M. De Sorlus ayant fait appeler le corps d'officiers au centre, leur a témoigné en termes chaleureux toute sa satisfaction. Je connaissais déjà, a-t-il dit, la légioo de Tournai; aujourd'hui elle s'est surpassée, et je pois dire en un mot, qu'elle s'est placée au premier raog des gardes civiques du royaume. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. nécrologie. M. Deloatte, ancien curé de Bas-Warnêton, est décédé. NOUVELLES DIVERSES. Vendredi d', le parquet d'Ypres a fait une descente West-Roosebeke et y a arrêté la nom mée Catherine Deil, âgée de 34 aos, qui, après être accouchée, a fait disparaître son enfant. Après interrogatoire, la prévenue a fait des aveux com plets. Le nommé Ch. Van Damme, amant de la préveuue, qui avait jeté l'enfant dans un fossé, a été également arrêté, if est aussi en aveu. On lit dans VUhionde Courtrai: Le traip de graode vitesse qui quitte notre station vers huit heures du matin, en arrivant, mercredi, h la station de Mooscron, a rencontré l'entrée de cette dernière station, un train de marchandises qui était occupé faire des évolutions dites manœuvres. A la vue d'an aussi grand danger, le machiniste de l'express train a mis tout en œuvre pour éviter une catastrophe épouvantable dûe a la négligence él la maladresse des employés de la station de Mous- croo, mais il n'a pu éviter la rencontre et les deux convois se sont heurtés. Le choc a été si violent que dix douze person nes ont, parsuite de cet accident, reçu des blessures ou contusions plus ou moins graves. Fort heureuse ment, tout porte croire qu'il n'y aura que quel ques-unes qui seront une dixaine de jours dans l'impossibilité de vaquer leurs occupations habi tuelles. On cite dans ce nombre un de nos compatriotes. M. Pierre Vanderghiuste, fils. D'après ce que la Patrie de Bruges annonce, les cinq personnes accusées du meurtre de Jean Assez, Staden, nommément P. Desodt, Vander Zypen, sa femme et leur fils, et le frère du père Vander Zypen qui demeure Reninghelst, sout tous en avaux. C'est la femme de Vander Zypen, qui a éclairé les malfaiteurs, le fils est entré par le toit et les trois autres ont fait le reste. On dit même que Vander Zypen, de Reninghelst et P. Desodt reconnaissent avoir commis un meurtre Renin ghelst sur une paysanne et sur sa fille. On y ajoute que P. Desodt a reconnu avoir pris part a 34 vols avec effraction. On lit dans une feuille de Tournai; La revue d'inspection, passée dimanche dernier par M. le colonel chef d'état-major De Sorlus, a été favorisée par le temps et avait attiré sur la plaine Saint-Martin une foule énorme. j Tous les corps de la garde civique, rangés en bataille, ayant été passés en revue, différents mou vements ont été exécutés eu présence de M. l'in specteur après les manœuvres, a eu lieu le double défilé par divisions et par pelotons; tout a été fait avec une précision remarquable et au cris de Vive le roi! fortuues. Vous savez jusqu'à quel point la fureur du jeu est poussée dans ces rendez-vous où chacun vient plutôt pour étaler son luxe que pour y re couvrer la santé. Mou frère oublia trop aisément qu'il ne possédait que les appointements d'un colonel, il se mêla ces parties de jeu où ses par tenaires apportaient beaucoup pins d'argent que lui et assurément moins de bonne foi. Eu peu de temps il se trouva ruiné et criblé de celte espèce de dettes que l'on a l'habitude de nommer dettes d'honneur, et qui cependant sont, de toutes, les moins honorables. Si mon frère eût été moins jeune, peut-être ne se serait-il pas épouvanté autant qu'il le fit de la nécessité d'acquitter ces dettes en qoelqnes jours, et peut- être pour réparer une faute n'eùt-il pas été poussé commettre un ciime. Dans le désespoir où il était, la raison per due, s'irnaginani qu'il ne pouvait plus se montrer en public avant d'avoir acquitté les perles qu'il avait faites, il eut recours un moyen trop coupable de satisfaire ses créanciers. Il contrefit la signature de notre père qui avait alors un grand crédit en Allemagne; il l'escompta et fut bientôt