45me Année No 4,632. UN MENSONGE. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. BUREAU Yprea, rue de l.llle, tditio.v s Mercredi et Samedi. LE PROPAGATEUR. PRIX D'ABONNEMENT Peur Vprex i fr. par an. Pour le Dehora i 9 fr. S* e' Les journaux italiens nous apportent la pre mière nouvelle d'un incident très-grave au sujet duquel ni les correspondances ni les dépêches télégraphiques ne nous oot transmis jusqu'à ce jour aucun renseignement ce qui, joint la gravité de cet incident, nous fait un devoir de n'accueillir cette nouvelle qu'avec une grande réserve. La Galette de Turin, qu'il ne faut pas confondre avec la Galette officielle du royaume italien, con tient le récit détaillé d'un attentat qui aurait été commis Rome contre la vie de M. îe marquis de Lavaletle au moment où il descendait de sa voiture pour rentrer son hôtel. L'alteotat aurait heureu sement échoué; les trois individns qui devaient le commettre auraient été immédiatement arrêtés; ils étaient armés de stylets et de revolvers. Ces trois individns appartiendraient au parti légitimiste; l'un serait Belge, l'autre Bavarois et le troisième Napolitain. Ils seront jugés par le tribunal militaire français. Tels sont les détails publiés par la Gazette de Turin. Ce qui pourrait doaner ce récit une certaine importance, c'est qu'il est reproduit par le journal VIlalieu qui a, comme on le sait, des relations plus ou moins intimes avec le gouverne ment. La convocation Rome de tous les évêques de la chrétienté paraît avoir ému le gouvernement français. La télégraphie annonce que le cabinet des Toileries a demandé cet égard des explications au cardinal Antonelli, qui a répondu que l'invitation adressée au prélats était bienveillante, sans caractère obligatoire et avait pour objet une solennité pure ment religieuse. Eo recevant cette déclaration, le gouvernement français a exprimé la pensée que les évêques ne doivent demander l'autorisation de quitter le territoire de l'empire que dans les cas où de graves iotéiêts Jiocésaios les appelleraient Rome. (serra.) voir le u° 4.63 du Propagateur. VI. conséquence d'une faute. Eudoxie semblait avoir perdu l'usage de sa rai son et de ses sens. La scène dont elle venait d'être témoin l'avait entièrement bouleversée. Déjà elle déplorait sa faute, mais comment la réparer, com ment ariiver auprès de l'empereur? Et puis, Thé odose ajoutera-l-il foi aux paroles de celle qui vient de lui mentir avec tant d'imprudence? J'irai trouver mou époux, se dit-elle, je lui avouerai toute la vérité, et, par là, je détruirai les préveutions qu'il peut avoir contie moi... Si j'ai eu tort de mentir, je ne suis pas coupable des crimes dont il m'a accusée; il sera heureux de reconnaître mon innocence. Une de ses femmes entra en ce moment, et, voyant la tristesse de l'impératrice, elle lui apprit comment Paulin, sans y penser, l'avait perdue et s'était perdu lui-même. Eudoxie reprit quelque espérance. Elle se persuada que, malgré les sacrifices de ses ennemis, elle ne tarderait point obtenir son pardon. La polémique soulevée par les réceotes mani festations de la ligue autrichienne continue dans la presse allemande, mais taodis que l'excitation qui s'était produite eu Prusse lors de la publication des notes identiques s'apaise et fait place plus de sangfroid et de confiance dans l'avenir, les feuilles de Vienne redoublent de violence. Ce qui paraît les exaspérer le plus, c'est la proposition de M. Carlowilz relative la reconnaissance do royaume d'Italie. La Patrie nous apprend qu'elle a reçu des informations sur l'origine de la nouvelle inexacte répandue eu Amérique d'un écbec des Espagnols. Quelques jours après le débarquement des trou pes espagnoles la Vera-Croz, uo journal mexicaio qui s'imprime Puebla annonça qu'une division de l'armée d'Uraga, campée Xalapa, avait marché au devant de l'ennemi, qu'elle l'avait rencontré Pueute National le s3 décembre, et qu'après on combat acharné, les Mexicains avaient battu les Espagnols et tué le géuéral Gasset, qui les com mandait. Suivant la Patrie, c'est l'article do journal mexicain qui aurait servi de texte la nouvelle. Une fête sple.udide réunissait mardi d*, dans les vastes et nombreux salons de l'Hôtel du Gouverne ment provincial Bruges, plus de douze cents personnes. La littérature, les arts, l'aristocratie, la bourgeoisie, la finance, la magistrature, le barreau, la garde civique, l'armée, l'administration, l'indus trie, la société anglaise, des étrangers, arrivés de France et de Hollande s'élaieut