45me Année.
No 4,647.
YPRES.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
M. le géoéral Vancastel est descendu dimanche
dernier b V Hôtel de la Châtellenie. Avant-hier et
hier, le général a inspecté et fait manœuvrer le 11*
de ligne. Hier, b 4 heures de l'après-midi, il y a eu
cbez M. le Sénateur Baron Mazeman de Couthove,
un banquet auquel M. le géoéral a assisté ainsi que
d'autres personnes de distinction.
BUREAU
Tprèsrue de Lille, 14
EDITION t
Mercredi et Samedi.
LE PR0PA6ATEUR
PRIX D'ABONNEMENT
Pour l'prea fi fr. par an.
Pour le Dehors t 9 fr. fl»0 c3
par an.
Les graves déclarations que lord Palmerston
viedt de faire relalitemeni b l'armée d'occupation
de Rome ont produit en France nne impression
profonde, dont nous trouvons nn témoignage élo
quent dans les feuilles officieuses. La Patrie ne
dissimule poiot l'irritation causée dans les sphères
gouvernementales par les paroles du premier mi
nistre. La politique aoglaise, dit-elle, reste
ce qu'elle a été b l'égard de l'Italie. Dans le fond
comme dans la forme, c'est cette politique adroite
qui ne vent s'engager b rien et songe tout
s'épargner. C'est, en un mot, la politique écono
mique et facile de l'appui moral. On ne sait pas
tout ce que renferme de prudence calculée une telle
politique... Abrité aujourd'hui derrière le principe
de non-intervention, le cabinet anglais adresse des
paroles de blâme an gouvernement français parce
qu'il a protégé le Saiot-Siége; hier, le cabinet
anglais, qui n'avait aucun principe b invoquer,
sinon celui de la conservation personnelle, pronon
çait encore des discours et n'avait rien autre au
service de l'Italie. Ainsi le veut la politique de
l'appui moral.
Nouvelles rumeurs au snjet de M. de Lavalelte.
La Patrie anoonce que ce diplomate, b son retour
de Londres, se rendra immédiatement b Rome, où
il reprendra son poste. Ce journal profite de
l'occasion pour affirmer qu'il n'y a jamais eu de
dissentiment entre M. de Goyon et l'ambassadeui
de Francel
L'attention se reporte de nouveau avec sollici
tude vers la Prusse, où le mouvement électoral se
dessine nettement en faveur de l'opposition. Aussi
prête-t-on au roi Goillaume l'intention de se rap
procher de la fraction libérale représentée par le
comte Schwerin et M. d'Auerswal.
Les journaux berlinois s'occupent toujours beau
coup de la fameuse lettre de NI. Von der Hejdt, si
indiscrètement livrée b la publicité. Il résulte des
explications catégoriques données b ce sujet par la
Gazette de l'Étoile, que la formation d'une com
mission de généraux chargée de rechercher les
économies praticables sur le budget de la guerre, a
précédé et non suivi la publication de la lettie de
M. ^ou der Heydt.
On annonce que les troubles qui, daus la journée
du 10 avril, ont entravé le service de l'archevêque,
dans la cathédrale de Varsovie, ne doivent être
attribués qu'à des manœuvres de police. Il y a
b Varsovie une foule de généraux russes intéressés
an maintien de l'état de siège, et ce qui tendrait b
confirmer ces soupçons, c'est que tout le monde
ignorait dans la ville qu'une démonstration dût
avoir lieu, tandis que le chef de la police en avait
prévenu la veille l'archevêque Felinski.
Nauplie coutinue b défier les troupes du roi
Othou et les commentaires des faiseurs de nou
velles. Ou ne sait b qui se fier dans les versions
contradictoires qui circulent. Toujours est il qu'a
près avoir fait étalage de ses triomphes éclatants,
le gouvernement d'Athèhes prend ou ton pins
modeste. Il y a eu des concessions; il y a eu un ar
mistice. Mais qui a proposé l'armistice? Est-ce
Grivas, est-ce le général Hahn? Qui a demandé,
qui a fait les concessions? 11 serait bou de le savoir.
Et comme cela ne se dit pas, il est propable que
c'est aux iusurgés qu'il faut attribuer les avantages
de la position.
Des dépêches particulières de Madrid nous ap
prennent que l'empereur du Maroc, inquiet des
résistances qu'il éprouve pour la levée des impôts,
s'est décidé b agir personnellement contre les re
belles. Il est parti en conséquence de Rabat avec
des troupes d'infanterie, de cavalerie et des canons,
et il a promis trois duros de récompense pour
chaque tète de rebelle qu'on toi apportera!
lia guerre, aux Étals Unis, semble devoiè mar
cher rapidement. Le sénat de Washington a volé
l3 millions de dollars pour la coustruction immé
diate de vaisseaux blindés. Le centre de l'armée
fédérale s'est avancé jusqu'à Warentown. L'esca
dre fédérale se disposait b attaquer la Nouvelle-
Orléans. Elle a franchi la barre du Mississipi.
v.-r-g<|>gc,rtT
La circulaire suivante vient d'être adressée par
M. le ministre de la guerre aux chefs de corps
Bruxelles, le 8 avril 1863.
