COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE.
Dans la séance de ce jour, M. le président
du tribunal a tiré au sort les jurés suivants
appelés siéger pandant la première session,
première série, qui s'ouvrira le 24 de ce
mois sous la présidence de Al. le conseiller
Vuylsteke.
le dépôt du 4* de ligne étant rétoumé en Afrique,
elle l'y accompagna de nouveau jusqu'en 1860.
Tels sont, raconte 00 journal du centre de la
France, les états du service de cette femme extra
ordinaire. Depuis l'arrivée du dépôt du 4* de ligne
h Issoudun elle habitait cette vitle. Les officiers loi
faisaient une pension et elle était nourrie par
l'ordinaire du régiment. La veuve Patru a survécu
h toute sa postérité. Elle s'est éteinte sans douleurs
comme sa.ns souffrances.
Le bataillon du dépôt tout entier, composé de
€00 hommes, a assisté k son convoi.
JURÉS TITULAIRES
I. De Buck, Joseph, brasseur, Bruges.
De Ruysscher, Pierre, conseiller provincial, Dixmude.
3. Govaert, Charles, bourgmestre, Oedclem.
4. Scbelstraete, Louis, fabricant, Courtrai.
5. Brouw, Jean, rentier, Blaukeuberghe.
Vandeu Bogaeide, Jules, rentier, Ingetmunsler.
7. Boedt, Pierre, propriétaire, Y près.
8. Vlieghe, Ferdinand, particulier, Courtrai.
9. Vauhoestenberghe, Auloine, marcb. de vins, Bruges.
10. Kocquyt, Charles-François, oonceiller communal,
Oedelem,
11. Vaelke, Alexandre, brasseur, Bruges.
ta. De Crombrugge, Louis, propriétaire, Bruges.
13. Hullevoel-Verhaes, marchand, Memn.
14. Vanden Busscbe, Yitcor, bourgmestre, Ardoye.
S. Verlinde, Krnée, savonnier, Loo.
16. Vauder Hofsladt, Jules, brasseur, Bruges.
17. De Graeve, François, éohevin, Staden.
18. Van Baeten-De Lorge, Frans, négociant, Couitrai.
19. D'houdt, Joseph, cultivateur, Lapscbeure.
20. Van Mcvil, Auguste, propriétaire, i Messines.
21. Marleghem, Pierre, tanneur, Ghistelles.
22. Vau JSeveren, Henri, arpenteur, juré, Courtrai.
23. Loouus-Desmet, négociant, Bruges.
u4- Guustv Charles, échevin, a Couckelaere.
25. De Pachtere, Louis, négociant, Bruges.
26. Andries, Ange, conseiller, Moorslede.
27. Van Isacker, Frans, cultivateur, Hooglede.
28. Borgonie, Ch., cultivateur, Eggewaertscappelle.
29. Lowie, Ch., cultivateur, Staden.
3». Lrynaeit Beroimulin, brasseur, Menin.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES
1. Deljoutte, Vincent, seciétaire communal, Bruges.
2. Claeyssens, Frédéric, chirurgien, id.
3. De Keuwer, Basile, aroeat, id.
4- De Sohryver, Ch avoué, id.
jouissait d'une répulation brillante et ses conci
toyens l'entouraient de leur estime. Privé, jeune
encore, d'une épouse qu'il aimait tendrement, il se
voua presque exclusivement l'éducation de ses
trois enfants, deux fils et oue fille. Cette dernière
se nommait Athénaïs, et elle était d'autant plus
chère Léonce, qu'elle témoignait dès l'enfance
les plus heureuses dispositions.
Autant Alhénaïs avait de facilité pour l'étade,
autant ses frères répondaient mal anx soins du
philosophe. Ils n'avaient de goût que pour les
choses matérielles et leur esprit semblait un champ
rebelle la culture.
