45me Année. Mercredi 19 Mars 1862. N° 4,639.
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FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
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Jl est difficile de se rendre un compte exact
de la situation du nouveau ministère italien.
Aussi, croyons nous devoir attendre, pour for~
muler un jugement complet, que le Parlement
italien se soit prononcé. Tout ce que nous pou
vons constater d'une manière sûre, c'est l'appui
que le cabinet Rattazzi rencontre en France.
Le nouveau chef du cabinet italien a donné,
le i5, un grand dîner au corps diplomatique.
L'ambassadeur anglais a porté un toast au roi
Victor-Emmanuel. M. Rattazzi a répondu par
un toast toutes tes puissances alliées et amies
de l'Italie. Le ministre de Prusse, dont la posi
tion était assez délicate, s'est tiré d'embarras
en portant la santé du jeune prince Humbert.
On a aussi remarqué le toast du ministre
américain, qui a bu au bonheur et a l'union
d'un peuple divisé. t>
Tous les partis s'efforcent en Prusse de pré
parer les élections. Elles auront lieu, si nous en
croyons la plupart des journaux, assez promp-
tement pour que la nouvelle Chambre puisse
être convoquée au milieu du mois de mai.
Le gouvernement danois vient de rédiger la
réponse aux notes des puissances allemandes.
D'après le Fly«eposteo, cette réponse serait
brève et ne se départirait pas des déclarations
précédentes relativement au Schleswig. Le
gouvernement demande la Diète commune
une dotation de ,o,ooo rixdalerspour le prince
Frédéric de Danemarck, fils de l'héritier pré
somptif du trône, le prince Chrétien.
Les nouvelles de Grèce que nous recevons
aujourd'hui sont moins défavorables la cause
du roi Olhon. Au rapport d'une dépêche cTA-
thènes, les troupes royales se seraient emparées
de tous les ouvrages fortifiés élevés Nauplie.
Depuis quelque temps des négociations étaient
entamées entre Orner-Pacha et le chef des
insurgés Vutalovich. Un télégramme de Raguse
annonce que ces négociations viennent d'être
rompues et que Vukalovisch se prépare
recommencer la lutte.
Les correspondances de New York du 1"
mars sont moins affirmatives que les dépêches
de la même date au sujet de Nashville, dont
l'évacuation par les troupes confédérées paraît
un fait probable, mais non encore accompli.
La guerre civile qui désole les Etats Unis ne
se terminera pas, quelle que soit sa conclusion,
sans porter un rude coup l'esclavage. Les
dispositions du gouvernement et du Congrès de
ff ashington prennent chaque jour un caractère
plus marqué. La Chambre des représentants a
voté un article additionnel au règlement de
l'armée, pour interdire tous les officiers de
concourir en aucune manière la restitution
des esclaves fugitifs. Le Sénat, de son côté, est
sur le point d'adopter un bill pour frapper de
confiscation les propriétés des rebelles, sans en
excepter les esclaves.
La Chambre des députés de Turin, a voté
avant hier,àlamajorité de 210 voix contre 80,
unordre du jour par lequel son appui est ac
cordé l'exécution du programme ministériel.
Par un avis inséré au Moniteur, le ministre
de l'intérieur informe les intéressés que les
récipiendaires dont les certificats d'études d'hu
manités ont été homologués par le jury central
des éludes moyennes, la session de 1861mais
qui ne se sont pas fait inscrire la même
session, soit pour l'examen de gradué en lettres,
soit pour f examen préalable celui de candi
dat en pharmacie ou de candidat notaire, sont
autorisés prendre inscription pour Vun ou
l'autre de ces examens, la session extraordi
naire de 1862, en payant la somme de 20 francs
fixée par l'art. 8 delà loi du î'j mars 1861 pour
les frais de l'examen.
nécrologie.
Monsieur Vaudenpeerebooru, (Louis-Olivier -
Emmanuel) est décédé, dimanche dr, en cette
ville, a l'âge de 93 ans.
Samedi dernier, de 2 3 heures, ont eu lieu
h Saint-Josse-teo-Noode faubourg de Cologne
paroisse des SS. Jeau et Nicolas, les cérémonies
d'iuhutnation, avec tous les honneurs dus au rang
du défunt, du généràl-major Lefebvre,commandant
teinporaiiemeul ta 4°" division d'infanterie.
Toutes les troupes de la garnison eu grande
teuue, oui piis les armes ponr cet enterrement. La
foule des assistants était, immense. Le commande
ment eu chef de l'escorte était, dévolu M. le
géuéral-major Renard, aide de camp du Roi; la
brigade d'tufauterie était placée^sous-les oïdies du
général-major Goeihals, aide de camp du duc de
Brabaut; la brigade de cavalerie, gendarmerie et
artillerie, était commandée par le colonel Bruyoeel,
du régiment des guides.
