparence, dans une maison de la roe
d'Argenleuil, paroisse de Saint Rocb, b Paris, chez
une vieille dame d'origine autrichienne, le rora-
missaire-priseur a successivement fait la découverte,
au milieu d'un las de chiffons, de belles pièces
d'argenterie, d'or et d'argent et de dix sept billets
de bacquede 1,000 fr. En tout 27,000 fr. environ.
La vieille dame propriétaire de ce trésor était
inscrite b la charité et recevait b la fois les aumônes
du curé de Saint Rocb et du bureau de bienfai
sance. En inventoriant les papiers, on a constaté en
outre que la même dame était propriétaire de
deux maisons, dont une en Autriche.
existence mysterieuse. un comte
vagabond. Mercredi dernier, dit le Comnet
de la Limagiie, un jeune homme d'une trentaine
d années, la figure mâle et expressive, la
mise élégante, on pourrait dire recherchée