ÉTAT-CIVIL D'YPRES, AUTRICHE. AMÉRIQUE. de pouvoir reprendre instantanément leurs travaux et nourrir leurs familles, a reodu l'arrêté suivant Une commission,composée de t5 fabricants et de 5 chefs d'ateliers, est chargée d'étudier l'orga nisation d'un projet de dépôt de métiers contre avances d'argent. Un observateur, M. Sauvageon, dé Valence, a étudié les différents phénomènes qui se produisent dans une tasse de café lorsqu'on y met le sucre; voici le résultat de ces observations qui trans forment une demi-lasse en baromètre Si en sucrant votre café, dit M. Sauvageon, vous laissez le sucre se fondre sans agiter le liquide, les bulles d'air cootenues dans le sucre nootent la surface du liquide. Si les bulles for ment uoe masse spumeuse, se maintenant bien au centre de la tasse, vous avez l'indication du beau fixe; si, au contraire, l'écume se rend en anneau an bord du vase, vous avez l'indication de grande pluie; l'écume stationnant, mais pas tout b fait an centre, indique variable; si elle se rend vers on seul poiot du bord de la tasse sans se désagglomérer, l'indication est pluie. Ce n'est qu'aptes avoir constaté par compa raison ces indications avec celles d'uu baromètre métallique Bourdon et on baromètre b colonne de mercure, qu'eo ayant reconnu la concordance exacte, je les livre la publicité. ESPAGNE* Madrid, 20 février. Les nouvelles du Maroc sont graves et l'arrivée des modernes g allons, qui devaient apporter eo Espagne les trésors du Maroc, parait indéfiniment ajournée. Il est certain qu'il a éclaté dans ce pays une insurrection assez sérieuse pour menacer l'exis tence do trôoe impérial. Le vieux fanatisme mu sulman est indigné des concessions faites aux chrétiens par l'empereur dans le dernier traité signé avec l'Espagne le patriotisme marocain se révolte l'idée de commissaires chrétiens venant dans les ports et postes de douanes de l'empire, percevoir l'argent des fidèles pour le compte Jes infidèles. Pour ce qui est des affaires de Mexico, le mé contentement public est b son comble. Il semble en effet que le gouvernement espagnolpar soo inopportune jactance, par ses préoccupations aussi manifestes qu'imprévoyantes de chercher s'em parer de la direction de l'expédition, ait tout fait b plaisir pour préparer b son pays des mécomptes que le traditionoel orgueil castillan a déjb traduits eo avanies. Nous avons soos les yeux une lettre datée de Paris, le 19 de ce mois, qui nous a été adressée par une personne digne de foi et parfaitement infor mée; elle nous mande positivement que l'empereur Napoléon cherche eo ce moment, et non sans suc cès, b décider non seulement la Prusse; mais aussi la Russie, b reconnaître le royaume d'Italie. (Presse, de Vienne.) RUSSIE. S' Pétersbourg, 21 février. L'auteur du livre la Vérité sur la Russie, le ptioce Pierre Oolgorukoff, b Paris, a été condamné b l'exil b perpétuité par suite de son refus de reve nir, sur la sommation qu'il en avait reçue. Comme les tribunaux russes ont trouvé dans sa réponse une offense b l'empereur, il a été condamné, en ootre, par contumace, b 8 ans de travaux forcés dans les mines et b la confiscation de ses biens. Ce juge ment avait été confirmé dès le 17 juin, mais il vient seulemeut d'être publié par la feuille officielle de Tambow. Le Courrier des Étals Unis raconte l'effray ante histoire qu'on va lire Ou a trouvé lundi dernier, près de Boston, une Irlandaise, oornttiée Sara Mac Clock, prise au ptége d'itue singulière façon. La malheureuse était agenouillée b côté de son lit, dont les matelas étaient déposés sur le plancheret avait les deux mains prises entre le sommier et le bois de lit. Elle était morte; b côté d'elle gisaient par terre quatre billets de banque, et daos un portefeuille caché entre le sommier et les tringles, était renfermée uoe somme de 12 dollars eu pareilles valeurs. Il est vraisemblable que cette femme, dont le mari est b l'armée, et qui vivait seule dans nue maisoo isolée, aura voulu soulever son sommier pour joindre b ses économies les 4 dollars qu'on a trouvés près d'-elle, et que le sommier sera retombé sur ses mains sans qu'elle pût les dégager. a On ne peut s'empêcher de frémir en pensant que la pauvre Sarah a dû passer plusieurs jours b crier et b appeler du secours, car elle n'avait aucune blessure, et elle est tout simplement morte de faim. La loi américaine pnuil de la peine de mort les capitaines de navires reconnus coupables de s'être livrés b la traite des nègres. Mais les escla vagistes ayant toujours eu le pouvoir entre leurs mains jusqu'b l'élection de M. Lincoln, la loi n'avait jamais été appliquée. Il n'en saurait être de même aujourd'hui, et le capitaine d'un négrier, Naihaniel Gordon convaincu d'avoir fail le commerce des esclaves, a été condamné au mois de novembre dernier, b New-York, b être pendu le 7 février. Le capitaine Gordon comptait parmi ses amis des hommes ptiissaots et riches, et