ANGLETERRE.
Hier, 7 1(3 heures do mutin, Mgr. l'évêque de
Brnges a dit la messe dans cette même maison, dans
la Chapelle de la Congrégation des Dames, autrefois
appartement de feue Mm* Maloo, où Mgr. et tous
ses fières et sœurs soot nés et où leur mère a reoda
le dernier soupir
On a remarqué qu'à l'issue de la messe, S. G.
était très pâle et paraissait tiès souffrant.
Les obsèques de M. Malou ont eu lien, hier
io heures du matin, en l'église S' Jacques. La
foule qui y assistait était si considérable que l'é
glise pouvait peine la contenir. Le dueif était
porté par Mr Jules Malou, séuateor, en l'absence de
Mgr. l'é vèque de Bruges, retenu dans ses apparte
ments, pour cause d'indisposition. L'inhumation
s'est faite Saint-Jean-lez-Ypres dans le caveau
de famille.
Les pauvres d'Ypres perdent en M. Malou, nn
de leurs plus fermes soutiens, car M. Malou, tout
en habitant Bruxelles, ne laissait pas de «eoir en
aide aux indigents de notre ville.
La représentation de M. Rousseldit l'homme
au canon avait attiré dimanche d*, au Salon
d'Apollon, un public oombreux. Le programme a
été fidèlement reproduit et même au- delà. Nous ne
croyons pas que jamais notre ville ait été témoin
d'un spectacle plus curieux et en même temps
mieux fait pour exciter au plus haut degré l'iutéiêt
du public.
Rien n'a manqué cette représentation, l'agilité
et la force du célèbre hercule ont été unanimement
applaudies.
Les poses académiques ont valu M. Roussel,
les suffrages de toutes les personnes présentes
cette représentation.
L'exercice du canon a inspiré un instant an
public une certaine crainte, mais, n'en a pas moins
fait le plus grand plaisir.
On nous prie d'annoncer que M. Roussel don
nera dimanche prochain, 7 heures du soir, en la
salle du Salon d'Apollon, une toute dernière
représentation dont nous publierons le programme.
Il y aura demain, jeudi, i3 de ce mois8
heures, une soirée musicale au bénéfice des indi
gents, l'estaminet du Sultan.
Le programme n'étant pas encore entièrement
arrêténous ne pouvons le poblier;nous croyons
cependant pouvoir ajouter que les artistes offriront
au public un choix de morceanx, qui vaudra, aux
exécutants, une recette fructueuse.
NOUVELLES DIVERSES.
On appelle notre attention, dit un journal de
Gond, sur la ressemblance qu'offrent les nouvelles
pièces de 3 c. de Frauce avec les pièces d'or de
10 fr. Hier on a fait une expérience dans un des
principaux estaminets de notre ville et plusieurs
personnes s'y sont laissé prendre. On ne saurait
donc user d'assez de précautions pour ne pas être
dupe de cette fâcheuse ressemblance.
Une feuillr gantoise contient la note sui
vante, qui révèle des faits étranges Il y a une
couple de semaines, nous avous donné le signale
ment d'un enfant trouvé au bord d'nn fossé
Calletuans-Putte, hameau de Selzaete, prr on cul
tivateur Dominique d'Hoogbequi l'a recueilli
généreusement et entouré de soins comme il eût
fait de son fils.
n Jusqu'à ce jour on n'a pas encore été assez
heureux pour retrouver le lieu de naissanceles
parents ou la famille de cet enfaol qui déclare se
nommer Henri De Kuyper et avoir erré l'aven
ture depuis le mois de mai de l'année dernière.
Rien qu'il soit âgé de i3 i4 ans, cet enfant
trouvé ne connaît ni son lieu de naissance ni son
piécédent domicile. Ce fait est aussi remarquable
qu'inouï.
a Pour plus amples renseignements qui puissent
lui faire retrouver ses parents ou sa famille, nous
pouvons ajouter qu'il a un frère et une sœur,
Anguste-Angélus et Pauline De Kuyper; qu'il
demeurait cbez ses parents et gardait les pourceaux
sur le territoire d'une commune où il y avait trois
clocbes au clocher de l'église et qui se trouvait
une bonne lieue d'un chemiu de fer.