Les troupes sont venues se ranger rue du Mar
chéaux abords de la maison mortuaire. Tous les
officiers-généraux de l'état-major général et de la
division territoriale assistaient au convoi, de même
que les représentants de la maison royale, de hauts
fonctionnaires, etc.
Des feux de batailloo ontsalué la sortie du corps.
Le cortège s'est dirigé d'abord vers l'église des SS.
Jean et Nicolas et ensuite vers le cimetière de
la paroisse.
Les cordons du drap mortuaire étaieot tenus
par MM. les généraux-majors Frisoo, Eyckhold,
Buis et Weiler.
Il était quatre heures lorsque s'est terminée la
cérémonie fuuèbre. On peut dire que presque
toute la population de Bruxelles et de ses faubourgs
se trouvait sur pied.
Plusieurs discours ont été prononcés pour rap
peler les brillantes qualités et la carrière honorable
do défunt.
Le cortège, qui a parcouru un très-long itiné
raire, s'étendait sur uue longueur de plus d'une
demi-lieue.
Le lieutenant général baron ChazaI assistait au
couvoi t> la tête de l'état-major général de l'armée;
00 a remarqué une députatioo de la ville natale du
géuéral Lefebvre.
La marche du cortège était ouverte par l'école
militaire. Eu tète de la colonne se trouvait,
cheval, le général de Lannoy. Les régiments des
car abtriiers, des greuadiers, du 7* de ligne, précé
daient le cercueil, porté h bras jusqu'à l'église. Le
régiment des guides, la gendarmerie et l'artillerie
fermaient la marche et étaieot suivis d'une longae
file de voitures.
A la sortie de l'église la dépouille mortelle a été'
déposée daos le corbillard.
Une voiture de la cour conduisait les offieiersde
la maison du Rot.
Indépendamment de tout le corps d'officiers de
la place de Bruxelles, beaucoup d'officiers d'autres
garnisons étaient venus se joindre au cortège.
nouvelles diverses.
On annonce que l'individu qui a dépouillé lé
musée de M. Bieswal, de Baillent, vient d'être
arrêté h Poperingbe. Il parait qu'il avait déjh
vendu un grand nombre d'objets antiques d'une
grande richesse.
Ou écrit de Nieoport, le 14 mars, an Journal
de Bruges: Vers huit heures du matin, uu
pied-droit s'est écroulé la caserne dn centre; six
ouvriers étaient occupés ce travail; deux de ces
ouvriers bourraient un pétard; cette opération ayant
été mal exécutée, une explosion s'est produite et les
six ouvriers ont été ensevelis sous les décombres.
Les malheureux ont été retirés plus oa moins
blessés.
L'accident est attribué l> la négligence do chef
mineur; il était strictement ordonné de ne faire
partir ancnn pétard sans qu'au préalable le tout eut
été vérifié par les entrepreneurs, ainsi que par le
conducteur des travaux et un garde du génie, chose
qui'n'a pas été observée.
Oo écrit d'Oslende: Vingt- huit bateaux de
pêche viennent de rentrer la fois, par suite des
vents de nord-est qui règoent depuis denx jonrs.
Plusieurs de ces bateaux ont quinze jonrs de mer et
au delà. Ainsi qu'il était facile de le prévoir, la
plus grande partie du poisson apporté par nos
chaloupes est gâtée, et on a dû l'enfouir ou le
transporter aux dépôts de fumier.
U»e partie relativement faible a été vendue
saine des bas prix. C'est lâ une grande perte pour
nos pauvres pêcheurs.
Le Moniteur publie la loi contenant le
budget du miuistère de la guerre pour l'exercice
1862. Ce budget s'élève la somme de fr. 83,292,
I5I-25.
Les aunales matrimoniales de notre pays
n'offrent peut-être pas d'exemple pareil a celui qui
s'est produit samedi dr Bruxelles. Au moyen
d'une dispense royale, un garçon de 16 17 aos
et une fille peu près du même âge se sont
engagés daos les liens de l'byménée et ont légi
timé an enfant naturel.
On lit dans une feuille bruxelloise L'ho
norable M. Savarl, qui avait encore pris la parole
vendredi dernier pour défendre la Chambre des
représentants les intérêts de la ville de Tournay, a
été atteint subitement dans la nuit d'une indisposi
tion grave qui a mis ses jours eo danger. Nous
sommes heoreux d'apprendre que l'étal du malade
inspire aujourd'hui moins d'inquiétudes.
Le conseil communal de Charlerot s'est oc
cupé samedi de l'action bizarre intentée a l'admi
nistration de cette ville par le sienr Frèie, tailleur
la Ville-Haute, lequel réclame 3,oqo fr. de
dommages-intérêts pour préjudice causé par le
collège échevina), qui, d'accord avec la direction