libéré. Mais peine eut-il commis ce crime, qu'il en prévit toutes les conséquences; sa tête se perdit, et, pro fitant d'un congé de convalescence qu'il avait obtenu, il quitta l'Allemagne. .Mon père était loin de soupçonner tout ce qui La colonne s'est ensuite remise en marche pour aller rompre les rangs sur la Grand'Place; au moment où la Brabançonne saluait le drapeau, qo immense cri de Vive le Roi! est sorti de toutes les poitrines: les soldats citoyens de Tournai avaient voulu les premiers témoigner publiquement le bonheur qu'ils éprouvent du rétablissement de la santé de notre bieo-aimé Souverain. On lit dans le Courrier de f Escaut Les personnes qui assistaient Dimanche dernier an salut de la cathédrale Tournai ont été témoins d'une scène bien attendrissante. Le R, P. Barbieux, qui prêchait l'occasion des solennités du mois de Marie, a sollicité du ciel, en termes touchants, ta guérisou de notre roi bien aimé et a appelé les services immeoses qu'il a rendus h la Belgique depuis 5? ans. Les paroles dé l'orateur ont produit un tel effet qu'un grand nombre de personnes ont versé d'abondantes larmes et tous les assistants, en Se prosternant aussitôt an pied des autels, ont prouvé une fois de plus l'attachement que les Belges de toutes les classes de la société portent pour leur roi vénéré. On écrit de Bruxelles l'Économie Qoe selon toute apparence Tournai va enfin être doté d'un chemiu de fer direct sur Bruxelles; deux sociétés sérieuses se présentent pour la construction de ia ligne d'Ath Haï et un projet de loi sera avant peu déposé ce sujet. Depuis quelques jours, Bruxelles régorge d'étrangers; les hôtels peovent peine loger les touristes qui arrivent de toutes parts. On annonce, Bruxelles, le très-prochain mariage de M. le comte Charles-Maximilien de Lauooy, fils majeur de M. le comte de Lannoy, grand-maître de la maison de S. A. R. le duc de Brabant, bourgmestre de la commune d'Auvaiug (Hainaut), et de feue M™9 la comtesse Marie Vandernoot, avec M1'9 Marie-Emma Du Parc, fille miueure de M. Charles Du Parc, domicilié Ypres. S. A. R. et I. Mmc la priucesse Charlotte et S. A. I. l'archiduc Maximilieuépoux de la prin cesse, ont pris congé du Roi mercredi au soir et sout repartis pour l'Autriche jeudi matiu de bonne heure par le convoi royal express-train. Les archi ducs et leur suite ont été accompagnés jusqu'à la froutière de Prusse, par S. Exc. le ministre d'Au triche Bruxelles baron de Hùgel envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, du premier secrétaire de cette mission étrangère, d'un aide de camp et d'un officier d'ordounauce de la maison royale. s'était passé; et lorsque les lettres de change qu'on avait tirées sur lui, et qu'il était ceusé avoir accep tées lui furent présentées, il ne reconnut point sa signature et fit poursuivre comme faussaires ceux qui en étaient porteurs. En remontant de main en main, on retrouva bientôt celle d'où ces lettres de charge étaient parties, et vous devez juger du déses poir de uiou père quaud il apprit que c'était son fils qui avait commis le crime, et que lui, son père, le déshonorait publiquement, par l'enquête rigou reuse qu'il avait ordonnée. Malgré sa colère, mon père sacrifia toute sa fortune l'acquittement de ces fausses lettres de change; et lorsqu'il apprit les circonstances qui avaient entraîné inon malheureux frère, il était disposé lui pardonner. Mais toutes nos recherches pour le découvrir furent inutiles. Des avis insérés dans les journaux annoncèrent vainement que c'était par erreur qoe le vieux comte V.... avait d'abord méconnu sa signature, que l'accusation de faux qu'il avait portée ne tenait qu'à un malentendu, et que toutes les sommes tirées sur lui avaient été acquittées cette manière in directe de prévenir mon frère que sou honoeur était couvert de tous soupçons et qu'il pouvait reparaître n'eut aucun succès, et nous eûmes la conviction sinon la certitude, que dans son dés espoir il avait mis fin ses jours. Vous vous rappelez moo élonnemeut, lorsque .'J'HIfli. Le vol au bonjour