Il n'a pas été l'école, et son curé l'avait re
mis deux ans pour sa première communion.
L'enfant déclare en outre qu'il a erré par la
ville d'Alost, la commune de Scbellebelle, et aux
environs de Gand, par les communes d'Evergem,
Sleydingeetc., et qu'il est arrivé ainsi jusqu'à
Selzaete.
Nous croyons devoir appeler l'attention des
autorités sur cet enfant trouvé qui a disparu depuis
plus de huit mois du domicile paternel, sans que
la police s'en soit inquiétée, a
Dans les lignes suivantes, le Précurseur,
d'Anvers, sigoale un fait abominable La police
a arrêté ce malin sur la place de l'ancienne Bourse
uoe jeune fille, portant un enfant dans les bras, an
moment où elle demandait l'aumône. Lorsqu'elle
fut l'Amigo, 00 s'aperçut que l'enfant âgé de 3
ou 3 mois, n'était plus qu'un cadavre qui fut
transporté l'hôpital. On a acquis la certitude que
l'enfant porté par cette fille n'était pas le sien et
qu'elle l'avait loué moyennant quelques centimes
pour émouvoir la compassion des passants. Ce
n'est pas la première fois du reste que des mères
dénaturées tireot ainsi parti de leurs enfants sans
s'inquiéter des conséquences fâcheuses qui peuvent
en résulter. La police fera bien d'y mettre bon
ordre.
L'établissement du sieur Vandersmissen,
chaussée d'Etterbeek, a été le théâtre d'un accident
dans la journée d'hier. Deux Anglais étaient occu
pés faire des expériences chimiques, lorsqu'une
explosion se produisit. Les deux expérimentateurs,
que l'on dut conduire cbez eux, eurent les cheveux
et la figure en partie brûlés.
Ou écrit de Sps, le 9 Une catastrophe qui
a déjà affligé ia ville de Spa, nous menace de
nouveau. Ce matin, la montagne d'Aouette et
Lubin, qui depuis longtemps s'affaisse et se crevasse
d'une manière fort inquiétante, s'est écroulée par
petites parties. Des masses considérables de rochers
chisteux surplombent les maisons qui se trouvent
au pied de la montagne. Aussi l'autorité communale
a-t-elle cru devoir en faire déménager les habi
tants et leur en interdire l'habitation.
Ou écrit de Fosses, le 7 février, un journal
de Namur Daus la nuit du 5 au 6 de ce mois,
des malfaiteurs ont tâché de s'introduire par le
derrière, au moyen d'escalade, dans la maison de
MeU" Billy, rentière Fosses. Me"° Billy, qui cou
che sur le devant avec une petite nièce, ayant en
tendu du bruit et se doutant que des malfaiteurs
lâchaient de s'introduire chez elle, s'est empressée
d'ouvrir la fenêtre de sa chambre coucher et de
crier au voleur, l'assassin! Aussitôt un grand
nombre de personnes sont accourues, les unes avec
des fourches, d'autres avec des artnes; inutile de
dire qu'à la première alarme les malfaiteurs se sont
empressés de déguerpir. M'n° Billy en a été quitte
pour une frayeur dont elle n'est pas encore tout
fait remise.
Le Sport rapporte en ces termes d'étranges
scènes de chasse au sanglier Au milieu des
épisodes plus ou moins émouvants qui ne manquent
pas de sigoaler ces derniers jours de chasse, on nous
en a raconté un très-authentique dont le récit
circonstancié mérite, sans contredit, de figurer ici.
C'est le mercredi, 39 janvier, que s'est passé le fait.
A dix heures du matin, deux gardes arrivent la
ferme de la Charmois, en Biie, et préviennent
le fermier, intrépide chasseur et tireur non moins
habile, qu'on a rembuché dans un boisson voisin
une compagnie de neuf sangliers.
