ESPAGNE.
ALLEMAGNE.
AUTRICHE.
répondit le bijoutier; j'irai vous retrouver dès que
j'aurai terminé mes occupations.
n II le reconduisit jusqu'au boulevard. Je ne
vais pas plus loin, lui dit-il, paree que je n'ai pas
mon paletot. il
En rentrant, il se rappela qu'il avait laissé son
porte-monnaie dans la'poche de son paletot; il
voulut le reprendre, mais il ne le retrouva plus.
Alors une fatale lomièi.e éclaira son esprit. Tout
lui disait que le héros de Castelfidardo, l'homme
au sept psaumes, n'était autre qu'un voleur. Il
courut b l'hôtel. Le personnage n'avait eu gard|e de
s'y montrer et n'y reparut pas. La perte était très-
sensible pour le sieur T..., car le porte-monnaiç
contenait environ 700 fr., qu'il avait amassés podr
une acquisition qu'il désirait faire. Après d'assez
longues hésitations, il s'est décidé <1 déposer une
plainte énonçant les faits ci-dessus.
Le Pays contient les notes suivantes
Des correspondances étrangères ont annoncé que
le roi de Portugal allait épouser la princesse Char
lotte de Savière, belle-soeur du dernier roi. Nous
sommes aujourd'hui en mesure d'assurer, sans
crainte d'être démenti plus tard, que Je roi Dom
Luis doit épouser la princesse Pie de Savoie, et que
ce mariage aura lieu au mois de septembre. Cette
jeune princesse et son frère le prince Hntnbert, fils
aîné du roi Victor-Emmanuel, viendront passer
quelques jours 'a Paris, cet été, et tin peu plus tard
des envoyés du roi de Portugal iront solennellement
h Turin demander la main de la princesse.
Il y a eu dans l'armée espagnole, au Mexique,
d'assez nombreuses déserteurs. On cite, parmi les
déserteurs les plus marquants, le brigadier Milans,
qui a été nommé capitaine dans l'armée mexicaine.
(Pays.)
Tandis que les dépêches font voguer le
géue'ral Miramon b toute vapeur vers les rives du
Mexique, le Journal des Débatsdans la note
suivante, annonce prosaïquement l'arrivée de l'au-
cien dictateur b Paris
[je général Miramon, ex-président de la répu
blique mexicaine, vient d'arriver b Paris; il est
descendu au grand hôtel espagnolboulevard
Montmartre.
Un incident assez singulier a en lieu pendant
les manoeuvres exécutées dimanche au Champ-de-
Mars en présence du vice-roi d'Egypte. Un cheval
appartenant aux escadrons de cuirassiers de la
garde, s'étant échappé des mains de son cavalier,
fuyait b l'aventure sur le Champ-de-Mars et ne se
laissait approcher par aucun des nombreux soldats
qui s'étaient mis b sa poursuite. Tout a coup
les trompettes sonnant la marche annoncent le
moment du défilé, et le cheval fugitif, dressant
aussitôt les oreilles, accourt de toute la vitesse de
ses jambes, comme s'il eût craint de manquer b son
poste au moment décisif; puis de lui- même, et sans
cavalier, il se place b la gaoche de l'escadron et
défile aligné comme les autres chevaux. Const
Ou écrit de Boulogne La Sylphide
magnifique trois-mâts, qui sert de yacht de plai
sance b un riche propriétaire anglais, vient d'accos
ter b notre quai; il a un équipage d'une vingtaine
d'hommes, uniformément habillés d'un pantalon
brun, d'un tricot bleu et d'un bonnet rouge; il est
armé de six canons de petit calibre. Il possède un
aménagement somptueux et toutes les conditions de
la vie confortable.
Lord***,b qui il appartient, en fait, pendant
la plus grande partie de l'année, sod habitation,
ainsi que celle de sa famille; 00 le voit se promener
sur le port, en costnme mi marin et rai-bourgeois,
donner ses ordres, et meure mettre la main b
la manoeuvre. C'est uo homme de soixante ans, aux
moustaches grises, b la tête haute, et qui paraît
très-robuste, quoique maigre.
