45me Année.'
Samedi 15 Mars 1862.
No 4,638.
FOI CATHOLIQUE.
CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
•T BUREAU
Ypres. rue de ÎO
ÉDITION
Mercredi et Samedi.
sa ,|i ,ï^ll»a»is Irwnavuu^n uit iptj
*1183 fil t)b 1 yri 1lfOt( ogfit.i »J< 6 ?>l j 1 *>I M 1g4,
*91(13# i? - :il 9t!tt'b 'li
mbiiàg si ,i 3i laliii'iSc :<K .-■■'îoovôb oaq iml aitpisntiofi I«»9q9.i J» ,lusa»Dh!ii7oil'»bli., s!
i l!» aoivw». iib tâio i 3 lil u» a'n ails ,tib olta'np an ollMpiimHajinnai ou
PRIX D'ABONNEMENT
Pour l'pres C fr. par an.
Pour le Dehors fr. &O e*
par an.
Mercredi dernier, le Corps te'gislalif de France
a terminé la discussion du paragraphe de l'Adresse
qui se rapporte la question romaine. Le vote de
l'assemblée a eu le même caractère que celui du
Sénat. On a rejeté a l'unanimité moins cinq voix
l'amendement de M. Jules Fa»re ayant pour objet
l'évacuation de Rome. En présence de ce résultai,
M. Relier a retiré son amendement.
Le gouvernement prussien vient de se décider
une mesure très-constitutionnelle, mais néan
moins grave, surtout dans les circonstances ac
tuelles. Samedi d', hous annoncions la démission
des ministres, qui s'étaient trouvés en dissidence
avec la mSjoWréau sujet d'one question de budget.
Celte déimissiCn trayant pas été acceptée, il ne
restait plus que la dissolution de la Chambre
des députés, et c'est en effet la dissolution qui,
comme on sait, vient d'être p/ohoncée.
L'incident qui a fait éclater te désaccord entre
la Chambre et le gouvernement n'a toutefois été
qu'un prétexte on une occasion j les causes réelles
de là crise sont antérienres et plus profondes:
depuis les dernières élections, il était visible
que les tendances du ministère ne se trouvaient
pas, sur plusieurs questions importantes, en har
monie avec l'opinion de la majorité de la Chambre.
L'insurrection grecque garde toutes ses positions.
Toujours concentrés dans la plus forte place de
guerre et dans le seul arsenal militaire du royaume,
les insurgés disposent de 48 carions de r.ô'e par-
failement montés et de deox batteries d'artillerie
composées de canons rayés, les seuls qui existent en
Grèce. Munis de carabines rayées, pourvus de
vivres pour plusieurs mois, les insurgés paraissent
tenir peu dé compte de l'armée dite de blocus, qui
est insuffisante pour les empêcher de s'approvision
ner, au besoin, du côte de Syra.
A la Chambre des lords, la question du blocus
des ports do Sud par la marine du Nord a été
remise snr le tapis, et a fourni lord Russell l'oc
casion de faire corinatirè longuement toute son
opinion sir la guerre civile des États Unis. A
l'aide de l'argumentation la plus pressante et la
plos irrésistible, l'éminent orateur a démontré suc
cessivement le droit du Nord b établir le blocus, la
légitimité des moyens employés pour l'établir, et
l'efficacité du bloces lui-même. Il a puisé pleines
mains dans l'histoire de la marine anglaise, et c'est
dans des exemples sans réplique qu'il a trouvé ses
plus frappantes raisons.
Il y a toujours des tioubles obscurs en Russie. La
Gazette nationale, de Berlin, parle d'arrestations
faites parmi la uoblesse du gouvernement de
Twer. Le même journal assure qu'on D'anéte
pins personne Varsovie. Il y a, en effet, anx ar
restations une limite naturelle et infranchissable,
c'est lorsqu'on a arrêté tout le moude.
La Chambre a commencé mercrediau
milieu du plus grand calme, la discussion des
pétitions relatives aux servitudes militaires.
C est 31. de Gottal qui a ouvert le débat en
appuyant par un long discours la pétition du
conseil provincial d Envers et celle du conseil
communal de Borgerhout. L'honorable membre
ne conteste pas que la législation existante ne
soit défavorable aux prêteritions qu'il soutient,
mais il croit que l'équité exige qu'on modifie
cette législation. M, de Gottal estime treize
millions là somme qui devrait être affectée par
le gouvernement au rachat des terrains frappés
de servitude militaire et il est convaincu que
la vente de ces terrains donnerait un produit
tel que le sacrifice imposer au trésor pour
indemniser les propriétairesne dépasserait pas
trois quatre millions.
M, Royer de Behr a combattu les prétenti
ons des pétitionnaires anversois. L'honorable
député de Namur a développé celle thèse que si
la législation sur les servitudes était réjormée
il faudrait renoncer l'exécution de grands
travaux publics.
i>
La plus grande partie de la séauce de la Cham
bre a été occupée par la suite du discours de M. le
ministre de la guerre sur les servitudes militaires.
