DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. FRANGE. 1'» Marsbille, a5 avril. Les letlres.de Rome, du 32, parlent des fêtes imposantes de la semaine sainte et de l'immense coocours d'étrangers qu'elles - avaient attiré. j Tribstb, 26 avril. Athènes, 30. Le roi voulant témoigner sa confiance au peuple et garantir Varmement national, a ordonné hier la création d'une garde nationale Cinstar de ce qui existe en Belgique et en Italie. Les Chambres sont convoquées pour le 7 mai Aujourd'hui, leur sortie de léglise, le roi et la reine ont été accompagnés par la popula tion avec des acclamations enthousiastes. Vibnnb, 36 avril. Le conseil des ministres, qui s'est réuni aujourd'hui sous la présidence de l'empereur, a décidé en principe la respon sabilité ministérielle. La réduction de l'armée comportera 8,000 chevaux et 30,000 hommes Alexandrie (Egypte) 36 avril. Le vice- roi est parti hier pour Candie. S. A. sera Paris vers le 20 mai. On écrit de Londres, 34 avril M. Windbaro, h la suite de l'enquête provoquée par sa famille, h l'effet de faire décider dans les formes légales s'il jouit de la pléoitode de sa raison et possède l'intel- ligence nécessaire pour gérer sa fortnne, avait, comme on sait, attrait cette famille en justice dans le bot de la faire condamner aux frais immenses que cette enquête a occasionnés. Son action était fondée sur ces deux points 1* que la pétition originale qui demandait une eoquête a omis de signaler des circonstances favorables an deman deur, et s* qu'elle mentionnait intentionnellement des faits exagérés et inexacts. La cour de chancellerie qui a eu k se pro noncer, a rendu un jugement qui déboute M. Windham de sa demandeeo se fondant sor ce que les renseignements recueillis par l'enquête elle-même soot de uatore k prouver que la ques tion de décider si le demandeur jouit on noo de la pléoitode de sa raison n'aurait pu être tranchée que par un jury; que les membres de la famille de M. Wiudham, qui ont provoqué l'enquête, n'ool fait dès lors que remplir un devoir légal et moral envers M. Windham et envers la société, et que si M. Windham a eu de grands frais k faire pour repousser l'actioo intentée contre luiil ne doit s'en prendre qu'k ses excentricités de conduite qui ont été telles que sa famille n'aurait pu, en con science, agir autrement qu'elle ne l'a fait. Un nouvel inceodie, le cinquième depuis le commeucemeut de cette vaste constructions'est produit k Londres au rez-de-chaussée du palais de l'Exposition; le feu n'a pas atteint le bâtiment priucipal, l'eau a fait seulement quelques avaries aux machioes du département de la France. Le Penny, journal illustré de Loodres, annonce que le tableau de Paul Delaroche: Marie- Antoinette allant Vèchafaud, vient d'être acheté k Londres par un ancien brasseur au prix de 52,ooo livres sterling. (800,000 fr.) Le programme de l'Exposition a été publié vendredi k Loodres. Le palais sera ouvert aux porteurs de billets dès midi, et nul ne sera admis après une heure et demie. Toute personne portant un costume officiel académique, militaire ou de cour, qui fera partie du cortège officiel, prendra place dans la partie réservée sous le dôme de l'Est. A deux heures, le cortège se mettra en route du dôme de l'Est vêts celui de l'Ouest. L'hymoe national God save the Queen sera chanté; un discours sera prononcé par le comte de Granville, le doc de Cambridge lui répoodia. Pendant la marche du cortège, le chœur, formé de 2,000 «oix et de 4oq instrumentistes, exécutera des morceaux spécialement écrits pour la circon? stance, sous la direction de Mi Costa. Il y aura une grande ouverture composée par M. Meyerbeer; une caotate dont les vers, écrits par le poëte lau réat, M. Tennyson, ont été publiés, et dont la musique a été écrite par M. Sterndale Bcnnett, et une grande marche composée par M. Auber. Après la marche, le cortège rentrera k sa place an ceutre de la nef. L'évêqqe de Londres dira une prière, le chœur chantera ['Alléluia et l'hymne national, puis le duc de Cambridge déclarera l'Ex position ouverte. A ce moment les fanfares se feront enieodre, ainsi qu'une décharge de canons dans Hyde-Park, près de la serpentine. Le cortège se reformera pour aller visiter les galeries de tableaux,et les barrières seront ouvertes* Les ambassadeurs japonais, qui se montrent très- curieux de tout ce qui tient k l'aérostation, ont désiré assister k une ascension avant leur départ. Par autorisation spécialel'Hippodromedont l'ouverture ne devait avoir lieu qoe samedi, a pu admettre, mercredi, les ambassadeurs et le public k la répétition générale. Le vent très-violent qui s'était élevé, dès le matin, ne semblait cependant pas devoir permet tre l'ascensioo et l'opération du gooflement a présenté de grandes difficultés. L'aérostat, dont quarante hommes avaieot peine k maintenir la nacelle, se couchait parfois horizontalement, et les assistants crurent plusieurs fois entendre éclater la frêle en veloppe de taffetas sous ses terribles raffales. Plusieurs mailles du filet se rompirent successive ment avec bruit. Vers cinq heures, le vent s'étant enfin calmé, le ballon s'eoleva, emportant M. Godart et un passa ger bien connu parmi les rares amateurs d'ascen sions, M. N au PCe dernier, qui avait insisté pour partir, malgré le peu de force ascensionnelle, avait dû se défaire de sa lorgoetle et de 500 plaid deux petits sacs de