45me Année. Mercredi 5 Février 1862. No 4,627. UN MENSONGE. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. BÉVUE POLITIQUE. Hier, a eu lieu l'élection d'un sénateur pour l'arrondissement de Saint-Nicolas. Sur environ 1,500 votants M. J. Malou a obtenu 1,200 voix. .Z'\ "1" BUREAU ïprcS) rue de 1,111c, 40. ÉDITION i Mercredi et Samedi. LE PROPAGATEUR PRIX D'ABONNEMENT Pour Ypres O fr. par an. Pour le Dehors t t fr. SO C par an. 7FEBS, 5 Février. 3 - .t On remarque la persistance avec laquelle certains organes de la publicité parisienne affirment la candidature de l'archiduc Maxi- mi lien d'Autriche au trône constitutionnel d'un royaume de Mexique dont les trois puissances intervenantes auraient décidé la formation La feuille viennoise insiste pour que le gou vernement de François - Joseph repousse au plus tôt et avec énergie les avances qui auraient pu lui être faites pour la constitution d'une dynastie des Hapsbourg au Mexiqueelle indique cette combinaison comme se liant intimement la question vénitienne. Selon elle, le gouvernement français n'aurailmis en avant une candidature de l'archiduc Maximilien qu afin de poser un jalon dans une voie diplo matique nouvelle, dont le but serait la cession de la Vènétie, cession pour laquelle on offrirait a la maison impériale d'Autriche le gouverne ment du Mexique comme premier dédomma gement. S'il fallait s'en rapporter aux feuilles espa gnoles, l'expédition du Mexique serait exposée ne pas rencontrer d'ennemis. Z'Ostdeutsche- Post, confirmant une nouvelle donnée dans le Courrier du Dimanche, annonce que le conseiller chargé d'ordinaire par l'archi duc Maximilien du soin de ses affaires parti culières, vient d'entreprendre un voyage au Mexique. De Berlin nous apprenons que la Chambre des seigneurs a voté, sans modification, le projetde loi sur C obligation du service militaire. Le gouvernement wurtembergeois a rejeté la demande en indemnité de la noblesse et réalisé par là une économie de 4o millions de florins. Si le Naval and military gazette est bien infor- i. léonce. Sons le règne de The'odose-Ie-Jeune, Athènes n'e'tait plus que l'ombre d'elle-même. Avec sa liberté', elle avait vu s'e'teindre cette race d'illustres citoyens qui jadis en faisait presque la reine du monde. Mais si l'Athènes guerrière et libre avait disparu, l'Athènes artistique et litte'raire brillait encore d'un vif e'clat. L'empereur Adrien aimait cette ville si glorieuse par ses souvenirs, et, voulant qu'elle conservât le titre de reine du inonde, il en avait fait le centre des beaux arts. Les jeunes gens les plus distingués continuèrent loogtemps a fréquenter ses écoles. Vers la fin du IVmo siècleune foule d'hommes remarquables allaient encore chercher k Athènes cette perfection de langage, celte argumentation forte et serrée que n avaient pu leur donner les plus illustres rhéteurs de Constantinople et de Césarée. A cette époque, le philosophe Léonce florissait dans cette ville. Son esprit, son savoir, son élo quence l'avaient placé au premier rang, et chacun mé, lord Palmerston se proposerait d'aban donner la présidence du conseil, cause de l'urgence et du nombre de' ses occupations au Parlement. Sd Seigneurie serait probableJ ment remplacée par lord John Russell, et de grands changements auraient lieu dans la composition du cabinet. Les administrations provinciales vieonent d'être informées que le fonds communal k répartir entreles communes en vertu de la loi abolisant les octrois s'est élevé, pour l'exercice 1861, k la somme de i5,25o,ooo fr. On sait que, d'après les prévi sions du gouvernement, ce fonds ne devait atteindre que i5,000,000. Il y a donc une augmentation de 25o,ooo fr. k partager entre nn grand nombre de communes, parmi lesquelles quelques-unes étaient k octroi. actes officiels. La démission offerte par Le baron Van Zuylen-Van Nyevelt, de ses fonctions de bourgmestre de la commune de Vlamerlioghe, arrondissement d'Y près, estacceptée. Par arrêtés royaux du 3i janvier 1862, sont institués i* Président du tribunal (}e commerce de Cour- trai, le sieur Delva-Catulle, négociant eu cette ville. 2" Juges au même tribunal, les sieurs a. Vau- ruymbeke, banquier k Conrtrai; b. Quillet, cour tier k Courtrai. 