DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. FRANCE. ira s'établir a Séville, an palais du duc de Moot- pensier. S. A. R. voyagera sans être accompagnée de M"" la duchesse de Brabant, et ira respirer l'air des Astories qui doit, dit-on, rétablir sa santé. Ce voyage ne parait pas avoir d'autre cause. C'est tout simplement, d'après le bruit répandu Bruxelles, noe excursion de touriste, un voyage iostructif. Il est b supposer, cependant, que la présence do duc de Brabaot en Espagne servira encore b développer les relations déjb si suivies entre notre pays et la péninsule, au point de vue commercial. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE. La première session de la Cour d'assises de cette province s'est ouverte avaot-bier, 24 de ce mois, sous la présidence de M. Vuylsteke, conseiller bla Cour d'Appel de Gand. La Cour a rendu d'abord on arrêt qui relève le juré Maïeur, Charles, propriétaire b Ypres, de l'amende, qui avait été prononcée contre lui par arrêt du 10 décembre dernier, pour ne s'être pas présenté b l'audience de ce jour, sans avoir fait valoir de motifs. Après avoir procédé ensuite b la formation du jory, la Cour s'est occupée de la poursuite mise b charge de Guillaume Oegels, âgé de 4t ans, col porteur, né et domicilié b Coortrai. Il était accosé d'avoir, b trois reptises, dans le courant de >860 et 1861, commis le crime de viol sur la personne dé sa propre fille âgée de 11 ans. Le jury ayant répondu affirmativement sur les questions qui loi étaient soumises, Degels a été condamoé aux tra vaux forcés b perpétuité, b l'exposition et aux frais. NOUVELLES DIVERSES. Uo avis de M. le gouverneur de la province prévient le public que la navigation a pu être réta blie b l'écluse de Boesinghe, depuis samedi matiu. Depuis deux jours, on reocontre dans les rues de Bruxelles uo grand nombre de miliciens, qui sont rappelés b Anvers. On affirme que le gouvernement se croit obligé de prendre des mesures de précaution vis-b-vis de ta population d'Anvers, en présence des manifestations qu'on regarde comme imminentes de la part de cette population. Nous aimons b croire qu'on oublie un peu, daDS cette circonstance, que la population anversoise a un bon sens pratique qui lui rappelle sans cesse ses devoirs et ses droits. Écho Belge.) On écrit de Namur, le 22 Hier, vers 4 quatre heures, le sieur Hanon, dit Mayeur, facteur chez M. Kegeljan, conduisait son cheval b l'abreu voir de la Meose, près du port de Grognon. Le pied de l'animalposé sor la bordure do port vint b glisser, et cette cbute entraîna dans la Meuse le cavalier et sa monture qui disparurentem- l'accompagner dans son exil, Eudoxie consola affectueusement tous ceux qui étaient venus lui faire leurs adieux. Elle dut prendre la route de Jérusalem sans avoir revu Pulchérie. VIII. CONCLUSION. Le voyage de l'impératrice fut bien différent de ceux qu'elle avait entrepris, lorsque la fortune semblait devoir pour toujours la combler de ses faveurs. Ce n'était plus le temps où, passant par Aotioche et haranguant le sénat, ou lui élevait un trône enrichi d'or et de pierreries; où, pour la flatter, les sénateurs de cette ville illustre lui disaient que ses ancêtres étaient originaires d'Antioche; où pleine de modestie et d'b propos toot ensemble, Eudoxie répondait b ses adulateurs par ce vers d'Ovide Et cupio, et lar.tor vestro me (aDguine natam (i). Nul empressement ne se marquait sur son passage; (1) Et je désire, et je me réjouis d'être du même sang que vous. portés par le courant. Des barquettes sillounèrent le fleove, mais, malgré la promptitude des secours, le malheureux n'a pu être sauvé. A l'heure qu'il est, son cadavre n'a pas encore été retrouvé. Hanon est père de famille. Uo nouveau rapport des ingénieurs du gou vernement constate que de nouveaux aflaissemeuls se sont eucore produits dans la montagne d'Auette et Lubinb Spa. Jusqu'à présent on n'a itouvé aucun moyen d'arrêter l'effondrement de cette vaste montagne. On mande de Verviers, le 24 Ce matin a eu lieu b Larabermont le mariage de M. Walthère Frère, fils de M. le ministre des finances, avec M11* Mathilde Sauvage, fille de M. le bourgmestre de Lambermoot. La province de Limbourg a aussi sa bande noire une association de malfaiteurs, composée de dix individus, 7 hommes et 5 femmes, va compa raître sous peu devaot les assises de celte province sous la prévention dç trente-trois vols qualifiés, commis en 1861 dans les arrondissements de Toogres et de Hasselt; une famille, la famille Martens, compte quatre accosés dans la bande; une autre, la famille Stroubbeo, en compte trois. Le jury aura 35o b 4oo questions h résoudre. Le Courrier de la Meusequi s'imprime b Maestrichtraconte uo accident dont les circon stances ne manquent poiot d'originalité La nuit dernière, un accident, qui aurait pu avoir des suites funestes, est arrivé dans la ruelle dite de RidderUoe voûte bâtie sur le Jaer s'est affaissée et a emporté une partie de la chambre d'une mai son construite sur cette voûte. Deux époux dor maient tranquillement dans cette chambre. L'un d'eux, le mari, a été précipité dans le Jaer, avec le bois de lit (que la femme avait pu quitter b temps) et les meubles qui se trouvaient dans la chambre. Heureusement, il n'y a pas eu de malheor et la femme eu a été quitte pour l'effroi, le