i- DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
FRANCE.
ITALIE.
anx époux Lefèvre la somme de 1,000 fr. a titre
de dommages-intérêts.
La cour de Roueo vient de juger, pour la
seconde foisqu'une, demoiselle quisans motifs
sérieux et légitimes, relire sa parole donnée an
sujet d'une promesse de mariage, doit indemoiser
Sou futur du préjudice causé par les dépenses
qu'il a faites.
NOUVELLES DIVERSES.
Une feuille de Liège rapporte, en ces termes,
nu beau trait d'amour fraternel Un jeune
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homme était venu voir sa sœur qui tient on cale rue
Devant - la- Madeleine b LSégtft'Afrfè» y avoir reçu
pendant quelque» jours le pltf» 'fraternel Bccoeil le
voyageur se décida b partir,'mais voulant conserver
Ho souvenir1 de» beaux joors qu'il veoait de passer
il enlevé sans mot dire nne montre et une- chaîné
en or h sa sœur. C'était une preuve d'attachement h
sa façon, mais la 'jeune fille n'entendit point la
chose de cette manière et elle fit part b la police de
la singulière reconnaissance de sou frère qoi fot
arrêté samedi possesseur encore de la reconnais
sance délivrée par le Monl-de-piélé nu il avait
déposé les objets dérobés pour ne pas s'exposer!
les perdre.
Jeudi, vers once heures du matin, un mal
heureux accident a eu lieu- b la grande Halle aux
Viandes, b Liège, Mm" G.,», boocbèie, étant montée
sur une chaise pour répendre on fort gigot, laissa
tomber celui-ci, lequel alla frapper avec tant de
violence une hachette placée sur le bloc, que cette
hacbetté fut lancée par le contre-coup b la tête de
cette dame et lui coupa one partie de la figure.
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Paria,. 3 mars.
Les bruits qui ont couru hier au sujet d'uoé
révolution a Rome se réduisent, en définitive, b fort
peu de chose. Il y a eu de simples manifestations.
Le Corso a été occupé militairement par les troupes
françaises et on membre du comité national, M.
nouvelle d'un changement de ministère b Turin est
plus sérieuse. Le télégraphe nous apprend, en
éffet, que le ministère Ricasoli a donné sa démission,
mais que le roi ne l'a poiot encore acceptée.
Évidemment, cela veut dire qu'il l'acceptera
bientôt, j,,- 1
Madrid, 1" mars.
Le lieotenant du Sutnter est relâché. Les navires
américains fédéraux surveillent ce bâtiment qui est
toujours b Gibraltar.
Dresde, 2 mars.
La princesse Sidonie de Saxe, seconde fille de
Leurs Majestés régnantes, est morte hier soir, b 7
heures et demie, de la fièvre typhoïde.
Elle était née en i834.
Constantinople, 1" mars.
L'insurrection b Tripoli est complètement com
primée.
Le Péloponèse entier est tranquille.
Les insurgés de Naoplie ont été repoussés avec
perte près de la ville.
Alexandrie, 1" mars.
Le prince de Galles est arrivé en celte ville et
est parti immédiatement ponr le Caire, le Nil et la
Haute-Egypte où il restera eoviroo on mois.
On écrit de la ville d'En au Nouvelliste de
Rouen u Ud jeune homme nommé Léon X...,
de la commune de Bouvaincour, qui devait se ma
rier luodi dernier, était venu la veille b Eu, où,
accompagné de sa future, il fit les acquisitions
d'usage, consistant en bijoux. Ils achetèrent en
Biême temps toutes les provisions de bouche. Tout
se passa parfaitement bieo, et c'est gaiement et en
riant que l'on regagna le village. Léon qui couchait
habituellement chez ses parents, se rendit, ce soir-
Ib, dans la noovelle maison qu'il devait occuper
dès soo mariage. Il s'y trouvait seul.