Sa femme et ses enfants ont également on
costume qui affecte un caractère mario. Il avait
de'ja fait une station dans notre port, avec sou hôtel
flottant, il y a deux ans; il ncus quitta pour aller se
promener en Egypte; il va repaitir pour quelque
excursion dout le but nous est inconnu. Un petit
steamer, qui lui appartient aussi, marche de con
serve avec son yacht, et lui sert de reraorqne daDS
les temps calmes.
Le Droit raconte ainsi l'histoire d'un
Américain volé l'américaine, mais avec une
petite variante dans la mise en scène
Arrivé il y a quelques jours Paris, un
jeune Yankeeoriginaire de New- York, était
descendu dans un hôtel du faubourg Poisson
nière. Avant-hier, sur le boufevqrd, il fit la
rencontre de deux individus, qui, sous un
prétexte, l'abordèrent et lièrent avec lui conver
sation. L'un d'eux se disait Italien. Ils parais
saient extrêmement aimables et du meilleur
monde. L'américain accepta avec empressement
Voffre de les accompagner la promenade.
Le soir, ils étaient devenus grands amie. Le
citoyen de New- York amena chez lui ses com
pagnon pour leur faire goûter une liqueur
américaine; puis, on parla d'aller au café en
attendant le diner- Peignant d'être embarrassé
cfune certaine quantité dor qu'il avait sur lui,
CItalien prétendu déposa plusieurs rouleaux
dans la malle de son nouvel ami.
Au café, il porul frappé d'une idée subite
Ne pourrait-on pnr lui voler son or, puisque
C Américain laissait s a clé l'hôtel Il voulut
envoyer son çompa8non chercher les rouleaux;
mais le Yankee fit observer qu'on qe rcmaitirait
la clé qffh lui seulOn le chargea donc de la
commission mais on lui fit préalablement
déposer, titrede garantie,une somme de 1 ,^00
fr. en or, dont il était porteur
En prenant les rouleaux, l'Américain
perçut qu'ils ne contenaient que de mauvais
jetons U courut au café; mais les voleurs ne
Cavaient pas attendu, et il n'eut d'autre res
source que d'aller déposer une plainte entre les
mains du commissaire du quartier du faubourg
Saint- Denis.
Le récit suivant, empruoté au Pays, prouve
que les jeunes escrocs de Paris soot les dignes
émules des petits' bandits que le tribunal correc
tionnel de Bruxelles a récemment frappés pour des
exploits b peu près identiquesb ceux que la feuille
parisienne expose ainsi
Depuis longtemps des vols au préjudice des
distillateurs étaient commis par des jeunes gens de
17 b 18 ans, qui procédaient de la manière
suivante
Lorsqu'ils allaient dans nn café ou chez nn
liquoriste, ils se faisaient servir de l'eau-de-vie ou
des liqueurs et remarquaient avec soin l'étiquette
de la bouteille afin de reconnaître le nom et
l'adresse du fournisseur de la maison. Sooveut ils
arrivaient au même but en examinaot.du dehors les
bouteilles et les cruchons placés eu étalage.,
S'habillant ensuite de manière b rassembler b
un garçon de café ou de restaurant, l'uo d'eux se
rendait près du magasin dn distillateur qu'il avait
dessein ^'exploiter. Il attendait que le commis
chargé de porter la marchandise b la clientèle fût
parti avec la'voiture. Ensuite il entrait et faisait au
nom de tel ou tel café, line commande pour laquelle
il remettait une noie écrite.
Il nous faudrait cela immédiatement,
ajoutait-il; nous sommes tout a fait court.
Mais, répondit le distillateur, le garçon
vient de partir avec la voiture pour sa tournée; on
ne peut vous porter cela avant ce soir.
Diable! c'est fâcheux, s'écriait eu se grat
tant l'oreille le prétendu garçon de café.
Puis après un moment de réflexion:
Donnez-moi toujours, disait-il, tin cruchon
d'anisette de Bordeaux et deux bouteilles de char
treuses; vous apporterez le reste ce soir ou demain
matin.
Le maître du café pour lequel on faisait
la commande étant au nombre de ses clients, le
distillateur n'hésitait pas remettre les bouteilles
demandées. Lorsqu'il envoyait le soir porter la
marchandise, on ne savait ce que cela voulait dire,
et les explications lui révélaient qu'il avait été
victime d'une escroquerie.