Il faisait un temps affreux; un vent des plus
violeots accompagné d'une pluie battante. On ne
parvient attaquer les animaux qu'à midi et demi,
après no rapprocher de deux heures. Trois sont
tués au laucer, des bêtes de 100 1 30. (.es autres
débuchent ensemble travers la plaine, mais, cçynés
par des charretiers, ils se séparent, et deux se
jettent dans l'étang de Tilvol, pièce d'eau d'une
douzaine d'hectares, entourée de jones impéné
trables.
Notre fermier, qui n'a pas perdu de vue les
fuyards, arrive l'étang presque aussitôt qu'eux, et
ce n'est qu'au bout de trois quarts d'heure de
recherches actives, en se mettant lui-même dans
l'eau jusqu'à la ceinture, qu'il parvient les
retrouver au milieu des roseaux et de la vase.
A peine découverts, les deux animaux essayent de
traverser l'étang la nage. Mais barrés sur l'autre
rive par des ouvriers et des bergers, ils reviennent
droit sur le chasseur qui, cette fois, les attend
de pied ferme.
Son fusil rate des deux coups sur le plus gros,
bon ragot de 180 livres. Notre homme ne s'intimide
pas: avec ce sang-froid qui le caractérise, et doot
il a donné des preuves en maintes circonstances, il
se jette sur l'animal avant qu'il ait pris pied,
l'empoigne par la queue, et, lui faisant faire volte-
face, avec le bout de son arme, il le maintient aiosi
une graode demi- heure,cherchant le noyer en loi
plongeant la bure sous l'eau, et soutenant avec lui
une lutte acharnée que le moindre point d'appui
eût pu faire détourner son désavantage.
Enfin, arrive un berger qui parvient lui
lancer du bord, l'aide d'une ficelle attachée son
bâton, le couteau dont il se sert pour saigner ses
moutons. Le fermier l'ouvre; essaye de couper
successivement les deux jarrets de l'animal, et,
peosant qu'il n'a plus rien redouter d'un adver
saire moitié asphyxié, qui, d'ailleurs, ne doit plus
pouvoir se tenir sur ses jambes, il l'amène jusque
sur la terre ferme, et le lâche.
a A peine hors de l'eau, le sanglier furieux,
faisant claquer ses défenses (en termes de piqueur,
cela s'appelle casser des noisettes), charge le
chasseur plus de 100 mètres en plaine, puis,
voyant qu'il ne peut le joindre, il retourne l'étang
et y rentre. Là, nouvelle lutte de vingt minutes au
moins entre lui et son intrépide antagoniste qui l'a
suivi et ressaisi, et que vient heureusement délivrer
un chasseur de ses amis en tirant presque bout
portant, et, pour ainsi dire entre ses bras, le ragot
qu'il a d'abord manqué d'une première balle.
La Gazette de Londres publie un arrêté daté
d'Osborne, 5 février, qui lève l'interdictiou mise h
la sortie, par les proclamations royales du 3o
novembre et du 4 décembre, sur les articles
compris sous la dénomination de contre-bande de
guerre.
Le 8 février d', a été passé entre S. M.
et le grand duc de Hesse le contrat de mariage
de la princesse Alice, llcomprend neuf articles.
Les frais de l'établissement doivent être préle
vés sur l'apanage de la fiancée, qui est fixé a
4o,ooo florins par an, et l'intérêt de la dot de la
princesse Alice qui est de'3o,ooo tiv. Les
articles 4, 5 et 6 pourvoient l'emploi de lu
dot de S. A. RPar l art. y, S. M. promet
d'assurer sa fille partir de l'époque de son
mariage, la somme annuelle de 6.000 fr.
Le grand duc de Hesse s'engage par l'art. 8
assurer S. A. R., dans le cas où son fils
viendrait mourir, un douaire avec une rési
dence Darmstadt, et l'intérêt de sa dot. Si S.
A. R. devenait grande duchesse de Hesse, elle
recevrait la même allocation que celle dont la
première grande duchesse a joui. Les ralifica-