du collège communal, n'a pas permis b soo fils, Alpb. Frère de suivre le cours de 3m* profession nelle, alors qu'aux termes du règlemeot, selon le demandeur, cet élève réunissait toutes les condi tions requises pooi suivre ce cours. Après uu court débat, le conseil a décidé qu'il y avait lieu, pour le collège des bourgmestre et écbevins, de demander b la députaiioo perma nente l'autorisation d'ester eu justice en qualité de défendeur, contre le sieur Frère. L'affaire appelée d'urgence le même jour devant le tribunal, a été remise quinzaine. Nous apprenons, dit le Nouvelliste de Ver riers qu'une importante et hardie mesure vient d'être prise dans une de nos importantes fabriques de draps. Aujourd'hui matin, les ouvrières de l'établisse ment de M. P... oot été informées qu'à partir de l'heure du midi, il leur était défendu d'euuer dans la fabrique vêtues de crinolines!-. Les ouvrières qui transgresseront cet ordre seront immédiatement renvoyées de l'établissement. Do étranger voyageant dans la vallée de Kiozig raconte ainsi un fait étrange dont il aurait été témoin ocolaire, et que nous ne reproduisons, toutefois, qu'à titre d'information a Chaque année a lieu dans ce pays une sorte d'enchère où sont vendus littéralement les pauvres et les enfants des pauvres. M'étaot uo jour trouvé dans un hôtel de campagne, je vis offrir uo vieillard et le céder b la persouue qui pouvait s'en charger au prix le plus mioime. Le malheureux ne pouvait reteub ses larmes. Une femme lui succéda et fut adjugée b une persooue inconnue, non sans laisser percer l'in quiétude que lui inspirait ce changement de con dition. Eufio, un eufant fut adjugé de la même manière malgré ses cris et les promesses qu'il faisait d'être bien sage si ses gardiens voulaient le tenir. Cela ne ressemble-t-il pas b un marché d'esclaves et ne voit-on pas ce qu'il peut eutraîner d'actes coupables de la part de parents désireux de se débarrasser de leurs eofauts ou de personnes intéressées b obtenir le plus haut prix possible pour ceux dout elles se chargent? a DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES* Vienne, 16 mars. VOstdeut8che-Po8l dit que l'insurrection, en Grèce, augmente, et qu'une insurrectioo militaire, dans laquelle on reconnaît l'influence manifeste de l'Italie, a éclaté dans 111e de Syra. Cracovie, i5 mars. Un conflit s'est élevé b Varsovie entre l'arche vêque Feliuski et le général Luders. On assure que le premiers exprimé formellement son intention de résigner ses fonctions et le géuéral restait b son poste. Uo recrutement devient de plus en plus probable dans le courant de cette année en Pologne. SaiDt-Pétersbourg, 16 mars. Le gouvernement a accordé plusieurs avantages aux propriétaires, afin de faciliter le rachat des serfs. Elles consistent dans l'ajournement des échéances, des anciennes créances que l'Etat possède b leur charge; la facilité b conclure de nouveaux emprunts privés; la transmission d'anciennes dettes hypothé caires aux terres cédées aux paysans et l'accepta tion des titres de rachat, b leur valeur nominale, eu paiemeuts de dettes hypothécaires. FRANCE. Un affreux événement, qoi devrait inspirer aux dames une prudence extrême, est ainsi raconté par le Temps, de Paris: Une jeune dsme suédoise, habitant avec son mari un appartement dans nu hôtel, situé rue Saint-Hyacinthe-Saint-Honoré, 3, s'était couchée, il y a quelques jours, d'assez bonne heure, lorsque, entendant les miaulements plaiolifs de son chat, qu'elle avait laissé seul et enfermé dans la cuisine, elle se leva, passa une robe de ouit, et vint avec une lumière pour le chercher. En apercevant le chat retiré dans un coin, la jeune dame posa sa boogie b terre et s'approcha pour le caresser; mais au moment où elle se baissait, la bougie mit le feu ao bas de ses vêtements, et, en quelques instants, elle fut enveloppée de flammes. Bientôt la douleur et l'effroi faisant perdre coonaissaoce b cette infortunée, elle tomba sans mouvement sur le parquet, où sou mari la trouva dans l'état le plus déplorable en rentrant chez loi, quelques