2 DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE» FRANCE. On écrit d'Anvers, le 36 Deux bateaux chargés de charbon se sont abordés ce matin, «ers cinq heures, dans l'Escaut, b la bauteur.de la commune d'Hemixem. Le, bateau monté par lé patron André Vischpoel a sombré^ La femme et les cinq enfaots de ce dernier auraient iofailliblemeat péri si le patroo Van Laer, de l'autre bateau, De s'était jeté immédiatement avec son aide dans son embaicatiou el ne se fût porté !i leur secours, Oo craint que le bateau de Vischpoel ne puisse être renfloué. Ce n'est guère que dans la seconde quinzaine de murs que pourra être appelée devant la 2* chambre de la cour de cassntiou te pourvoi de l'auditeur, général près la cour militaire dans-l'af faire Hayet. j Le Journal de Liège 000s fait connaître eu ces termes le résultat de la nouvelle inspection que •ieonent de faire les délégués du gouvernement pour rechercher la caose des éboolemeots de la montagne A' Annelte el Lubin, a Spa MM. O'Sullivan, ingénieur en chef directeur des ponts et chaussées, et Jules Gernaert, ingénieur en chef des mines, se sont rencontrés la semaine dernière Spa, où le gouvernement les avait délégués bAo de procéder h une reconnaissance minutieuse des éboulements qui se snot manifestés dans la montagne d'Anne lie et Lubin. MM. les échevins Servais et Lezaack ont accompagué ces fonctionnaires dans une inspection qui s'est faite a«ec beauconp d'attention et qui n'était pas d'ail leurs sans périls. Ces messieurs ont reconnu qu'un mouvement fondamental s'est produit. L'affaissement a la base a provoqué le glissement des bancs supérieurs et ta rupture partielle des couches inférieures par des arrachements dans les couches qui offraient encore quelque liaison avec les bancs supérieurs. C'est ainsi que le mouvement s'est agrandi b tel point qu'il serait difficile d'eu apprécier l'importance. Toutefois, il est incontestable que la disloca tion au sommet s'étend sur une longueur d'au moins 8 t 10 mètres, et que les crevasses et les affaissements ont acquis nu développement de 80 mètres environ sur 60 au moios de hauteur. Lors de l'inspection, le mouvement n'était pas arrêté; en effet, depuis trois jours, on avait pu constater, d'après des repères flxes placés au som met, des signes de nouveaux affaissements. M. O'Sullivan a complètement raliAé l'avis donné déjb par M. l'ingénieur Beaufort, qu'aucune puissance humaine ne parviendrait arrêter le mouvement, et qu'il n'y a aucune mesure b prendre pour déterminer l'écroulement des parties compro mises. Les hommes compétents sont doue d'accord qu'il faut laisser s'effectuer le mouvement. Ce n'est que lorsqu'il sera arrêté et pendant la saison favorable, qu'on pourra éventuellement laisser opérer, par les propriétaires intéressés, des travaux de déblaiement ou de consolidation au pied de la montagne. Quant aux causes des éboulemeols, voici ce qu'ou eu rapporte En 1838, la Belgique ressentit un tremblement de terre dont les secousses provoquèrent un mou vement de la montagne à1 Annetle et Lubin. Ce mouvement donna naissance des éboulements qui envahirent plusieurs bâtiments et murs servant b protéger des jardins. En >85o de nouveaux glissements se produi sirent sur le même point et plusieurs bâtimeols eurent encore b souffrir. Depuis, les choses étaient stables et les pro priétaires riverainsavaieul construit, pour se défen dre, des murs de soutènement dont quelques uns, d'une épaisseur el d'uoe hauteur suffisantes pour soutenir et roèmearrêter desaffaissemenlpéventuels. Mais plus tard, d'autres propriétaires eût construit des habitations dont les dépendances soot adossées b la montagne, qu'ils oot entamée au pied. Ces usurpations auraient eu pour résultat de Bd<fd rcer la motitagne el de couper les bancs de schistes qui ont été défendus par des murs de Soutènement solides, mais trop faibles pour résister aux mouvements qui se soot produits. Il eut fallu des murs éuoiuies pour résister b la poussée des masses considérables ébranlées; or, les murs con struits eu dernier lieu étaient tout b fait insuffisants; ce n'étaient que des refends foimanl des forges, des diables, etc. Parys, 27 février. Le Moniteur publie uu arrêté du ministre de l'instruction publique qui porte en substauce: Attendu que daus le discours prononcé pour l'ouverture de sou cours, M. Renan expose des doctrines qui blessent les croyances chrétiennes et qui peuvent entraîner des agitations regtellables, le cours de M. Renan es: suspendu jusqu'à ooovel ordre. Paris, 27 février. La Gazette de France et VAmi de la Religion annoncent qu'une manifestation des étudiants a eu lien b l'occasion de la fermeture du cours de M. Renan. Plusieurs d'entre eux ont été arrêtés. Le Sénat a adopté les paragraphes de l'Adresse jusqu'au neuvième. Répondant b M. de Boissy, qui demandait, b propos de l'expédition du Mexique, si l'Angleterre irait avec doos jusqu'au bout, M. Billaull a dit que les obligations des trois puissances étaient parfaite ment léglées par le traité d'octobre 1861. Dans la discussion relative bux affaires étrangères, M. de Bourqueuey a parlé eu faveur du pouvoir temporel du pape. Turin, 26 février. Le vicaire capitulaire et le clergé de Messine sigueul une Adresse respectueuse au pape, dans laquelle est démontrée ta nécessité de la séparation des pouvoirs temporel et spirituel. Ce document exprime la cooAance que le pape acceptera les propositions de l'empereur des Fran çais et du roi d'Italie. L'exemple du clergé de Messine sera probable ment suivi par celui de toute la Sicile. La rente est b 6g 25. 