45me Année.
No 4,653.
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FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Les membres de la fédération des sociétés
de tir de la garde civique ont adressé M.
le minisire del'inlérieur la requête suivante:
Bruxelles, le 12 avril 1862.
Suivent 136 signatures, parmi lesquelles
on remarque celle du major Vandelaer,
président de la fédération, celles de plu
sieurs officierset des présidents des diverses
sociétés fédérées.
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La question romaine est elle positivement entrée
dans nne phrase critique.? Les récemes contradic
tions de la politique française dans les affaires de la
péuinsule, le mutisme obstiné du Moniteur uni
versel en présence des commentaires énergiques et
opposés dont ces contradictions ont été l'objet dans
la presseindépendantede Paris, l'attitude équivoque
des journaux officieux, tous ces faits masquent-ils,
de la part de l'empereur Napoléon, la résolution dé
faire un pas décisif en faveur de l'unité italienne?
A ces interrogations, qui résument un état de choses
d'où peuvent surgir de formidables événements,
nne correspondance de Paris continue répondre
affirmativement en transmettant de nouvelles et
importantes indications sur la mission confiée au
prince Napoléon.
Une correspondance de Vienne, adressée
l'agence Havas, assute que l'Autriche, vivement
préoccupé de l'effet que pourrait produire le traité
de commerce franco-prussien sur les industries des
provinces méridionales, aurait exprimé par l'inter
médiaire de sa légation Paris, le désir d'entrer
directement son tour en négociations avec la
France. Le comte de Rechberg aurait déjà tenu,
Vienne, avec l'ambassadeur français, M. de Gra-
tnont, une conférence préliminaire.
De nouvelles arrestations ont eu lien avant-hier
ii Varsovie; elles ont, comme d'ordinaire, été occa
sionnées par le chant d'hymnes prohibés. Vingt-
deux personnes, parmi lesquelles plusiems femmes,
ont été arrêtées au sortir d'une église. Ces couflits
déplorables se renouvelleront fatalement jusqu'à ce
que le cabinet russe, renonçant des expédients
illusoires, adopte enfin nne politique de concilia
tion vis-à-vis de la Pologne.
S'il faut eu croire le Den, feuille de Saint-Pé
tersbourg qui passe pour recevoir des communi
cations du ministre de la guerre, l'ambassadeur
russe Constanlinople, M. de Labanoff, aurait été
prévenu par le divan que tous les sujets russes
habitant le territoire turc, doivent, dans le délai
de trois mois, retourner en Russie ou abandonner
leur nationalité. Cette nouvelle, si elle se confir
mait, nous donnerait le mot de l'augmentation du
corps d'armée russe cantonné dans les environs
d'Odessa. Nous doutons néanmoios que le gouver
nement turc ait pris une détermination aussi grave.
On lit dans le Moniteur
Le Roi, qui était souffrant depuis quelque
temps, a subi avant hier une opération qui
avait amené un grand soulagement. Hier, dans
la soirée, l'état de Sa Majesté était moins satis
faisant qu'il ne l'avait été les jours précédents.
La Chambre a repris ses travaux hier. Apres
avoir validé l'élection de M. Depret comme
représentant de Tournai, elle s'est occupée de
la discussion de rapports présentés sur les
pétitions relatives l'application de la loi de
j858 sur l'expropriation pour cause d'utilité
publique et aux griefs qui s'élèvent dans le
commerce l'égard des préemptions faites par
la douane.
Quant la première pétitionla Chambre en
a décidé le renvoyé pur et simple M. le minis
tre de l intérieur. Le débat concernant la
seconde n est pas terminé; après avoir entendu
MM. de Ronge, Goblel et Hymansl'assemblée
en a renvoyé la suite aujourd'hui.
Le Sénat a consacré sa séance d'hier la
discussion générale du bubget des travaux
publics et la discussion générale des projets
de loi ouvrant un crédit spécial au départe
ment des travaux publics et renouvelant fa loi
sur les concessions de péages.
- 1 ^7"7
Avant-hier, la,Société ,<ies anciens Frères d'ar
mes du premier Empire français s'est rendue,
musique en tête et drapeaux déployés, 'a l'église de
S' Martin, pour assister au service funèbre qu'elle
a fait célébrer pour.le repos de l'âme de l'Empereur
Napoléon 1"'. C'est un spectacle qui va au cœur,
que de voir ces vieux débris venir autour d'un
catafalque rajeunir leurs souvenirs et se donner une
poignée de main comme s'ils pressentaient que
bientôt ils ne se verrou! plus. Annuellement leur
nombre diminue; leurs cheveux blancs et leurs
membres rotdis portent les traces non - seulement
des fatigues de la guerre, mais encore ceux d'un
âge avancé.
COUR D'ASSISES DE LA PLANDRE-OCCIDENTALE.
Dans la séance d'hier, M. le président du
tribunal de première instance de Bruges, a
tiré au sort les noms des jurés appelés siéger
pendant la a" session, qui s'ouvrira le 19 de ce
mois sous la présidence de M. le conseiller
Delecourl.
Juré* rlectlh.
1 Van Rolleghem. Pierre, boulanger, Bruges
a Lapiere, Louis- fabricant, Vpres.
3 Vermeersch-1 Jiieten, propriétaire, Aeuve-Eglise.
4 Van Parys, Chartes, notaire, JJeernem,
5 MacsLéon, brasseur, Bruges
6 Goupy de Beauvolere-liuisaert.conseiller proviucial, Bruges.
J V erci uysse. Dominigue, négociant, t'uurtrai.
