HOLLANDE. FRANCE. lions du traité doivent être échangées aussi promptement que possible. (Express.) On dit que la flotte a reçu l'ordre, par le télégraphe de se rendre partie a Cor fou et partie Gibraltar. (Daily-News.) Le comte de Derby a appelé hier b la Chambre des lords l'atieniioo sur le projet de monument b élever b la mémoire du prince Albert, en signalant qu'un grand nombre de personnes n'avaient pas encore souscrit, dans l'ignorance où elles se trouvaient sur les intentions du gouverne ment b ce sujet. Le gouvernement, par l'organe du comte Granville, a promis de s'expliquer lundi prochain. Eo attendant, le chiffre des souscriptions reçues aujourd'hui b Mansion-House s'élève b 28,000 liv. (700.000 fr.) et ne peut évaluer b moins de 5 b 6,000 liv. (220,000 b 15o,ooo fr.) celles recueillies par les comités locaux et qui n'ont pu être encore centralisées. En ajoutant les sommes des personnes qui, comme le comte de Derby, n'ont pas encore souscrit, on doit en conclure que le chiffre de souscription atteindra une somme con sidérable. On écrit de Southampton, au Morning Star, du 8 février Le vapeur fédéral le Tuscarora a quitté la rade de Cowes le 6 février au malin. Sou séjour, quarante heures au delb du temps nécessaire, prouve que son commandant, le capitaine Craven, a aban donné toute pensée de donner la chasse au vapeur confédéré le Nashville, parti lundi dans l'après- midi. L'agitation que la présence de ces deux navires a causé ici pendant plusieurs semaioes a complètement disparu, et les résolutions déter minées par le comte Russell pour la conduite b tenir vis-b-vis des navires belligérants dans les ports anglais, empêcheront b l'avenir la probabilité que de pareils faits ne se renouvellent. Dorant ces derniers mois, les vastes chantiers du port de Cork (Irlande) étaient b peu près vides, et l'activité du travail s'y était comparativement lalentie. Aussi on grand nombre d'ouvriers con structeurs de navires étaient-ils sans ouvrage, et la détresse commençait b se faire sentir. Depuis la Noël, les charpentiers avaient été très-encouragés b éroigrer dans l'Amérique du Nord, où on leur offrait 2b shillings par jour dans les chantiers du gouvernement, encombrés de canonnières en construction. Dëjb on certain nombre d'ouvriers étaient partis, et beaucoup d'autres se préparaient b suivre leur exemple, quand les récentes tempêtes, en détruisant ou endommageant beaucoup de navires sur les côtes d'Irlande, ont rendu aux charniers de Cork toute leur activité. Les docks soot remplis de bâtiments eo réparation, et les charpentiers sans travail sont heureusement devenus très-rares. Uo certain nombre de manufacturiers anglais viennent de s'imposer les plus nobles sacrifices pour soutenir leurs ouvriers. Il y a dans ce moment dans le Laocashire des patrons qoi, quoiqu'ils aient complètement suspendu leurs travaux, conti nuent b payer b leurs ouvriers des salaires qui s'élèveraieut b 10,000 livres sterling s'ils étaient maintenus sur ce pied pendant uo an. Ou peut juger d'ailleurs de l'abaissement rapide de la production dans les districts manufacturiers de coton d'après la liste des receltes hebdomadaires des cheiuius de fer qui traversent ces pays. Un de ces comptes rendus montre que l'abaissement des recettes a été sur sa ligne de 5,000 livres sterling, et un autre accuse uue diminution de plus de 2,000 livvres strliog. Ni les patrous, ni les ouvriers n'exercent pourtant la moindre pression sur le gouvernement pour la politique américaine. Ils douueut l'exemple d'uue noble résignation. Le gouvernement des Pays-Bas vient de publier un relevé général des dons pécuniaires qui lui ont été adressés, tant par des habitants du pays même que de l'étranger, en faveur des victimes des dernières inoodations. Il eo résulte que la somme totale s'est élevée b 1,521,570 fl., b laquelle les Pays-Bas et les colonies néerlandaises ont contribué pour 253,583 fl. Parmi les pays étrangers, la Belgique occupe le premier rang. Elle a envoyé une somme de 75.423 florins, ou environ le quart du montant général de 3o5,439 florins, provenant des pays étrangers. Ce fait est significatif et nous n'avons pas besoin d'en faire ressortir toute l'importance; d'autant plus que dans cette somme de 75,423 fl. ne sont pas compris les objets envoyés b la commission pour la tombola, dont le produit s'est élevé b 191,034 fl. Après la Belgique viennent le cap de Bonne- Espérance pour 42,656 fl., la France pour 3 1,615 fl., l'Angleterre pour 18,211 fi., la Suisse pour i5,i64 fl., la Prusse pour 14,156 fl.l'Amérique pour 12,578 fl., etc. Ou mande de La Haye que le premier acte du ministère Tborbecke sera de proposer aux Chambres la suppression du droit de timbre dont les journaux sout frappés. On commence b s'inquiéter en Hollande de la crue des rivières. Le Rhin, près d'Arnhem, hausse encore toujours ainsi que le Wahal, près de Bommel, où les digues paraissent avoir souffert beaucoup. Il en est de même de l'Yssel près de Zutphen. Plusieurs villages et chemius environ nants sout déjà submergés. Une feuille départementale raconte un incident judiciaire qui occupe, dit-elle, toute la ville de Nîmes. D'après son récit, un juge au tribunal civil, M. Viguier, vient d'être traduit devant la cour de Nîmes, toutes chambres