instants après. Les jambes, les bras, une partie de la tête, et principalement le sein gauche, étaient atteints de brûlures profondes, qui ont amené la mort au boni de quarante-huit heures de souffrances. Il y a quelques jours, raconte VÊcho saumu- roisun individu s'est égaré dans une carrière de tuffeaux, près de Saumur, et y a séjourné neof jours, sans secours et sans pouvoir retrouver son cbemiu. C'est le hasard qui l'a fait découvrir au moment où il était presque mort d'inanitiou. On lit dans une correspondance parisieooe Au ministère de l'intérieur on est quelque peu embarrassé d'un ballot qu'on ne sait où placer. Ce ballot coulieot vingt mille exemplaires des discours du prince Napoléon (Jérôme). C'est le résultat d'une idée personnelle de M. de Persigny. Lors do prononcé de ces discours, le ministre de l'intérieur en trouva le sens si réussi, la forme si heureuse, qu'il résolut de les faire tirer b part pour les adresser aux préfets et sous préfets avec une cir culaire leur recommandant de les répandre le plus possible. Sans demander l'avis de personne, le mioistre mit le projet b exécution et fit tirer 30,000 exem plaires. On allait les expédier quand l'affaire fut ébruitée. Le conseil des ministres s'assembla et s'opposa b l'envoi. M. de Persigoy voulut passer outre, et il ne se rendit au vœu de ses collègues que sur une interdiction formelle et personnelle de l'Empereur. ITALIE. On écrit de Veuise b VItalie Un vol très- audacieux et de la plus grande signification vient d'être commis tout récemment, vol dont l'impor tance ne manquera pas, j'en ai la conviction, d'être appréciée b sa juste valeur. Pendant qu'une séré nade avait lieu en l'houneur de ceux des membres de la famille impériale en ce moment b Venise, des incorious se sout introduits dans le palais de la direction générale de la police (quai Saint-Laurent), et, ayaot pénétré jusquedans la pièce où se trouvent les archives secrètes, en oui emporté les dossiers remplis de documents soigneusement enfermés, sans toucher aucunement b deux sacs d'argent et b despapiersde valeur qui s'y trouvaient également.» On lit dans une correspondance particulière de Rome, 11 mars Je vous annonçais, dans ma lettre de samedi d*, que le marquis de Lavalette serait reçu par Sa Sainteté en audience solennelle, le surlendemain b 11 heures. L'audience privée avait eu lieu le 7 décembre 1861, les lettres de créaoce avaient été présentées, mais la réception officielle avait été différée, on ignore pourquoi. Hier donc, un peu avant 11 heures, la place des Saints - Apôtres était remplie de spectateurs et la foule occupait en outre les rues adjacentes ainsi que la longue place de Venise. C'était une magnifique occasion pour un déployement de forces, mais 00 ne pense pas b tout et le général de Goyon n'y a pas peusé. Le cortège de l'ambassadeur était pré cédé et suivi d'uu piquet de cavalerie pontificale en grande tenue et sabre au poiog. Quatorze serviteurs splendidement vêtus garnissaient les sièges des 5 voitures la première était occupée par Son Exc. et le premier secrétaire et les deux autres par le nombreux personnel de l'ambassade. Tout s'est passé dans le plus grand ordre la foule saluait çb et Ib et -le marquis s'inclinait avec grâce b la por tière. La visite au Pape a été courte et tout offi cielle; l'ambassadeur, reçu au bas de l'escalier d'honneur scala rtgiapar le majordome du sacré palais, Mgr. Barromeo- Arese, a été introduit dans les appartements de Sa Sainteté par Mgr. Pacca, Maestro di Caméra. L'étiquette de la cour romaioe est d'une simplicité majestueuse impo sante et porte en.toute occasion l'empreinte de ce 8enatoriu8 décor que savaient si bien déployer les maîtres du monde au temps où Cinéas appelait le Séuat une assemblée des Rois. Celte étiquette a ses rigueurs et il ne dépend pas même du Pape de s'y soustraire en rien somme toute, les souverains étrangers qui viennent ici reconnaissent tous que Rome est, sur ce point comme sur taot d'autres, la maîtresse du monde. En quittant le Saint-Pèré, le marquis, toujours