ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
ANNONCES.
COFFRES-FORTS BREVETÉS.
3 -
POELES ET FOYERS
ITALIE.
PRINCIPAUTÉS DANUBIENNES.
LITS EN FER,
Brevetés pour tous genres de lits.
MATIIIfS-DECLERCK, fournisseur de
S. M. le Roi, de S. A. R. Mgr. le duc de
Brabant et des chemins de fer de l'Etat.
Médaille de la grande Exposition. Breveté
de S. M. l'Empereur des Français.
A BRUXELLES, RUE DE FLANDRE, 121.
Succursale Anvers, Courte rite de
l'Hôpital, 27. (1)
comparaissait devant la chambre correction
nelle de la cour de Riom, sur l'appel interjeté
m ici m par le ministère public de Cusset, d'un
jugement du tribunal de celte ville qui condam
nait trois mois d'emprisonnement et cinq
ans de surveillance le prévenu reconnu coupable
des délits i* de vagabondage 2° d'insultes
envers un maire dans lexercice de ses fonctions
rejetant le fait de port d'armes illégal qui lui
était également imputé.
Voici en quelques mots l'histoire de ce procès,
dont le caractère est de nature excité vivement
l'intérêt et la curiosité de tous et qui a soumis
une si rude épreuve la sagacité de la police.
L'existence du prévenu reste inconnue pour
tous, jusqu'au mois d'avril dernier; celte
époquenous le trouvons Orléans, s'amoura'
chant d'une jeune fille, la fille Marchai, et
Cemmenant avec lui dans un voyage qu'il se
proposait de faire dan le Midi. Il parcourt avec
elle les villes remarquables de cette partie de
la France, Arles, Avignon, Marseille, Toulon
et d'autres encore, visitant les sites pittoresques,
les monuments historiques, laissant des sommes
importantes dans les établissements de bien
faisance, accomplissant même un pèlerinage
en un mot, il même pendant les trois mois de
son existence qui nous sont connus, la vie d'un
touriste de qualité, qui ne craint pas de voir
tarir sa bourse.
Avant d'aller plus loin dans ce récit, n'ou
blions pas de dire qu'entre autres choses, il
acheta Marseille un revolver six coups que
nous trouverons en sa possession au moment de
son arrestation.
Nos touristes continuaient leur voyage quand,
arrivée àNarbonne,la jeune femme abandonna
le prévenu la suite d'une scène dans laquelle
elle aurait essayé vainement d'obtenir le mari
age qui lui aurait été promis.
Tous ces renseignements ont été donnés par
la fille Marchai, qui ne peut nullement éclairer
la justice sur la personnalité de son ancien
compagnon. Il lui a toujours caché son origine
et son nom, lui disant qu'il voulait voyager
incognito il portait tour tour les noms de
Dumont et de comte de Trévise ou de Trouville.
Jamais celte fille n'a conçu le moindre soupçon.
Cependant, deux reprises différentes, et alors
que le prétendu comte était en état d'ivresse,
elle lui aurait entendu dite Oui... nous
étions trois... J'étais bien jeune alors... et
cependant ils m'ont nommé leur chef
Le jour ou la fille Marchai quitte le prévenu
Narbonne, nous le perdons de vue. Il reparaît
seulement Bourgts, dans le courant de juil
let dernier, s'exerçant au pistolet dans un tir,
et sur douze coups faisant dix fois mouche.
De là il se rend Vichy où se trouvait alors
l'empereur, et il est arrêté dans celle ville sous
prévention d'avoir insulté le maire de Saint-
Germain des Fossés dans l'exercice de ses
fonctions.
Ne pouvant représenter aucun papier qui
justifiât de son identité et trouvé muni d'un
revolver, il donna de graves inquiétudes la
police quidevaiAêlre plus vigilante que jamais,
eu égard la présence Vichy de l'empereur.
Le prétendu comte de Trouville, sur le compte
duquel on voulait tout prix s'éclaircir, est
immédiatement emmené de Vichy pour être
s oumis aux épreuves de la police de Paris,
celte première police du monde Sa photo
graphie est envoyée dans tous les parquets
o n le confronte avec tous les agents de la polif-e,
avec tous les employés des prisons de Paris et
avec tous les détenus qui se trouvaient alors
dans la capitale. Bien plus, il a été conduii
dans les établissements publics les plus impor
tants dans le but de le faire reconnaître. Tout
a été inutilePersonne ne le connaît On s'est
retrouvé alors devant la barrière infranchissa
ble de son mutisme systématique, et la justice
a bien été forcée de rester en deçà.
Devant la cour, le prévenu prend le nom de
comte de Trouville. mais il déclare que ce n'est
passon véritable nom. Il affirme que les raisons
qui l'obligent le faire lui sont complètement
personnelles, et n'intéressent en rien la société.
Quand je le voudrais, disait il M.l avocat-
général, je ne pourrais pas le dire! Les
mêmes raisons empêchent le prévenu de révéler
la justice d'où lui provenait L'argent qu'il
dépensait avec tant de largesse, ainsi que la
somme de 632 francs dont il est encore en pos
session.