semble, depuis quelque temps, avoir élu domicile Bruxelles, où il a déjà fait des victimes. Dimanche dernier encore, un des principaux habitants d'une maison était peine sorti de chez lui, qu'un inconnu entre dans cette maison l'aide d'une fausse clé et rencontre dans l'escalier du second étage une dame laquelle il déclare que le beau-père do fils du propriétaire, habitant cette maison, l'avait eovoyé pour venir prendre certaius objets, et qu'à cet effet il loi avait remis lui, le commissionnaire, une clé qu'il pos sédait encore pour ouvrir la porte d'entrée vers la roe. Très-surprise d'un message entouré de cir constances si étraoges, la dame était en train de demander des explications, lorsque, fort heureu sement pour elle, survinrent deux servantes; mais l'individu, profitaot de la scène de confusion qui succéda, s'esquiva sans avoir rien emporté. Évidemment, c'était un malfaiteur qui avait préparé un coup hardi. On en fot d'autant plus convaincu lorsqu'on alla aux informations. Per sonne n'avait donné de clé et n'avait envoyé cher cher quoi que ce fût. Déjà, la veille, deox ouvriers s'étaient présentés chez cette dame pour venir prendre des meubles de la part d'un ébéniste qui devait les réparer; mais comme elle n'avait nulle ment chargé l'ébéuiste désigné d'une semblable missionles préteùdus ouvriers ébénistes furent éconduits. On lit dans une feuille d'Anvers; Un fait touchant s'est produit mardi pendant les élections. Une voiture cellulaire s'étant arrêtée devant la porte de l'Hôtel-de-Ville, au moment où les élec teurs y étaient rassemblés, une femme en baillons arrêtée pour vagabondage, en est descendue por tant sur ses bras un enfaot en bas-âge, souffreteox et malingre comme sa mère. C'était la misère et la souffrance dans toute leur horreur. Quand on vit ce groupe sortir de la voilure, il n'y eut qu'on cri de pitié dans la foule; c'était qui se serait approché de ces malheureux pour leur donner soo obole. La femme pleurait. Les gendarmes adooeissant leur consigne, attendaient que leur prisonnière eût reçu toutes les offrandes qoe lui tendaient des mains charitables. Il circule Liège des pièces de cinq francs fausses, l'effigie de S. M. Léopold I" roi des Belges, et au millésime de 1851 Une de ces pièces, qu'un jeune homme de cette ville a reçue, sans qu'il puisse dire de qui, a été déposée au parquet de M. le procureur du roi elle est assez bieu imitée, sauf le cordon, qui laisse un peu désirer, ainsi que le son, qui est un peu mat. v Cassel, 20 mai. Hier soir un conseil de ministres, présidé par le prince-électeur, a eu lieu, l'effet de discuter l'ultimatum prussien. Cette je le reconnus servant votre table; il rie fut pas plus qoe moi maître de sa surprise; et après le dîner je me hâter d'aller le trouver, résolu que j'étais le faire rentrer daus notre famille. L'idée qu'il s'était tué pour se soustraire au déshonneur avait depuis longtemps apaisé l'indignation de mon père, et sans doute la connaissance que je lui aurais ap portée du châtiment que mon frère s'était imposé, lui eût rendu le châtiment plus facile; mais mon frère fut sourd mes prières, il demeura inébran lable dans sa résolution, et me répondit qu'il ne reprendrait jamais un nom qu'il s'était montré indigne de porter. Tout ce qoe je tentai échoua contre sa volonté, et il me fil promettre, non-seu lement de ne rien vous dire de son secret, mais encore de cacher son existence notre malheureux père, pour ne pas lui faire un nouveau désespoir d'une douleur que le temps avait saus doute cal mée. Je cédai aux désirs de mon frère, et le récit que je vous fais aujourd'hui n'a d'autre but que de prévenir les recherches que vous eussiez pu faire, et qui eussent sans doute amené des explications qui seraient arrivées jusqu'à mon père, et eussent troublé le repos de sa vieillesse. Voyez, où peut conduire la funeste passion du jeu, commettre le plus hooteux des crimes, se rendre coupable d'un faux... Le faux qnidéshouore toute une famille.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2