8erlin, 36 février. Les nouvelles de Podolie annoncent dix-sept condamnations b la peine de Sibérie. Parmi les condamnés se trouvent le prince Gedroie, les comtes Rzewtiski, Kossakowski, etc. Six étudiants poionais de l'Université de Saint-Pétersbourg ont été con damnés aux travaux forcés; deux ceut quarante ont été placés sous la surveillance de la police. Vienne, 26 février. A l'occasion de la fête du premier anniversaire de la Constitution, le ministre d'Etal, M. de Suhmerliug, a reçu une lettre flatteuse de l'empe reur, accompagnée de la grand'eroix de l'Ordre de Léopold. L'empereur lui a remis personnellement ces marques de distiuctiou. Vienne, 37 février. L'empereur confère b M. de Schmerliog le grand-cordon de l'Ordre de Léopold. Pour célébrer l'anniversaire de la promulgation de la Constitution, on a chaoté hier un Te Dtum dans la cathédrale. I.es députés polonais et czèches étaient absents. Une représentation extraordinaire a été donnée le soir an théâtre. L'empereur y a été reçu par des acclamations enthousiastes. Madrid, 27 février. Le ministre do Fomento a combattu le projet de I chemin de fer entre la France el l'Espagne, psssaot par les Aldudes. L'Epoca trouve ce tracé dange reux au point de vue de la défense du territoire natiooal. Dresde, 27 février. Le Journal de Dresde d'aujourd'hui publie une correspondance de Vienne qui parait avoir une origine officieuse. Elle assure que l'Autriche et la Prusse sont tombées d'accord sur une proposition coromuoe, tendant b la solution de la question hessoise. S'il faut en croire ce journal, on aurait acquis par des négociations confldentielles la certitude que les autres gouverDements de la Confédération alle mande adhéreront b cette proposition. Munich, 27 février. Ou vient de recevoir des nouvelles officielles d'Athènes. La révolte ne fait pas de progrès. Les troupes royales ont livré, avec succès, trois combats aux rebelles. Ou a reçu eu Angleterre la nouvelle de l'inceudie du oavire Orient, de i,236 tonneaux, capitaioe Lawrence se reodant d'Adélaïde b Loodres. L'équipage et les passagers ont été sauvés et sont parvenus b l'île de l'Ascension le 5 janvier c'est de Ib que la regrettable nouvelle a été eovoyée en Angleterre. L'Orient avait b bord uoe importante cargaison et environ 60 passagers. Le feu fut découvert le 2 au matin. Oo essaya de l'éteindre, mais en vain; alors on employa la hache pour faiie la part de l'élément destrocteor. Tout le monde s'était rois aux pompes, et l'on travaillait avec ardeur. Les petits canots furent brisés 00 brûlés au milieu de la confusion géoérale, et le graod canot resta seul pour recevoir an dernier moment une centaine d'hommes qui étaient sur le navire. Deux nuits furent passées dans un labeur inces sant avec la mort imminente sous les yeux des travailleurs. La flamme gagnaitelle dévorait le pont sons les pieds des hommes d'équipage et des passagers; la cargaisoo fournissait d'ailleurs un précieux aliment au feu. A la fin du troisième jour, une barque apparut b l'horizun c'était le navire allemand Van der-Riem. Ce bâtiment reçut Ions les passagersl'équipage testa sur VOrient, qui, remorqué par le Van der-Riem, arriva b l'Ascension le 5, ayant encore le feu dans ses entrailles. On raconte b la France centrale qu'on des jours de la semaine de-nière, deux jeunes époux, civile ment unis, s'étaient reodos b Vierzon afin d'y recevoir la bénédictioo nuptiale. Ils étaient pieu sement agenouillés devant le prêtre, lorsqu'un des enfants de chœur fit tomber un cierge allumé sur la robe de la jeune femme, qui prit feu; la flamme en on clin d'œil l'avait en«eloppée. Un assistant jeta sur elle son maotean el étouffa immédiatement le feu, qui avait atteint le cou. On conduisit la mariée b la sacristie; elle en sera quitte fort heu reusement pour une robe perdue el quelques légè res brûlures. Voici uo fait qui peut donner uoe idée de la crise industrielle de Lyon el des déparlements voisins. Nous lisons dans le Progrès Le préfet de la Loire, considérant que, dans les moments de crise et de chômage, des métiers de huit cents francs et de mille francs se sont vendus cinquante et cent francs au plus; Considérant que la souscription si noblement ouverte sur loos les points de la France et b Saint- Etienne a, tout b la fois, pour but de venir tem porairement en aide aux passementierssans ouvrage el de leur conserver, avec leurs métiers, fruit de leurs épargues et d'un pénible labeur, l'espérance

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2