lui même avait amassé une grande fortune; aussi a-t-on tout rois eu œuvre pour obtenir du président des États - Uois, sinon une grâce pleine et entière, an moins uoe commutation de peine. Son défeoseur a fait uo long séjour b Washington. Mais ni les considéra tions de toute nature qu'il a pu faire valoir, ni les prières et le désespoir d'une jeune femme, u'ont fléchi le président. L'attorney du district, M. Smitb, qui avait soutenu l'accusation, s'était de son côté reodu b Washington pour exposer au prési dent et dans tous ses détails révoltants, l'affaire de Gordon. Le marshall des États Unis avait pris toutes les mesures nécessaires pour l'exécution et Gordon avait été prévenu le 5 février que la seolence serait exécutée au jour fixé. Il était calme, et coo- servait toute sa présence d'esprit. Le président, disait - il, ferait mieux de me pardonner et de lan cer une proclamation pour annoncer qu'b l'avenir tous les coupables de ce crime subiront les rigueurs de la loi. a II achevait b peine ces mots, que sa femme, âgée de 20 ans b peine, entrait précipitam ment dans la cellule et lui tendait b travers les barreaux de fer une dépêche télégraphique. Elle fondait en larmes et cependant la joie rayonnait sur sou visage. C'était on sursis de quinze jours qu'elle apportait b Gordon. Gordon reçut cette nouvelle avec assez de froi deur. Il l'alieudait. Pourquoi, dit - il, ne ro'accorder aujourd'hui qu'un sursis, pour signer ma grâce dans quinze jours? Cet espoir devait être cruellement déçu le len demain, car 00 lut au prisonnier la proclamation du présidentquieu lui accordant un sursis de quinze jours, auéantissait toute chance de commu tation ultérieure. Voici le texte de cette proclama- tiou Abraham Lincoln, président des Élafs- Unis d'Amérique, a A la session de la cour de circuit des États- Unis d'Amérique, pour le district du sud de New- York, tenue au mois de novembre 1861, Nathaoiel Gordon a été accusé et convaincu d'avoir fait le commerce des esclaves, et a été condamné par ladite cour b être pendu par le cou jusqu'b ce que mort s'en suive, le vendredi septième jour de fé vrier de l'an 1862; Attendu qu'un grand nombre de citoyens res pectables tn'out vivement sollicité de commuer la sentence dudil Naihaniel Gordon en un emprison nement b perpétuité, et que j'ai cru de moo devoir de ne pas déférer b cette demande; Attendu qu'il m'a paru probable que la de mande faite, sans succès, de la commutation de cette sentence, a empêché ledit Naihaniel Gordon de se préparer b la crise solennelle qu'il va subir; Je désire que l'on sache que moiAbraham Liocoln, président des États-Unis d'Amérique, j'ai accordé et j'accorde audit Naihaniel Gordoo un sursis b la susdite sentence jusqu'au vendredi 21* jour de février 1862, entre deux et trois heures de l'après-midi, jour et heure où la seutence sera exécutée. Eo accordant ce sursis, j'ai le pénible devoir de préveuir le prisonnier qu'il doit, abandonnant tout espoir de pardoo de la part de l'autorité humaine, se livrer entièrement b la merci de Dieu. En foi de quoietc. abraham lincoln. Communication de cette pièce est donnée b Gordon, qui est tombé dans uo profond abatte ment. Philadelphie et ses habitants sont dans une joie extrême on n'y rêve quopulence et or. Il y a quatre cinq moisun chimiste indi gène s'est avisé d'analyser le banc d'argile sur lequel s'élève la ville américaine au nom grec. Bientôt, malgré le mystère dont s'empara ledit chimiste, M. Kckfeld. essayeur de la monnaie, chacun sut que. pris quatre mètres de pro fondeur, cent trente grammes cfargile chimique ment traités donnaient un huitième de milli gramme d'or. Dès lors chacun devint chimiste, chacun répéta l'expérience, et un journal de l'endroit démontra qu'il se trouvait dans la ville pour cent vingt six millions de dollars d'or, soit sept cent millions de francs. Un tombereau d'argile suffit pour payer les frais d'extraction de qua torze tombereaux. Déjà la plupart des caves se trouvent trans formées en souterrains, les champs en fossés, et la fièvre de l'or fait tout oublier aux Philadel- phiens DU 21 FÉVRIER AU 28 INCLUS. Naissances 18. Sexe inasc., 11; id. fem. 7. Un mort-ué du sexe féminin. Mariages 3. Rousseau, Chrysogooe, mar chand, et Dnmord, Flavie, sans profession. Schier, Jean-Baptiste, boulanger, et Vaoalstein, Clémence, dentellière. Deooyelle, Désiré, tail leur, et Botel, Marie, deotellière. Décès 5. Laheye, Jolie, 23 ans, dentellière, célibataire, S'-Jacques lez Ypres. Vanderghofe, Louis, 43 ans, rentier, célibataire, rue de Lille. Lamaire, Amélie, 38 ans, journalière, épouse de Désiré Vandecasteele, rue de Thotirout. Kaes- teker, Pierre, 5i ans, charpeolier, époux de Barbe Perard, rue de Menin. Clarisse, Auge, 47 aus, maçon, époux de Rose Wildermeerscb, rue des Récollets. Enfants au-dbssous de 7 ans 3. - Srxe mas. 2, sexe fém. 1.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3