Messieurs,
La guerre d'Amérique a provoqué une crise
funeste pour l'industrie cotoDnière de tous les pays.
La ville de Gand, eu particulier, a beaucoup b
souffrir de cette crise, et il est urgent de venir en
aide b de nombreux et braves ouvrieis, eu deman
dant b la bienfaisance publique des ressources que
le maDque de travail a entièrement taries.
J'ai pensé que l'armée serait disposée b prêter
son concours b toute mesure qui tendrait b alléger
ces souffrances, et, afin de permettre b chacun
d'apporter son offrande b la vaillante aimée du
travail, j'ai décidé que daus chaque garnison où
il existe une musique militaire, des arrangements
seront pris pour organiser 00 concert dont le pro
duit sera affecté au soulagement de la population
ouvrière gantoise.
Veuillez, eu conséquence, messieurs, prendre en
ce qui vous coucerne les dispositions nécessaires
pour l'exécution de ce projet.
Le ministre de la guerre,
Sigoé Baron Chazal.
si a »9-i
Parmi les pétitions adressées b la Chambre des
Représentants et dont l'analyse a été présentée au
commencement de la séance de vendredi, s'en
trouve uue de M. le lieutenant-colonel pensionné
Hayez, qui réclame l'intervention de la Chambre
pour obtenir réparation du dommage qui lui a été
causé par les arrêtés royaux dont il a été naguère
l'objet, et qui viennent d'être rapportés b la suite
de l'arrêt rendu par la cour de cassation.
Sur la demande de M. de Gottal, la Chambre a
décidé que la pétition de M. Hayez fera l'objet
d'uo prompt rapport.
Le département de l'intérieur rappelle aux
récipiendaires, inscrits pour subir le second docto
rat eu droit, pendant la première session de 1863,
que leurs certificats de fréquentation de cours
universitaires devront être remis, sans aucun
retard, pour chacun des jurys combinés, aux
recteurs des deux universités réunies.
Les récipeindaires, inscrits pour subir le second
doctorat eo droit devant les juiys combinés, sont
informés qu'ils doivent, pour le 33 avril au plus
tard, faire connaître aux présidents de ces jurys,
respectivement b Bruxelles et b Louvain, si, dans le
cas du rejet des certificats produits par eux, ils
veulent subir l'examen sommaire sur les matières a
certificats, devant le jury chargé de l'exameo
principal, bieu entendu si ce jury y cousent. Si
telle u'est pas leur iotention, ils feront conoaître au
président devant quel jury spécial ils désirent être
renvoyés. [Moniteur.)
Ou sait que les miliciens de la fclasse de 1863
doivent se rendre, au commencement du mois
ptocbaiu, au chef-lieu de leur province, pour être
classés dans les différentes armes et dirigés sur leurs
dépôts respectifs, Après avoir été habillés et équi
pés, ils partiront immédiatement pour le camp de
Beverloo. Le lieutenant-colonel Gillet est désigné
pour surveiller l'instruction des recrues. Le camp
commencera do i5 au 30 mai.
Nous apprenons, dit la Patrie de Bruges, qoe
Mgr. l'évêque de Bruges, qui se trouve depuis dix
jours dans sa famille b Bruxelles, y a éprouvé uue
indisposition assez sérieuse. Les dernières nouvelles
parvenues b Bruges sont rassurantes; le prélat va
beaucoup mieux.
Aujourd'hui, b 11 heures, a eo lieu la revue
d'houneur.
Trois individus présumés être les auteurs du
meurtre commis b Reuingbelsl, ont été conduits
avant-hier par la gendarmerie b la prison d'arrêt
de cette ville.
chronique judiciaire.
Le tribunal civil de Namur a décidé qu'uoe
obligaliou souscrite par uo receveur comrauual
devait être considérée comme commerciale et qu'eu
conséquence le receveur pouvait prouver sa libé
ration par la preuve testimoniale et par des pré
somptions graves, précises et concordantes, daus le
cas même où il est question d'une obligation
excédant cent cinquante francs.
Un volontaire ne procure l'exemption b son
frère que pour autant qu'il ail servi pendant un
nombre d'années égal b celui auquel il était éga
lement tenu comme milicien. Ainsi décidé par la
dépotation permanente du Luxembourg (séance
du 9 avril) en cause de G..., appelant d'une déci
sion rendue par le couseil de milice de Marche, qui
avait désigné pour le service sou troisième fils de
quatre, alors que les deux premiers ont été régu
lièrement congédiés, après avoir servi, eu qualité
de volontaires, l'alué b partir dû 1" avril itii-'t
jusqu'au 1" avril i85o, le second b partir du 1"
mars 1847 jusqu'au 3i mars 1855. (Cassation, 19
juin 1854, 4 juin 1855.)