Guidée par son pére, la jeune Alhénaïs devint
bieutôt une petite merveille. Mais en grandissant,
elle ne cessa pas de s'instruire et parvint con
naître k fond les poètes et les prosateurs qui avaient
illustré sa paiiie. D'un esprit profond et actif,
Athénaïs se livra k l'étude avec la plus grande
ardeur, et bientôt elle écrivit élégamment tant en
prose qu'en vers. La philosophie et les mathémati
ques ne furent qu'un jeu pour celte intelligence
virile. Ajoutons que Léonce avait veillé sur la
jeune fille avec un soin tout paternel et qu'il avait
su, jusque dans les études qn'elle fit des poètes
NOUVELLES DIVERSES.
Le collège échevinal de Bruges a fait procé
der k un essai de paoification avec le froment de la
récolte de 1861. Cet essai a donné de bons résultats
et le rendement a été reconnu de beaucoup supé
rieur k celui qui avait été obtenu l'année dernière.
Pour le pain bluté, le rendement par hectolitre
a été constaté k 88 kilogr. et pour le pain non bluté
(êrop)k 102 kilogr.
Le prix du paio subira une baisse qui sera de s
centimes par kilogr., alors même que le prix du
froment ne diminuerait pas.
On raconte eo ville depuis deux jours, dit
VÉconomie, de Tournai, qu'un jeune apprenti
chargé par une maison importante de celte ville
d'aller porter au chemin de fer un petit paquet
expressmoyennant un frane d'affranchissement,
avait mis le franc en pocbe et jeté le paquet dans
un égoût, croyant qu'il ne conteuait que des échan
tillons sans valeur; or, il paraîtrait que c'étaient des
billets de banque qui se trouvaient dans le colis et
le fait est, que depuis hier, au a découvert un égoût
près de Saint -Brice pour y rechercher, dit-on, les
morceaux de papier Joseph représentant plosieurs
milliers de francs que le commissionnaire infidèle y
a fait disparaître pour s'approprier la bagattlle
d'un franc!
On dit que plusieurs billets de mille francs ont
déjk été retrouvés.
On écrit de Huy le 1" a Par suite des pluies
abondantes des jours derniers, les eaux de la Mense
sont considérablement grossies. Les quais de la
Batte et Récollets, sont sous l'eau; le quartier de
l'Applé, les rues Mounie et de Slatte sont inondées.
Une très-grande quantité de terres du nouveau
jardin de l'Ile sont emportées.
On écrit de Charleroi le 1": La crue des
eaux de la Sambre conlinoe d'une façon assez
inquiétante. Cette rivière a débordé dans nos
environs. Il en est de même k Marcbienne, k
Thuin, etc. A Charleroi, l'eau atrive déjk sur
la Place-Verte, près da temple évangélique. L'es-
tacade qui se trouve aux abords du pont près de la
station est déjk presque entièrement recouverte
par les eaux
On écrit de Namur, le 1" Eo deux jours,
le niveau de nos deux rivières s'est élevé d'une
manière formidable. Dès hier, tous les rivages
étaient submergés, et les eaux de la Sambre, au
confluent, commençaient k gagner la rue des
Bouchers. Mais la crue a fait cette uuit des progrès
considérables, et nous sommes ce matin en pleine
inondation. La couvre la rue du Tan dans presque
païens, préserver son innoceoce de tout ce qui
aurait pu la ternir.
Athénaïs n'avait pas été seulement favorisée du
ciel sous le rapport de l'iutelligeoce; sa beauté
était incomparable, et si tout plaisait dans son
esprit, tout aussi prévenait dans ses manières.
Mon enfant, lui disait souvent le philosophe,
je vous plaindrais bien sincèrement si votre beauté
n'avait pour compagoes la vertu et la sagesse.
Gardez-vous surtout de la présomption et de la
vaine gloire qui, malgré toutes vos connaissances,
vous précipiteraient bientôt dans les erreurs les
plus grossières. Soyez simple, modeste, douce et
affable. Eo travaillant k orner votre esprit ne
manquez pas de travailler aussi former votre
cœur.
Grâce k ces sages enseignements, k son amour
pour la retraite et pour l'étude, et surtout aux
heureuses dispositions dont la Providence s'était
plu k favoriser Athénaïs, la jeune fille fut bientôt
citée, dans Athènes, comme on prodige de savoir
et de vertu.