sable constituant tout; le leste de la nacelle. Le ballon passa d'ouest en est sur Paris, dans la direction du chemin de fer de Mul house, et baissa tout k coup avec une rapidité in quiétante entre Rosny et Nogent, au-dessus d'un bouquet de peupliers. Les deux voyageurs jetèreot rapidement hors de la nacelle le peu de lest qu'ils avaient pu emporter, et tombèrent dans un champ un peu plus vite qu'ils ne l'auraient voulu. Le ballon, examiné, présentait dans sa partie supérieute une décbiture de plus d'un mètre, et si l'ascensioo, au lieu de se maiuteuir dans les hauteurs de mille k douze cents mètres se fut portée k cent mètres de plus seule ment il est plos que certain qu'on eût eo uo double malheur k déplorer. Ou sait que la session législative de 1862, ouverte le 28 janvier, doit finir, aux termes de l'art. 4i de la Constitution, le 28 de ce mois. Uue prorogation devenait donc indispensable. Mous apprenons qu'une décision de l'empereur, qui va paraître an Moniteur, accorde une première pro rogation de six semaines. Mais nous croyons savoir que cette prorogation sera insuffisante, pour permettre aux Chambres les importants travaux qui doivent remplir cette session. La commission du budget saisie de l'examen de trois budgets, dans les conditions nouvelles où il se présente, avec l'établissement d'impôts qui exige l'étude la plus approfondie, ne finira pas, nous assure-t-on, ses travaux et ne sera pas en mesure de présenter son rapport avant la première quin zaine de juin. A cette occasion, nous rectifierons une nouvelle qui a circulé dans plusieurs journaux, et d'après laquelle M. le comte de Morny se serait rendu ati sein de la commission pour lui reprocher |a lenteur de ses délibérations. Le fait est complète ment ioexact. 'i La commission du budget se- réooit tous les jours. Elle examine en ce moment les dépenses, et nous apprenons qu'elle s'est déjà mise en commu nication avec les commissaires du gouvernement, afio de discuter la possibilité d'économies considé rables. (Patrie.) Hier, on a vendu, k l'hôtel des commissaires- priseurs, un petit dessin au crayoo par Rosa Bon heur représeutant de fiers taureaux des Pyrénées, moyennant 1,000 fr. Un autre dessin lavé k la sepia, signé Horace Veroet, représentant un cour rier russe (la Telegue), moyennant la somme de 1,520 fr.; et un secood dessin du même maître, grand comme la main, 1,000 fr. Uo mariage avait lieu samedi dans le 1 lm" arrondissement de Paris. A la mairie, on avait re marqué la préoccupation do marié; mais lorsqu'on se rendit k l'église, il avait repris toute sa séréoité. Pendant la cérémonie nuptiale, une jeune femme, cachée dans une chapelle et soigneusement voilée, fut tout k coup prise de convulsions; on la condui sit dans une pharmacie, où 00 lui fit respirer des sels qui la calmèrent. Aussitôt, elle témoigoa une grande impatience de sortir, et on dut la laisser se retirer. ointtno jim^bianoa 38 oUj'ud Quelques instants après, au moment où la voi- ture des nouveaox mariés les ramenait, celte même personne se précipitait sur le pavédevant les chevaux. Heureusement, le cocher fut assez adroit pour les faire cabrer, et la jeuoe femme n'eut qoe quelques contusions. Le marié, sur qui sa vue avait paru produire une vive impression, aida k la trans porter dans une maison voisine, car elle était saos connaissance; pois il revint vers sa jeune épouse, qoe cet événement avait désagréablement affectée, et pour faire diversion il voulut qu'on allât immé diatement chez le restaurateur où devait se faire le repas. Dès qu'il put s'échapper sans être remarqué, il accourut vers la personne dont il vient d'être question; mais celle ci, revenoe k elle, était partie après avoir écrit et laissé one lettre k l'adresse du jenoe homme. Celte lettre était ainsi conçue a J'ai appris votre trahison, et j'ai fait deux cents lieues pour l'empêcher. A la mairie, je sois arrivée trop lard; k l'église, j'ai voulu faire du scandale, une crise nerveuse m'en a empêchée. Devant votre porte, j'ai essayé de me tuer, je n'ai pas réussi. Le destin est pour vous. Votre jeune femme me parait digne d'être aimée. Je me résigne; je repars aujour d'hui même et pour toujoors. J'ai brûlé vos lettres; je pense que vous eo avez fait autant des mieones. Tout est fini, adieu; soyez heureux. àU, L'ambassade japonaise, contrairement k ce qoi avait été annoncé, ne partira pour l'Angleterre que mercredi prochain. Un navire français sera mis k la disposition de ses membres k Calais, où aura lieu l'embarqoement pour Douvres. Uo attaché du mioistère des affaires étrangères accompagnera la légatioo jusqu'au moment où elle aura été confiée aux autorités aoglaises. Le séjour de l'ambassade japonaise ne sera que de douze jours en Angleterre. De Ik, elle se rendra en Hollande, où elle restera jusqu'à la fin de mai. Elle demeurera ensuite une douzaine de jours k Berlin et autant k Saint-Pétersbourg. Le Portogal recevra seulement les ambassadeurs et un choix d'officiers après le retour de la mission en France, où elle demeurera encore une quiozaine de jours. Un bàtimeot français reconduira ensoite tout le personuel de la légation au Japou par la voie de Suez. Le 37 avril, les ambassadeurs japonais ont visité le bureau central de télégraphie électrique établi daos l'ancien hôtel du ministère de l'inté rieur.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2