réunies, pour répondre b une prévention disciplinaire basée sur deux motifs. Il y a quelque temps, le juge faisant soo compliment b un magistrat du parquet qui venait d'être promu b une place inamovible, lui aurait dit a Eh bien! cher collègue, il faut donc vous féliciter. Vous quittez le char boueux de l'amovibilité. Ce propos n'avait d'autre témoin qu'uo juge. Il ne fut pas d'abord relevé; mais plus tard, M. Viguier n'ayant pas cru devoir obtempérer b la consigne ministérielle qui enjoignait aux magistrats nîmois de ne pas aller le premier de l'an b l'évêcbé, et ayant fait sa visite b Mgr Plantier, on a réuni les deux griefs. M. le procureur général a requis contre M. Viguier une peine disciplinaire. Celui-ci s'est longuement et vivement défeudo, et la cour, tempérant la peine, l'a coudamné b on simple avertissement d'être plus circonspect b l'avenir. On lit dans la Patrie On assure que le gouvernement du Sud vient d'envoyer en Europe un Mémoire mili taire ayant pour but de répondre aux alléga tions des ministres du président Lincoln, et de démontrer que les armées du Nord n'ont ni la force, ni l'organisation, ni le matériel qu'on leur suppose fVashinglon. Ce document cherche, dit on, établir que les moyens militaires dont dispose le Sud et les ressources de toute nature qu'il possède lui permettent de soutenir une lutte d'au moins trois ans; qu'il a concentré sur le Potumac une armée considérable et formidablement retran chée, et que tant le Nord n'aura pas anéanti cette armée, ce que le mémoire en question regarde comme impossible, il n'arrivera aucun résultat. Nous croyons, sans nous prononcer sur ce 't -■1 -BPsai document, devoir faire une seule observation sur la situation des belligérants eu Amérique Les opérations de détail Jailes par le Nord sont sans importance militaire et si au prin temps prochainterme fixé fVashington, l'armée du Nord n'a pas attaqué et vaincu celle du Sud sur le Potomac, le Nord aura fait preuve aux yeux de l'Europe d'une incapacité militaire radicale et sans ressource. Nous croyons savoir que M. le vice- amiral Jurien de la Gravière, tout en étant ministre plénipotentiaire du gouvernement français au Mexique, conservera la direction supérieure des opérations maritimes et mili taires. (Pays.) Un correspondant du Progrès de Lyon loi mande de Constantinople que le sultan, b l'instiga tion de son beau-frère, Mehemel-Ali, a fait revivre un usage ridicule qui avait été aboli pendant la guerre de Crimée tous les individus qui passent b cheval devant le palais impérial sont forcés par le$ serviteurs du sérail de descendre de leur monture et de passer b pied devant le palais du chef des croyants. Or, comme il n'y a pas de fenêtres du côté de la rue, c'est aux murailles que les passants sont forcés de rendre hommage!! On vient d'arrêter b Paris un individu qui avait commis uo grand nombre d'escroqueries aQ préjudice des marchands épiciers, traiteurs, limo nadiers, etc., b l'aide du procédé suivant Se présentant chez un de ces marchands, il loi offrait en vente de l'absinthe b un prix au-dessous du cours, laissant enleodre qu'il se procurait cette liqueur par des moyens qoi n'étaient pas ordinaires. La plupart du temps, le marchand ne demandait pas Ib-dessus de grandes explications et se bornait b tirer de l'absinthe du baril pour la voir et ta goûter. Il la trouvait excellente et se bâtait de conclure un marché si avantageux. Bientôt le tonnelet était mis en place et on y adaptait une canelle. Pendant quelque temps la liqueur coulait dès qu'on lui demandait de couler; son aspect son parfum restaient toujours les mêmes. Mais un beau matin, elle s'arrêtait subite ment, quoique, b l'estimation du marchand, il dut rester encore dans le tonnelet les deux tiers au moins du contenu. On cherchait en vain b écarter les obstacles qui pouvaient s'opposer b l'écoule ment pas une goutte ne venait. De guerre lasse, on défonçait le baril et on dé couvrait le pot aux roses. Il était rempli de vessies pleines d'eau. Le chevalier d'industrie avait intro duit par la bonde dans le tonnelet, ces vessies vides, les avait eosuite remplies d'eau et les avait laissées tomber; puis il avait versé sur le toot de l'absinthe de manière b combler les vides; en sorte qu'un tiers seulement du baril renfermait de la liqueur. Ce stratagème réussissait d'autant mieux que presque toujours les marchands, ayant quelques reproches b se faire au sujet de l'irrégularité de ce marché, subissaient la perle en silence. Quelques- uns cependant, moins timorés, avaient déposé leur plainte, et une surveillance spéciale amena l'arres tation de l'intrigant. Le Courrier de l'Ain donne les détails suivants sur ce qui a suivi la condamnation de Dumollard Par une mesure pleine d'humanité, dont l'initiative est due au directeur actuel des pri sons du département, et qui a pour but, tout en adoucissant les derniers jours des condamnés mort, de prévenir les tentatives de suicide si fréquentes quand ils sont abandonnés la solitude et leurs remords, mesure qui a déjà été employée avec plein succès l'égard d'un autre criminel, redoutable par sa force herculéenne, son audace et ses instincts sangui naires (le nommé Huillet, exécuté le 10 décembre

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3