Verhaeghe, Constant, bourgmestre, IJessetyhem
9 Bernaert-Uebbaudt. Henri, négociant, Courtrai
lu Claeys, François Joseph, pensionné de VEtal. Bruges.
11 Lootvoet. Charles, cultivateur, fJouthem.
12 Brouckaert, Charles- Bernard, propriétaire. Aerzeelt.
3 Lie Brabandere. Romain, propriétaire, Aerieele,
l4 Rosseet, Pierre, brasseur, Iseyhem.
10 De Vos-DemeyerJoseph, marchand, Courtrai
i(j Van Iseyhem- Dhoest, négociant, Bruges.
17 Van ZuylenEdouard, propriétaire, Bruges.
18 AmpeLouis, cultivateur, JJandzaeme
Vanden Bussche, Brunon, échevinArdoye
20 Desmedt, Jeun-Edmond, propriétaire, Assebrouch
21 /Justyn-Heynae tconseillerfVervicq
22 Gilliodt, Florimond, rentier, Bruges
23 EeckhoutEmilesecrétaire communal, Dottignies.
24 Uesloovere-Dubucq, AugustenégociantAvelghem.
25 BalloeyPierre-Albert, propriétaire, Loo
26 RgbensJeanmarchand, ISieuport.
27 Van Mullem- Torreborre, distillateur, Bruges.
28 Cambier, Louiscapitaine pensionnéNicuport
29 Uecaluwe, Désiréfabricant de laine, Bruges
30 Capron, JulespropriétaireYpres.
Jurés supplémentaires.
1 Fraeys, Charlesavocat, Bruges.
2 Caytuu, Arnaud, docteur en médecine, idem
3 Plasschaert, Pierre, entrepreneur, idem.
4 Thooris, Louis, avocat, idem.
Monsieur le ministre,
Il faut s'attendre ce que les réclamations très-
vives qui se sont produites Jors du dernier tir
national au sujet de l'armement de la garde civique
s'élèveront plus vives encore cette année, si le
gouvernement n'a pris aucune mesure pour remé
dier aux défectuosités de toute nature que présen
tent des armes dont les résultats des derniers tirs
déiuootreut le peu de valeur.
La garde civique accueillit avec nne vive satis
faction les explications données par vous, ia
Chambre, monsieur le ministre, propos du pro
jectile Jaoseo, et des modificalioos apportées aux
armes par le même armurier.
Grâce ce projectile et ces modifications, nous
pourrons attendre avec un peu plus de patience que
celte grave question de l'armement de la garde
reçoive enfin une solution convenable et si long
temps attendue.
Les soussignés, monsieur le ministre, viennent
vous demander de vouloir bien, par votre eotremise,
faite exécuter, au plus tôt, les roodications appor
ter aux armes, de façon ce que les changements
soieut effectués pour le prochain tir de septembre.
Les soussignés saisissent cette occasion pour vous
remercier, monsieur le ministre, des sympathies
bienveillantes pour la garde civique qu'a prouvées
votre langage; pendant la discussion du budget
de l'intérieur, et en attendant la réalisation de leurs
légitimes espérances, ils vous prient d'agréer l'ex
pression de leur respectueux dévouement.
COUP D'EAU A LA HOUILLÈRE DE LA CHARTREUSE.
14 VICTIMES.
Une terrible et douloureuse catastrophe, dit la
Meuse, vient encore de jeter la désolation dans la
population de la province de Liège. Un coup d'eau
survenu, samedi soir, dans les travaux de la mine
de houille de la Chartreuse, Grivegné, près de
Liège, a coûté la vie quatorze ouvriers mineurs,
occupés dans one taille montante établie l'étage
de 110 mètres au-dessons du tunnel de siège de
Robermont.
Cette venue d'eau a été inopinée aucune sagesse
humaine, hâtous nous de le dire, ne pouvait la
prévoir et empêcher les conséquences de ce grave
accident.
Le poste des ouvriers haveurs, dont le travail a
pour objet de préparer l'arrachement du charbon,
avait terminé sa besogne, samedi, sans remarquer
aucun des indices qui font connaître la proximité
des eaux et auxquels les mineurs De se méprennent
jamais. Le poste des ouvriers dépeceurs, qui suc
cèdent aux haveurs et qui abattent la houille, ne
vit rien non plus de Dature donner la moindre
crainte quant un coup d'eau.
Les remblayeurs, qui ont ponr mission de
remplir avec des débris de roche le vide produit par
l'enlèvement du charbon, s'occupaient du travail
qui leur est confié, lorsque le maître- ouvrier monta
dans la taille qui se trouvai: 53 m. suivant
l'inclinaison de la couche Poignée d'Or, au-dessus
de la galerie travers bancs de l'étage de 1 10 m,.
il constata la nécessité de placer quelques bois
de soutènement, fait normal et habiloe! dans les
travaux de l'espèce; et afin de faire arriver ces bois
plos promptement, il redescendit, accompagné de
deux ouvriers qui, placés au pied du puits, atten
dirent les bois en question, tandis que le maître-
ouvrier, prenant les échelles, les allait chercher.
A peinece dernier était-il 'a la hauteur du tunnel,
que les ouvriers, arrêtés au bas du puits, sentirent
le coup de vent qui annonce l'irruption des eaux.
Ils attendirent, et voyant l'eau arriver par la
galerie, ils remontèrent les échelles. L'uu d'eux,
avec un courage et une présence d'esprit remar
quables, s'en fut avertir six ouvriers occupés dans
uoe taille que les eaux devaient bientôt atteiridie
en s'élevant dans la mine, et eut le bonheur de les
ramener sans accident dans le tunnel.