Le leodemaio matio, son frère et dejeunes
amis, déjb prêts pour la noce, ne le voyant point
se lever, frappèrent b sa porte b coups redoublés;
ne recevant aucune réponse, ils allèrent chercher
le propriétaire de la maison; celai-ci, n'ayant point
de clef, brisa des carreaux, et lorsque l'ou arriva
auprès de Léou,,bin le trouva mort. Son corps
encore chaud, atlestail que cet événement venait
de s'accomplir. t.;
Ce jeune homme n'avait que 25 ans. Que
l'on juge de l'émotion que durent éprouver les
invités qui, ainsi que cela a lieu daos les campagnes,
avaient fait plusieurs lieues pour assister b un
mariage et qui durent se disposer b conduire le
futur au cimetière.
Ou parle, dit le Journal d'Ille et- Vilaine,
de l'arrestation b la Konexière {llle-et- Vilaine),
d'une jeune fille de qnaiorze ans, qui aurait em-
poisouoé les aliments de toute une famille d'agri
culteurs avec une perversité aussi précoce qu'ha
bile. m
La jeune Marie Gauthier, domestique de ferme
dans la commune de Souexière, depuis deux ans
déjb àvail commis plusieurs vols qui décelaient
une précoce perversité. Dernièrement, un larcin
pins considérable avait été constaté par les fermiers
chez lesquels elle était en service. La jeuue Gau
thier redoutant les poursuites auxquelles une
plainte eût pu donner lien, eut l'idée d'empoison
ner toute la laroille.
Elle se procura du solfate de cuivre ou vitriol, et
en mit daus la soupe nue telle quautité que, fort
heureusement, pet sonne ne put eu manger. Alors,
redoutant les soupçons, elle prit elie-nièuie un peu
de ce toxique et tâcha de se faire vomir. Puis elle
préteudit, aussi habile qu'un vieux chimiste, que
le sulfate de cuivre devait se trouver daus le paiu,
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elle avait su en glisser.
Les fermiers, indignés, ne voulurent pas cepen
dant perdre cette petite malheureuse et se conten
tèrent de la renvoyer. Mais peu b peu ces faits
furent connus; la ruraear publique les propagea, et
ils vinrent aux oreilles de la justice, qui, b la suite
d'une enquête, a fait arrêter Marie Gauthier. On
dit que ses interrogatoires ont de plus en plus dé
montré tous les mauvais penchants de cette jeune
fille, nous dirions presque de celte enfant.
On lit daos une feuille parisienne a II s'est
passé, il y a quelques semaines, en Bulgarie, on fait
d atrocité révoltante, qui a son désastreux effet
dans UDe honorable famille parisienne, par suite de
particularités que nous allons rapidement (apporter.
Il y a trois ans, un ingénieur français appelé en
Valacbie, afin de visiter d'immenses forêts du prince
de Ghtka, qu'il s'agissait de mettre en exploitation
pour le service des travaux de l'isthme de Suez,
fait une excursion sur le Danude et va jusqu'b
Sophia ville qui est en quelque sorte la capitale
bulgare. Lb il voit une jeune fille d'une vingtaine
d'années, d'une si merveilleose beauté, qu'il s'en
éprend, si l'on peut dire de combustion sponta
née. L ingénieur s arrête quelques semaines dans
la ville, s efforce de plairg b la jeune descendante
des anciens Scytes, y réussit, demanda sa main... b
la vieille mère qui la garde en l'absence du père,
parti sur la mer Noire, l'obtient, épouse devant
un de nos cousnls des Principautés, et retient b
Paris, avec cette perle d'Orient, qui fait une vive
sensation daos les familles du quartier du Luxem
bourg, où l'époux passionné l'introduit avec fierté.
Deux ans s'écooleot d'un bonheur sans mé
lange; la jeune femme est mère, et s'embellit
encore de la maternité. Elle est si éclatante, qu'on
peintre illustre, M. Ingres, qui en emend parler,
demande b la voiret sollicite la faveur de faire
son portrait, ce qu'il eotrepreod, sans qne sa main,
affaiblie par ses quatre-vingts aos, soit peut-être
digne et du suprême modèle et de lui même.