M. Luomans a demandé un nouveau débat sur les
forlificatioLS d'Anvers par lequel la Chambre eût
l'occastou de décider que les travaux ne seraient
pas continués. Mil. de Muutpeliier et Vau Oter-
loop se sout. prononcés eu laveur du principe d'une
indemnité accorder aux propitétatres des le'rratus
frappés de servitudes.
La section centrale chargée de l'examen de la
proposition de loi relative l'exécution d'un che
min de fer direct de Biuxefîes Louvaio s'est
réunie hier sous la présidence de M. E. Vaodeu-
peereboom.
Elie a pris communication d'une lettre de M. le
ministie des travaux publics. Le gouvernement se
réserve de se prononcer après l'achèvement très-
prochain des nouvelles études auxquelles il se
livre en cemoment sur ce travail d'utilité publique.
La section centrale a demandé que ces éludes
définitives lui soient communiquées aussitôt leur
'achèvement:
Le Sénat a continué la discussion des articles du
budget de l'intérieur. D,es observations intéressan
tes ont été présentées par plusieurs membres sur
diverses questions qui se rapportent ces articles.
On écrit de Cobourg au Zeil, que le roi des
Belges a prêté serment, au moyen d'un man
dataire, devanlle tribunal de cette ville,comme
tuteur des princes mineurs de l'Angleterre, qui
par leur père, appartiennent la maison de
Cobourg- Gotha.
Au 5i décembre 1860, la garde civique active
était organisée dans 45 localités du pays; elle
compte 76 bataillons d'infanterie formant un effectif
de 26,597 hommes, cinq compagnies de chasseurs-
éclaireu 1 s, comptant 719 hommes, t5 batteries ou
demi batteries d'artillerie composées de 1,102
hommes, 9 corps de cavalerie, comptant 54t che
vaux et 7 corps de sapeurs-pompiers dont l'effectif
s'élève a 407 hommes, soit en totalité 29,274
citoyens armés.
Eu 1861 ce cbiffie s'est accru, l'tffeciif de
plusieurs compagnies spéciales s'est augmenté: <1
Liège, Louvaio, b Bruxelles, b Gand, des com
pagnies spéciales de chasseurs-carabiniers ou d'ar
tillerie ont été formées; de sorte que la Belgique
peut compter aujourd'hui sur plus de 3o,oo'o
hommes pour le cas où elle aurait besoin de faire
on appel au dévouement de ses eofants.
Indépendamment de cette garde civique active,
il existe encore dans le pays 668 bataillons de
garde civique non active présentant un effectif de
200,4oo hommes et qui ajoutés b l'effectif de
garde civique active formant Un total de 229,000
hommes.
MILICE. -- RÉPARTITION DU CONTINGENT POUR LA
LEVÉE DE 1802.
si
Y près
35
Neuve Eglise
5
Poperinghe
19
Oostvletéren
1
Wervicq.
15
Passcbettdaele
5
DRE sb 81
PloCgsteert
5
Bas- Waruêton
2
Ptbven
4
Becelaere
>5
Reninghelst.
5
Bixschoie.
Roosbrugge-Harin
4
Boesinghe
4
S'-Jean
i
Brielen
2
Vlamertînghe
4
Comioes.
8
Voormezeele
2
Crombeke
r
2
Warnêton
6
Dickebusch
5
Watou
6
Dranoutre
1
Westoutre
1
Elverdinghe.
3
Westvleteren
2
Ghelovelt
1
Woesteu
4
Gheluwe
6
Wulverghem
0
Hollebeke
0
Wytschaele
n
Houtbem
2
Zantvoorde
1
Kemrael
2
Zillebeke
3
Langemarck.
8
Zonnebeke
6
Locre
2
Zuydschote
2
Messines.
3
Une feuille de Bruges dous communique les
nouveaux détails qui suivent sur le meurtre commis
b Staden dans la Doit de mercredi b jeudi
Les assassins, qoi ont pénétré par le toit, se sont
rendus premièrement dans la chambre de Assez,
dont ils ont fracassé la tête au moyen d'un marteau,
qu'ils avaieot trouvé dans la maison de la victime.
Alors ils se soDt rendus dans la chambre de la
servante, l'ont arrachée de son lil et loi ont porté
plusieurs coups mortels ils lui ont demandé où se
trouvai: l'argent et la lampe, et la tenant pour
morte, ils l'ont rejelée dans le lil. Pois ils soot
retournés dans la chambre de Assez, et ont fracturé
l'armoire qui cootenait l'argent et l'ont emporié.
Personne ne peot évaluer qu'elle somme monte
l'argent volé.
Revenant de son évanouissement, la servante a
sauté par la fenêtre de sa chambre dans sa Laveur
elle est tombée dans un puits, où elle était plongée
jusqu'aux épaules elle eu es! Sortie, Dieu sait
comment alors elle s'est mise b couiir sans avoir
où elle se dirigeait; après être tombée plusieurs
fois dans des fossés, elle est parvenue b une maison
b deux demeures ayant frappé inutilement la
porte la première, elle s'avança vers la seconde on
elle criait continuellement <1 Pour l'amour de
Dieu, ouvrez moi et donnez moi une part du
ciel (sic). Son étal est des plus graves, mais, tout
espoir de la sauver n'est pas perdu. Elle a été