empressés de répondre l'invitation de M. Vrambout. L'aspect des salons était féerique, ou y marchait de surprise eu surprise. M. le Gouverneur avait réussi faire de son hôtel une espèce de palais enchanté où l'art et la nature rivalisaient, c'est ainsi qu'a côté d'uu boa tableaa on voyait s'étaler des pyramides de fleurs; près des glaces magnifi- Une femme aussi criminelle qu'il me sup pose, disait-elle, n'aurait pas été capable d'une imprudence semblable la mienne; un homme aussi coupable qu'il soupçonne Paulin de l'être, ne se serait point trahi d'une façon aussi grossière... Les faits que l'empereur allègue pour nous con damner sont la preuve la plus évidente de notre innocence commune.... Oui, ces raisons me rassu rent.... Je fais Dieu, en réparation de ma faute, le sacrifice d'une honte d'un moment; je lui offre aussi humblement les souffrances que j'endure.... Seigneur Jésus, ayez pitié de moi.... Tout eu faisant ces réflexions, Eudoxie attendait une occasion favorable pour se présenter devant l'empereur. Dans sou trouble, elle n'avait pas soogé sa bienfaitrice, Pulchérie. Elle se rendit eo toute hâte chez la princesse pour réclamer et ses conseils et son appui. Pulchérie ignorait ce qui venait de se passer. Lorsque Eudoxie lui eut fait le récit de sa faute, elle lui prit la main, essuya ses yeux, et lui dit: Allons ensemble trouver l'empereur. Hâtons- nous, le temps est précieux... Comme elles sortaient de l'appartement de Pulchérie, une suivante de celte princesse accourut tout effarée Madame, s'écria-1 elle, vous ignorez sans qoes qui tapissaieut les murailles et qui réfléchis saient tant de gracieuses images, on rencontrait des conques marines, remplies d'une eau claire et pure, où s'ébattaient des poissons d'or et d'argent. Il y avait surtout une grotte mystérieuse, tapissée de lierre, serpentant sur des trellis d'or, qui offrait le plus frais abri aux jeunes et gracieuses Naïades, qui, fatiguées par la danse, venaient y chercher l'ombre et la fraicheur. La salle de danse était splendide la première heure du bal, alors qoe les toilettes encore daos toute leur fraîcheur, resplendissaient sous l'éclat de milliers de bougies. Les danses ont continué presqoe sans interruption, et l'animation s'est soutenue jusqu'à la dernière minute du cotillon, bien qu'il ne finit qu'avec les premières lueurs du jour. Par une charmante attention du maître de céans envers ses invités étrangers, les banderolles dti mât vénitien étaient aux couleurs anglaises, françaises, hollandaises et belges. A six heures du matin, le diable, ayaut sa suite une troupe de personnages fantastiques, enfonça les portes et fit irruption daos la salle de bal, enlevant, dans no galop infernal, des danseuses très peu effrayées. Le champ de la lice était couvert de débris de gaze, de fleurs, de rubans. Cependant, chose étraoge, les faibles femmes qui odI lutté ainsi pendant près de douze heures, ne se plaignent pas de fatigue, et, qui plus est, elles ne demandent qu'à recommencer. Les rafraîchissements les pins délicats n'ont fcessé de circuler avec une prodigalité qui n'a d'égale que celle que M. le Gouverneur a mise dans les moyens d'être agréable ses invités, il s'est multiplié dans ce soio et il y a réussi au-delà de ses désirs. actes officiels. Par arrêté royal du 38 janvier, la dispense d'âge exigée pour pouvoir exercer ua «mploi dans i'ad- doute... Paulin, le plus fidèle sojet de l'empire, il... Eh bieul dit Eudoxie d'une voix où perçait la plus vive inquiétade. Il n'est plusl... L'empereur l'a condamné mort... L'arrêt vient d'être exécuté!... Eudoxie tomba évanouie dans les bras de sa belle-sœur. Ou s'empressa de lui porter secours. Quand elle reprit ses sens, elle aperçut devant elle un des favoris de Théodose. Appuyée sur Pulché rie, elle pot recevoir nue lettre qu'il lui remit de la part de son époux. Elle se hâta, en tremblant, d'en briser le sceau, et elle lut avec effroi les lignes suivantes Madame, Je vous défends de paraître désormais en ma a présence, et je vous ordonne de quitter, dès demain, la pointe du jour, non-seulement ce palais, mais aussi Constantinople. Comme preuve de mon ancien attachement pour vous, je veux bien vous accorder le choix-du lieu de votre exil. Théo dose. O mon Dieu, ayez pitié de moi! s'écris la pauvre Eudoxie. Ce dernier coup de foudre avail achevé de l'abattre. Elle comprit que tout espoir lui était enlevé, que ses ennemis l'emportaient et qu'ij

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1