4 Sur ces entrefaites, arrive nne lettre do père
de Mœsia, qui exprime l'ardent désir de la revoir,
faisant valoir ses fatigues et soo âge, qui le privent
d'entreprendre un voyage eo France. Mœsia adore
soo mari, son enfant, mais elle est de ces contrées
où la puissance paternelle a gardé tout le prestige
de son aotorité parfois absolue, implacable. L'io-
génieur voit que sa femme désire vivement se
rendre b cet appel, dont l'apparente tendresse
cache nn ordre. Il le regrette, mais se décide enfin
b entreprendre ce long voyagequ'il essayera
d'utiliser au profit de sa profession.
On part Nous supprimons le temps et la
distance qui séparent de l'arrivée b Nicopolis, où le
vieux Asan se trouvait alors. Chose étrange! b
mesure qu'on approchait du terme du voyage, l'in
génieur remarquait chez Mœsia un accroissement
de tristesse, ses beaux yeux s'étaient plusieurs fois
humectés, le sourire avait disparu de ses lèvres
charmantes... Vivement interrogée, elle avait para
troublée, mystérieuse. Le mari pensa qu'il y avait
lb l'émotion du retour au pays, et il employa tons
les moyens que loi suggéra sa tendresse ponr dissi
per ces impressions pénibles, un redoublement de
soins, de plaisirs, de bonheur... Oui... Paris...
Paris... Si Dieu le vent! mormora-t-elle avec an
accent étrange!
Trois jours après on est b Nicopolis, Mœsia;
qui coonaîi la maison où demeure Asan, y guide
son mari. Elle entre. Il est retenu b la porte par les
soins b donner aux bagages, après-qnoi il veut
rejoindre sa femme. Il pénètre dans UDe salle basse
an moment où retentit un cri déchirant...
Et sondaio une femme ensanglantée vient se
jeter dans ses bras c'est Mœsia... Je le savais
bien mnrmnra-t-elle, mon père m'appelait... Il ne
pvrJooné I
Et elle tombe expirante au pied de son mari.
Elle avait reçu dans la poitrine un coup de ces longs
poignards circassiens évidés eu scie...
L'ingénieur a tout compris. Effaré, affolé,
il s'élance dans la seconde chambre, et y voit
un vieillard qui tient encore l'arme infaoticide. Il
saisit daos sa poche un revolver de voyage, et
en décharge deux coups sur l'assassin de Mœsia, qui
tombe saos pousser un cri. Au même instant entre
daus la salle le serviteur valaque du vieillard, qui
voyant son maître renversé sanglant devant un
homme armé, s'élaDce sur l'ingénieur, armé d'ooe
barre de fer, et cherche b lui eu asséner des conps
furieux, que l'autre évite mal, et dont il aurait sans
doute fini par être mortellement atteint, s'il n'avait
déchargé b bout portant no troisième coup de feu
sur son assaillant.
Mais le bruit des détonations appelle toute la
maison, les voisins, et l'ingénieur se voit bientôt
entouré, prisonnier, et empêché même de s'assurer
si la pauvre femme était véritablement morte. On
l'eotraîoe, on l'enferme, l'autorité en réfère «0
consul-général de Fraoce dans les Principautés, et
c'est dans une lettre venue de Constantinople que
nous trouvoos ces horribles détails, que ne sait
encore rien de rassurant pour le sort de notre
malheureux compatriote.
Avant-hier, dit la Pungolo, de Milan, do 26
févrierest décédé dans l'hospice des fous de la
Seoavra, l'exécuteur des hautes-œuvres près la
cour crimioelle de Turin. Atleiot d'aliénation
meotaleil avait été transporté dans nne maison
de fous de cette ville; lb les pensionnaires ne vou-