Léonce De cachait point la préférence qo'il
avait pour Athénaïs, parce que ses deux fils, Valère
et Génésius, n'avaient en aucune façon répondu k
toute son étendue. Elle sort par la porte de Gra-
vière k une assez grande distance.
On écrit de Dinant, le 1": La pluie
abondante et continue qui est tombée ces jours
derniers a provoqué une forte crue de la Meuse. A
l'étiage du pont on a constaté que l'eau est elevée
d'un mètre en douze heures de temps. Les quais, la
place k la Fontaine et un grand nombre de rues
sont inondés.
La crue a cessé dans la nuit de vendredi
k samedi. A l'heure qu'il est elle recommence
de plus belle.
Il vient de se former k Liège une Société dans
la maison où est né Grétry; cette Société a pour
titre Cercle Grétry, et a pour but l'agrément et la
philanthropie. Tous les concerts et bals se donne
ront au profit des pauvres.
On lit dans le Journal de Liège, du i*T
Un affreux malheur est arrivé hier, k 1 heure de
relevée, sous le pont de la Boverie, k Liège. Deux
pêcheurs de cette ville, MM. Mouton, fils, et J.
Donnay, remontaient le fleuve dans leur nacelle,
balée par M. Mouton, le frère de celui qui était
dans l'embarcation.
La corde s'est cassée au moment où ils arri
vaient no peu an-dessus du pont de la Boverie.
La nacelle, entraînée par la violeuce du courant,
a heurté contre une des piles du pont et a sombré.
J. Donnay a pu nager et aborder au rivage des
Croisiers. M. Mouton fils, jeune homme de 17
ans, s'était accroché k une des piles du pontet il
y est resté pendant quelques minutes; mais avant
qu'on pût lui porter secours, les forces lui ont
manqué et il a disparu sous les eaux. Cet événement
a fait la plus douloureose impression dans notre
ville.
Le cadavre de M. Mouton et la nacelle, em
portés par la force do courant, n'ont pas été
retrouvés.
Le roi des Pays-Bas vieot de conférer la
croix du Lion-Néerlandais k M. Loos, bourgmestre
d'Anvers, comme marque de la satisfaction qu'il a
ressentie de l'accueil fait aux artistes hollandais,
dans cette vitle, lors du Congrès artistique.
On écrit de Maestiicht, le 1" février Les
eaux de la Meuse oui atteint une hauteur extraor
dinaire. Le parc, hors la porte de Notre-Dame, est
submergé; les villages de Heugem, Limmel, etc.,
etc., le sodI également. Le temps est toujours k la
pluie et il est k craindre que la Meuse ne sorte tout
k fait de son lit.
Aujourd'hui, k huit heures, le niveau de la
rivière marquait centimètres au-dessus de zéro
ses soins c'étaient deux jeunes gens bornés, avares
et égoïstes qui n'avaient d'autre mérite que d'être
les ftères de leur sœur. C'est Ik un exemple, entre
mille, de l'insuffisance do paganisme k changer le
cœur de l'homme. Eclairés par la vraie foi, encou
ragés par les exemples d'un père tel que Léonce,
Valère et Génésius chrétiens n'eussent pas manqué,
avec l'aide de la grâce, de corriger leurs mauvais
penchants, et, sans deveuir des hommes de génie,
ils auraient du moins fait la joie de leur père et
travaillé au bonheor de letrs semblables.
Athénaïs toutefois aimait tendrement ses frères.
Hélas! ceux-ci De la payèrent point de retour.
II.
LES MAUVAIS FRÈRES.
Un jour, Léonce et Athénaïs revenaient d'une
loDgae promenade. En franchissant le portique de
marbre qui conduisait k ses appartements, le philo
sophe se sentit pris d'une indisppsition subite. Ses
serviteurs s'empressèrent de le transporter sur sa
couche et Athénaïs lui prodigua les soins les plus
tendres. Mais la mort n'épargne personne et elle
frappe le philosophe comme l'ignorant, le riche
comme le pauvre. Athénaïs versait d'abondantes
larmes