Un grand nombre de plaintes avaient été
déposées et le commissaire du quartier de la Douane
faisait rechercher activement les auteurs de ces
escroqueries. Comme ils ne trouvaient pas toujours
le placement des liqueurs qu'ils dérobaient, ils en
consommaient une partie et se mettaient souvent en
état d'ivresse. Ces orgies attirèrent sur eux l'atten
tion et les firent découvrir. Arrêtés au nombre de
trois, ces jeunes voleurs ont été interrogés et con
duits b la préfecture. i
Des nouvelles directes de la Vera-Croz annon
cent qu'après avoir embarqoé le corps expédition
naire sur des transports anglais et sur la flottille
espagnole, le général Prima pris passage sur le
steamer de la Compagnie péninsulaire qui doit
arriver b Southampton le 31 de ce mois.
Plusieurs détachements du corps rapatrié étaient
arrivés b la Havane le So avril. Ils ont été placés
sons le commandement du général Gasset.
Le maréchal Serrano manifestait l'intention dé
renvoyer Ip corps expéditionnaire au Mexique;
mais il est probable que la nouvelle de l'approba
tion de la conduite du général Prim par le cabinet
de Madrid l'etnpêcheia de donner suite b ce projet.
ITALIE.
On 4 reçu des détails sur le vol Parodi. La
vérité est que le meneur de la bande, le nommé
Genari, avait le passeport du colonel Catlanéo,
quand la police s'empara de lui et de ses com
pagnons dans le mouillage de Nervi. Il s'em
pressa de jeter la mer cette pièce, et comme
tout doit être merveilleux dans cet événement
le vent souleva le passeport et le fit tomber dans
le bateau de police. Les 5o billets de banque de
1,000 fr. jetés h l'eau dans un rouleau de gros
papier, sont allés s'échouer sur les récifs de la
grève, où un garçon de douze ans les trouva et
les remit son père qui, par tintermédiaire du
syndic de SPincent d'Albano, les fit parvenir
M. Parodi.
Z'Ostdeotsche-Post nous fait connaître une
tentative de suicide assez originale. Un ferblan
tier nommé Pinon ou Pernin, originaire de
Paris et, allant Varsovie, s'est élancé d'un
convoi de chemin de fer en marche dans le
fleuve de Traisen. Les conducteurs, qui firent
arrêter le convoi, parvinrent sauver ce mal
heureux, qui par ait avoirété atteint d'aliénation
mentale au moment où il a commis cet acte de
désespoir.
Nous avons parlé récemment de la résolution
du Nationalverein de destiner une somme de
2,4on florins a l'envoi de douze ouviiers b Londres,
pour voir l'Exposition universelle et de dresser
chacun un rapport sur la manière dont sa spécialité
y est représentée.
S'il faut en croire une correspondance de Franc
fort publiée par la Gazette de Cologne le
Nationalverein pourra envoyer, gràoe b l'appui
de plusieurs particuliers, vingt au lieu de douze
ouvriers. Plus de cent ouvriers oot déjà fait leur
demande, entre autres des tailleurs, des composi
teurs, des boulangers et même des barbiers, dont le
métier, cependant, ne se resseul guère des progrès
de la science.
Vienne, 17 mai.
On écrit deVieune b la Gazette d"Augsbourg
Voici, m'assure- t-on de bonne source, l'altitude
qu'entend garder l'Autriche dans l'imbroglio hesso-
prussieo TaQt que le général Willisen agira b
Cassel au nom de la Prusse et de l'Autriche et en
s'appuyaut sur l'autorité des décisions de la Diète,
on pourra n'avoir aucune objection élever. Mais
si la Prusse en venait b procéder b une exécution
de proprio motu ou simplement b faire la menace
d'une exécution pareille, notre gonvernemeut ver
rait Ib uue atteinte au droit fédéral et en appelle
rait b la Diète.
On écrit de Vienne, 18 mai
L'Impératrice ne devait pas quitter Venise avant
le milieu de juiu. Son retour imprévu paraît se
rattacher au mouvement qui a eu lieu sur la
frontière du Tyrol et qui pouvait s'éteudre b la
Vénitie. Toutes les personnes qui ont eu l'occasion
de voir S. M. b son arrivée b Reichenau, ont
pu constater sur sa figure des indices assez alar
mants. Il est malheureusement trop vrai que
là santé de notre jeune souveraine est loin de s'être
rétablie b Corfou et b Venise.