mari pour uo bain b l'improvis'e. Paris, 23 février. Le Moniteur contient un décret qui nomme sénateur le vicè-amiral Charner. La feuille officielle publie aussi une lettre du général Montaubao, suppliant l'empereur de reti rer le projet qoi lui accorde une dotation, quel ques députés ayaot paru protester cootre l'inten tion du chef de l'Etat. Cette lettre est suivie de la réponse de l'empereur, refusaot de retirer le pro jet. Le Corps législatif, dit%il, peut, b son gré, ne pas trouver digne d'une récompense exceptionnelle le chef d'uoe poignée d'héroïques soldats qoib nn respect muet et contraint était la seule marque de sympathie qu'il fût permis de lui donner. Eudoxie employa plusieurs années b visiter les Lieux Saints; elle fonda des monastères, fit bâtir des églises et partagea son temps entre l'étude de l'Écriture sainte et la pratique des œuvres de piété. Infatigable, elle entreprit diverses traductions en vers, acheva uoe paraphrase des huit premiers livres de l'Ecriture et des prophéties de Daniel et de Zacbarie, composa uu poème b la louange de saint Cyprien martyrisé sous Dioctétien (1), et célébra en vers la victoire remportée par Théodose contre les Perses. On lui attribue encore les Centons d'Homère sur la vie de Jésus-Christ, ouvrage que plusieurs auteurs citeDt comme un chef d'oeuvre d'esprit et d'application. Quoique animée des meilleurs sentiments et pénétrée de repentirEudoxie eut encore ou moment d'égarement, tant l'homme abandonné (1) Ce poème se trouve Florence, la bibliothèque des Mêdicis. travers tant de difficultés et de dangers oubliés le leodemaio, a planté le drapeau de la France sur la capitale d'uu empire de 200 millions d'âmes. A chacun sa libre appréciation. Quant b moi, je désire que le pays et l'armée sachent que, juge obligé des services politiques et militaires, j'ai voulu honorer par uu dou uational celte entre prise saus exemple; car les grandes actions sont facilement produites Ib où elles sont le mieux appréciées; et les nations dégénérées seules mar chandent la reconnaissance publique. Trieste, 22 février. On maode d'Athènes, le i5 Le complot découvert par des lettres interceptées a éclaté prématurément. Au commencement ce fut seule ment la garnison de ia ville de Naoplie qui se révolta, et la ville fut bombardée par la garnison de la forteresse; mais le bruit s'élant répandu que le roi avait abdiquéla garnison de la forteresse consentit b s'unir aux insurgés. Madrid, 25 février. Le commandant du navire le Sumler a été arrêté b Tanger, sur la demande do consul américain b Gibraltar, et du commandant du Tuscarora qoi sont allés exprès b Tanger. Un joornal anglais présente les chiffres suivants des principales fortuoes privées dans les îles bri tanniques «En Angleterre,beaucoup de fortonesatteignent 1 million. Plusieurs sont de 2, 3, 5 et jusqu'b 7 millions de revenu. La ville de Folkestone appar tient b uo seul homme. La grande route longe pen dant 28 kilomètres les propriétés du doc de Cle- veland. Le marquis de Breadalbaoe peut voyager un jour entier snr les siennes, et il y a i4o kilo mètres de son château b la mer! Le duc de Sun- derland possède en entier le comté qui porte son nom. A Londres, plusieurs milliers de maisons appartiennent au duc de Bedfort, et le marquis de Westminster, dont on porte le revenu b 25,000 fr. par jour, soit g millions 125,000 fr. par an, est seul maître do riche terrain de West-End, propriété dont on peut se faire une idée en sup posant uo habitant de Bruxelles possesseur du quartier de la rue Royaledu Parcdes rues de Montagne de la Cour, de la Madeleinedo Mar ché-aux-Herbes, des Fripiers et de la Place de la Monoaie! Entre plusieurs immenses domaines, le duc de Devonshire a 96,000 acres dans le seul comté de Derby. Le doc de Richmond en a 4o,OOo autour de Goodwod et 5oo,000 autour du château de Gordon. Il n'est parlé, dans la petite ville de Mehun- sur-Yèie (Cher), que d'un mariage qui doit se célébrer lundi prochain. Ce mariage est en effet étrange par ia situatioo réciproque des futurs l'un et l'autre sont sourds et muets, ce qui ne les a pas empêchés, paraît-il, de s'entendre. b ses forces est faible! tant il est difficile d'éviter l'erreur quand on se fie uoiquemeot aux lomières de la raison, toujours ennemie du joug béni de la foi Son amour pour la lecture et le désir immodéré de pénétrer les mystères de notre saiute religion la jetèrent dans les erreurs d'Eutycbès, que l'Eglise ne tarda pas b condamner comme hérétique. Heureusement, b l'avidité de savoir Eudoxie joignait la docilité que doit avoir pour sa mère toot enfant de l'Eglise Romaine. Les conférences qu'elle eut Bvec l'abbé Euthyraius, et surtout les lettres que lui écrivit saint Siméon Slylite, la retirèrent dn précipice et ia confirmèrent dans la vraie foi. Cette chute lui inspira pour toujours un grand sentiment de défiance de soi-même et de ses propres lumières. Dès lors, elle marcha d'un pas plus rapide encore dans le chemin de la perfection. Abandon nant l'étude des livres et renonçant aux satisfactions de l'amour-propreelle s'efforça d'oublier la science proprement dite, pour attacher uniquement b étudier Jésus-Christ, la source de toute sagesse et du véritable savoir. Elle imita ce bon Maître dans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2