3* Juges suppléants an même tribunal les sieurs a. Tack-Delaere, brasseur k Courtrai; b. Derou- baix, négociant Courtrai; c. Debien, négociant k Courtrai. se montrait jaloux de devenir disciple d'un tel maître. Par malheur, Léonce n'avait pas ouvert les yeux k la lumière de la foi chrétienne; il n'avait pas entendu l'écho des sublimes accents de saint Paul enseignant k l'aréopage le senl vrai Dien, créateur du ciel et de la terre, et son esprit était resté l'esclave du culte des démons, si tant est qu'un savant philosophe puisse adorer sans scru pule des dieux de bois et de pierre. Athènes, vous le voyez, était alors comme nn foyer d'idolâtrie où la jeunesse allait sucer, sous la forme la plus poétique et la plus élégante, les doctrines creuses et absurdes des sophistes. A part quelques jeunes chrétiens qui, comme saint Basile et saint Grégoire, ne connaissaient que le chemin de l'église et celui de l'école, et ne venaient s'initier aux fables du paganisme que pour mieux les combattre eosuite, tous les autres disciples des rhéteurs athéniens subissaient nécessairement l'in fluence philosophique et devenaient ou plus orgueilleux ou plus acharnés k défendre leurs idoles. Je sais bien qu'on éprouve une instinctive admiration en parcouraut les lieux où vécurent Sophocle et Euripide, où furent chantés les immor tels poèmes d'Homère, où Socrate enseigna l'im- 4° Juges au tribunal de commerce d'Oslende, les sieurs: a. Dutremez, négociant k Ostende; b. Lanszweert, pharmacien k Ostende. 5" Juges suppléantsau même tribunal, les sieurs a. David-Duvivier, négociant k Ostende; b. Val- cke Coroélis, id. nécrologie. M. le baron de Hensch, ancien capitaine adja- dani-major, est mort mercredi dernier k Cortessem, k l'âge de 56 ans. La doyenne des cantinières de l'armée fran çaise vient de mourir k Issoudun, k l'âge de 94 ans. Thérèse Jourdan, née k Besançon en 1768, se maria en 1783 k Jean Palru, qui plus tard devint sergent dans la 69° demi-brigade. Elle vonlnt suivre son mari et fit avec lui les campagnes d'Italie. Elle fit partie de l'expédition d'Egypte, assista au débarquement de l'armée devant Alexan drie, puis k la bataille des Pyramides. Thérèse Jourdan assista aox sanglantes jonrnées d'Iéna, Eylau, Friedland. Après avoir snivi l'armée en Espagne et en Portugal, elle revint en Allemagne et assista aox batailles d'Essling et de Wagram. En 1812, elle suivit la grande armée en Russie; elle était snr le champ de bataille de laMoskowa où son mari fat tué. La mort de Jean Patrn ne la fit pas quitter l'armée; elle entra avec elle k Moscou. Après avoir enduré des souffrances et des fatigues inouïes, Thérèse parvint aux frontières de son pays avec les rares débris d'one armée de 600,000 hommes! Thérèse fnt aussi témoin du désastre de Leipzig. Elle suivit l'armée dans la campagne de France, et se trouva en 1815 k Waterloo. A la réorganisation de l'armée, elle fut attachée k la légion de l'Anbe, et plus tard au 4* de ligne. C'est avec loi qu'elle repassa en Espagne en 1823, sous les ordres du dnc d'Angoclêrae. Rentrée en France avec son régiment, elle le suivit snr les plages d'Afrique de i83o k i834. En 1859, mortalité de l'âme et l'anilé de Dieo, où Platon, dans un langage snblime, proclama de hautes vérités; mais dans le Lycée, dans le Portique et dans le jardin même d'Académns, le chrétien ne pent s'empêcher de ressentir une sorte de tristesse, eu voyant tant de beaux esprits enseigner de si belles choses et tomber ensuite dans les erreurs les pins grossières,sacrifiant aux préjugés ou k l'orgueil les lumineuses révélations dont Dieu voulut bien éclairer leur esprit. Socrate qui ne croyait pas aux fausses divinités du paganisme, voulut, avant de boire la ciguë, que ses amis lui promissent d'im moler, en son nom, un coq k Esculape! Tel est l'aveuglement où tombent les hommes même les plus illustres, quand ils préfèrent aux enseigne ments de Dien ou de l'Eglise, les rêves de leur haute raison. Dieu les punit en les faisant des cendre jusqu'au ridicule. Aussi, notre admiration pour les philosophes païens ne doit être que relative, et si nous lisons daos l'histoire que Léonce fut le modèle des philo sophes de son temps, nous n'acceptons ce jugement que sous bénéfice d'inventaire et k un point de vue purement humain. Mais poursuivons. Léonce était riche, savant, doux et modeste. Il

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1