Pressé de questions par le président, le pré
venu, dans un mouvement plein démotion et
de feu, a déploré sa triste position et s'est plaint
de l'acharnement que l'on mettait le poursui
vre, et des affronts qu'on lui avait fait subir
Déjà, dans une lettre M. le juge d'instruction,
il s'était plaint amèrement de la manière dont
il était traité dans cette lettre, on remarque
deux citations parfaitement authentiques, l'une
de Virgile, l'autre du Dante.
Quel est ce vagabond qui vit en grand
seigneur ce maître ès armes qui fait l'aumône
et va en péleririage ce détenu qui écrit un
juge d'instruction des vers du Dante et de
Virgile Est-ce un grand criminel qui a intérêt
échapper la justice
La cour, reconnaissant le prévenu convaincu
des délits de vagabondage et d'insultes envers
un fonctionnaire public, condamne le prétendu
comte de Trouville six mois de prison et cinq
ans de surveillance.
Une feuille turinoise rapporte qu'oc a découvert
le 22, a Caruate, petite commune aux environs de
Milan, un horrible ciime.
Le décès d'un enfant de cinq mois ayant été
déclaré, lecadavre fut soumis la visite du médecin,
qui ne put désigner le genre de mort, le corps de
l'enfant étant parfaitement sain. L'ayant examiué
de nouveau il découvrit qu'on lui avait eufoncé
une épiugle sous les paupières, ce qui avait déter
miné la mort.
Le père et la mère ont été arrêtés, et ont fait
aussitôt des aveux complets, déclarant qu'ils avaient
été poussés ce crime atroce par le désir de pren
dre en nourrice un enfant trouvé. La mère ayaut
ensuite ajouté que, dans cette commune, d'autres
femmes eu avaient fait autant le tribunal a or
donné l'exhumation de tous les cadavres des en
fants morts depuis quelques années. On a fait la
remarque que depuis quelque temps il régnait une
gande mortalité parmi les enfants b Carnate.
On écrit de Naples, le 26 janvier: A Pompt-ï,
on fonille une nouvelle partie de la ville insula
près des théâtres. Depuis les premiers jours de ce
mois, on a trouvé des peintures fresque admirables
par leur conservation, et entre antres des génies
jouant de la flûte, de grandeur naturelle. On
a aussi découvert des inscriptions tracées au stylet
{graffitiet nue peinture représentant deux gros
serpens geni locorum) près desquels on lit ces
mots, peints en très-beaux caractères
Otiosis hic locus non est discede moralor.
Il semble que ces murs dépendaient d'un
édifice public dont, pour le luomeut, on ne peut
pas deviner l'usage.
Les fouilles d'Herculannm vont recommencer
par ordre du gouvernement. On avait trouvé, vers
la fiu de décembre, dans cette ville deux lions en
matbre d'un demi mètre de longueur, d'on très-
beau style grec; des fragments de meubles en bois
brûlés, des chaisses et des caisses, des coffres
eu joncs, une pierre b remouleur et d'auirès petits
objets. L'inspecteur des fouilles traite maintenant
de l'achat des terrains, et les excavations vont
s'inaugurer sur une grande échelle.
On reprendra aussi b Capoue les fouilles de
l'Amphithéâtre, de même qu'b Pouzzoles, où se
trouve le cirque fe plus remarquable de l'antiquité
pour sa conservation, et surtout par la partie
souterraine, qui o'a pas d'égale dans aucun édiffice
de ce genre.
a Le gouvernement a mis des sommes considéra
bles pour ces grands travaux b la dispositiou
del'inspection de Naples, et tout fait présager
qu'ils donneront les résultats les plus intéressants.
Des lettres de Jassy annoncent qu'un attentat a
eu lieu le 6 janvier, mais sans succès, contre le
ptince Couza. Pendant une promenade du prince,
un individu aurait déchargé sur lui un revolver
deux coups. Le premier coup aurait atteint l'épau-
lette gauche de l'hospodar; mais au moment où le
meortrier allait tirer le second, il aurait été arrêté
par une patrouille qui passait. On ne sait rien
encore ni sur la personnalité de cet individu, ui sur
les motifs qui ont inspiré sa criminelle tentative.
DU 25 JANVIER Al] 31 INCLUS.
Naissances 7. Sexe masc., 3; id. fera. 4.
Deux mort-oés du sexe féminin.
Mariages 4. Prieur, Victor, cerclier, et
Roffiaen Cathérine, dentellière. Vanhove,
Louis, scieur, et Werbrouck, Marie, marchande de
poissou. Verhelst, Xavier, scieur, et Lahaye,
Rosalie, dentellière. Maerten, Ferdinand, fer
blantier, et Dewitte, Bernardine, couturière.
DÉCÈS 5. Woets, Amélie, 71 ans, dentel
lière, veuve de Jacques Decar t, rue du Lombard.
Matthieu, Marie, 70 ans, dentellière, épouse de
François Claeys, rue de Menin. Nevelstyns,
Anne, 67 ans, dentellière, célibataire, rue de la
Boule. - GbyselPierre, 86 ans, jardinier, veuf
de Marie-Anne Mylle, rue de Lille. Tasseel,
Valentin, 69 ans, journalier, époux d'Isabelle
Henderyck, Plaine d'Amour.
Enfants au-dessous de 7 ans 4. - Sexe
mas. sexe fém. 4.
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