accompagné de sa suite, est mouté au second étage du Vaticao qu'habite le cardinal Antonelli. Après les compliments d'usage en pareille occorence, un déjeûner a été servi dans les appartements du se crétaire d'Étal et, de part et d'antre, n'a cessé de régner la courtoisie la plus exquise. Le cardinal, i> me disait no témoin de la réceptioo, est un bom- me prodigieux. Autant il est inflexible sur les principes autant il devient aimable lors des a compliments. Je suis sur que M. de Lavalette, tout rompu qo'il doit être aux finesses diploma- tiques ne reconnaissait plus bier soo terrible antagoniste du 18 janvier. De toos les secrétai- res d'Étal du Saint-Siège, aucun, si ce n'est peut- être Pacca, n'a possédé b un aussi haut degré cet art de manier les cœurs que tout le monde ad- mire chez le cardinal Antonelli. Ces deux pér it sonnages ont de commun le dévouement b leur maître et b l'Église, et qoaDt aux persécutions a que leur aura valu ce dévooemeot, sur cette a terre, voos voyez qu'il ne roauque que Fénes- trelle b notre secrétaire d'État pour être b la hauteur de soo coorageux prédécesseur... Ce n'est que trop vraimais Pacca est sorti de Fénestrelle, comme Pie Vil de Fonlaineblau, plus grand qu'il n'y était entré! Napoléon, qui s'y con naissait, avait plus peur du ministre que du sou verain- Il n'a jamais compris que persécuter de tels hommes, c'est leur rendre un hommage forcé et les élever sur un piédestal. Après son entrevue avec le cardinal Antonelli, l'ambassadeur de France a traversé la cour des Loges, descendu le nouvel escalier qoi y conduit de la place de Saint-Pierre et s'est dirigé b pied vers la Basilique. La grande porte était ouverte b deux battants et les suisses du palais, avec ce sin gulier uniforme chamarré de jaune et de noir que leur a dessiné Michel-Ange, présentaient la halle barde et formaieot la haie. Il est d'osage que les nouveaux ambassadeurs français fassent une visite au tombeau des Apôtres après leur réception offi cielle et aucun n'y a manqué, pas même anx plus mauvais jours de l'histoire. De riches prie-Dieu avaient été disposés devant la chapelle do Saint- Sacrement, devant l'autel de la sainte Vierge A devant la confession M. de Lavalette s'y est agenouillé successivementde la meilleure grâce du monde. Je crois même qu'il s'est signé eo temps et lieu avec un recueillement que je u'osais pas attendre..,.. Oo est si indulgent pour un homme qui arrive de Cooslantinople! Les Romains sont bien le peuple le plus insouciant de la terre; ils ont vu défiler tant de Rois, tant de généraux, tant d'ambassadeurs, tant de consols, tant de grandeurs terrestres qu'ils ne se dérangent guère que deux ou trois fois en cinquante ansb l'exaltation d'un Douveao Pape. Quelques rares spectateurs se trou vaient b Saint-Pierre au moment de la visite de M. de Lavalette et ces spectateurs priaient sans dé tourner la tête... J'entendais çb et Ib de sceptiques étrangers murmurer tout bas que le général Bona parte n'était pas plus recueilli qaand il assistait le vendredi soir, aux Salamalecs de ia grande mosqnée du Caire... Les plus vieux derviches s'y laissaient prendre et se disaient entre eux Allah est grand! il a touché le cœur de ce mécréant, a Quelques jeunes gens Cet âge est sans pitié, ajoutaient que le neveu du vainqueur des Pyra mides était tous les dimaoebes b midi sonnant, dans la chapelle des TuileriesMais, grâce b Dieu je ne suis pas sceptique et j'aime mieux croire que la visite de M. de Lavalette au tombeau des Apôtres était quelque chose de plus qu'une visite d'étiquette, et qu'il y a prié comme le veut le cérémonial romain, pour l'exaltation de la sainte Église. On sent, en entrant b Saint Pierre, qu'il se passe quelque chose d'indéfinissable dans ces ré gions mystérieuses de l'âme, où le respect humain ne tyrannise pas et où dormeot les derniers lam beaux de la foi. Pins d'un indifférent a confessé cette poissante influence et il o'est pas démontré que les diplomates réussissent b s'y soustraire.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2